L'auteur : Benjamin73
La course : Ultra Trail du Mont-Blanc
Date : 26/8/2016
Lieu : Chamonix Mont Blanc (Haute-Savoie)
Affichage : 3093 vues
Distance : 168km
Objectif : Objectif majeur
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Après l'Echappée Belle, c'était clair, le prochain gros ultra serait l'UTMB ! Début octobre 2015, c'était donc partie pour une préparation bien copieuse de 11 mois !
L'objectif en arrivant sur la ligne de départ à Chamonix est ambitieux. J'envisage de faire le tour de la grosse bosse en moins de 24 heures, voire éventuellement d'aller décrocher un top 10 ! Je sais qu'une des clés de ce parcours réside dans les portions roulantes, dans la grande descente jusqu'au pied de Champex, mais également dans son départ ultra rapide et qui plus est à 18h... Bref, pas mal de paramètres qu'il va falloir négocier au mieux pour espérer bien figurer.
J'appréhende les départs et encore plus celui-ci, je sais que ça va partir vite et que le plus dur consistera à rester centrer sur soi-même et non pas sur la course des autres.
17H30, j'ai le privilège de pouvoir venir tranquillement me placer à l'avant sur la ligne de départ avec les autres élites. La tension est clairement palpable et tout le monde attend bien patiemment, assis par terre, que le départ soit donné.
17h57, ça y est, on nous envoie la musique signe du départ imminent... Putain, j'y suis, c'est maintenant. Je me rappelle avoir entendu parler pour la première fois de cette course en 2006, durant mes études. Un Italien de 58 ans, Marco Olmo, avait alors remporté l'épreuve. 10 ans plus tard, je suis bel et bien là, sur-affuté pour me battre pendant 24 heures autour du massif du Mont Blanc !
18h00, le troupeau de 2500 coureurs est lâché ! C'est parti pour 170 bornes et 10000 m de dénivelé ! Je tente de contrôler mon allure malgré l'ambiance « tour de France » qui règne dans les rues de Cham. Sur le chemin en balcon vers les Houches, je reviens sur un mec qui n'est autre que David Laney, 3éme de l'édition 2015. L'année dernière, il était parti extrêmement prudemment et avait fait un retour de folie. Je lui pose la question :
Same plan than last year ?
Yes ! The same !
Je décide de rester derrière lui !
Dans la montée au Delevert, nous revenons sur Caroline Chaverot (future vainqueur de l'épreuve chez les femmes). Je l'ai déjà croisé en course et je suis à chaque fois sur les fesses quand je l'entend souffler si fort au km 20 alors qu'il en reste 150... Je passe le Deleveret en 48 éme position en 1h23 en compagnie de Laney. Trois jours après la course et après analyse, je pense que ce départ était un poil trop rapide... Le début de la descente sur Saint Gervais n'est vraiment pas à mon avantage ! La pente, extrêmement raide, m'interdit d'être complètement relâché et c'est donc avec difficulté que je tente de préserver au maximum mes quadriceps. J'avais entendu parler de l'ambiance qui règne à St Gervais pour l'UTMB mais il faut vraiment le vivre pour comprendre. Une foule hallucinante nous acclame et nous pousse à courir à des allures complètement déraisonnables à ce stade de la course. Je pointe au ravito à la 57 éme place en 2h03 en compagnie de Ryan Sandes.
Maintenant, place à un long faut plat montant d'une quinzaine de kilomètres jusqu'à Notre Dame de la Gorge ! Cette portion se déroule bien, je commence à me calmer, je suis souple sur les appuis, solide dans la tête, je me sens costaud dans les relances, tout est sous contrôle ! Peu avant les Contamines, la nuit nous rattrape, et m'oblige à sortir la frontale ! Je pointe au ravito en 3h10 en compagnie de Marco Zanchi qui finira 11 éme, je suis 44 éme et 31 km ont été courus. Allez, encore une petite demie-heure à courir avant d'arriver à Notre Dame de la Gorge et d'attaquer enfin quelques chose qui ressemble à de la montagne. Je rattrape Caroline Chaverot peu avant l'attaque du sentier marquant le début de l'ascension du col du Bonhomme.
La première partie de l'ascension se passe sans encombre, je suis calé derrière Chaverot, concentré et heureux d'avoir terminé ces 30 premiers kilomètres que je redoutais. Malheureusement, peu après le ravito de la Balme, ça se gâte un peu. De mauvaises sensations apparaissent et je sens que je suis en léger sur-régime. Chaverot impose un gros rythme et je fais l'erreur de vouloir la suivre. Une connerie sans intérêt étant donné le chemin qui reste à parcourir. En plus d'aller vite, Caroline véhicule une telle tension lorsqu'elle monte que ça finit par me générer un stress néfaste. Je la laisse filer et termine l'ascension tant bien que mal. Au col, je reprend un peu mes esprits, mange une barre et attaque tranquillement la traversée vers la croix du bonhomme. Je me refais un peu la cerise sur cette portion en y allant vraiment tranquillement et en tentant de m'amuser un peu sur ce terrain technique. Je passe à la croix du Bonhomme en 5h24 à la 42 éme place. Place à la descente sur les Chapieux. Ma stratégie est claire. Je n'envoie dans aucune descente avant le grand col Ferret ! Sur ce point, je m'en tiens au programme et effectue la descente sans forcer le rythme. 42 éme en 5h58 aux Chapieux. Ambiance très cool ici en plein montagne. Si vous ne connaissez pas ce coin, je vous le recommande. J'ai ici l'agréable surprise de me faire applaudir par Anton Krupicka himself ! Putain, je serai pas venu pour rien ! Je recharge les flasques, bois une soupe, avale un quartier d'orange et file.
La section suivante est critique mais elle est intégrée depuis longtemps dans ma préparation mentale. 5 km de route en côte durant lesquels il va falloir se forcer à courir et ne pas s'endormir. Rapidement, je sens que les sensations sont bonnes et j'arrive à imprimer un bon rythme tout en restant léger. Bertrand Collomb-Patton est derrière moi. Je finis par rattraper 3 concurrents avant d'attaquer la monter au col de la Seigne ! Ce col n'est pas très compliqué, il monte régulièrement sur un large sentier avec une pente agréable. L'écrémage a commencé. Devant moi, plus aucune frontale en vue et au grès des lacets, je ne vois plus rien non plus derrière... Ouf, enfin peinard !!! Il m'aura fallu attendre pas loin de 60 bornes pour me retrouver seul ! Sur la fin de l'ascension, je me fais littéralement déposer par un mec qui me semble bien être Ludovic Pommeret... Mais qu'est ce qu'il fout là ??? J'arrive au col en 7h40 à la 38 éme place. Il y a un peu d'air et j'ai eu un peu mal au bide dans la descente sur les Chapieux, je décide de ne pas jouer au con et sort le coupe vent ! Nous voilà maintenant en Italie ! Forza !!! Depuis l'année dernière, la course ne descend plus directement sur le lac Combal mais fait un détour vers le col des pyramides calcaires. En avant, donc ! Je grimpe le col avec, 10 mètres devant moi, Bertrand Collomb-Pattont. Nous attaquons la descente ensemble en discutant. Cette portion est très agréable et durant la descente nous dépassons Thomas Lorblanchet qui semble out... Ravito rapide au lac Combal et Bertrand et moi attaquons la dernière ascension avant la descente sur Courmayeur. Rapidement, je distance mon compagnon de nuit qui subit un coup de moins bien. Au sommet de l'arête du mont Favre, je suis 33 ème. Allez, maintenant, 1200 m à descendre avant de retrouver mon frère et Jean (mon beauf) au ravito ! Je reste 6 minutes à Courmayeur, le temps de manger un bout (pas assez je pense), de changer de chaussettes, de crémer les pieds et de recharger les flasques.
La suite est un gros morceaux. On commence par monter au refuge de Bertone, puis une longue section roulante jusqu'à Arnuva avant de venir buter contre le grand col Ferret ! Commençons par Bertone... Je trouve cette montée bien teigneuse, le sentier est raide et le début de course commence à se faire sentir. Je suis 27 éme à Bertone – 11h34 de course ! Je sens que je viens de vider une cartouche dans cette montée. Et pour la première fois, j’appréhende un peu la suite. Avec le recul, c'est ici que je commence à basculer mentalement dans une spirale négative. Nous nous retrouvons à 2 pour avaler les 8 km roulants jusqu'au refuge Bonnati. Je suis avec Guillaume Porche qui terminera 18 éme. Je mène le rythme mais je ne suis pas à l'aise, je pioche ! A Bonnati, je stoppe plus longtemps que Guillaume et repars seul vers Arnuva. Dans ma tête, rien ne va plus. J’appréhende la montée au grand col Ferret et me dis qu'en l'état actuel de mes forces, j'en serai incapable. J'arrive finalement à Arnuva en piteux état. Je m'installe à une table et bois, l'air déprimé, une soupe qui a du mal à passer. Des coureurs arrivent et filent rapidement... De quoi m'enfoncer la tête sous l'eau. Je repars quand même, je n'ai pas vraiment le choix, je ne vais pas acheter du terrain ici ! Ça y est l'envie d'abandonner me gagne dans les premières pentes du grand col ferret. Je suis cloué sur place ! Bertrand Collomb-Pattond que j'avais laissé dans la monté à l'arrête du mont Favre me rejoint :
"Ca va ?
Non, je viens de me prendre un mur en pleine gueule."
Il file...
Je finis par appeler Anne pour lui indiquer mon intention d'abandonner et que je vais mettre longtemps avant d'arriver à la Fouly, seul endroit où je peux rendre mon dossard. Il me faudra 1h30 pour me traîner au sommet du col Ferret. J'ai eu le sentiment de me faire doubler par la moitié des concurrents de la course (en réalité, seul 13 concurrents m'ont repris à ce moment là et je pointe 40 éme au sommet). Au col, c'est clair dans ma tête : je suis épuisé, je ne peux pas continuer, je gagne tant bien que mal la Fouly et je rends le dossards. J'ai mon frère au téléphone qui tente de me raisonner :
"Tu rejoins la Fouly tranquillement en trottinant, tu te mets de la musique dans les oreilles et après on voit."
De toute façon, je n'ai pas le choix...Du col jusqu'à la Fouly, il y a 10 km de descente. Je vais mettre 1h36 pour enfin arriver en 46 éme position. Je vais à ce moment là goûter à un terme que j'ai découvert il y a peu : la résilience !
La résilience désigne la capacité pour un corps, un organisme, une organisation ou un système quelconque à retrouver ses propriétés initiales après une altération !
En quelques phrase, mon frère me retourne le cerveau et me retransforme en machine de guerre ! Je ne m'arrête finalement que quelques instants (4 minutes exactement) à la Fouly, le temps de recharger mes flasques et je file vers Champex. Putain, j'ai retrouvé mes jambes ! Je vais finir cette course, et je vais allez bouffer le plus de mec possible devant moi ! Je suis 46 éme, ça fait 16h38 que je suis parti de Chamonix, il me reste 60 bornes et 3300 m de dénivelé !
Dés la sortie du ravito je reprends 2 mecs qui m'avaient doublé peu avant la Fouly. Je n'avais plus doublé personne depuis la sortie de Courmayeur... J'avais bien aimé cette section jusqu'au pied de Champex durant ma reconnaissance. Elle est très roulante sans être trop cassante. Je branche les écouteurs et commence à prendre mon pied sous le cagnard naissant ! Quel bonheur de retrouver la sensation d'avancer ! Je finis par arriver au pied de la bosse nous menant à Champex. La montée est éprouvante mais j'ai retrouvé la hargne et je grimpe sans mollir en relançant dès que possible. Je pointe 38 éme au ravito. Ici, l'assistance est autorisée et mon frère me requinque une nouvelle fois. Changement de caleçon, de short, de chaussettes, de débardeur. Sandwich, soupe, compote, eau. Je m'occupe de me sustenter pendant que mon frère refait mon sac. Je reste 22 minutes à Champex, ce qui est extrêmement long, beaucoup trop long à ce niveau de la course, mais j'avais besoin de ça ! Maintenant c'est simple, il reste 3 ascensions avant l'arrivée, plus question de flancher !
La montée de Bovine se passe bien et j'arrive en 33 éme position à la Giète. Malheureusement, j'ai beaucoup de mal à descendre et n'arrive pas à me relâcher. Bordel de merde, je me fais reprendre par 2 coureurs avant d'arriver au ravito de Trient. Je stop 7 minutes, ce qui n'est pas trop mal... Catogne maintenant ! Cette montée est raide, elle me fait mal. Mais heureusement, elle fait mal à tout le monde et je pointe 29 éme au sommet ! Bon, tout le monde en chie, il n'y a pas de raison que je descende plus mal que ces types ! Miracle du cerveau humain, je retrouve des sensations en descente et débouche sur Vallorcine à grandes enjambées, bien décidé à me battre jusqu'à l'arrivée ! Nous sommes 5 coureurs ensemble. Je peux potentiellement viser une 28 éme place à l'arrivée. Ravito express, 3 minutes ! C'est partie pour le faux plat montant jusqu'au col des Montets ! J'ai une envie d'en découdre comme jamais et je dépose littéralement tout le monde ! Me voilà 28 éme au col avant d'attaquer la montée à la tête au vent.
Cette dernière montée est dure... La plus dure sans doute de toute la course : elle est raide, il faut mettre les mains, pousser fort sur les cuisses, bref, il faut se faire mal. Je ne suis pas super efficace dans la traversée qui suit jusqu'à la Flégère, je n'ai plus la dextérité d'un mec qui démarre un footing... Je joue la prudence pour ne pas me briser une jambe. Et bon, comme toujours, bon an mal an, j'arrive au dernier ravito où je suis accueilli par une clic très sympa qui commence à me tailler le bout de gras.
Je ne voudrais pas être impoli mais je vais y aller, y a 3 gars là bas derrière qui me colle aux basks, et je ne veux pas les revoir avant Chamonix !
Je file ! Pendant ce temps, le temps justement est parti un peu en vrille et l'orage gronde au loin... Je commence même à sentir quelques grosses gouttes... Et merde, tu vas voir que je vais finir sous la pluie... Et bien oui, ce sera ma punition pour avoir molli entre Arnuva et la Fouly, un putain d'orage se casse la gueule sur Chamonix et il finit par pleuvoir des hallebardes... Dans ma tête je trouve finalement la situation assez cocasse... Je pensais arriver devant une foule en délire et il n'y aura finalement personne à cause de cette foutue flotte ! Ma foi, tant pis ! Effectivement, pas grand monde dans les rues lorsque je déboule dans Chamonix, même si on m'applaudit quand même vivement depuis les terrasses des restos et autres lieux abrités... Et puis voilà, la ligne d'arrivée est là, c'est finit, encore une fois ! Une année de travail et l'aboutissement est là. C'est bizarre je ne suis jamais complètement ravi, émerveillé ou quoique ce soit quand je franchis la ligne. Je suis heureux certes, notamment parce qu'après 170 bornes, on commence à être un peu fatigué, mais je suis souvent mitigé et encore plus cette fois-ci. En passant la ligne, on met un terme à une année de préparation physique et mentale, à une année durant laquelle on pense à cette ligne dès qu'on enfile les baskets...
Je tombe dans les bras de Anne qui est trempée, et ce qui coule de ses yeux ne vient pas de la pluie...
Je profite de ce récit pour remercier toutes les personnes qui m'ont accompagné sur cette course et durant ma préparation. En tout premier lieu ma chérie Anne, mon coach Gildas et un remerciement tout particulier à mon frère Thomas pour avoir été là tout au long de la course. Je n'aurai pas fini sans toi, et je serais bien déprimé aujourd'hui si tel avait été le cas ! Merci aussi à toute la famille et à tous les copains qui m'ont abreuvé de texto durant la course et qui sont même venus me voir sur le bord des chemins !
Je finis 28éme, 7éme français en 26h24.
Si je fais le bilan de cette course, j'aurai tendance à la trouver bien plus compliquée à réaliser de manière optimale que l'échappée belle.
Le départ à 18h00 est clairement un aspect délicat. Le coup de bambou qui m'est arrivé au lever du jour semble assez courant et je m'en veux de l'avoir subit de la sorte.
La variété du profil est également délicate à appréhender avec une alternance de sections très roulantes, de grosses montées, de descentes interminables, de faux plats...
J'ai surtout pris conscience lors de cette course de la part considérable que prend le mental, notamment dans le dernier tiers de la course et je pense notamment à l'avant de la course. Pour performer sur cette épreuve, avec une telle densité de coureurs, j'aurai tendance à dire qu'il faut tenir la route physiquement jusqu'à la Fouly et être une machine dans sa tête pour la suite ! Clairement, les mecs aux avants postes savent se faire plus mal que moi, pousser plus fort dans les montées, encaisser plus dans les descentes... Un mec comme Pommeret pissait du sang à Courmayeur... Il a gagné ! Il suffit de regarder les vidéos de Zach Miller pour voir à quel point il se rentre dedans ! Une nana comme Caroline Chaverot à une VMA d'environ 17 km/h. Je suis à 20 km/h de VMA et elle est arrivée plus d'une heure avant moi. Pourquoi ? Parce que c'est une guerrière incroyable. Elle est à bloc du début à la fin et pour ça, il faut des nerfs !
Je pense être arrivé vraiment bien affûté physiquement sur la course. Je l'ai bien vu notamment dans les relances et dans les faux plats. Je dois encore pouvoir progresser en montée en gagnant un peu en puissance. En revanche, j'étais trop frais mentalement, pas assez prêt dans ma tête à prendre cher ! Finalement, je considère cette course comme un semi-échec, et donc une semi-victoire. Un semi-échec car j'aurais pu (du) faire mieux et une semi-victoire car j'ai terminé la course !
Mon sentiment est donc logiquement mitigé et il est très probable que je serais sur la ligne de départ l'année prochaine pour une histoire différente !
En attendant, break !
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24 commentaires
Commentaire de Antoine_974 posté le 01-09-2016 à 15:20:18
Je suis curieux de savoir comment tu t'es préparé et surtout en comparaison de l'EB ?!?
Commentaire de millénium posté le 01-09-2016 à 15:22:38
merci pour ce récit. Et bravo pour la perf. Ton analyse sur Caro est exacte. Et je te glisse un "tuyau" pour 2017.....Reste juste derrière elle et tu auras ton objectif !(moins de 24h lol)
Commentaire de shef posté le 01-09-2016 à 15:30:26
Bravo quand meme, tu visais peut-etre plus haut mais je ne vois pas comment on pourrait rougir d'un pareil classement !
Bon repos, bien merite.
Commentaire de The Breizh Runner posté le 01-09-2016 à 15:35:17
Bravo pour ta ténacité et merci pour ton récit.
Commentaire de JuCB posté le 01-09-2016 à 15:36:33
J'attendais ton récit avec impatience car vu ton résultat, je me suis douté que quelque chose avait cloché... Je t'avais estimé à 24h avec mon doigt mouillé.
Ne pas se méprendre, la perf est hallucinante, le niveau incroyable et tu te mets une misère en course et à l'entraînement comme je n'en suis pas capable.
AMHA, l'analyse est la bonne : c'est du côté du mental et de la capacité à taper dans le corps au plus profond qui te permettra de franchir un palier.
Sinon, mes UltraRace vont moins vite que les tiennes... J'ai du choper un mauvais lot, pas possible autrement. ;-)
Commentaire de Nultymo posté le 01-09-2016 à 15:56:33
Très beau récit de course. Je te rejoins sur le fait que, même si c'est une course plus roulante que l'EB, elle nécessite de relancer constamment, ce qui exige force et mental. Pour faire un top 10 ou un top 15, à part si tu t'appelles Pommeret, je pense qu'il faut partir vraiment vite dès le début et être déjà dans le top 15 sur les 30 premiers km.
Commentaire de franck de Brignais posté le 01-09-2016 à 16:18:09
Bravo Benjamin, il faut un gros mental pour repartir alors que la tête veut bâcher!! Bravo à ton frangin pour le coaching... quelle efficacité, et toi, quelle machine !!
Commentaire de Benman posté le 01-09-2016 à 16:29:16
Ton récit met une sacré claque sur le niveau de l'élite dans cette course qui a une densité exceptionnelle.
Bravo pour tes ressources suisses qui t'ont permis de terminer le couteau entre les dents, pour un résultat dont tu peux être très très fier.
Les photos que tu as mises avec ce récit sont vraiment magnifiques. Merci
Commentaire de Rem posté le 01-09-2016 à 16:37:38
Chouette Recit , très fine analyse. et fantastique Perf ! Tres intéressant d'avoir une vue de l'avant de la course. Et combien le mental a son importance à ce niveau ... comme à celui des poireaux (dont je suis :) . Il faudra un jour que je me mette la misère pour voir. Mais ce haut niveau justement c'est outre une enorme caisse naturelle, le travail pour encore la développer et cette incroyable capacité à être a bloc sur(presque) toute la durée de l’épreuve. Bravo :)
Commentaire de fred_1_1 posté le 01-09-2016 à 17:03:27
Merci pour ce récit.
D accord avec toi sur cette histoire de départ à 18H pas habituel, en particulier l'attente qui est difficile à gérer !
Commentaire de Arclusaz posté le 01-09-2016 à 17:51:20
Bravo !!!!!! belle course et belle analyse
Anne, Thomas et...Boris Cyrulnik peuvent être fiers de toi.
je suppose que les photos sont de Thomas, c'est vrai qu'elles sont magnifiques, il est vraiment doué... et pas seulement comme assistant/coach/gourou.
Commentaire de thomas69 posté le 01-09-2016 à 17:57:12
Y a juste une photo de moi, les autres sont du père.
Sinon c'était excelent de suivre Benjamin. 26h à fond !!! Et même si le résultat est un peu en dessous des espérances, ça restera une belle course pleines d'enseignement.
Et Franchement, l'ambiance, l'organisation, tout ça m'a donné envie de retourner courir fin aout à Cham
Commentaire de randoaski posté le 01-09-2016 à 19:56:30
La claque: j'adore ton récit. C'est mené tambour battant et je vis les accélérations et les coups de mou. Je suis sur que tu vas en faire une vraie grosse perf l'année prochaine ;)
Commentaire de Mams posté le 01-09-2016 à 21:12:30
un grand merci pour ton partage d'expérience, d'analyse et ton humilité! c'est vraiment sympa pour ceux de l'arrière d'avoir un aperçu du vécu de ceux de l'avant. tu vas déchirer l'an prochain avec tout ce que tu as appris!! :)
Commentaire de tikrimi posté le 01-09-2016 à 21:54:02
Bravo pour ta course et ce récit.
Il y a un an et demi, j'étais bénévole sur la MaxiRace, et au ravitaillement de Menthon-Saint-Bernard tu étais au fond du trou (je n'ai visiblement pas le même talent que ton frère)... et 3 mois plus tard tu gagnes l'échappée belle.
Incroyable comme tu peux être branché sur courant alternatif... et c'est ça qui fait la beauté de notre sport et des élites attachantes.
Bonne récupération.
Commentaire de bubulle posté le 01-09-2016 à 22:08:50
Je vais être mesquin, y'a un bout de ton récit qui m'a fait plaisir : la montée du Grand Col Ferret --> on a mis le même temps..:-)....comment je vais pouvoir me la péter, maintenant. Surtout que je vaux désormais un 2/3 de Benjamin alors que l'an dernier, je valais un demi Benjamin.
Je viens d'inventer une nouvelle idée de mesure, en fait. Cool.
Merci pour la précision de ton récit : on n'en connaît pas tant que ça, dans le top 50, qui prennent autant la peine de faire des récits aussi détaillés et pleins d'informations enrichissantes....
Commentaire de La Tortue posté le 01-09-2016 à 23:04:41
33èem à courmayeur, 28ème à cham, je dirais au contraire que tu as mené ta barque de main de maitre. un coup de mou en Suisse ? et alors ? qui n'a pas un moment de moins bien sur un UTMB, je trouve que tu as vachement bien gérer au contraire.
bravo et merci, j'avais encore jamais eu l'occasion de lire un CR d'un gars aussi bien classé.
ça ma donné encore plus envie de retourner à Cham dans 8 jours (Evergreen 228 au programme !)
Commentaire de Jean-Phi posté le 02-09-2016 à 11:16:38
Super CR où tu ne caches rien de tes coups de bambou. Tu as raison, le mental n'était peut être pas aussi prêt que le corps. L'an prochain, avec l'expérience de cette course et si tu es aussi affûté, je connais quelques coureurs qui t'ont devancé cette année qui auront du souci à se faire. Potentiellement, tu dois pouvoir être en dessous des 24h et donc top 10.
Pour Caroline Chaverot, j'aimerai bien savoir ce que tu entends par "elle véhicule une telle tension lorsqu'elle monte que ça finit par me générer un stress néfaste."
PS : Je pense que sa VMA est au dessus des 17 ;-)
Bonne récup à toi !
Commentaire de Spir posté le 02-09-2016 à 14:22:12
Merci beaucoup pour ce récit ! Sacrée différence avec l'Echappée Belle, mais forcément, le ressenti n'était pas le même ! Je reste scotché par la manière dont tu es quand même arrivé à trouver les ressources, avec l'aide de ton entourage, pour te relancer.
Bravo pour cette sacrée perf (quand même, quelle remontée !!), bonne récup physique et mentale !
Commentaire de Arcelle posté le 02-09-2016 à 19:21:43
Très intéressant ce récit Benjamin, merci pour le partage.
Je me suis reconnectée à la webTV, après l'arrivée des premiers, par hasard lors de ton arrivée, effectivement, les rues noyées étaient désertées !
Bravo à toi et à ton frère pour le sursaut, mais effectivement, je viens de lire le récit de Caro, ça semble encore un autre niveau (dingue) dans le dépassement.
Hâte de voir ce que ça donnera l'année prochaine.
Commentaire de Philippe8474 posté le 06-09-2016 à 09:24:37
Bravo pour la perf, et être aller la chercher malgré tout!
Merci de partager ça!
ET aller la prochaine fois que je te croiserais in real life, je te féliciterais de vive voix!
Commentaire de TomTrailRunner posté le 06-09-2016 à 21:51:28
Merci encore pour ce récit qui donne un éclairage raisonnable sur une performance qui est tout simplement déraisonnable pour le commun des poireaux.
Tellement humain que ça vaut plus que d'être champion
NB pour les photos: surtout celle au col des Montets
Commentaire de Caro74 posté le 06-09-2016 à 21:54:54
Benjamin, visiblement tu as un problème avec moi. Je ne vois pas en quoi je "véhicule de la tension". Dans une course, j'écoute ma musique et cherche à avancer de façon fluide sans m'occuper des autres, en tout cas pas pour les critiquer. Je respecte tout le monde et essaie d'être agréable aux autres... mais je n'apprécie pas la manière dont tu cherches à me dévaloriser dans ton récit.
Commentaire de Benjamin73 posté le 07-09-2016 à 17:33:06
Houlà, tu m'as mal compris ou alors je me suis très mal exprimé...
J'essayais juste de dire que tu as tellement de volonté et tu t'emploies tellement que ça me collait un certain stress dans la montée du bonhomme. Rien de péjoratif dans mes propos bien au contraire, je suis admiratif de tes performances, de ta volonté et de ton mental ! C'est juste que je n'étais pas bien à ce moment là et c'était mon ressenti... Le mot "tension" était peu être ma à propos...
Je ne vois pas en quoi j'aurai un quelconque problème avec toi étant donné qu'on ne se connait pas. Désolé encore si mes propos ont été mal perçus mais je répète que je ne cherche pas à te dévaloriser en aucune façon (pourquoi le ferais-je ?) et il me semble que personne ne l'avait perçu comme ça... Il me semblait d’ailleurs plutôt véhiculer une certaine admiration à ton égare, comme quoi...
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