Stop Courmayeur 10h55 ! Et pourtant content.
C’est peut-être un peut long pour la moitie, qu’est que cela aurait été si la boucle avait été bouclé !
Après quelques jours de repos, l’envie de revivre cette superbe épreuve et de vous faire vivre, un peu mon chemin.
Car une fois l’inscription enregistrée, on se demande si on a été raisonnable, si ce n’est pas insensé de partir dans une telle aventure ?
Et petit a petit les entraînements deviennent moins galères quel que soit le temps et la durée, l’envie du faire du d+ est là, et les pensées absorbées par un seul objectif : le tour.
Mon seul regret c’est de n’avoir pas pu prendre le départ avec D … qui s’est blessé 15 jours avant le départ et avec qui j’avais fais de nombreux entraînements.
Jeudi soir fin de la semaine de travail, recontrôle des sacs et du matériel (bien que préparé et contrôlé depuis bientôt 3 mois), réveillé tôt le vendredi, de la peine a dormir, repas de pâtes a midi comme depuis 3 jours et départ avec ma femme et ma fille pour Chamonix (un grand merci a elles pour le soutien jusque dans le sas de départ, arrivée beaucoup trot tôt, mais l’attente était trop difficile.
A mon arrivée la ville était encore calme, mais les rues se sont remplies à l’approche du départ pour être envahi de coureurs dans toutes les tenues imaginables ½ heure avant le départ.
Je me retrouve sur les marches de l’église de Chamonix et comme à mon habitude je pars dans les derniers, accompagné des 2500 participants, d’une superbe musique et des applaudissements de très nombreux spectateurs (ça prend les tripes)
J’ai largement le temps de profiter de tout ça car je ne commence a trottiner qu’à la sortie de la ville, puis le rythme s’accélère et je remonte alors pas mal de coureurs jusqu’aux Houches, ou je bois un verre de coca a ce 1er ravitaillement, avec les encouragements de nombreux spectateurs.
Je m’arrête sur le parking du telepherique pour sortir mes bâtons avant d’attaquer la montée du col de Voza par d’abord une route puis du chemin.Je suis bien presque trop vite me semble t-il, mais la mécanique a l’air d’allée et je peux même apprécie le coucher de soleil sur les aiguilles de Cham.
J’arrive a Voza a 21h11, bois 2 gobelets, arrêt pipi et je m’habille pour la nuit, gants, veste, bonnet, frontale, car je trouve qu’il fait plutôt frais.Strategie d’arrêts le plus court possible, aussi une fois équipé, je me lance dans la descente vers les Contamines Montjoies sur une route goudronnée au début puis du chemin.
Partout les gens avec des cloches, des amplis, qui nous encourageaient génial !
Ha, ce chemin, j’en ai lu, mais moi ça ne m’a pas gène de faire la queue, cela ma reposé et j’ai pu échanger des impression avec d’autres coureurs, finalement ça a été sympa !
Je n’ai jamais pensé aux barrières horaires, j’étais bien, dans mon allure, et de toute façon je ne pouvais pas aller plus vite.
Enfin de la musique et du bruit nous disent que nous arrivons au ravito des Contamine.C’est une ambiance fantastique, il y a tout ce qu’il faut pour ce ravitailler et ce dire qu’on en resteraient bien là, mais fidèle a ma stratégie, j’y passe le moins de temps possible, je rempli ma poche, contrôle qu’elle est bien fermée, tel a ma fille, et je repart dans la nuit.
Jusqu'à la montée du chemin des romains, c’est une jolie piste en faux plat qui nous laisse un peut souffler avant la montée vers le Col et la croix du Bonhomme ou ayant fait la reco cette été je double pas mal de coureurs et croise des spectateurs avec lampes frontale qui nous éblouissent, ils ont des vrais phares ! Je passe devant les Chalets de Balme, point de contrôle, ou je bois 2 gobelets de cafés chaux, car je trouve la nuit bien fraîche, et la mécanique allant toujours bien je passe devant le tumulus des dames (tiens je le croyais plus bas) et me retrouve en pleine forme au contrôle de la croix avant ce que redoute, la descente vers les Chappieux.
Mes doutes étaient fondés,car c’est une descente technique dans la boue et les gravier dans laquelle j’ai failli(d’autres n’ont pas eu cette chance)me ramasser plusieurs fois.Moi et les descentes ,on ne sera jamais copain.Enfin j’arrive aux Chapieux a 4h12,me ravitaille rapidement,saucisson,jambon,pain aux fruits,mince j’avais faim !et je repart dans la nuit vers le col de Seigne,la ma frontale s’éteint,je n’ai pas changer les piles,et chose plus embêtante,une grosse douleur arrive dans mon mollet gauche,je me dis que ce doit être une crampe ,que ça va passer si je baisse l’allure et je continu mon petit bonhomme de chemin.
L’ancienne route goudronnée passée,c’est ensuite un chemin de plus en plus raide sur lequel je vois des milliers de lampes devant moi en me disant que je doit être dans les derniers,mais plus je monte plus je vois qu’il y en a autant derrière moi,ça me redonne le morale d’autant qu’en montée la douleur est moins vive .j’arrive au col a 6h52 après avoir assisté au lever du jour sur des paysages magnifiques en me rendant compte qu’il fait froid,le chemin étant gelé.
C’est frigorifié que je passe le col avec de l’admiration pour les contrôleurs et les sauveteurs emmitouflés dans leur doudoune et qui encourage chacun de nous, il doit faire -5°.
Grosse descente devant moi, je prend le temps de manger une barre de boire, et de serrer la capuche de la polaire (l’année prochaine je prend un bonnet avec cahe-oreilles)
Dans la descente j’ai de plus en plus mal a ce satané mollet et je me fais copieusement doubler jusqu’au refuge Elisabetta que je zappe, car il n’y a rien de chaud et il fait très froid.Direction le lac Combal sur un long chemin pas drôle que je fais en marchant et en admirant le paysage malgré la bise .C’est la que je me dis que si j’arrive a Courmayeur ce ne sera déjà pas si mal.
Petit coucou aux carabiniers qui barre la fin du chemin dans leur 4x4 pour nous faire remonter en direction de Maisin-Vieille et le Col Chécrouit,montée ou je reprend espoir et des concurrents ,la douleur s’atténuant,mon espoir revient,mais de nouveau le moral dans les chaussettes car dans la descente avant l’Arrête Mont Favre,je doit marcher et j’arrive au ravito (copieux) en entendant de la musique orientale et en voyant un mirage,(une nuit sans sommeil ?),une danseuse du ventre.
Je me change car la chaleur est maintenant revenu, et j’attaque en boitant la longue et poussiéreuse descente vers Dolonne avec un compagnon de galère qui s’est tordu la cheville, a qui je dis que je vais arrêter pour ne pas casser définitivement la mécanique et pouvoir retourner travailler le lundi,il me dit que lui aussi va en faire autant.
Arrivé dans les rues de Dolonne, sous les encouragements j’essaye de courir, mais je n’y arrive pas.
Ma femme est là, me dis que je suis en avance sur mes prévisions, mais triste, je lui annonce que j’arrête, la douleur devenant insupportable. Merci au kiné pour sa pommade et les soins.
J’ai mis une semaine à me remettre de ce mollet, avec massages de voltarene, mais je n’ai que des souvenirs fantastiques et une seule idée fixe :
C’est quand les inscriptions 2007 ??????.
Souhaitant que se récit vous motive pour l’année prochaine, avec une pensée pour tout ceux qui ont du arrêter, j’ai repris l’entraînement déjà dans l’optique de le terminer la prochaine fois.
Maintenant les Templiers pour amortir les kils et le D+ de l’entrainement.
2 commentaires
Commentaire de Le Bulot posté le 09-09-2006 à 14:26:00
Bonjour,
Domage pour le molet en souhaitant qu'il vous laissera tranquille pour les templiers.
je me suis aussi stopé à courmayeur mais pour cause de barriere horaire dépassée de 15 minutes.
Je fait aussi les templiers alors à bientôt sur la ligne de départ et d'arrivée.
sportivement
ranchin
Commentaire de Philippe8474 posté le 11-09-2006 à 11:15:00
Bravo pour ta course.
En 2003, j'ai arrété à Courmayeur explosé par les descentes. J'ai fini par arriver à le boucler en 2006. J'ai réalisé un rêve. J'espere sincerement que ce soit ton tour l'année prochaine!
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