L'auteur : Philippe8474
La course : Ultra Trail du Mont Blanc
Date : 24/8/2007
Lieu : Chamonix Mont Blanc (Haute-Savoie)
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Distance : 163km
Objectif : Objectif majeur
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Vendredi 24 Août 2007
5H00 du mat, premier réveil…Oulalala ça va pas aller, c’est beaucoup trop tôt… Je lutte pour dormir un peu plus… et j’en profite pour me repasser le film du Défi de l’Oisans dans ma tête (Hmmm pas mauvais comme prépa mentale).
La matinée se passe tranquillou pour me préparer. Coup de fil de Dominique (rencontré au Défi, il est sur place à Cham, je lui promet de le rappeler dès que j’arrive).Et départ d’Annecy vers 12H30 (Tiens comme l’an dernier)
L’an dernier… 42H20… Quels souvenirs…
Où est ce que j’en suis par rapport à l’an denier ?
Au niveau moral, c’est un peu la cata : j’ai le contrecoup d’une semaine géniale de rando entre potes, une déception, un pan de vie qui se ferme, des tensions au boulot… Le sommeil n’aura pas été facile à trouver toute la semaine…
Au niveau forme : je sais pas trop où je vais, j’ai passé un super Défi de l’Oisans, une semaine de rando dans le Queyras magnifique… ça doit quand même aller même si j’ai accumulé plein de bobos depuis ce printemps… D’ailleurs j’ai encore passé toute la semaine avec de la glace sur ma cheville gauche…
La route se passe bien et j’arrive à Chamonix entre midi et 2… Je zappe le parking officiel et je vais me garer à la sortie de Cham (direction Argentière) : sous le panneau d’entrée de Chamonix. Est-ce un peu de superstition mais l’an dernier je m’étais garé là et j’avais fait une petite sieste dans le parc juste à côté. J’ai envie d’instituer ce petit rituel.
Je vais d’abord récupérer mon dossard (c’est rodé au milli poil, et se passe sans problème). Je décide d’aller faire un tour dans Cham pour essayer de rencontrer Dominique (qui m’a appelé tout à l'heure) parce qu’en fait je n’ai pas son numéro de téléphone. Et ça me chagrine, j’aurais bien aimé partir avec lui… On a passé de bons moments ensemble au Défi ; et le passage du Col de l’Aup Martin et du Pas de la Cavale est un bon souvenir.
Maman et Christian me rejoignent dans Chamonix. Maman est là pour vivre cette course qu’elle a vécue devant son écran l’an dernier.
Papa, Christine et ma sœur, ma fidèle assistance, n’arrivent que ce soir d’Avignon ; rendez vous à St Gervais ou au Contamines.
Je pourrais avoir la pression de les voir faire ces déplacements pour moi, de savoir qu’ils viennent là avec toute leur volonté de me voir arriver au bout… Je préfère ne pas trop y réfléchir… Et moi, ai-je aussi faim que l’an dernier, en ai-je autant envie ? Suis-je capable de me faire mal pour y arriver ? En aurais je la volonté, la volonté de tenir ces 163 km ?... Mieux vaut ne pas trop réfléchir.
Le petit tour dans Chamonix ne donne rien et il vaut mieux retourner à la voiture et profiter de ces quelques heures qu’ils me restent avant le départ.Je récupère mon sac de couchage, mon matelas, et vais me coucher dans le gazon… Sans dormir vraiment, mais en bouquinant un peu, l’après midi s’étire tranquillement…
A 17H00, il est temps d’aller me préparer : collant, Tshirt pour le départ, crème Nok. Les sacs sont prêts, je me dirige vers le départ.
A la dépose des sacs d’assistance, Maman et Christian me rejoignent. Je croise Fred un volleyeur qui avait fait la CCC l’an dernier. On se souhaite bonne chance.
Direction la ligne de départ. En chemin je croise Jean Pierre, bénévole au Défi. On se souhaite aussi bonne chance.
C’est le moment de quitter Maman et Christian avant de me mêler à la foule des traileurs. Ils vont se positionner un peu plus loin pour voir passer la caravane des coureurs.
Je croise Patrick (coureur au Défi et lui demande si il a vu Dominique : oui oui il l’a vu, mais bon moi ça ne m’avance pas), je me faufile et tombe sur Pierre ; trop fort ! Il n’y a pas un départ où on peut se louper et pourtant aujourd’hui on est quand même nombreux. On discute 5 minutes, le temps de m’apprendre que j’avais gagné un compex au tirage au sort du trail de Faverges. Mais j’étais déjà reparti, tant pis pour moi !
On se souhaite bonne chance, et je continue à zoner un peu dans l’espoir de voir Dominique (je n’ai pas aimé le fait de dire que je rappellerais et ne pas pouvoir le faire), mais je ne le vois pas. Je me cale dans un coin et attends le départ… Je suis tout calme, assez détaché, c’est étrange… peu de pression….
18H34, après quelques notes de Vangelis, c’est le départ… Je reste assez détaché… Un dernier coucou en passant devant maman et Christian… et je m’arrête à la sortie de Chamonix (avec pas mal de monde) pour un premier arrêt technique au même endroit que l’an dernier.
Pas grand-chose à dire en fait sur cette partie, ça a commencé mais ce n’est pas vraiment encore l’UTMB.
Je pars pour essayer de faire 38H00, ça serait bien, je me suis sortie la feuille de route de Remy Poisvert… mais j’ai pas envie de la regarder… pas encore… et finalement je ne la regarderais pas avant Courmayeur… et les choses seront différente.
Dans la petite portion montante après le pont à l’entrée des Houches, je me surprends à courir tranquillou sans avoir l’impression de forcer…
Passage éclair au ravito, 1 ou 2 cocas, je croise Nathalie du Défi, encore un peu de bousculade… mais ce sera plus calme plus tard.
Sur le parking des remontées mécaniques, je sors les bâtons (pour ne plus les quitter), les mitaines de vélo et je rejoins Eric (encore du Défi). Content de se voir on discute cinq minutes puis je file tranquillement.
Ca y est on commence à être un peu plus dans l’UTMB mais je reste quand même dans une ambiance ouaté, calme, à l’écart.
Peu avant le Col de Vorza, je suis ravie de rencontrer Rapace 74, on discute un moment, c’est moyen pour lui.Pour moi c’est le premier effet de la casquette kikourou que j’inaugure en course sur l’UTMB. En tout cas rencontre sympa et agréable.
On passe le Col de Vorza, ça fait drôle de passer le Col sans le ravito et de continuer à monter…
Et c’est parti pour la première descente… Suite à mon abandon sur l’UTMB en 2003, je m’étais bien rendu compte de l’importance des descentes ; j’étais arrivé à Courmayeur explosé par les descentes.
Quelque part on arrive toujours à monter, même doucement, alors qu’en descente, ça peut vite tourner au cauchemar.
Ma course de l’an dernier avait confirmé tout ça, j’étais toujours arrivé en bas prêt à en découdre avec la montée suivante. Et cette année ? Depuis le Défi et la rando dans le Queyras, je me sens confiant en descente… Alors je me laisse aller… et tout va bien. La première partie est raide et finalement j’aime ça.
Il est finalement temps d’allumer les frontales… La descente continue pour finir sur le bitume. J’aime beaucoup moins, je ne me sens pas super, j’ai mal à mes 2 rotules, et je suis toujours un peu dans une coquille…Dans cette descente, Bionnassay vient me saluer… j’ai un peu de mal à percuter, on discute quand même cinq minutes.
Quelle ambiance, c’est un peu la kermesse… J’ai décidé cette année d’optimiser mes arrêts, l’an dernier j’avais perdu beaucoup de temps au ravito, et finalement on n’y gagne pas grand-chose à s’arrêter longtemps.
Je remplis ma poche à eau, boit quelques cocas, et vais me prendre un bol de soupe.
Et je tombe sur Dominique. Trop content. Je suis soulagé, je peux lui expliquer pourquoi je l’ai pas appelé (d’ailleurs je rentre tout de suite sur numéro de téléphone dans mon portable). C’est cool on va pouvoir courir un peu ensemble.
On repart donc du ravito. Je pars avec 2 tranches de pain et du fromage que je mange en redémarrant.
Cette année (suite à des gros problèmes digestifs l’an dernier), j’ai décidé de me passer complètement de poudre isotonique dans la poche à eau (en fait je supporte rien dans l’eau) et d’essayer un petit peu de solide à chaque fois en plus de la soupe. On va voir si ça va fonctionner tout le long.
En sortant du ravito, coucou éclair à maman et Christian. Puis plus loin ma sœur, Papa et Christine : ça fais plaisir de vous voir... mais je file je veux rester avec Dominique.
Entre St Gervais et les Contamines, on papote un peu (qu’est ce qu’on a fait depuis le défi), et on se lamente un brin (pas trop de sensation ni l’un ni l’autre, la motivation après le Défi, la motivation après avoir réussi à boucler l’an dernier,…) Mais on avance et je reste dans sa roue.
Avant le ravito, je m’arrête au toilette… Un peu de superstition : je m’y suis arrêté en 2003 et 2006, et pourtant cette année, ça va mieux au niveau du bide… C’est pas grave je m’y arrêterais peut être de nouveau l’année prochaine si je reviens… C’est comme ça.
Ravito : coca, soupe et pain + fromage et finalement je repars avec Dominique.
Peu après, le ravito je prends conscience d’une vrai douleur au genou droit sur la face externe… Je me demande alors si ça provient de la bande de maintien de rotule que je porte en course depuis le mois de juillet en remplacement de ma sempiternelle genouillère. Je décide de la retirer et de voir.
Je repars. Dominique est devant moi.
Vers Notre Dame de la Gorge, tout le monde est là. Laurence, Christine et Papa font quelques mètres avec moi. Je dis à Laurence que c’est moyen, les genoux, les sensations… D’ailleurs le genou, il vaut mieux que je remette ma bande de maintien….
Finalement c’est un peu mieux avec. J’en profite pour enfiler ma petite polaire. Dominique est de nouveau un petit peu devant moi.
Et je monte tranquillement jusqu’au prochain ravito.
J’aime ce ravito… C’est le premier vrai, je trouve… les coureurs, les bénévoles, la nuit, le feu de camp… l’UTMB commence vraiment ici.
Mais malgré ça, j’ai en tête le fait de ne pas trop traîner : la poche à eau, du coca, de la soupe, du pain et un peu de charcuterie… et faut se remettre en route.
Je repars avec Dominique que je viens de rejoindre, mais quelques mètres après avoir quitter le ravito, j’ai une petite frayeur, mon dos est en train de se tremper… mince, ma poche à eau est percé ? Je m’arrête, quitte mon sac mais ce n’est que mon embout qui s’est coincé entre ma bretelle et mon dos… Ouf plus de peur que de mal !
Et enfin la montée du Col du Bonhomme, ça y est la magie est là, l’UTMB s’installe.
Je monte à mon allure sans forcer, c’est un bon moment. Arrivé au col du bonhomme, je sais que je vais trouver la partie jusqu’à la croix du Bonhomme un peu longue. En effet, tout va bien mais c’est un peu long.
C’est parti pour la descente, je viens de passer Dominique au refuge. Je n’ai pas d’appréhension dans cette descente, je garde un bon souvenir de l’an dernier. Et j’en profite pour bien descendre, je me laisse aller jusqu’en bas. C’est même un peu plus rapide car cette année on coupe les derniers longs lacets avant les Chapieux
Allez j’ai toujours en tête le fait de pas traîner : poche à eau, coca, soupe et pain. Je repars avec Alain qui faisait le serre file sur le Défi (pour lui apparemment ce n’est pas un bon jour).
Et au moment de partir je croise Dominique qui arrive, un petit mot d’encouragement et je file.
Je n’aime pas le bitume mais cette partie peut être magique : je n’allume pas ma frontale, je branche mon MP3 (Noir Désir : des visages des figures) et profite de la nuit… Et cette portion passe super bien.
Puis on attaque vraiment le Col de la Seigne. Je reste en musique, monte à mon rythme et profite du cordon de frontale dans toute la vallée… Encore de la magie !
Je passe le Col de la Seigne, il fait encore nuit… Tiens l’an dernier, le jour venait de se lever à mon passage… Hmmm je ne dois pas être si mal.
Et cela même si dans ma tête je suis toujours un peu grinche. J’attaque la descente, pas de super sensations, les genoux… et pourtant j’avance pas si mal
Arrêt toujours dans le même tempo, le jour commence à se lever. Je repars en mangeant un bout de pain et de la charcuterie.
Et grand plaisir : j’arrive à trottiner tout le long du Lac Combal. Et hop c’est l’heure de la dernière montée avant Courmayeur. Je me cale à mon rythme, sans m’occuper des autres coureurs. Et ça passe tranquillement. Avec un panorama toujours aussi somptueux en cette nouvelle journée.
Allez faut maintenant s’envoyer la descente jusqu'à Courmayeur… Je me fais un peu de souci, les jambes sont quand même pas aussi bien en descente que ce que j’aimerais, que ce que j’ai eu comme sensation ce dernier mois... et puis les genoux couinent un peu.
Arrêt éclair, coca, thé et ça repart.
J’essaie d’appeler ma frangine pour prévenir que finalement je vais avoir un peu d’avance par rapport à mes prévisions. Personne ne répond.
Je continue ma descente. Finit par laisser un message à ma sœur, puis j’ai ma mère...
Et oui je suis en avance (largement) par rapport à l’année dernière (à 11H00 à Courmayeur) et par rapport à mon planning !
La traversée dans les petites rues au petit matin est super agréable. Et malgré mon humeur un peu maussade je goûte le fait d’être là si tôt.
1H00, je vais essayer d’être parti d’ici dans 1H00… Coup de fil de ma sœur, ils ne seront pas là, je suis arrivé trop tôt, ils n’auront pas le temps de venir depuis les Contamines où ils ont passé la nuit… on se donne rendez vous plus tard sur le parcours.
Bon en 1, allez me faire masser, l’an dernier ça avait été super bénéfique. Je me fais donc masser par deux charmantes demoiselles, quel plaisir… ah, oui la plante des pieds aussi, s’il vous plait ? Oui, super… me voilà requinquer… mais je décide d’aller voir le toubib pour mon genou et pour un léger mal de gorge.
Pour le mal de gorge rien à faire, mais pour le genou un anti inflammatoire fera l’affaire. Ca + 2 poches de glace placées sur les genoux… Génial, merci beaucoup !
Hop direction le réfectoire pour manger un peu, puis je me change : vu la météo toujours sur beau fixe et vu l’heure « matinale », je peux prévoir d’arriver avant la nuit à Champex donc je décide de repartir en short.
Un passage au toilette, puis c’est reparti… 1H06 d’arrêt : bien pour tout ce que j’ai fait.
Dehors je passe un coup de fil à maman, ils sont là. On ne se comprend pas vraiment, je perds un peu de temps mais on finit par se rejoindre, petit coucou, traversée de Courmayeur ensemble et je continue ma route.
Sur la partie bitume, je discute un brin avec un gars de Maurienne, Xavier. Son objectif : 35H00, il me fait remarquer que je suis en avance sur le mien. Il a raison mais je ne m’en occupe pas vraiment. Je profite par contre de me mettre dans son pas pour monter Bertone. Et comme l’an dernier, cette montée passe vraiment bien. Les genoux, surtout le droit, me laissent tranquille ; la douleur est endormie !
J’attaque une partie que j’avais trouvé pénible et très très longue l’an dernier. Mais là ça roule, j’arrive à relancer, à trottiner… ça me surprend de courir autant.
Gros plaisir : Papa, Christine et Laurence sont là, je m’arrête pas longtemps mais c’est super de les voir. Pourtant je n’arrive pas à dire que je me régale, je suis toujours chafouin ?!? Je repars donc.
J’aime bien cette partie, ça passe vite. Et Arnuva arrive rapidement après une descente ou j’en profite et me fais plaisir.
Ravito coca, soupe, pain, fromage, mais avant de repartir je passe au poste de secours pour essayer de reprendre un anti inflammatoire… j’ai un peu peur que la douleur revienne dans la descente du Grand Col Ferret. Mais il est encore trop tôt après Courmayeur pour reprendre un cachet… Le médecin préfère que je demande soit au Col soit à la Peule. Allez je repars…
Et Maman et Christian me rate ( ?!?), ils sont là (on vérifiera bien les heures après coup) mais ils ne me voient pas.
A l’entame de la montée, un gars me suit avec son gros chien. Celui-ci souffre de la chaleur et souffle comme une forge et reste juste dans mon pas derrière moi… Je ne sais pas pourquoi je me fixe là-dessus et ça m’énerve, ça me gonfle.
Heureusement, ils s’arrêtent rapidement.
Je continue plus détendue, discute un peu avec un gars mais j’ai envie de rester dans ma bulle, avec la musique, profiter d’être là, profiter de la vue et grimper tranquillement, sans forcer, à mon rythme.
Sur la dernière partie plus calme juste avant le col, j’accélère un petit peu et rejoins le « sommet » de l’UTMB.
Je ne m’arrête pas, je bascule direct, je veux profiter d’être bien, du jour, du soleil, d’être là, je file…
C’est sûrement le meilleur moment de cet UTMB…
Je passe La Peule en prenant 2 verres de coca et sans avoir envie de demander pour un anti inflammatoire, j’ai envie de continuer…
La fin de la descente se passe bien, même si la jambe droite commence à se raidir, le genou à être douloureux…
D’ailleurs dès qu’on attaque la partie de bitume, j’ai du mal à trottiner, je suis obligé d’adopter une marche rapide.Heureusement cette partie passe assez vite. Mais quel plaisir d’être là en plein jour, au soleil… en fait je vais me faire cette réflexion jusqu’à ce que la nuit tombe… l’an dernier la nuit était tombé dans la descente du Grand Col Ferret… tout ce que je vais faire maintenant, je l’ai vécu de nuit l’an dernier…
La Fouly, je prends un peu plus mon temps, près de 10 min. Je vais voir le toubib qui accepte de me redonner un anti inflammatoire… Puis je me ravitaille normalement.
Mes parents ne sont pas là… je suis allé « encore trop vite », on prend rendez vous à Praz de Fort. Je me répète mais quel changement par rapport à l’an dernier : ici c’était déjà un terminus pour beaucoup, il pleuvait et repartir sous la pluie avait été très dur.
La partie entre La Fouly et Praz de Fort avait été horrible, ça va aller beaucoup mieux et je vais la trouver finalement assez agréable.
Et puis je continue d’avoir des coups de fil et SMS de Fredo et Karine, 2 anges, depuis le départ, la nuit dernière, toute la journée, ils sont là avec moi.
Ma famille me rejoins finalement dans Praz de Fort. Pourtant je n’arrive pas à dire que ça va. Je continue à ne pas me sentir aussi bien que ce que j’aimerais, mes douleurs aux genoux me chagrinent, le chrono que je suis en train de faire me porte mais je reste d’humeur maussade…
Un peu plus loin, au niveau de l’ancien emplacement du ravito de Praz de Fort (l’an dernier), je vois un Kikoureur, on se serre la main, on se présente, c’est L’Castor Junior et à ma question si ça va, ce n’est pas la bonne réponse, il vient d’abandonner… Je ne sais plus trop ce que j’ai dis mais je préfère continuer, j’espère que l’on se recroisera dans un meilleur moment. A ce moment-là, je ne me sens pas de trop parler, je veux rester centrer sur ma course, sur moi, mes « douleurs »…
Je continue, rejoins encore une fois par ma sœur et mes parents dans le dernier hameau avant le début de la montée sur Champex. La montée va bien se passer, la douleur au genou est de nouveau présente (supportable mais bien présente : le cachet de la Fouly ne semble pas trop avoir d’effet), mais je reste dans mon rythme… et j’arrive à la base de vie de Champex (encadré par 2 Kikoureurs, Choupinet05 et Olivier91, mais ça je le saurais après la course).
C’est sympa aussi d’arriver ici plus tôt que l’année dernière (et mieux placer par conséquence), il y a moins de monde sous le chapiteau et c’est un peu moins la « foire ».
Ma sœur, Papa et Christine sont là avec moi, ça fait du bien de les savoir avec moi, même si je sens au fond que je ne suis pas très agréable.
Je décide bien sur de me faire masser vu les douleurs au genou… Un étudiant me commence le massage, puis vu mon descriptif, une kiné me masse également et surtout diagnostique une tendinite du fascia lata (TFL), C’est douloureux ? Oui, oui c’est bien ça !!
Fin du massage. Maintenant va falloir serrer les dents
Je mange, complète mon sac, remplis ma poche à eau, me change (collant pour la nuit) et décide d’aller me faire soigner les pieds en raison d’un ongle des pieds.Le podologue prend bien soin de mes 2 pieds mais en fait je boue sur place : il faut que je reparte.
Je prends malgré tout encore le temps de passer au toilette et voilà je reprends le départ.
Arrêt de 1H17 : ça a vraiment été long.
En repartant, quelqu’un m’appelle, c’est Dominique en contrebas de la route, il a abandonné à la Fouly, il attend un bus pour rentrer sur Cham… Dur je suis déçu pour lui… en même temps je comprend : aujourd’hui le chrono me porte mais sinon est ce que je continuerais si j’étais en train de faire le même temps que l’année dernière, en étant pas au mieux ?
Un peu plus loin, on récupère Maman et Christian, puis à la sortie de Champex, il me faut continuer tout seul…
Je comprend très rapidement que ça va pas le faire… sur le plat en marchant ça va, mais je ne peux plus plier la jambe droite… Et on arrive au pied de Bovine…
Voilà je vais manger mon pain noir… Il fait encore jour, je suis content d’aborder cette montée de jour mais ça va être mon enfer…
Bovine avait déjà été un enfer l’an dernier : la fatigue de la 2eme nuit, la pluie…Cette année ce sera moi et mon genou…
Un coup de fil de ma sœur. Non ça ne va pas vraiment… L’abandon ?... Je ne sais pas… De toute façon je vais aller jusqu’à Bovine maintenant que j’suis parti de Champex, j’vais pas faire marche arrière…
Voilà il faut que je continue à ne pas penser à la course jusqu’à son terme mais petit bout par petit bout…
Pourquoi j’ai continué ? Pourquoi accepter de se faire mal ?... Je ne sais pas où je vais aller chercher de continuer ? Mon caractère, le chrono, l’envie de porter une polaire finisher, l’envie d’une revanche sur une année de merde, relire de la fierté dans les yeux de mon père, de ma sœur, besoin de me prouver que je peux le faire une 2eme fois, ne pas lâcher alors que ma famille est monté d’Avignon pour être là sur la ligne, mes 2 mamies, pour les encouragement de Fred et Karine, le pensées indiennes de Fred et Gisèle, celle de Tophe, Guillaume, Bebert ???,… Tout ça et le reste
P….n, que ces p….ns de blocs de pierre m’obligent à plier la jambe…
J’ai l’impression de ne plus avancer, heureusement les écarts sont plus importants, je me fais doubler mais ça reste raisonnable. Le moral morfle un peu mais ça reste supportable !
On sort enfin de ces blocs, la nuit est en train d’arriver, je m’arrête et essaye une bombe de froid sur le genou…Ca soulage sur le coup, mais pas plus, dès que je remarche la douleur est immédiatement là.Et dire que j’ai l’impression que je me sentirais de trottiner sur cette partie…
Quel soulagement d’arriver là. Je bois 2, 3 fois de la soupe et demande un anti inflammatoire aux 2 infirmières présentes à ce poste. Elle m’en redonne un, le même qu’à La Fouly. Apparemment c’est du « léger » pour que ça convienne à tout le monde... en fait ça me convient tellement bien qu’il ne me fond pas d’effet.
Du coup dans ma tête, je me dis que si j’avais eu le même qu’à Courmayeur, je serais peut être en train de gambader, alors que là je vais galérer jusqu’à Chamonix. Voilà ce sera une leçon pour la prochaine fois sur du long : avoir ces propres anti inflammatoires (même si d’habitude je n’aime pas ça)
*Edit 2018: ça c'est une bien belle bêtise écrite en 2007. Ce n'est bien sûr absolument pas vrai et absolument pas la bonne solution. Pourtant je le ferais même pire pendant un an, je prendrais un anti-inflammatoire en préventif avant chaque départ! Avant de me rendre compte à l'UTMB 2008 de la belle connerie que je faisais, sans parler du danger au niveau santé!
Bon c’est quand même pas le tout ça mais il faut quand même continuer. J’allume la frontale et je repars.Faut encore un peu monter (Aïe) puis c’est la descente.
Ca ne va pas mieux en descente, le début est très laborieux puis j’arrive à prendre une espèce de pas en crabe, jambe droite tendu qui me permet de filer quand même un peu. J’suis tout de traviole, on peut pas dire que je me régale mais je descend. Col de la Forclaz : Papa, Christine et ma soeur sont là, ça fait du bien même si je suis encore en train de me plaindre. On se retrouve à Trient.
Je continue ma descente en crabe et finis par arriver à Trient.
Ravito… j’arrive pas à vraiment à me motiver à faire un ravito rapide, je prends bien 10 min pour boire du coca, manger de la soupe, refaire ma poche à eau.
L’ambiance ici est géniale, un super accueil mais je me suis un peu enfermé dans mon truc à moi.
Tiens Xavier, avec qui j’ai fais la montée de Bertone est là. Dans un sens c’est pas mal, il me rejoint que maintenant alors que j’ai l’impression de me traîner depuis Champex, mais dans un autre sens je pense à ce que ça aurait pu être sans cette douleur !
Bon faut que je file me faire masser, peut être que ça me soulagera un peu.
Là, un grand, grand moment : je rentre dans la salle de soins. J’explique mon cas, m’installe sur une table de massage, et suis pris en charge per le seul kiné présent. Et il attaque… J’ai hurlé !!! Waouh, je ne sais pas ce qu’il fait mais il s’applique, les muscles sont pétrit avec force et conviction. Et je fais des bonds sur la table de massage, je continue à crier, j’essai de respirer comme il me demande…L’autre jambe, aussi. HAAAaaaaaa !!!!Faut que je me barre vite fait si il continue, je vais finir en kit !!!
Je me relève doucement. Un grand merci, ça a l’air d’aller mieux quand même.
En fait un immense merci (j’ai entraperçu « mon » kiné à Cham, mais je n’ai pas pu le remercier de nouveau) : je repars de Trient avec les jambes « presque » neuve…
En fait ce massage va me permettre de monter les Tseppes sans réelle douleur, presque normalement. C’est énorme !!!
Je repars donc de Trient, doucement au départ histoire de tester les jambes, puis profite un peu plus dans la montée. En cours de route je me pose quand même la question : vaut il mieux aller tout doucement pour garder l’effet bénéfique du massage le plus longtemps possible, où en profiter sur le moment et advienne que pourra ?
Bon la douleur est quand même là, anesthésier pour l’instant mais bien là… Autant en profiter, je monte plutôt bien, je reprends même du monde… mais je m’inquiète car je trouve la montée plus longue cette année ? Ma jambe va-t-elle tenir ? Vers la fin de la grimpette, je sens que la douleur est quand même bien revenu, mais enfin encore un bon bout de passer (et plutôt mieux que ce que je craignais : c’est déjà ça de pris).
Par contre dès qu’on attaque la descente, il faut bien que je me rende compte que la douleur est de nouveau bien là.
Je passe Catogne avec un gars avec qui on discute un peu… mais je n’arrive pas trop (et ne veut pas trop) sortir de ma bulle. C’est la 2eme nuit aussi et j’ai un peu plus de mal aussi.
Je vais gérer cette descente en me disant « Tiens une frontale un peu plus bas au loin : ça sera bien quand je serais là, j’aurais moins à avoir mal » et ainsi de suite…
On passe les remontées mécaniques, la descente continue sur de la route forestière, l’an dernier je courais, cette année je n’y arrive pas…
On replonge dans un sentier, je continue avec ma technique du crabe, enfin les lumières de Vallorcine s’approche réellement. On longe la voie ferrée et enfin arrive le ravito de Vallorcine, et ma sœur, Papa et Christine.
Ravito plus long que les ravitos de début de course, pourtant je sais, que même si à partir d’ici ça commence à sentir bon, il ne faut pas trop se relâcher. Il en reste encore à faire et pas obligatoirement le plus agréable.
Allez, faut se replonger dans la nuit. Je profite du terrain plus plat pour adopter un pas plus rapide... je me prends à rêver de suivre simplement la route… mais non on reste sur les chemins.
Le gars avec qui j’ai fais une partie de la descente de Vallorcine, Jérôme, me rejoins. On discute un brin, pour lui l’objectif de moins de 35H00 est jouable.
02H40 : mon portable bipe : un nouveau message de Karine ! Envoyé à 02H40… Comment vous dire à toi et à Fredo combien cela compte dans ces moments là !!!
Col des Montets : un petit bout de route, puis la descente sur Argentière. Je continue en marchant, me fais doubler de temps en temps maintenant, mais je fais ce que je peux et ma technique du crabe m’accompagne.
Laurence, Papa et Christine sont encore là. Je ne me rends pas vraiment compte qu’ils sont eux aussi en train d’y passer la nuit.
Je ne m’arrête quasiment pas : un coca et en route… Laurence et Christine m’accompagne un bout, puis c’est reparti.
10 km, ça va être long…. Je marche : disons 5 km/h = 2 heures… y a pas, ça va être long.
Peu après la sortie d’Argentière, je vendange un brin avec quelques autres pour trouver le chemin… ce sera la seule fois (pour un balisage vraiment sans faille).
Un peu plus loin, Jérôme me dépasse, il trottine mais il a le temps de me dire qu’on est toujours dans le bon tempo des 35H00.
Voilà je vais me tenir à ça, marcher mais essayer de garder un peu de vitesse pour passer sous les 35H00.
Ca va être ça pendant ces 10 bornes : envie de lâcher prise, regarder ma montre et voir que le temps n’avance pas et puis se rebooster avec ces – de 35H00.
Un gros coup dur au pointage quand la bénévole annonce qu’il reste encore 6 km… Bon Dieu que c’est long.
Tout est long, je râle, ça fait passer le temps.
Enfin, on débouche dans le bois avant Chamonix, je commence à reconnaître, voilà je file bon train (en marchant c’est plat maintenant), on arrive sur Chamonix.
J’arrive à Chamonix, il fait encore nuit…
Petit coup de fil à ma sœur : oui ils sont bien là, je vérifie le chrono : ça devrait le faire pour les – de 35H00, mais faut y aller jusqu’à la fin…
Passage le long de l’Arve, je traverse la place Mont Blanc entre les barrières, Chamonix semble désert… l’arrivée ne sera pas la même que l’an dernier vers les 11H00 le dimanche matin, et pourtant je n’échangerais pas ma place pour rien au monde.
Christine m’attend la première, on remonte encore un rue, le dernier virage… l’arrivée… je marche encore ces derniers mètres…
Mme Poletti est là… Tout est tellement parfait, tout semble couler de source, merci à cette organisation, à tous les bénévoles…
Ca y est ma sœur, mon père, Christine, Maman, Christian… Ca y est.
Je récupère la polaire finisher, craque un peu, on s’embrasse…
Je vais au ravito d’arrivée, je mange un peu, ça fait du bien. Ma soeur est avec moi.
Ca y est je l’ai fais, je l’ai fais une deuxième fois… je ne réalise pas vraiment, je ne réalise pas vraiment le chrono (qui m’aurait paru surréaliste au départ), je ressens surtout un soulagement de ne plus avoir à en baver.
Il commence à faire frais, allez faut aller se mettre au chaud.
Maman et Christian rentre à l’hôtel.
Direction la navette qui nous amène direct jusqu’au centre des sports. Le jour se lève doucement.Papa, Christine et Laurence rentre au camping à Argentière.
Je file (doucement, tout doucement) à la douche… Bien chaude, un bonheur… J’ai un petit étourdissement sous la douche... Oulala avant d’aller dormir, vaut mieux que j’aille manger un bout.
A 6H30 : diots polenta et un peu de quiche, ça fait du bien !
Allez je file dormir... mais qu’une petite heure, mon corps a du mal. Je me relève et « fonce » aux soins : ma cheville droite est douloureuse et a gonflé (sûrement à force de marcher en crabe et de la « vriller » à chape pas ; j’aurais droit à un petit strap) ; j’ai une superbe ampoule au talon gauche (toujours à cause des crabes) ; je me fais soigner les ongles des pieds (15 jours avant la course, Thierry un de mes meilleurs amis m’a arraché l’ongle du pouce G (sans le faire exprès, hein, juste pour rajouter un peu de piment !), et c’est plus très joli à voir ; et puis le massage des jambes !!! Immense merci aux kinés, c'est un plus gigantesque de pouvoir avoir accès à ce service!!
Je rencontre et discute un moment avec Cathy (du Défi) qui est bénévole sur l’UTMB.
Je retourne manger un bout (petit dej ce coup là), regarde passer quelques coureurs qui sont en train de finir, retourne me coucher ½ heure, me relève, repasse récupérer 2, 3 trucs à manger, quelques coups de fils, puis je vais sur la ligne d’arrivée.
J’ai le plaisir de voir Marion et Emilie, kiné sur le Défi, j’ai comme ça des nouvelles de « tout » le Défi : Loïc finit en 27H24 (42eme) !!! Pour son 1er UTMB !! Chapeau bas…
J’ai par contre raté de peu l’arrivée de Pierre, dommage ça m’aurait fais plaisir de te voir à l’arrivée. Bravo pour ton premier UTMB.
Puis je rejoins toute ma petite équipe, ça va être l’heure du départ, j’ai du mal à m’arracher à l’ambiance de la course mais on rentre sur Avignon (ou je vais continuer à me faire dorloter pendant 2 jours !!!) donc avec la fatigue accumulé des conducteurs il vaut mieux y aller.
Au revoir Chamonix !
Quelle course ! C’est fou une fois qu’on y a goûté…
En 2003, j’ai arrêté à Courmayeur et depuis je pense chaque jour à cette course.
L’an dernier, je m’étais dis il faut que je la finisse pour ne plus avoir à la faire…
Cette année je mes suis dis il faudra que je laisse passer une année pour retrouver plus de motivation…
Et aujourd’hui, je sais que je serais au moins dans la course aux inscriptions pour 2008…
Pourtant cette année je reste frustré par pas mal de choses dans cette course :
Et pourtant aujourd’hui, 15 jours après, je n’ai presque plus que des bons souvenirs.
Je suis immensément heureux de mon résultat.
Je suis heureux aussi car c’est pour moi aussi une petite revanche personnelle sur mon année 2007.
Je pense aussi avoir concrétiser beaucoup de choses mentalement : j’ai enfin eu l’impression que mon mental et mon physique était en accord. Pas le mental sur le fait de tenir à l’effort (je me l’étais quelque part prouvé l’année dernière) mais le mental sur la confiance d’être en course (confiance dans les montées, les descentes, les relances (je n’ai jamais autant couru entre Cham et Champex), la rapidité aux arrêts…). Est-ce le physique qui s’est améliorer et le mental s’est mis au diapason, ou est ce le mental qui s’est mis au niveau du physique ? Je ne sais pas mais en tout cas j’espère garder cet état d’esprit et le plaisir qu’il procure (sans tomber dans l’excès inverse et me griller dans les 100 premiers mètres de ma prochaine course !).
Quel plaisir aussi de ne plus avoir de gros problèmes d’alimentation : j’ai abandonné toutes poudres isotoniques dans la boisson, je tourne à l’eau ; des soupes, du pain, un peu de fromage ou charcuterie au ravito c’est parfait. Et puis des pâtes d’amande, d’abricot, quelques gels et de la crème de marron (un plaisir à chaque fois).
Quelle course ! Quelle folie ! Quel bonheur de finir ! Je sais aussi, aujourd’hui, que j’ai envie d’y retourner en 2008 parce que je sais que je peux essayer de faire mieux, parce que j’aime cette course, j’aime la course et la montagne, j’aime ce que ça me procure, ce que je fais pour ça, ce que ça me fait découvrir, les rencontre que je fais, les paysages que je traverse, les moments que je vis...
Philippe
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9 commentaires
Commentaire de may posté le 09-09-2007 à 21:08:00
Félicitations Philippe, pour ce beau chrono!!!
et Merci pour ton CR: l'analyse que tu fais de ta course me permet de réfléchir sur mon "entraînement" pour l'UTMB 2008, à la lumière de ton expérience (sacrée expérience!!!!), j'essaie en effet de m'améliorer et grandir.
RDV à l'UTMB 2008 où j'espère avoir la chance de discuter un bout de chemin avec toi, bon vent, amitiés,
may
Commentaire de EtienneB posté le 09-09-2007 à 21:26:00
Salut Philippe,
bravo pour ce superbe résultat! Profites-en un maximum. Même si tu aurais pu gagner du temps sans tes tendinites aux genous... tu as atomisé ton temps de l'année passée.Ce ne sera pas toujours le cas. Il faut donc savourer chaque perf; à sa juste valeur et celle-ci est superbe.
j'espère également que tu as bien récupéré.
A+
Etienne
Commentaire de Arno_SMAG posté le 09-09-2007 à 21:51:00
Bravo Phillipe ! Tu as fait preuve d'un gros mental tout au long du tour !!
Moi aussi je suis un adepte de Noir Désir quand je cours ...
A bientot !!
Commentaire de gdraid posté le 09-09-2007 à 22:04:00
Un grand merci Philippe pour ton CR, si complet et intéressant.
Félicitations pour ta perf en moins de 35h00 !
Ton mental, est excellent, mais ton amour et ta confiance envers tes parents et ta soeur, et leur soutien permanent, t'ont porté jusqu'à l'arrivée, autant que tous les soins des médecins, kinés et autres podologues.
JC
Commentaire de agnès78 posté le 10-09-2007 à 17:58:00
Merci Monsieur le Finisher de 6 de 35 heures pour ce beau récit... Chapeau Bas!
j'ai adoré lire ces lignes... Quelle volonté et joie de courir...
Encore BRAVO!
En espérant que la récup se passe bien pour le genou
gros poutoux
agnès
Commentaire de rapace74 posté le 11-09-2007 à 10:13:00
salut philippe
bravo pour ta superbe course malgré ta blessure
c'est en effet dommage que je ne t'ais pas vu sinon cela aurait été un grand plaisir de finir avec toi
a bientôt
manu
Commentaire de Baobab posté le 11-09-2007 à 23:24:00
Bravo Philippe pour ta perf. La lecture de ton CR a été passionnante. Remets toi bien.
Commentaire de tounik posté le 12-07-2008 à 18:26:00
Bravo, je fais le tour des membres de l'équipe pour faire connaissance et m'imprégner de cette ambiance UTMB.
Bonne préparation et RdV au mois d'aout
Commentaire de langevine posté le 26-08-2008 à 13:45:00
ça approche... il y a un an... souviens toi.. Je ne sais pas à quoi ressemblera cette nouvelle course mais je te la souhaite au moins aussi bonne que l'année dernière! Et quoiqu'il ait pu se passer, j'oublierai tout le temps d'une course... TA course et serai à 200% avec toi
Biz
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