Récit de la course : Ultra Trail du Mont Blanc 2005, par Olivier91
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Le récit
Que d’émotion. L’UTMB, ça commence par un trop plein d’émotions. D’ailleurs, C’EST un trop plein d’émotions.
Nous sommes 2000 à avoir rêvé ce moment-là depuis des mois. Nous sommes 2000 unis dans le même rêve. Une certaine inquiétude transparaît ici ou là, et en particulier dans le visage d’Alice ma femme adorable. J’y lis aussi un peu de fierté, et finalement n’est-ce pas cette fierté dans son regard qui a été ma véritable motivation pour m’inscrire à ce monument de la course à pieds ? Je ne cours que depuis mars. Certes, j’ai une bonne habitude du dénivelé, pratiquant la rando assez sportive depuis des années. Mais je ne pratique que l’été. Le reste de l’année (à part ces derniers mois), seul le tennis me fait croire que je suis un peu sportif. Alors là, me retrouver au milieu de tous ces acharnés de l’effort physique, pour le rendez-vous majeur de la course-nature en Europe, c’est un peu une folie. Mais si cela n’en était pas une, y serais-je ? Combien d’entre nous y seraient ?
En tout cas, l’heure approche. Par manque d’expérience, je n’ai pas trop su comment m’alimenter pour un départ à 19h. Alors au dernier moment, je m’affole un peu et cours chercher un sandwich … ce sera une crêpe complète largement garnie suivie d’une crêpe Nutella, achetées à 50 m de la ligne de départ. Décidément, il me reste quelques réflexes du temps où je pesais 24kg de plus !!!
Après un au revoir chaleureux (comme si je partais pour un voyage sur la Lune !), ma petite famille commence à laisser la place aux coureurs et je me retrouve seul dans cette multitude. La tension monte. Quelques discours, heureusement pas trop longs. Maintenant il faut y aller… Pas avant d’avoir rajouté quelques frissons dans le dos avec Vangelis. Ma gorge est nouée (j’ai toujours été un peu trop sensible, … alors là… !). Ca y est c’est parti. Un dernier regard à ma moitié tant aimée et je commence à courir. Je trottine à 10 à l’heure et regarde mon cardio : 175 !!!! Et pourtant je me sens détendu maintenant que la course a commencé. Jusqu’aux Houches, je ne descendrai pas en dessous de 165 alors que je trottine !!!! Finalement, je vais abandonner la course au cardio, toutes les références de l’entraînement sont faussées.
Relativité des efforts !!! J’arrive au ravitaillement des Houches, j’ai la sensation de n’avoir rien fait, et pourtant il y a 8 bons km de réalisés (la valeur de la sortie du dimanche pour la plupart des coureurs à pieds !!). Il faut dire que relativement aux 150km qui restent, ce n’est effectivement pas grand chose.
La montée du col de Voza s’engage. Je sors les bâtons qui ne reverront pas le sac jusqu’à la fin. Dans la montée, je me cale sur un rythme à 600m/h qui me permet de doubler peu à peu. Une épingle à cheveux me permet de faire face à la chaîne du Mont-Blanc et là …. Une merveille absolue. La lumière est d’une beauté miraculeuse. Cela fait maintenant plus de 20 ans que je visite régulièrement la vallée, que je fais de la montagne. Jamais je ne l’ai vue aussi belle. La protogine brille d’un brun oranger qui gagne encore en profondeur grâce au contraste qu’elle fait avec le ciel bleu violacé. Si ce n’est pas suffisamment étincelant, les glaciers et les névés en rajoutent une touche !!! Nous sommes nombreux à lever un peu le pied pour maintenir le regard sur cette merveille. Artistes de tous pays, la nature vous fait une concurrence déloyale !
Enfin, nous sommes en pleine course !!! Il faut se bouger un peu. C’est avec regret que finalement j’abandonne la contemplation pour reprendre la marche quasi interrompue. Le rythme se remet immédiatement en place et seule l’affluence m’empêche de doubler plus de monde. Je me sens parfaitement bien. Je pense à m’alimenter et m’hydrater légèrement mais régulièrement. La mécanique est huilée. L’émotion du départ est encore bien présente en moi. Et voilà que l’on quitte tout à coup le couvert de la forêt pour arriver au col dans une obscurité bientôt totale. Je prends 2-3 petits trucs au ravitaillement et immédiatement je me mets à la recherche de ma famille qui devait sauter dans la voiture une fois la course lancée pour me rejoindre au col de Voza. Enfin je les vois. Ils arrivent juste en haut du chemin venant de Bionnassay. Je suis arrivé avant eux ! Ils ont été victimes du bouchon causé par la course. A ce moment, je m’aperçois que ce qui était malgré tout mon rêve à moi avait fini par ensorceler ma femme et mes enfants et leur soutien aussi fort qu’un peu inattendu pour moi (surtout de la part de la part féminine de la famille) me transperce le cœur. C’est décidé c’est pour eux que je finirai la boucle ! Je reste quelques minutes avec eux puis m’engage dans la descente. Ce coin, je le connais bien, car je suis un fidèle de St Nicolas de Véroce superbe petit village perché juste en face sur les pentes du Mont-Joly. Je sais donc que je peux lâcher les freins et me lance dans une descente (ma spécialité !) endiablée. Je gagne près de 150 places jusqu’à la Gruvaz. Au Champel, de joyeux supporters justifient la renommée de l’ambiance de cette course.
J’attaque le sentier en balcon qui mène aux Contamines. Je peste un peu contre les difficultés à doubler. J’aimerais être le seul à décider de mon rythme … mais finalement je positive en me disant que cela me permet de récupérer et d’en garder pour la suite. Je suis dans une espèce d’extase depuis le départ et je baigne dans la félicité … jusqu’à ce qu’un petit point (sensible d’abord et non douloureux) se fasse sentir sur le côté de mon genou gauche. Et d’un coup, une espèce d’angoisse m’étreint, et le moral chute violemment : je reconnais les signes avant-coureurs de ma tendinite au TFL (le fameux syndrome de l’essuie-glace) qui m’avait terrassé lors du trail du Pays de Sully en juin. Pourtant j’ai tout fait : médecin du sport, podologue, donc semelles orthopédiques, étirements, hydratation, ultra-sons, anti-inflammatoires … J’ai eu 7 semaines intensives en juillet août, avec des journées bien au-delà de la partie de la course que je viens de faire. Pas un bobo ! J’étais donc confiant, j’avais presque oublié cette péripétie du mois de juin. Et là, patatras. La rechute ! Je ralentis pour diminuer le risque que la sensibilité du tendon devienne douleur, mais la petite descente jusqu’à l’église des Contamines ne me laisse que peu d’espoir. La douleur s’installe. Je profite à peine des nombreux encouragements prodigués par la foule présente sur le bord de la route. Je commence à entrer dans ma bulle pour surmonter la douleur. Je retrouve aux Contamines Alice et les enfants qui m’accueillent avec un grand sourire : « tu es 900ème », « Allez, vas-y papa, on est tous avec toi » … Oui mais j’ai mon tendon qui ne veut pas me laisser tranquille. Mais Alice m’indique que les copains l’appellent, qu’ils me suivent sur Internet … alors je m’interdis de penser à l’abandon. Je marche jusqu’à Notre Dame de la Gorge, là où tout le monde court. Mais j’ai peur de la suite…
Tout à coup, dans une ambiance de feu de joie, entre 2 haies de joyeux fêtards mettant une ambiance d’enfer, 2 silhouettes jaillissent du noir et viennent me prendre les épaules en m’hurlant des encouragements dans lesquels je comprends mon prénom. Enfin je les reconnais ! C’est Christian et Gilles qui m’ont attendu jusqu’à cette heure avancée pour me supporter. Merci les potes. Ca fait du bien. Ils m’accompagnent quelques centaines de mètres et me remontent le moral. Je repars, gonflé à bloc, en me disant que la douleur, on peut faire avec et que ce n’est pas cela qui m’arrêtera.
La montée à La Balme se passe bien. Dans les montées, la douleur s’atténue et je bénis les bâtons qui me soulagent les appuis. A part ce genou, tout le reste est tip-top. Alors je positive et arrive confiant au ravitaillement de La Balme. Là, je perçois tout ce que nous apportent les bénévoles, car je viens de passer les premières heures de nuit dans la montagne et leur chaleur est un bienfait de premier ordre. Je fais alors une première erreur qui sera lourde de conséquences : je choisis de me faire faire un strapping. Je perds 45mn et le strapping ne me sert pas à grand chose. Un peu refroidi par cet arrêt trop long, je monte tranquille le col du Bonhomme. Je double quelques concurrents. Un petit groupe dont je fais partie se plante de chemin, sans trop de conséquences. Peu avant le col, je me retrouve à me tirer la bourre avec un concurrent que j’avais croisé sur la montée du Nid d’Aigle. Décidément, nous avons le même rythme ! La douleur ne m’a pas trop gâché la montée au col, le moral est remonté. Pas pour longtemps, la descente qui commence sera un vrai enfer. Les parties les plus défoncées du sentier sont descendues 10 cm par 10 cm. La moindre glissade d’un appui engendre une douleur aiguë dans la jambe. Le moral baisse plus vite que l’altitude. Je vois tous ceux que j’avais doublés dans la montée gambader en passant près de moi. Nombreux sont les témoignages de solidarité à mon endroit. Les coureurs, malgré leur fatigue, ont encore l’énergie de s’occuper un peu des autres. Merci à eux ! Je perds pas loin d’une heure par rapport à une descente normale. La fin se situe sur un chemin herbeux beaucoup plus régulier qui me permet de marcher un peu plus vite sans trop souffrir. L’arrivée aux Chapieux est une délivrance : il est 4 heures du matin et l’activité du lieu est intense. Les musiciens sont au top de leur forme, les bénévoles encouragent ces nouveaux arrivants qui commencent à flirter avec les barrières horaires. Je décide bêtement malgré l’heure tardive d’aller me faire faire un massage. 2ème erreur ! Malgré la très grande gentillesse des kinés, et leur activité fébrile, je perds encore une heure pour un gain nul, puisque n’ayant plus d’Elasto de réserve, le kiné me masse partout sauf au genou, car il n’aurait pas pu refaire le strapping. Tant pis, c’est fait. Je reprends la route avec un dernier salut des bénévoles. Là, la nuit commence à se faire sentir, car les distances entre les coureurs se sont espacées et la solitude commence à faire ses effets. La route vers la Ville des Glaciers est régulière, je peux donc presque suivre le rythme des valides qui sont dans mon périmètre. La forme demeure surprenante pour mon premier Ultra. J’attaque la montée du col de Seigne avec pas mal de réserves. Cela se sent rapidement, car je commence peu à peu à redoubler du monde. Mon rythme est bon. Je reste juste en deçà du rouge, je m’alimente régulièrement. La montée est toujours moins difficile que la descente pour mon genou. Mais la montée est longue et aux 2/3, je perçois mon premier coup de fatigue. Il est 6h du matin et à cette heure-ci, mon corps est plus habitué à se battre avec les plis de la couette qu’avec un sentier devenu boueux. Pour la seule fois de ma course, je m’assieds 2/4 minutes sur le côté pour prendre un ravitaillement un peu plus copieux et boire une quantité plus grande d’eau. Je constate qu’autour de moi plusieurs coureurs font de même. Certains ont même commencé un petit somme sur les pierres les plus plates. Le confort des pelouses alpines leur est interdit à cet endroit, car le lieu est hautement marécageux.
Ces 4 mn d’arrêt ont fait leur effet. Je reprends le dernier tiers de la montée avec une énergie renouvelée et je continue de doubler, mais je sens que la descente est proche et l’anxiété croît. Vision quelque peu surréaliste de cette tente posée au beau milieu du col, la silhouette bien dessinée sur un ciel qui commence à s’éclaircir au soleil levant. Il fait relativement froid avec un petit vent dont ma veste de montagne me protège efficacement. Un petit échange de bonne humeur avec les bénévoles et c’est parti pour le refuge Elisabetta. La douleur devient difficile à supporter. Je cherche un profil de sentier où je puisse prendre mes appuis droits plus hauts que ceux de gauche, ce qui me permet de passer la jambe gauche sans la plier. Quand ça marche c’est OK. Mais malheureusement, c’est plus souvent l’inverse car le sentier longe la pente avec l’amont à gauche. Et tous ceux qui étaient à l’agonie dans la montée me redoublent avec facilité. Pour moi, mon purgatoire, c’est la descente. A ce moment, je me rappelle que mon objectif minimal était d’arriver à Courmayeur. C’est donc décidé, je m’arrêterai là !
Sur la carte, j’avais l’impression que le refuge était juste derrière le col. Que nenni ! A la vitesse à laquelle j’avance, c’est long, long ! Arrivé à Elisabetta, le saucisson italien me redonne un petit coup de fouet et me relance un peu. Je pourrai souffler un peu sur le plat du lac Combal. Mais juste avant d’y arriver, une descente courte mais sévère me rappelle que j’ai décidé d’arrêter. Le plat est avalé relativement rapidement. La montée à l’arête du Mont Favre se fait bien. Je redouble plusieurs dizaines de personnes. Soudain une sonnerie : mon portable ! Un SMS d’Alice, ma petite femme qui s’est levée aux aurores pour voir où j’en étais ! « Tu t’es arrêté plus d’une heure aux Chapieux : un problème ? ». Je la rappelle immédiatement : « Eh oui, il y a un problème : mon genou. J’arrête à Courmayeur, j’en ai marre de souffrir ». « OK, me répond-elle. Je vais le dire aux copains qui te suivent par Internet. Claude et sa famille se sont relayés toute la nuit pour te suivre pas à pas. Olivier vient de m’appeler, etc … ». Merde ! je ne peux pas les décevoir ! Ils veulent me voir arriver, mes copains ! Et ma petite femme qui s’est prise au jeu … Elle m’encourage, je sens bien dans sa voix qu’elle aimerait me voir aller au bout. Oui, mais il y a cette douleur ! Enfin, je vis avec depuis plusieurs heures, je peux encore la supporter quelques heures de plus. Et puis ça m’émeut de penser à tous ces amis qui vivent un peu de mon aventure à distance. Alors c’est décidé, seule l’élimination par les barrières horaires est possible. Je continue jusqu’au bout !
Cette décision est primordiale, car elle m’aide à « organiser » ma course autour de ma blessure, à la considérer comme une des difficultés de la course, au même titre que la longueur, le denivelé, le manque de sommeil, … Je ne me situe plus par rapport aux autres coureurs. Mon objectif a changé. Tenir, coûte que coûte. Intégrer la douleur, créer une espèce de bulle autour d’elle et moi. Quand un choc de ma jambe me lance plus que d’autres, je me mets à parler à mon genou, à ma douleur. Je les engueule et leur proclame que je serai plus fort qu’eux. Que le physique n’est rien devant la volonté. La fatigue, la concentration autour de mon genou, la promiscuité de 13 heures avec cette douleur lancinante ont accéléré mon chemin vers certains des symptômes que beaucoup de coureurs vivent dans la deuxième nuit.
Ma descente vers Courmayeur est très lente. Je sors peu de ma bulle et m’isole un peu du reste de la course. Il n’y a plus que moi et mon genou. Quelques éclairs cependant me permettent d’échanger quelques mots avec d’autres concurrents, mais ils vivent désormais une autre course que la mienne.
Heureusement, il fait beau. J’approche de Courmayeur et appelle Alice pour qu’elle vienne à ma rencontre. Quel plaisir quand je les vois au débouché du sentier juste à la sortie de Dolonne ! Les questions fusent. Comment ça s’est passé ? C’est dur ? Que fais-tu, tu continues ?, …Ma première réponse est une question à Alice, mon médecin particulier : « As-tu des antalgiques ? Que peux-tu faire pour atténuer la douleur ? ». Et hop, un Advil, un Doliprane et un pansement alcoolisé et nous entrons en cortège dans Dolonne. Devant le photographe de la course je fais le mariole et fais semblant de courir avec le sourire. Dès que je suis dans son dos, je marche. Là-bas sur le mur en pierre 3 jolies filles encouragent les coureurs. Je recours, mais pas longtemps. Au moins à cette vitesse, je peux admirer le superbe village de Dolonne, tout en pierre avec ces immenses lauzes de granit sur les toits… Le centre sportif est déjà moins joli, mais il a l’avantage d’être là juste devant moi. Il est 12h20. La barrière horaire à Courmayeur est à 13h. Sauvé. Les barrières après Courmayeur me semblent plus compatibles avec ma vitesse en descente, et j’ai toujours la pêche au niveau cardio. Le moral remonte… enfin avec un petit à-coup quand je vois la lasagne pâteuse et encore à moitié congelée que nos amis italiens nous ont concoctée. Peut-être auraient-ils mieux réussi la choucroute ou la paëlla ???
Enfin au moins c’est presque chaud, ça fait un repas un peu différent des ravitaillements. Alice m’aide à me préparer : massage des jambes et des pieds. Elle me refait mon pansement … et pendant ces préparatifs, je sens qu’une petite sieste me donnerait un petit coup de neuf pour la suite des opérations. « Alice, je sommeille 30mn. N’oublie pas de me réveiller vers 13h15 »…
« Course finie pour les coureurs qui ne sont pas encore repartis. S’ils repartent, c’est à leurs risques et péril, hors de la course officielle ». L’annonce proférée d’une voix puissante est assez destabilisatrice pour me tirer immédiatement de mon demi-sommeil. « Comment ça finie ? Mais il fallait être arrivé avant 13 h, ce que j’ai fait ! Que se passe-t-il ? ». Je me précipite vers la voix de stentor… qui m’apprend que la barrière horaire concerne l’heure de départ depuis Courmayeur, et non l’heure d’arrivée. Ah bah merde alors ! C’est pas très bien indiqué sur le Road-book. J’ai beau dire que je suis prêt à partir immédiatement, rien n’y fait. Nous sommes plusieurs coureurs à être dépités de la sorte. J’appelle le PC de la course qui me confirme la sentence. J’ai beau leur dire que les temps de passage proposés dans le road-book laissent à penser que mon interprétation était la bonne, on me renvoie aux « petits caractères » du règlement : « C’est écrit ». Et oui, c’est écrit. Et puis finalement c’est sans doute plus prudent avec ma tendinite. Mais c’est quand même rageant !
C’est d’autant plus rageant que je m’aperçois que le traitement d’Alice additionné des quelques dizaines de minutes de repos a fait reculer ma douleur. Je ne sens presque plus rien ! Et dire que si je ne m’étais pas arrêté pour rien à La Balme et aux Chapieux, j’aurais eu tout mon temps. 1h45 de perdue pour rien ! Je le saurai pour l’année prochaine : la course peut se perdre dans les stands !
Dans la voiture, de retour vers Chamonix, je me dis que la douleur serait sans doute revenue rapidement si j’avais continué. Je suis déçu, très déçu, mais presque plus pour les amis et famille qui m’ont suivi que pour moi. Parce que cette aventure, je l’ai engagée en grande partie pour moi, mais peu à peu, c’est pour eux que j’ai continué. Je les remercie pour leurs témoignages d’amitié (et d’amour, pour ma famille).
L’après-midi puis le lendemain, j’ai pu partager l’immense émotion des arrivées des finisheurs. Certains sont accompagnés de leurs enfants pour les derniers mètres. J’en ai les larmes aux yeux. J’aimerais tant offrir cette même arrivée à Alice et aux enfants (et me l’offrir par la même occasion) ! Ce sera pour l’année prochaine … et le genou n’a qu’à bien se tenir !
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3 commentaires
Commentaire de Sandrine74 posté le 22-01-2006 à 17:15:00
Salut Olivier !!
Vraiment super ! J'espère que tu n'auras pas de problème de genou cette année, mais de toute façon on s'y croisera !!!
A bientôt et merci de nous avoir fait partagé ces moments magiques !
Sandrine74
Commentaire de joan39170 posté le 25-01-2006 à 11:56:00
merci beaucoup pour ce moment d'émotion! quel courage et quelle volonté!!!!! bravo!
dommage d'avoir arreté si betement, mais t fera mieu cette année! en esperant vivre autant de si bonnes émotions que toi...
Commentaire de nickrave posté le 28-08-2007 à 14:32:00
Un superbe récit plein d'émotion... Merci de m'avoir fait partager ces moments !
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