L'auteur : Benjamin73
La course : Ultra Trail du Mont-Blanc
Date : 30/8/2019
Lieu : Chamonix Mont Blanc (Haute-Savoie)
Affichage : 2459 vues
Distance : 171km
Objectif : Objectif majeur
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Il parait qu’on apprend plus de ses défaites que de ses réussites, je ne vais donc pas me soustraire à coucher sur le papier cette nuit de l’UTMB 2019.
- Ça va je ne vous fais pas mal ?
- Non… ça va ! Mentis-je effrontément à l’anesthésiste qui visiblement ne trouvait pas le nerf qui l’intéressait au beau milieu de ma cuisse.
Trente minutes plus tard, ma jambe n’était plus reliée à mon cerveau. Trente minutes supplémentaires et c’est cette saloperie de névrome de Morton qui était jeté à la poubelle. J’avais développé cette petite tumeur bénigne au pied gauche au retour de notre traversée de l’Eurasie à vélo en 2013. Je faisais avec jusqu’alors mais à l’automne 2018, je décidais de passer le cap et d’employer les grands moyens.
La convalescence se passa plutôt bien et je repris rapidement le home trainer puis doucement, la course à pied. Une cicatrisation rapide et sans complication était le prérequis à mon inscription à l’UTMB 2019. Début Janvier, tous les signaux étaient au vert, je m’engageais alors pour un troisième tour du mont blanc.
Pourquoi retourner à Chamonix fin août ? A cette question, ma réponse était claire : pour faire mieux qu’en 2017. Était-ce une bonne raison ? Rien n’est moins sûr.
La routine de l’entrainement reprend son rythme de croisière, toujours sous la houlette de Patrick Bringer à qui je dois de gros progrès depuis qu’il m’a pris en main.
Le printemps fut comme d’habitude synonyme de grosse leçon d’humilité sur les classiques françaises avec le Ventoux, Buis les Baronnies et la Skyrace des Matheysins. Puis enfin, l’été approchant, la part belle fut donnée aux sorties longues, à la borne, au dénivelé. Une belle seconde place aux Allobroges derrière Nicolas Pianet et une victoire au Tour des Glaciers de la Vanoise me rassurèrent sur mon état de forme. Néanmoins, déjà, quelques séances sont écourtées, l’envie de bien faire est là mais les heures loin de ma fille et de Anne me pèsent. Ne serais-je pas en train de gâcher des moments de vie et de partage pour des raisons qui ne sont pas les bonnes ? Ces petites failles dès le début de l’été furent sans doute les prémices d’un échec annoncé.
Malgré tout cela, je me réjouis des gros blocs à venir. J’ai prévu une semaine de vacances seul durant laquelle l’entrainement serait la priorité numéro 1. Malheureusement, ce bloc n’aura pas lieu !
Le 16/07, à la suite d’une séance de vitesse (20x2’), ma cicatrice au pied s’inflamme et il me devient très douloureux de courir. J’avais eu un problème similaire à la suite du trail de Buis les Baronnies, mais tout était rapidement rentré dans l’ordre. Ce ne sera pas le cas cette fois-ci. J’arrive à boucler les séances de vélo dont notamment une superbe envolée en Maurienne mais la course à pied est franchement problématique. Le bloc prévu fin juillet est jeté aux oubliettes après seulement deux jours d’entrainement.
A ce stade de l’été, de retour chez moi pour passer le reste de cette semaine de vacances sensées être sportives, je doute et m’interroge…. Je peine à imaginer un départ sur l’UTMB un mois après.
Bon an mal an et à grand coup d’anti-inflammatoire, je réussi à ne pas tous foutre en l’air et à réaliser un mois d’août relativement correct. J’ai beau essayé de me rassurer en disséquant mes chiffres d’entrainement, en les tournant dans tous les sens, en les comparant à 2017, je sais que je suis moins prêt qu’il y a deux ans. L’ultime semaine d’entrainement s’achève avec des sentiments mitigés. J’ai hâte de prendre le départ mais paradoxalement, j’ai également hâte d’être à « l’après UTMB » pour profiter de weekend sans contrainte, faire autre chose, aller randonner ou faire du vélo avec Margot, faire la fête un bon coup, grimper…
Malgré tout cela, je ne change pas d’état d’esprit concernant mes ambitions sur la course, ce qui, avec le recul, fut sans doute une erreur fondamentale.
30 Aout, 17h58, l’émotion reste intacte à l’écoute de Vangelis sur la place du triangle de l’amitié. Je suis content d’être là et les séances d’affutage m’ont plutôt mis en confiance. Mon pied se rappelle toujours à moi avec une douleur tout à fait supportable mais néanmoins omniprésente. Je mise sur une disparition de cette douleur avec quelques heures de course.
18h00. C’est parti pour un troisième tour de ce sommet devenu mythique parce que simplement un peu plus haut que les autres. Cette année, nous ferons le parcours classique sous un ciel clément et des températures très favorables.
Les premières minutes furent très agréables avec comme d’habitude un monde fou venu nous encourager. Je souhaite une bonne course à Patrick Bringer sur le chemin vers les Houches avant de le voir partir inexorablement devant moi. Il n’est pas venu là pour faire de la figuration. Moi non plus d’ailleurs et je n’arrive pas à me départir du chrono. Je sais pertinemment que je fais erreur mais je suis obnubilé à l’idée d’aller moins vite qu’en 2017… Je fonce vers le mur !
Je reste cependant confortable dans la montée au Deleveret. A l’attaque de la descente, dans les parties très raides, les sensations sont moyennes, je sens mes cuisses bien trop fébriles pour un début de course… Premiers doutes. Enormément de monde à St Gervais, comme à l’accoutumé. Je prends plaisir à traverser la ville et à recevoir les encouragements de la famille et des copains mais je ne suis pas dedans. J’ai certes l’habitude des débuts de course laborieux et songe que cela va rentrer dans l’ordre après 4-5h de course mais ce ne fut pas le cas. La suite de la course fut une accumulation de pépins, de sensation de fatigue musculaire et de mentale en berne, un chemin de croix en somme… De temps en temps, une sensation de facilité revient comme dans le début de l’ascension du col de la Seigne, mais très rapidement, le cours anormal des choses reprend ses droits. Aux pyramides calcaires, la décision est prise, je n’irai pas plus loin que le gymnase de Courmayeur… Et je me suis tenu à cette décision. A aucun moment je n’ai su prendre la course étape par étape, patiemment. Quand je vois ce qu’a fait Courtney Dauwalter notamment sur la deuxième partie de course, je me dis que j’étais bien loin du compte.
Durant ces 11h de course dont 9h de « non-plaisir » absolu, j’ai eu le temps de gamberger. Cet échec est bien évidemment multifactoriel mais je peux néanmoins tenter de hiérarchiser les raisons de cette déconvenue.
La première de toutes est très pragmatique et réside à mon sens dans une certaine fatigue accumulée au fil des mois d’entrainement. Je suis un très gros dormeur et je pense être arrivé sur la ligne de départ avec une dette de sommeil incompatible avec mes prétentions. Concilier paternité et entrainement pour un ultra reste quelque chose de très compliqué et je tire mon chapeau à ceux qui y parviennent pleinement.
La seconde erreur a consisté à ne pas revoir mon approche de la course et les raisons d’y aller. En 2017 je fais une course parfaite, peut être puis-je faire mieux mais est-ce une raison principale pour s’aligner sur une telle course ? Aujourd’hui, je ne le pense pas. L’état d’esprit le plus juste à adopter au départ me semble celui qui consiste à vouloir faire de son mieux. J’ai passé mon temps à vouloir à tout prix tenir des temps de passage. Une telle stratégie fonctionne pour un gars comme Thevenard, mais pas pour un coureur lambda comme moi. On ne passe pas en force sur un ultra. On s’écoute et on s’adapte à ses sensations. Je n’ai pas eu cette sagesse…
D’autres explications me semblent plus à la marge[MA1] : une douleur au pied acceptable mais constante, des difficultés à m’alimenter en solide, de grosses difficultés à étancher ma soif, un matériel insuffisamment éprouvé et notamment ma ceinture porte bâton. Ce sont de petites choses qui, prises une par une n’aurait pas constitué une raison valable de rendre mon dossard mais qui, en s’additionnant, ont condamné mes chances.
Enfin, j’ai trouvé qu’il y avait énormément de monde aux avant-postes cette année. J’aime courir seul et ce ne fut quasiment pas le cas jusqu’à Courmayeur. J’avais en permanence des dizaines de frontales à mes trousses et je n’ai pas su gérer cette pression. J’ai été incapable de me mettre dans ma bulle. Je suis pourtant un adepte de l’analyse des temps de passage et des stratégies de course et je sais pertinemment que sur l’UTMB, inutile de se soucier de la place avant d’arriver en suisse. Le classement à Courmayeur ne présage de rien et cette édition le confirme !
L’analyse des temps de passage au lendemain de la course prouve une nouvelle fois à quel point le départ est bien trop rapide à l’avant, excepté pour les véritables cadors de l’ultra. Cette année, il n’y en avait que deux (voire trois avec Tollefson) et ils ont fini premier et second.
L’espagnole Lluis RUIZ OLLER facilement reconnaissable avec ses dreadlocks me reprend au sommet de l’arête du mont Favre alors que je n’avance plus depuis plus d’une heure déjà. Il arrive 60 éme à Courmayeur en 10h47. Il franchira la ligne en moins de 24h à la 14éme place. Autre exemple, le sixième finit en 22h47 avec un passage à Courmayeur en 10h15 à la 31éme place. Au grand col ferret, il était déjà 16éme… 10h15 c’était mon temps escompté pour Courmayeur… Je pense que c’était déjà trop rapide pour moi même si j’avais été dans une très grande forme.
En ce qui me concerne, une pause s’impose. L’ultra est devenu trop chronophage dans ma vie et notamment durant les mois d’été. Ma façon d’aborder la course à pied est également devenu trop compétitive avec une recherche du plaisir trop délaissé. Changement d’approche donc. Sans doute des courses plus courtes l’année prochaine, plus de temps en famille et reprise de l’escalade pour peut-être revenir dans quelques années prendre une grosse dose de plaisir à Chamonix !
Je vous dois à tous des remerciements et en tout premier lieu à Anne pour qui ce n’est pas toujours simple de me voir partir m’entrainer mais qui réussit à accepter cela. Merci également à Patrick qui a tenté d’améliorer mon corps et mon esprit aux efforts longs en montagne. Merci enfin à tous les autres et surtout à ma famille pour être venu une nouvelle fois m’encourager sur cette course. Il n’y aura pas eu d’état de grâce cette fois-ci, c’est le jeu !
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13 commentaires
Commentaire de Philippe8474 posté le 03-09-2019 à 10:46:07
Bravo pour ce récit moins facile à coucher sur le papier qu'une course pleine et réussi!
Pas facile d'analyser un "échec" sans complaisance!
Ca a pas mal cogiter avant le départ, et c'est souvent un signe, même si on cherche/pense tjs que ça va le faire.
C'est "rigolo", et si ça peut amener un peu d'eau à ton moulin, j'ai été assez focalisé sur l'UTMB et l'ultra de 2003 à 2012 (à mon niveau bien sûr, et en rien comparable au tien), avant de me rendre compte sur mes dernières tentatives que ça devenait n'importe quoi avec aucun plaisir. J'ai lâché l'affaire, fait des courses + courtes pendant quelques années, et suis revenu sur l'EB l'an dernier avec une approche moins performante (tjs à mon niveau hein :), plus de plaisirs et qui marche beaucoup mieux pour l'instant. On verra jusqu'où... mais au moins je profite et prends du plaisir.
Je te souhaite la même!! Avec du ski, de la grimpe, des baskets et la famille!
Commentaire de tikrimi posté le 03-09-2019 à 13:21:38
Wahou, même dans les récits tu te livres.
Si je me souviens bien, quand j'étais bénévole en 2015 sur la Max-Race, tu es arrivé à Menthon St Bernard au fond du trou (j'ai même peut-être encore une de tes flasques que tu avais oublié), avant de faire quelques mois plus tard une performance incroyable à l'Echappée Belle.
La vérité du moment n'est pas forcement celle du lendemain... on va voir combien de temps la pause va durer!
Commentaire de Cheville de Miel posté le 03-09-2019 à 13:58:53
Laisse l'envie revenir, c'est elle qui va te guider vers les sommets et te redonner la gniac!!!
Commentaire de boblastar posté le 03-09-2019 à 16:29:28
Loin de moi de vouloir te donner des conseils, surtout vu le niveau que j'avais à l'époque où je faisais un peu de trail. Mais honnêtement je pense que concilier la vie de famille avec l'ultra est quand même très compliqué sans sacrifier quand même beaucoup de moments en famille. J'en fait quelques saisons de triathlons et à un moment j'ai arrêté de progresser - à mon petit niveau hein ! - car je ne voulais pas sacrifier ma vie perso, car je privilégiais les entrainements le midi au boulot ou tard le soir quand les enfants étaient couchés.
J'ai 4 enfants (de 5 à 12 ans) et j'ai voulu concilier vie de famille, triathlon, grosses responsabilités associatives (+ les travaux inhérents à l'entretien d'une maison): clairement ça faisait trop, j'ai frôle le burn-out.
Bien sûr l'épanouissement personnel est important, mais profite de ta famille, fais des randos avec eux, ce sont des plaisirs différents mais de beaux souvenirs. Par expérience, le temps passe très vite et les moments passés avec tes enfants (jusqu'à la pré-adolescence !) ne se rattrape pas, je suis vraiment content d'avoir profité de tous ces moments avec eux.
Au passage j'étais avec mon fils dans la descente de la Croix du Bonhomme, environ 200 m D+ au-dessus des Chapieux, on avait fait un feu, on t'a probablement encouragé ;) (et c'était chouett de passer la nuit là-haut tous les 2, et le meilleur moment fut le petit dej' au bord du lac de Roselend)
Commentaire de Spir posté le 04-09-2019 à 09:52:44
Merci pour ce récit sans fard, je suis sûr que beaucoup de lecteurs se retrouveront dans ce que tu écris. Ne pas réussir à considérer la course par étape, être obnubilé par les temps de passage, le monde, et tout le reste... Ça me rappelle beaucoup ce que j'avais ressenti l'an dernier sur cette course.
Bonne récupération physique et morale, laisse le plaisir revenir et profite des enfants, c'est génial de les emmener trottiner en montagne !!
Commentaire de Tof01 posté le 04-09-2019 à 10:57:05
Waouh quelle lucidité et merci de partager ton analyse qui sera utile à bon nombre d’entre nous. Retrouve le plaisir, profite de ta famille et le reste suivra.
Commentaire de Jean Francois 76 posté le 04-09-2019 à 12:01:50
Bonjour Benjamin,
Merci pour ton analyse. Incroyable d’avoir déjà un tel recul quelques jours après la course. J’aime bien ta réflexion sur le temps nécessaire pour se préparer à une telle course. Parce que, quel que soit notre niveau individuel, c’est une question que nous nous posons tous.
Je dois avouer que, dans ma propre préparation de l’UTMB, j’ai beaucoup suivi tes programmes d’entrainement sur Strava (même si je n’ai pas fait le tiers du quart de ce que tu as fait) et cela m’a énormément motivé.
Avant le début de la course, je me suis posté à l’entrée de la ruelle avec l’accès vers le sas élite. J’ai eu la chance de te croiser et de venir te saluer. Ce fut pour moi un chouette moment.
Bonne continuation à toi !
Commentaire de courotaf posté le 05-09-2019 à 14:15:57
C'est rassurant de voir qu'à ton niveau le temps est aussi précieux.
Moi je n'ai pas le niveau pour viser un chrono, quand je prend un dossard c'est donc pour me faire plaisir en passant un bon moment en montagne, le chrono est un plus (quand il est bon)…
Vu tes allures et ton niveau, si tu réduis ton entraînement d'un (ou deux) tiers, ton recul dans le classement devrais encore être loin des barrières horaires! Est-ce que tu perdrais ton plaisir dans ces conditions de course?
Commentaire de Arclusaz posté le 06-09-2019 à 12:21:01
En CR aussi tu es un cador ! ton diagnostic me semble être le bon. Le rapport investissement/plaisir n'est pas bon, il faut temporairement passer à autre chose. Tu as la chance d'habiter dans un coin où tu peux te sentir "en mouvement" sous différentes formes et d'être bien entouré.
Merci pour les émotions que tu nous as données en course et en lecture de CR et nul doute qu'on te reverra un jour sur ce type de format où ton potentiel est énorme.
Commentaire de Jean-Phi posté le 12-09-2019 à 09:21:12
Belle analyse introspective et qui montre à quel point tu as mûrement réfléchi aux paramètres de ton échec relatif. Je dis relatif car si l'on regarde le verre à moitié vide, bien sûr tu as abandonné, mais le verre à moitié plein dit que tu as fait une belle sortie jusqu’à Courmayeur, que malgré tous les inconvénients, tu as su aller chercher très loi et démontre donc à quel point ton esprit compétiteur est toujours là. Je suis d'accord pour dire que tu es certainement usé par l'ultra et ta réflexion sur le fait d'être loin des tiens en est l'une des principales raisons. Il faut savoir prendre le temps du recul pour mieux revenir ou réorienter ses priorités. Nombre d'excellents coureurs de ton niveau ou au dessus l'ont fait. Ca n'empêche pas que le jour où tu décides de revenir, tes qualités intrinsèques d'athlète sont toujours présentes et ton mental fait la différence. Repose-toi bien, ne cogite pas trop et surtout fais-toi plaisir !
Et merci pour les belles émotions sur papier comme sur la course.
Commentaire de samontetro posté le 20-09-2019 à 21:37:38
Un creux entre deux vagues... Il en faut parfois pour qu'atteindre les sommets soit encore plus beau!
J'ai vu Fred Desplanches sur la TDS se poser des questions similaires en rendant son dossard, je l'ai vu rayonner la semaine suivante sur le Vercors avec une course pleine comme on dit. La place était sans importance, le plaisir était revenu au galop! C'est tout ce que je te souhaite.
Commentaire de Helltrail posté le 04-05-2021 à 16:45:13
Beau récit réaliste, oui ce genre d'épreuve n'est pas facile à gérer pour de nombreuses raisons.
Bravo pour ce que tu as fait en tout cas.
Commentaire de Zorglub74 posté le 23-08-2021 à 10:11:31
Voilà un petit récit qui me permet de remettre l'église au milieu du village à 5 jours du départ. Je ne vais pas partir pour battre mon temps de 2015 même si cela pourrait être le cas mais pour faire de mon mieux et "essayer" de savoir adapter l'allure à mes sensations du moments. Me rappeler également que devant mis à part les cadors cela part beaucoup trop vite pour le commun des traileurs...
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