L'auteur : aragorn23
La course : Ultra Trail du Mont Blanc
Date : 26/8/2011
Lieu : Chamonix Mont Blanc (Haute-Savoie)
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Distance : 170km
Objectif : Pas d'objectif
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UTMB 2011 (Ultra Trail du Mont Blanc) : il m'a fallu attendre 4 ans avant de pouvoir prendre le départ du "Sommet Mondial de la course Nature".
Parcours
Le profil : une belle succession de montées et de descentes avec un point culminant à 2537 m.
J'ai découvert cette course en 2007, mon année de bascule de la route vers les chemins, la montagne et la nature.
Année de la bascule vers la déraison disent certains.
En 2007 je l'ai suivie de nombreuses heures sur internet, en particulier un copain Marc, avec la victoire de Marco Olma à 60 ans.
Je m'étais donc planifié pour 2008 la "petite soeur" : la CCC (Courmayeur Champex Chamonix qui faisait dans les 80 km) et l'UTMB pour 2009.
2008 : inscription validée pour la CCC malgré la cohue sur internet pour l'inscription : en 20 minutes plus de places.
Une déchirure au mollet fin mars m'empêcha de prendre le départ.
2009 : nouvelle inscription sur la CCC. Pour l'UTMB la mise en place d'un système de points ne me permettait pas de m'inscrire.
Nouvelle blessure au genou cette fois en avril lors de la course des Citadelles.
J'ai décidé de prendre malgré tout le départ avec pour seuls entraînements quelques randonnées autour de Chamonix.
Objectif faire un maximum de km en randonnée.
Résultat j'ai fait la CC (Courmayeur - Champex : 55 km) avec un arrêt volontaire au bout de 13H00 de course le soir à 23H00 pour ne pas compromettre mes chances pour la diagonale des fous à la Réunion.
J'en ai profité pour faire un peu d'assistance, en compagnie de Sonia, de Philippe qui terminera l'UTMB en 42 heures.
2010 : Les points obtenus à la diagonale des fous 2009 me permettent de m'inscrire à l'UTMB.
Une inscription groupée, qui était censée avoir plus de chances d'aboutir, nous à tous recalés.
Une chance dans notre malheur l'édition 2010 étant arrêtée au bout de quelques heures
pour une course tronquée le lendemain entre Courmayeur et Chamonix.
Le règlement 2010 fait que tous les malchanceux du tirage au sort 2010 ont leur ticket d'office pour 2011.
2011 : Les recalés 2010 du groupe se retrouvent donc à Chamonix : Momo et Pascale sur la CCC, Pierre et moi sur l'UTMB. Se joignent à ce groupe Stéphane et Jean-Michel sur la CCC. Jean-Michel pour sa cinquième participation espère enfin voir Chamonix après deux UTMB et deux CCC malheureux.
Depuis le début de la semaine la météo s'annonce très mauvaise et de pire en pire dans la nuit du Vendredi au Samedi avec de violents orages, du froid, de la neige et même du brouillard givrant annoncés.
Mercredi 24 août:
Retrait des dossards avec un contrôle fouillé des sacs.
La liste du matériel obligatoire étant de plus en plus longue avec cette année comme nouveautés :
des gants imperméables et chauds, une veste imperméable (minimum 10 000 Schmerber) avec capuche et respirante (RET conseillé inférieur à 13) !!!
Mesures de sécurité et conditions climatiques pouvant être extrêmes obligent.
Le contrôle des sacs est effectivement très rigoureux pour certains et pour d'autres un peu moins.
Contrôle des sacs.
Première étape validée pour Momo, Pascale et moi.
Jeudi 25 août :
La veille du départ je retrouve Marc que j'avais suivi en 2007 sur l'UTMB, par hasard dans les rues de Chamonix.
Je savais qu'il était inscrit et j'espérais bien le retrouver.
Le soir préparation des sacs. Momo nous donne une leçon d'optimisation. Elle arrive à caser tout le matériel obligatoire dans son sac à litrage moyen. Son expérience sur le Marathon des Sables parle. Stéphane est moins brillant : la peur de manquer de nourriture.
Comparaison du poids des sacs : il n'y a pas photo.
Vendredi 26 août :
Lever 07H00 pour accompagner nos quatre coureurs aux bus, pour le départ de la CCC : objectif premier terminer et si possible entre 20H00 et 24H00.
De gauche à droite : Jean-Michel, Pascale, Sonia, Momo et Stéphane.
Retour à la location pour une petite sieste. Un SMS annonce le report du départ de 18H30 à 23H30.
Décalage de 5h00 afin d'éviter les grosses intempéries qui sont annoncées en début de nuit.
Le suivi de nos 4 coureurs sur la CCC et celui d'Ali sur l'Ultra des Pyrénées parti à 07h00, nous tiens en haleine et nous occupe le reste de la matinée et le début de l'après-midi. Nos coureurs de la CCC se débrouillent plutôt bien malgré une petite inquiétude pour Stéphane que l'on ne voit plus dans les tablettes à partir de Champex.
Côté Ali aussi tout se passe bien, avec un départ retardé de 2h00 et lePic du Midi Neutralisé, il pointe entre la 70 ème place et la 80 ème place sur les différentes barrières horaires. Les conditions météo ne sont guère meilleures dans les Pyrénées.
Une rumeur circule indiquant que le départ de l'UTMB serait donné de Courmayeur comme en 2010 mais rien côté SMS de la part de l'organisation. On reçoit aussi les nouvelles barrières horaires avec la surprise de voir celles-ci rabotées de 15 minutes pour la première et ensuite de 30 minutes.
Moi qui suit très juste au niveau barrières horaires c'est une très mauvaise nouvelle.
D'après mes prévisions j'avais juste un quart d'heure de marge à la Balme. Un quart d'heure réduit à 0 avec de plus toute cette partie de nuit que l'on devait faire de jour et pour couronner le tout le mauvais temps. Je ne vais quand même pas être obligé de stopper au bout de 40 km.
En fin d'après-midi direction le dépôt des sacs de Courmayer.
Au passage nous assistons à l'arrivée des derniers de la TDS.
Dépôt du sac de Courmayer.
Une épreuve dissidente est organisée : USMB (l'Ultra Sieste du Mont Blanc) :
Inutile d'avoir des points pour s'inscrire.
En fin d'après-midi on récupère Pierre qui faisait partie de l'aventure du grand raid des Pyrénées l'année dernière.
On assiste, sous la pluie, à l'arrivée du premier de la CCC : Emmanuel Gault.
Emmanuel Gault : vainqueur de la CCC.
La course :
30 minutes avant le départ on se positionne avec Pierre en queue de peloton sous une pluie battante.
Presque le même temps qu'au départ de la Diagonale des Fous 2009 mais avec une pluie moins violente.
Avec Pierre en attendant le départ
23H30 sous des trombes d'eau le départ est donné avec l'incontournable musique de 1492 pour nous accompagner.
Malgré la pluie et l'heure le public est présent en nombre et le sera tout au long du parcours.
La traversée de Chamonix est difficile vu le nombre de coureurs, on arrive difficilement à courir.
Pierre reste avec moi, la première partie que je connais bien est roulante et très peu vallonnée à part deux montées raides mais pas très longues.
Je décide de ne pas déplier mes bâtons, ils sont ainsi moins encombrants et cela m'évite de gêner les autres coureurs.
Nous faisons une grosse partie entre Chamonix et les Houches en courant. On aperçoit une coureuse qui glisse à cause de la pluie, un coureur lui tend la main et il se fait renvoyer dans ses 22. C'est la première manifestation de l'esprit trail sur l'UTMB.
Au pied du col de Voza à la sortie des Houches je décide de déplier mes bâtons. Lors de cette opération je perds Pierre et n'arrive pas à bloquer le brin supérieure de mon bâton gauche. Décidemment mon UTMB ne se présente pas sous les meilleurs hospices. Je pense que mon problème technique est du à la pluie. J'aurai du déplier mes bâtons avant. Je me vois bien faire Chamonix, Courmayeur avec un seul bâton. En positivant je me dis que c'est un bon test pour la Diagonale des Fous.
Dans le montée je vois un abri avec un autre coureur essayant de débloquer un de ses bâtons. Je m'arrête pour essayer de réparer le mien et pour l'aider. Rien à faire des deux côtés.
Premier ravitaillement sauvage : des bombons Haribo. Du grand n'importe quoi !!! Heureusement il y a quelques barres de céréales.
Le début de la montée du Col de Voza se fait en grand partie sur la route. Pas génial. Surtout que connaissant le coin ce ne sont pas les chemins qui manquent. C'est peut-être pour éviter les bouchons.
On commence à rencontrer des flaques d'eau et de la boue. La descente sur Saint-Gervais promet avec un seul bâton et la boue. La descente se présente avec comme prévu de la boue mais pas trop, à part deux ou trois passages à bien négocier.
Je vois des coureurs pas très à l'aise dans cet élément. Pour ma part "Les Citadelles" et le "Trail des 3 Pics" m'ont bien aguerri dans cet exercice et je suis plutôt à l'aise malgré mon handicap de bâton.
On aperçoit tout en bas les lumières de la Ville de Saint-Gervais. On s'attaque tout de même à 1000 m de descente. Descente agréable malgré quelques bouchons.
Saint-Gervais : 03H00 du matin. La pluie s'est calmée.
Je suis dans les temps par rapport à mes prévisions J'ai même 30 minutes d'avance. J'en profite pour bien me ravitailler avec du Coca Cola, de l'Eau Gazeuse, du pain d'épices, du pain avec du saucisson et du fromage local.
A la sortie du ravitaillement de St Gervais un supporter nous encourage avec une peluche UTMB.
Direction les Contamines. On doit passer de 810 m à 2430 m : sommet du col du Bonhomme.
Peu après Saint-Gervais un coureur m'interpelle et à ma grande surprise je retrouve Pierre.
Je lui raconte mes déboires avec mon bâton, il me propose de le regarder en me signalant qu'il a déjà eu ce genre de soucis. A mon grand soulagement il arrive à me le réparer. C'est un morceau de plastic genre pétale qui était ouverte au lieu d'être fermée.
On repart tous les deux direction col du Bonhomme en alternant course et marche dans une partie pas trop pentue.
A plusieurs reprises je lui dis de ne pas rester avec moi pour lui éviter de jouer avec les barrières horaires et ce d'autant plus qu'il est bien meilleur que moi. Rien à faire il reste avec moi.
Le début de la montée de la Balme, après Notre Dame de la Gorge, est plutôt raide. On reste malgré tout ensemble jusqu'au refuge de la la Balme que l'on atteint au lever du jour avec une heure d'avance sur la première barrière horaire. Première partie bien gérée certainement grâce à Pierre qui m'a donné le bon tempo.
Un bon ravitaillement avant d'attaquer réellement la haute montagne. Un feu accueillant nous attend au ravitaillement. Pierre ne veut pas en profiter de peur d'avoir trop froid une fois parti. On ne s'éternise donc pas.
Pierre au refuge de la Balme (un peu flou).
On distingue en haut un passage qui ressemble à un col. Un coureur nous indique qu'en fait à partir de ce point là il reste encore 100 m de D+.
Des les premiers mètres Pierre me lâche. Je n'arrive pas et n'essaie pas de le suivre. Je suis même soulagé je vais faire la course à mon rythme sans être un boulet pour lui.
La montée n'est pas si difficile que cela même si j'avance à un rythme pas très soutenu.
Avec le lever du jour et quelques rayons du soleil le paysage est magnifique avec le sommet
enneigé.
Au col une vue magnifique sur la vallée se présente devant nous au dessus de Bourg Saint-Maurice
avec un barrage au loin : à priori celui de Roseland.
On croise quelques groupes de randonneurs très courageux vu les conditions météorologiques.
Il reste encore 100 m de dénivelé positif au milieu des rochers et sous la neige pour atteindre
le refuge de la croix du Bonhomme à 2443 m.
La descente sur les Chapieux est devenue très technique par la pluie et la boue.
Trois chutes à mon actif en quelques minutes.
La descente se passe malgré tout relativement bien. J'ai un bon rythme
et j'arrive aux Chapieux avec 1H30 d'avance sur la barrière.
Arrivée aux Chapieux.
J'essaie de contacter Sonia par téléphone. Rien ne passe. Un bon ravitaillement avec Fromage, Saucisson, Soupe, le remplissage de la poche à eau et départ pour le col de la Seigne. Les coureurs se font intercepter avant de quitter le ravitaillement par un contrôle inopiné des sacs et du téléphone portable.
L'accès au pied du col de Seigne se fait le long d'une route interminable pour nous amener vers le fond de la vallée. Une des parties les moins agréables du parcours. Les autres années elle se fait de nuit, cela doit passer nettement mieux.
Nous sommes bien sur le TMB (Tour du Mont-Blanc, une randonnée qui se fait habituellement en 6 jours)
et en moins de 46 heures pour nous.
.
Attaque du Col de Seigne: frontière avec l'Italie. J'ai du mal dès le début à trouver une bonne cadence et je suis obligé de m'écarter à de nombreuses reprises pour laisser passer les autres coureurs. En échange de quoi j'attends toujours un premier remerciement.
Nouvelle manifestation de l'Esprit trail façon UTMB. ?
J'avance à un rythme certes plutôt lent, mais qui me permet d'atteindre le sommet à 2516 m.
On ne voit pas la fin de la montée, la neige se met à tomber. 1000 m de D+ initialement prévu en 2H36 et effectués en 02H29 malgré le nombre de dépassements enregistrés.
Direction le Lac Combal avec une belle descente de 600 m et une très belle vallée sauvage
avec une vue sur les glaciers du massif du mont Blanc versant Italien.
Je croise deux Vététistes courageux qui portent leur VTT sur le dos vue les passages de boue.
Il fait nettement plus beau.
Des coureurs reçoivent un SMS de l'organisation.SMS qui nous informe d'un changement de parcours après Champex
suite à des dégâts dus aux intempéries. Parcours dévié par Martigny. Dans le SMS on apprend que la distance totale
passe à 170 km pour 9700 m de dénivelé positif.On est pas à une mauvaise surprise près.
Un nouveau ravitaillement toujours aussi copieux et où je découvre de la charcuterie Italienne : un régal.
Pas le temps de traîner et je passe à l'attaque de l'arête du Mont Favre : 438 m de D+.
Arête du Mont Favre avec le dispositif de télécommunication installé par l'organisation.
Je laisse passer toujours autant de coureurs avec toujours autant de remerciements.
Je ne sais pas ce qu'il m'arrive, moi qui me croyait pas trop mauvais en montée je tombe de haut.
C'est peut-être le niveau qui est relevé.
Au sommet du l'arête un des hélicoptères couvrant la course nous survol. Je serai peut-être sur le DVD de l'édition 2011.
Heureusement que les descentes me permettent de rattraper le retard accumulé en montée. Descente vers le col Chécroui. J'en profite pour me dévêtir le beau temps est enfin parmi nous. On croise des photographes officiels, on essaie de paraître détendu et d'esquisser un sourire malgré les 75 km dans les jambes.
Descente de l'arête du mont Favre
Ravitaillement du col Checrouit.
Une magnifique descente en forêt vers Courmayeur nous attend : 1300 m au total depuis l'arête du Mont Favre. Quelques escaliers, de nombreux lacets et une vue plongeante sur Courmayeur.
Un grand moment, je me régale si ce n'est pour dépasser un coureur qui ne se soucie pas de créer un bouchon. Je lui demande pardon poliment, il me dit que je n'ai qu'à passer, désolé il n'y a pas de place. Il s'écarte enfin et laisse passer trois autres coureurs : l'esprit trail façon UTMB.
Courmayeur une superbe ambiance. Le prénom des coureurs scandé.
1H38 d'avance sur la barrière horaire. Je vais pouvoir me changer, me ravitailler et dormir un peu.
Je récupère mon sac, je reçois un SMS de Sonia qui m'indique qu'elle est bloquée dans les bouchons au tunnel du Mont-Blanc.
Je fais la queue pour les pâtes : plus de pâtes à la sauce tomates il faut attendre quelques minutes. Je sens la pression qui monte. Je reçois un nouveau SMS : arrivée dans 10 minutes. J'en profite pour récupérer des pâtes nature et me nourrir.
J'aperçois Sonia par les vitres de la salle, me dirige vers elle mais me fais stopper dans mon élan par les bénévoles : toute sortie est définitive. Je commence à m'énerver après les bénévoles qui ne veulent rien entendre. L'une d'entre elle m'indique que si je passe je suis enregistré par le tapis comme sorti et que c'est définitif. Je comprends, demande où se situe la zone d'assistance : elles se trouve au rez de chaussée.
Je téléphone à Sonia qui me propose de la retrouver dehors pour me changer. Je lui indique qu'il y a une zone d'assistance à respecter, c'est bien spécifié dans le règlement et qu'il faut qu'elle me retrouve au rez de chaussée. Tous ces atermoiements me font perdre 15 à 20 minutes. Je retrouve Sonia accompagnée de Momo et de Stéphane finishers de la CCC en respectivement 19H00 et 20H00. Pascale et Jean-Michel
(au bout de sa cinquième tentative) sont aussi finisher en 24H00.
Je suis un peu sur les nerfs et je leur réserve un accueil pour le moins désagréable. Je m'en excuserai quelques minutes plus tard.
Zone d'assistance à Courmayer.
Ils sont accompagnés de la copine de Marc qui n'arrive pas à le retrouver. Marc a préféré lu ilaisser son sac d'assistance plutôt que de le laisser à l'organisation.r
Il est au premier et n'arrive plus à le joindre par téléphone. Je lui indique qu'une fois changé je remonte pour lui signaler sa présence.
Je me change complétement avec mise en place de nouveaux straps aux pieds, des fissures étant apparues à la plante du pied droit.
Je me leste de ma nourriture les ravitaillements étant très copieux.
Je retourne dans la salle du premier étage à la recherche de Marc. Pas de Marc. Je me décide à partir et je le croise dehors à la recherche de sa copine. Je lui indique où elle se trouve et lui demande ce qu'il compte faire. Il compte se changer et dormir 15 à 20 minutes. Il reste 40 minutes avant la barrière horaire.
Mon avance sur les barrières s'est réduite à 37 minutes avec 0 minute de sommeil en 17H30 de course.
Je préfère repousser mon sommeil à Arnuva avant l'attaque du grand col Ferret. Au total j'ai passé une heure à Courmayeur sans pouvoir dormir la moindre minute.
Comme je le dis à Stéphane il me reste la CCC à faire en lui promettant de la faire en un plus de temps qu'eux. Je donne rendez-vous à Sonia à la Fouly et je prends la direction du refuge Bertone sous un beau soleil et avec 850 m de dénivelé positif au programme.
Refuge Bertone : 1H30 depuis la sortie de Courmayer.
Des escaliers dans Courmayer : inévitables escaliers !! Un bonheur pour les cuisses.
La montée est très belle dans les bois et j'ai toujours autant de coureurs qui me doublent.
Courmayer vue de la montée vers le refuge Bertone.
Résultat en 1H40 je rejoins Bertone pour une prévision de 1H49.
A Bertone ravitaillement uniquement en liquide, je suis surpris et un peu inquiet car il ne me reste que quelques barres de céréales : j'ai oublié de refaire le plein à Courmayeur. Je me rattraperai à Bonatti.
La liaison entre les deux refuges est équilibrée avec 300 m de D+ et 250 m de D-. Passage très roulant. En quittant le refuge Bertone je jette un coup d'oeil vers la montée de la tête de la Tronche qui m'avait marqué lors de la CCC 2009, que l'UTMB n'emprunte pas et que la CCC 2011 a zappée. Dommage une bien belle montée !!
Pendant cette portion je me trouve derrière une coureuse et je lui indique "à gauche" pour la doubler selon le langage des Trailers. A ma grande surprise elle se pousse sur sa gauche et je l'évite de peu. Elle s'excuse en me disant qu'elle n'avait pas compris ce que je voulais dire. Je continue mon chemin en trouvant cela étrange, les trailers de l'UTMB ont à leur actif une course d'environ 100 km et ne pas connaître cette expression est pour le moins surprenant.
Refuge Bonatti atteint à 20H28 et que de l'eau comme ravitaillement : mauvaise surprise avec la nuit qui commence à tomber. Moi qui espère arriver à Arnuva avant la nuit c'est plutôt raté. Je quitte Bonatti tout de même sans m'équiper nuit et sans brancher la frontale.
Erreur !! Au bout de 30 minutes je suis obligé de m'arrêter pour m'équiper. Que de minutes perdues. Bonatti - Arnuva 400 m de D- et 200 de D+. En fait on prend les 200 m de D+ dès le début et une belle descente nous attend à la fin.
Toujours à l'aise dans les descentes même de nuit je double de nombreux coureurs. J'en entend un dire à son copain : "Je ne sais pas comment il font pour courir de nuit ?".
J'arrive à Arnuva à 21H42. J'ai récupéré 20 minutes sur la barrière. Objectif dormir un peu.
Après un ravitaillement rapide, je demande s'il y a des lits. On me désigne une tente et là dans une chaleur étouffante, des lits de camp tous occupés avec de la lumière et des kinés qui s'affèrent auprès des coureurs.
Inutile d'insister je pends l'option "somme à l'extérieur" sur l'herbe. Je m'appuie contre un rocher allongé sur l'herbe avec mon bonnet qui me recouvre les yeux . Je me donne 20 minutes afin de pouvoir partir vers 21H15. Les gens circulent devant moi et discutent. En guise de sieste je me détend les muscles mais pas de véritable sommeil.
J'en suis à 22H30 de course. Il est 21H15.A l'attaque du point culminant de la course : Le Grand Col Ferret avec l'entrée en Suisse au sommet.
Lors de la CCC 2009, j'avais trouvé ce col très difficile. J'avais surtout été frappé par le nombre de coureurs qui redescendaient sur Arnuva pour abandonner.
Cette année ce sera une ascension de nuit avec les lumières des frontales que l'on aperçoit au loin dans la pente. La montée commence fort dès la sortie d'Arnuva. Deux heures d'ascension m'attendent avec le froid et le vent vers le sommet et toujours autant de coureurs qui me déposent toujours avec autant de remerciements lorsque je m'écarte.
Je me fais une raison sur ma vitesse ascensionnelle : objectif tenir les barrières horaires. J'arrive finalement au bout de deux heures au sommet : il est 00H05 : 24H35 de course sans dormir.
Lors du grand raid des Pyrénées j'avais tenu 26H00. Je me souviens, en 2009, d'une descente pas trop raide, longue et large pour rejoindre la Fouly. Le début et conforme à mes souvenirs, mais on se retrouve ensuite sur une sorte de monotrace avec peu de place pour doubler et ensuite sur un chemin en balcon avec quelques passages de rochers glissants avec un peu de gaz et cul à cul. Un bouchon après plus de 25H00 de course. Inimagineable. Le problème est que le balcon est très long. J'ai droit à une belle glissade lors d'un passage de rochers. Des trailers me demandent si je vais bien. Enfin un signe de l'esprit trail. On attaque ensuite une descentes un peu raide et glissantes toujours cul à cul.
Des coureurs commencent à dépasser et je rend compte au bout de quelques minutes que nous tous derrière un coureur qui bouchonne.
Je me mets à doubler, me positionne juste derrière lui et lui indique qu'il bloque une trentaine coureur et qu'il devrait s'écarter. Il s'arrête surpris, j'en profite pour le dépasser et pour continuer la descente qui se termine rapidement et qui enchâine par une montée. Je n'avais pas souvenir d'un tel parcours. La montée se termine par un large chemin qui descend en lacets et par une partie au milieu des racines d'arbres et en devers pour aboutir à quelques mètres du ravitaillement. Il est 02H38 j'en suis toujours à une heure d'avance et pense avoir perdu une bonne dizaine de minutes à cause du bouchon du certainement à un trailer. Cette version de la descente vers la Fouly n'est pas une réussite. La version 2009 était nettement mieux même s'il y avait plus de route.
Je retrouve Sonia et essaie en fin de dormir. Cette fois c'est assis sur un banc avec la tête sur une table entre les bras. Sans plus de résultats, l'annonce du prochain bus pour Chamonix en Français, Italien et Anglais ne facilitant pas le sommeil.
Tentative de repos à La Fouly.
Sonia me propose de m'allonger dans la voiture quelques minutes. Je refuse lui rappelant le règlement sur la zone d'assistance. Je repars après 30 minutes d'arrêt à la Fouly en pensant à Philippe lorsqu'on l'avait retrouvé au même endroit en 2009 avant la tombée de la nuit dans un état de fatigue avancé. On l'avait vu partir dans la nuit vers Champex en se faisant du souci.
On est au Km 110, on nous indique qu'il reste 65 km soit un total de 175 km au lieu des 166 de prévus. On est pas à 10 km prêt.
Départ donc pour Champex avec un début relativement plat au milieu de la forêt et là le manque de sommeil me joue une première fois des tours. Je suis des trailers dans un espèce de faux rythme et le sommeil m'envahit, je marche doucement machinalement, je me demande pourquoi les gens marche ou cours autour de moi et ce que je fais là à courir. Cela dure plusieurs minutes. Un éclair de lucidité me remet dans la course. Une première alerte. Il va falloir être vigilant si possible et essayer de dormir un minimum à Champex.
On traverse le village de Prat le Fort avec ces célèbres nains de jardin que Stéphane n'a pas vu.
Spéciale dédicasse pour Stéphane.
Avant la montée vers Champex nous avons droit à un ravitaillement monté par nos supporters Suisse devant
un feu de braise avec une boisson chaude.
La montée de Champex se présente et je suis toujours aussi brillant. La montée de cette édition me semble plus longue et moins directe que celle de 2009 tout comme pour l'arrivée sur la Fouly. Pointage au milieu de la forêt pour éviter la triche certainement ?
Au milieu de la forêt j'aperçois des sculptures en bois éducatives d'animaux et de variétés de champignons.
03H35 prévu entre La Fouly et Champex pour 03H13 réalisé. Malgré mon coup de fatigue je suis toujours dans les temps avec 01H08 d'avance sur la barrière horaire. Mieux qu'en 2009 où je n'avais qu'un quart d'heure de marge. En 2009 je m'étais arrêté à Champex afin de ne pas compromettre mes chances pour la Réunion. Cette année il n'est pas question d'arrêt même si je double avec la Diagonale des Fous.
Je retrouve Sonia toujours aussi vaillante. Elle a beaucoup de mérite de me suivre de nuit d'étapes en étapes en dormant dans la voiture. Elle a vu Pierre qui lui non plus n'a pas dormi. Il a environ deux heures d'avance sur moi. Je me ravitaille, lui laisse mon blouson chaud pour l'échanger contre un Kway Coupe Vent. Je n'essaie même pas de dormir. D'autres coureurs essaient de dormir sous des couvertures de survie sur les bancs.
Le parcours entre Champex et Trient ayant changé avec la neutralisation de la montée sur Bovine je lui demande de me procurer le relief des étapes suivantes.
Les bénévoles nous indiquent 1000 m de D- pour atteindre Martigny et ensuite 8 km pour rejoindre Trient par la col de la Forclaz.
Départ donc au petit matin à 07H00 pour Martigny. Il fait frisquet. Le lac de Champex est magnifique.
Après une partie de route descente par un large chemin forestier et ensuite par un magnifique sentier au milieu de la forêt.
La fatigue me gagne tout comme après Champex, j'arrive à lutter un peu mieux mais difficilement.
Heureusement qu'il commence à faire meilleur et que cette partie est très agréable. Arrivée sur les hauteurs de Martigny, des Suisses nous indiquent que le parcours part sur la droite de Martigny puis passe sur l'autre versant pour revenir ensuite sur Martigny.
On attaque une portion goudronnée en descente et on aperçoit bientôt sur l''autre versant les coureurs qui montent au milieu des vignes en balcons. Ces vignes sont magnifiques mais la montée ne me dit rien qui vaille comme pour les coureurs autour de moi. On traverse la route qui mène au centre de Martigny et on passe sur l'autre versant pour attaquer la montée au milieu des vignes et avec un soleil qui tape de plus en plus. J'aperçois un panneau avec le chiffre 1 avec un autre trailer on se dit qu'il reste 1 km. J'appelle Sonia qui m'indique qu'elle vient de voir Pierre qui a mis 03 heures pour rejoindre Martigny et que beaucoup de coureurs ne sont pas contents de l'arrivée sur Martigny. En guise de 1000 m de D- on attaque une belle montée qui se prolonge dans la forêt. Un panneau indique Martigny mais pas de chance on tourne à droite direction montée. Le chemin se redresse vers Martigny avec quelques passages un peu vertigineux mais on continue à monter. C'est ma première montée où je me sens plus en forme. Je me fais nettement moins doubler et arrive même à doubler d'autres coureurs. On arrive au sommet pour une belle traversée suivi d'une bonne descente.
D'en d'autres circonstances je pense que j'aurai apprécié à sa juste valeur cette portion mais je ne m'attendais pas à ce détour et à cette grimpette. Décidemment à l'UTMB on prend rarement les chemins les plus courts. Cela a le don de m'énerver et j'arrive un peu furax à Martigny. Les spectateurs sont nombreux et nous encouragent toujours autant. Ma chère et tendre est là fidèle au poste. J'ai mis 03H15.
Je remplie ma poche à eau et ne traîne pas pour rejoindre Trient . J'ai 4 heures pour effectuer les 8 km. Cela devrait le faire. Je ne suis plus fatigué. L'énervement certainement. J'attaque le Col de la Forclaz. De la route pour commencer et quelle route. Droit dans Martigny et dans la pente. La route fait ensuite des lacets et notre trajet continue droit avec un fort pourcentage. Cela ressemble fortement à un km vertical. On a effectivement 1000 m de D+ à effectuer sous une belle chaleur. Heureusement les spectateurs sont nombreux à nous encourager, à nous servir à boire et nous avons même droit à des tomates cerises.
Pour la première fois depuis Chamonix je retrouve toutes mes sensations dans cette montée. J'avance à un bon rythme et je double enfin d'autres coureurs en me faisant rarement dépasser.
Le chemin est bordé par un ruisseau qui nous permet de nous rafraîchir. Je vois un coureur qui s'arrête, mal en point et deux autres lui porter secours. Une fille qui est avec eux m'indique qu'il doit avoir un coup de chaud. Enfin la solidarité des trailers qui joue.
Je continue mon chemin car cela n'a pas l'air d'être trop grave et que les deux coureurs restent avec lui.
Je vois au dessus de moi le col, une dernière montée et le km vertical se termine. Sonia est là pour m'encourager.
Dernière pente du col de la Forclaz.
Je m'assoie un peu pour récupérer et pour boire avec cette chaleur.
Descente maintenant sur Trient, un spectateur nous indique qu'il reste une heure pour les 4 kms. Je donne rendez-vous à Sonia à Trient et prend attaque la descente. Au premier virage un spectateur m'indique qu'il nous faut environ 10 minutes pour arriver en bas !!!
Effectivement il me faut environ 15 minutes pour rejoindre Trient. J'ai maintenant 1H30 d'avance.
J'appelle Sonia et lui indique que je suis arrivé et qu'après une pause d'environ 15 minutes il me faudra environ 2 heures pour rejoindre Vallorcine.
Elle boit un coup avec la femme d'un concurrent au Col de Forclaz. Je décide de ne pas l'attendre, je me restaure en me renversant le bouillon de pâtes dessus et attaque la dernière grosse montée vers Catogne avec une marge d'une heure.
Je me dis que c'est dans la poche, il me reste 25 km et un seul col avec 700 m de D+. Je vais pouvoir faire quelques photos et passer quelques coups de téléphone. J'appelle Philippe pour lui donner de mes nouvelles et j'attaque tranquillement la montée de Catogne.
Montée de Catogne.
Je laisse passer les coureurs et je suis bientôt pris, sans m'en rendre compte par un gros coup de fatigue mais pire que celui de Champex.
Je ne sais pas combien de temps j'ai marché dans cet état second mais je me suis tout à coup révéillé et en regardant ma montre je me suis rendu compte que je risquais l'élimination à Vallorcine en continuant de la sorte.
J'ai appuyé sur mes bâtons et me voilà lancé dans la fin de la montée de Catogne. Je dépasse des coureurs qui m'ont doublé en me voyant me traîner dans la montée. Le paysage entre le sommet et Catogne est splendide avec un vue sur le massif des aiguilles rouges et le barrage d'Emosson. J'arrive finalement à Catogne pour attaquer la descente sur Vallorcine.
Barrage d'Emosson vue de la descente vers Catogne.
Je commence à doubler des coureurs dans un mauvais état. Un avec le mollet bien strappé il m'indique qu'il a une déchirure au mollet.
Je l'encourage en lui disant que le plus dur est fait.
Une partie très agréable et très belle avec une belle descente dans la forêt. On rejoint le chemin du marathon du mont blanc qui mène au col des Posettes et Vallorcine au milieu d'une foule de spectateurs. Sonia est soulagée j'ai mis une heure de plus que mes prévisions. Je lui raconte mon gros coup de mou. Un bon ravitaillement et direction les toilettes écologiques avec copieux pour m'alléger.
Descente vers Vallorcine prise par un Japonais.
Arrivée sur Vallorcine.
Changement de tenue au départ de Vallorcine.
Il me reste 15 km à faire en 04h30 c'est dans la poche. Sur une partie que je connais bien pour l'avoir fait en partie dans l'autre sens lors du marathon du Mont-Blanc.
Je ne marche pas très vite pour en profiter et surtout parce que je sens que je n'ai ni la force ni l'envie de courir ou de marcher vite.
Au col des Montets je jette un coup d'oeil sans trop de regrets vers la tête aux vents qui a été neutralisée suite à la déviation par Martigny.
Une des montées les plus dures de la course. Descente ensuite vers Argentière. Je perds beaucoup de places : peu importe.
Le parcours emprunte ensuite le petit balcon sud, je passe trois coups de téléphone à mes futurs compagnons de la Réunion : Piton Textor, Mouloud et Sophie en lui indiquant qu'elle peut se préparer pour la PTL 2012 car je vais bientôt enfiler la polaire de finisher de l'Utmb.
Sonia au téléphone se demande bien ce que je fait, je suis au dessus du golf de Chamonix. Elle vient à ma rencontre avec Momo. Après quelques Km je rejoins enfin le chemin familier de la descente de la Flégère (final habituel de l'UTMB) et je retrouve Sonia et Momo.
Les derniers mètres de la descente de la Flégère.
Avec Momo.
On arrive enfin dans Chamonix. Il est plus de 20H00 et vu l'heure avancée les spectateurs se font moins nombreux mais il en reste suffisamment pour être porté. Je demande à Sonia et à Momo de me laisser franchir la ligne d'arrivée tout seul en espérant la franchir sous l'air de 1492.
Sonia coupe vers l'arrivée et demande de mettre l'hymne de la course. C'est donc sous la musique de Vangelis que je franchis la ligne d'arrivée en 44H49M sans explosion de joie avec une place de 1054 ème sur 1133 classés.
J'ai même du mal à sourire sur les photos. C'est certainement cette ambiance entre trailers qui m'a profondément déçu, cette fin de course beaucoup trop longue, la descente de la Fouly et l'arrivée sur Martigny.
Je ne vais tout de même pas faire le difficile : j'ai réalisé mon rêve de Trailer.
Sur la ligne d'arrivée.
Avec Sonia et le Mont-Blanc en arrière plan.
La polaire de finisher sur les épaules, je peux me diriger vers le célèbre marchand de glaces de Chamonix et ensuite une bonne douche et direction le restaurant pour une bière et une tartiflette.
A la sortie du restaurant le serveur demande à Sonia de veiller sur moi car il me voit tituber en traversant la route et pense que je suis saoul.
Sonia lui indique que je ne suis pas bourré mais finisher de l'UTMB.
Après 12H00 de sommeil bien méritées, un bon bain d'eau froide pour mes pieds qui sont bien gonflés.
Bilan :
Points positifs :
Points négatifs :
Un bravo à Pierre pour sa performance et aux 4 finisher de la CCC : Pascale, Momo, Stéphane et Jean-Michel.
Merci aux personnes qui m'ont encouragé par téléphone et suivi sur Internet : mes enfants, mon frère, les deux Philippe, Mouloud, Piton Textor, Sophie, Marie-Hélène, les lapins, Ali, Marco, Rémi, Hélène.
Un merci particulier à Momo et à Stéphane pour leur assistance.
Et pour finir un grand merci à ma femme. Je ne peux pas rêver de meilleure assistante : aux petits soins, patiente, de bons conseils, qui a réussi à me suivre sur toutes les étapes entre la Fouly et Chamonix et qui a surtout supporté ma mauvaise humeur à Courmayer, La Fouly, Martigny et Chamonix (j'étais de très bonne humeur à Champex, et à Vallorcine).
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2 commentaires
Commentaire de mic31 posté le 03-10-2011 à 14:01:45
Je n avais pas déjà pas envie d y aller, ton analyse conforte cette impression.
Bravo à toi pour avoir réalisé ce grand tour.
Commentaire de Les 3 pignons posté le 04-10-2011 à 15:38:01
Sauf erreur de ma part, il me semble que nous avons discutés de trail et de l'UTMB devant un verre (panaché me semble-t-il)à "La Floria" et ce quelques jours avant la grande aventure...Tu étais accompagné de 2 charmantes femmes. Je crois même que tu es de la région de Toulouse. J'ai lu ton recit, bravo et de plus félicitations pour ta perf et surtout d'avoir terminé cette petite trotte. Pour ma part je suis également finisher en 39h 45mn.Bien Sportivement.
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