L'auteur : Caro74
La course : Courmayeur - Champex - Chamonix
Date : 30/8/2013
Lieu : Courmayeur (Italie)
Affichage : 1698 vues
Distance : 101km
Matos : Bâtons Pro-Trailer, Hoka..
Objectif : Objectif majeur
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Par où commencer ? Pas si évident de faire le récit d’une telle aventure… Peut être par la place que cette course a fini par prendre dans mes pensées, petit à petit, au cours de l’été. Lorsque je me suis inscrite, en décembre 2012, avec, pour toute expérience du long, 2 trails de 50 km, je me disais surtout que j’allais être recalée au tirage au sort, mais qu’ainsi, je me garantissait une place pour 2014. Je n’ai jamais vraiment réfléchi concrètement à mes capacités de venir à bout d’un tel morceau.
Une fois tirée au sort, et mon inscription validée, la CCC a pris la place d’une sorte de rêve lointain. J’ai lu quelques récits, mais je n’y pensais pas plus que cela, accaparée par mon quotidien. C’est à partir de début juillet que je me suis mise à dévorer tous les récits de course (oui, j’ai lu TOUS les récits postés sur Kikourou (pas obsessionnelle, la fille…-.)), à me renseigner sur le matériel, et à penser de plus en plus à cette course comme à MON GRAND OBJECTIF ! Moi qui n’ai jamais eu de grands objectifs, c’était nouveau et, pour la première fois depuis que je fais du trail, j’ai commencé à me mettre la pression.
Cela dit, n’imaginez pas que je me suis lancée dans de grands calculs savants sur le parcours, une stratégie de course ou des temps de passage. Concernant le parcours, je me suis dit : « on verra bien, je vais découvrir.. » ; concernant la stratégie de course, elle s’est avérée très basique : « aller le plus vite possible sans me mettre dans le rouge, et tenir le plus longtemps possible » ; concernant les temps de passage, mes estimations ont été gribouillées à la louche sur un bout de papier, et elles se sont avérées assez grossièrement fausses… Mercredi matin, petite baisse de moral en m’apercevant que mon sac est gros et lourd, une fois gels, eau et poudre ajoutés, mais j’ai beau me creuser la cervelle, il n’y a rien à faire. (Bon, après coup j’avais pris un peu trop à manger, vu qu’après 9h de course je ne pouvais plus avaler quoi que ce soit..).
Durant la semaine, je sens la pression monter et dors assez mal, mais comme je suis au boulot pendant la journée, cela m’empêche de devenir un peu obsessionnelle…. Heureusement, la nuit qui précède, je dors magnifiquemenrt, dans le studio que m’a gentiment prêté Alain Desez, concepteur de mes superbes bâtons Pro-trailer.
Après la navette, divers préparatifs et un semblant d’échauffement, me voici à 8h30 tapantes dans le sas de départ. Autour de moi, que des champions. J’aperçois notamment Fernanda Maciel, grande favorite, et quand je vois ses muscles, je doute de mes chances de la suivre. Pour faire retomber la pression, je tente des conversations avec mes voisins, mais les gens ne sont guères loquaces. Heureusement, Sandrine Motto-Ros m’aperçoit, et me réserve un accueil très chaleureux, qui me fait plaisir. 10 mn avant le départ, l’organisation met la musique et je ressens une intense pression. Je me retourne et, en voyant la foule derrière, je commence à craindre de me faire piétiner par un troupeau en furie. Heureusement, cela ne part pas si vite, et je suis donc saine et sauve pour les 101 km à venir.
Dans la montée sur la Tête de la Tronche, je suis d’abord 4e femme, avant de revenir 2e, à 1 mn ou deux de Fernanda avant le sommet. Cette montée, d’abord forestière, débouche sur des alpages avec une vue grandiose. J’en profite un maximum. Je suis assez sereine, même si je sens assez vite que je ne suis pas dans LA grande forme. Ce n’est pas la grande méforme non plus, mais visiblement un jour moyen. Je ne me laisse pas affecter et me dis que le plus important, c’est la confiance en moi et que, sur une telle distance, tout peut arriver. Dans la descente en direction de Bertone, Fernanda file comme un avion et, pour ne pas trop me laisser distancer, je force l’allure tant que je peux. J’avais prévu de boire un coup à Bertone, mais j’y renonce. Le chemin qui mène de Bertone à Arnuva est long et valloné, obligeant à constamment relancer. A chaque montée un peu raide, je reviens bien sur Fernanda, puis elle relance de façon incroyable dans les descentes, m’obligeant à mener un train d’enfer pour ne pas la voir disparaître.. (Heureusement, elle a un Tshirt orange, et je la vois de loin..).
Dans la montée vers le Grand Col Ferret, je me sens bien, mais garde quand même toujours à peu près 4mn d’écart avec Fernanda. Ce que je ne sais alors pas, c’est que Delphine Avenier et l’Espagnole Mercedes Arcos Zafra me talonnent. Après le grand col Ferret (magnifique !), je suis prise de forte douleurs abdominales qui m’obligent à marcher dans le début de la descente. Je m’arrête un peu pour respirer, puis, les douleurs ne passant pas, je décide de courir comme je peux, en serrant les dents. Finalement, elles passent, et je m’apprête à relancer pour rattraper mon retard, quand, clac, une douleur intense me traverse la cuisse. Je prends cela pour une crampe, ou une contracture, c’est finalement un bon claquage qui sera diagnostiqué le lendemain. J’ai bien mal, et cours un peu en boitillant, puis la douleur se fait moins aigüe, plus lancinante. Je me pose la question de l’abandon, mais quand je me visualise en train de rentrer chez moi, sous le poids de la déception, je ne peux pas le supporter, et décide de tenter d’oublier la douleur. Durant la longue, l’interminable descente vers Fouly, je m’appuie sur mes bâtons et me sermonne constamment pour ne pas ralentir, faire fi de la douleur et essayer d’avancer comme si je n’avais mal nulle part..
Je vous passe les détails de mon ravito raté à la Fouly, où au moment de remplir ma poche à eau, j’innonde mon sac, trempant tous mon matériel… et en viens directement à ce moment un peu épique, juste avant la remontée vers Champex, où j’aperçois Mercedes qui me double, l’air pimpante et fraîche, en prenant la peine de me dire des mots gentils ; je me prépare à terminer 3e, ou peut être 4e, en me disant que ce n’est pas si mal… quand soudain, qui vois-je, 100 mètres devant ? Fernanda Maciel. Je n’en reviens pas ! Je croyais qu’elle m’avait distancé définitivement ! Mercedes la double, je fais de même, en tentant un petit sourire à l’égard de Fernanda, qui serre les dents, l’air si furieuse que je me laisse bêtement affecter.
Dans la montée vers Champex-Lac, je ne sens pas trop la douleur à la cuisse et retrouve du poil de la bête. Je cours dès que je peux, et je me sens bien et en forme. J’arrive en même temps que Mercedes, mais galère un peu au moment du contrôle des sacs (j’ai à progresser côté organisation..), et repars 1mn ou 2 derrière elle. La course le long du lac, avec un soleil de fin d’après-midi est superbe (il est alors16h15, je crois). Je m’attendais à une montée, mais avait visiblement mal étudié le profil, puisque, quelle n’est pas ma surprise de constater que l’on court sur une longue piste descendante. La douleur est supportable et je suis donc assez facilement Mercedes, jusqu’à qu’elle s’arrête prendre quelque chose dans son sac. Je passe donc en tête, et attaque donc la montée vers Bovine. Je me sens assez bien, mais bientôt, constate que je n’ai plus rien à boire. Tant pis, me dis-je, au lieu de remplir ma poche à Trient, je le ferai à Bovine. Juste avant Bovine, quelqu’un me demande comment ça va, et lorsque je veux lui répondre, je m’aperçois que j’ai envie de pleurer tellement j’ai soif ! Et là, il me dit cette phrase terrible : « le ravito a été supprimé.. » Le coup est rude ! Je me raisonne en me disant que courir sans eau pendant une heure ou deux, on n’en meurt pas. Effectivement, je n’en suis pas morte, mais j’ai quand même ralenti, d’autant plus que ma cuisse me lance vraiment dès que la pente se fait plus forte.
Au ravito de Trient, je tombe sur un bénévole irrascible, qui trouve innacceptable que je veuille me servir moi-même de coca. Il agite la bouteille devant moi en me faisant la leçon… je reste à peu près calme et polie, mais encore une fois, cet incident m’affecte plus que de raison… je deviens émotive avec la fatigue. Après avoir rempli ma poche et bu trois verres de coca coup sur coup, je repars en courant tant bien que mal sur une piste. Et là, une envie de vomir abominable. Pendant une bonne partie de la montée, je lutte contre un écoeurement terrible et des vertiges. J’essaie de penser à des choses salées et m’aperçois que cela me fait du bien. Pour les vertiges, j’en ai connu sur d’autres trails et sais qu’ils vont passer.. ce qui se produit effectivement peu avant le sommet.
La descente sur Vallorcine est pour moi le pire moment de ma course. La douleur à la cuisse devient difficile à supporter, j’ai des blocs de béton en guise de mollets, je n’avance pas, c’est l’enfer. Me doutant bien que ma (ou mes) poursuivante(s) doivent m’avoir repris du terrain, je ne m’arrête qu’une minute à Vallorcine, et repars en courant (si on peut appeler ce trottinage de la course..), en direction du Col des Montets. Un peu plus loin, je mets ma frontale, il commence à faire nuit. Sous le Col des Montets, un homme bien plus rapide que moi me double et me dit : « Fais gaffe, la 2e n’est pas loin, et elle descent bien… ». Pleine d’inquiétude, je tente de hâter le pas : je commence à y croire, à la victoire, et ne veux pas la lâcher.. Je sais aussi qu’il y a une heure de descente après la Tête aux Vents, et qu’elle risque d’aller plus vite que moi ! Ma seule chance est donc de la distancer un peu dans la montée.
Dans cette montée nocturne vers la Tête aux Vents, je me sens incroyablement bien. Le chemin est beau, je suis seule, et ma frontale éclaire les balises au loin, c’est génial. J’arrive bien à relancer et, fort peu modeste, je me dis que j’ai dû bien distancer ma poursuivante… Mais après la tête aux Vents, c’est le coup de massue : mon mari m’envoie un SMS me disant qu’elle n’a que 6mn de retard au pointage ! C’est peu, pour ce qu’il reste à parcourir. Durant la petite montée qui me mène à la Flégère, j’effectue un petit travail mental pour me préparer à affronter cette fichue douleur à la jambe, et à courir le plus vite que je peux vers l’arrivée. La descente vers Chamonix m’a laissé après coup l’impression d’une fuite désespérée. J’ai manqué de chuter 4 fois, sur la fin, j’avais du mal à bien voir et je courais tout ce que je pouvais. Arrivée à Chamonix, je manque de me perdre au moment de tourner à gauche, et des badauds me remettent sur le droit chemin. Je cours dans les rues, pas encore complètement soulagée. Et puis c’est la grande foule, sur la Place du Triangle de l’Amitié. Je ressens une émotion incroyable. Plusieurs personnes m’ont dit que j’avais l’air un peu ahurie, mais, comme beaucoup de participants ont dû le ressentir, c’est assez fou de passer de la solitude et du noir, à une grande foule et aux lumières de la ville. Finalement, Mercedes arrive 9 mn après, toujours aussi pimpante !
La nuit suivante, j’ai dû dormir une heure, tant mes jambes me faisaient mal et je marche maintenant comme une grand-mère, (j’ai d’ailleurs des douleurs presque partout, y compris aux abdos et aux épaules) mais je suis heureuse de cette victoire, que j’ai surtout remportée au mental, en croyant jusqu’au bout en mes chances. (Pour la petite histoire, il m’a été extrêmement difficile de rejoindre le studio, situé à 500 m de l’arrivée..)
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31 commentaires
Commentaire de serge posté le 01-09-2013 à 15:04:24
comme quoi, il manquait des éléments à suivre la course devant son PC.
bravo pour cette victoire au courage.
Commentaire de crollois posté le 01-09-2013 à 15:10:06
pwaahh, impressionnant
Toutes mes félicitations, cette course vient conclure un été fantastique pour toi, bravo et offre toi un peu de repos, je crois que tu l'as mérité, encore bravo!
Commentaire de Arclusaz posté le 01-09-2013 à 15:43:39
incroyable, tout simplement incroyable.
Commentaire de Matchbox posté le 01-09-2013 à 16:22:05
Une belle leçon de courage, bravo !
Commentaire de bubulle posté le 01-09-2013 à 17:31:45
Cette course, tu sais comment je l'ai suivie...:-). Mais j'avais encore plus particulièrement un oeil virtuel sur ta progression, en parallèle avec celle de Sab (elle, je peux courir avec...:-)). C'est quand même totalement sidérant, ta simplicité à prendre des perfs pareilles ("j'étais dans un jour moyen"). Finalement, heureusement pour les gars de devant que tu étais dans un jour moyen et que tu as trimbalé un claquage sur les 2/3 de la course, sinon, le podium scratch, il avait chaud aux fesses (comme à la Montagn'hard).
Et j'ai a-do-ré l'épisode de la boulette de remplissage de poche à eau. Eh non, tous les cadors de tête de course ne sont pas des robots ultra-assistés qui ne remplissent même plus les poches à eau qu'ils n'ont plus. Toi, tu avais un sac trop lourd, une poche à eau trempée, une cuisse en vrac, ta seule assistance étaient les SMS de ton mari.....et tu as juste gagné, quoi. Il y a un côté irréel à tout cela et j'adore. Et je trouve encore plus fou de juste te souhaiter une bonne rentrée pour la semaine prochaine.
Voilà. Les cadors de mon sport, ce sont des gens ordinaires. Et ça, j'aime. À bientôt, je l'espère, sur une autre course, dans ces montagnes trop lointaines pour moi....ou sur la Saintélyon, ou sur nos trails de parigots que tu devrais venir essayer un jour.
Bises
Commentaire de jano posté le 01-09-2013 à 17:38:55
pas mal pour un jour moyen !!
tu as un sacré mental qui fait la différence...
et apparemment cette faculté de résistance à l'hypoglycémie et à la déshydratation qui est un atout imparable (peu d'arrêts, ravitos sautés...)
vraiment un grand bravo !!
Commentaire de DidierC posté le 01-09-2013 à 18:31:16
Juste une question: ça t'arrive de ne pas gagner une course ? ;-)
Commentaire de Caro74 posté le 01-09-2013 à 18:54:52
Merci à tous!
@bubulle, merci encore pour le suivi... Concernant les trails parisiens, c'est un peu loin, mais pourquoi pas un jour l'ecotrail...?
@didier, bien sûr que je ne gagne pas tout... Heureusement!
Concernant mon " jour moyen", je me rends compte que c'est compliqué de préparer une longue course.. 2jours avant la grande Casse, j'ai fait le Buet, j'étais pleine de courbatures, et le jour J, pas une douleur... Là, je me repose 4 jours complets et pendant 12 jours, c'était quand même très pépère.. Et bien j'etais pleine de douleurs le jour J... Je crois que des choseś m'échappent un peu dans la préparation d'un grand objectif.. Mais cela dit, même dans un grand jour, les meilleurs hommes sont à des années lumières, il faut quand même être réaliste..
Commentaire de serge posté le 01-09-2013 à 20:04:05
voir si une solution n'est pas de couper 3-4 jours à 7-10 jours de l'échéance et de reprendre l'entrainement classique avant la course.
Commentaire de LouPradou posté le 01-09-2013 à 18:58:11
100 fois bravo
J'ai apprécié ton passage sur la web tv. Du naturel et de la simplicité, je suis fan maintenant.
Commentaire de Rudyan posté le 01-09-2013 à 19:05:31
Wouha!!!!! Ce qui frappe, c'est que ton récit relate une course qui semble tellement comme les nôtres, à la différence près qu'à la fin tu gagnes devant tous les cadors!
Bravo à toi et ne change rien!
Commentaire de Jean-Phi posté le 01-09-2013 à 19:34:08
Caro, tu es incroyable : Incroyable d'humilité et de talent aussi. Tu es une grande, très grande championne ! Bravo pour ta course. Derrière l'écran cela paraissait si simple à te suivre... Bravo !
Commentaire de DROP posté le 01-09-2013 à 21:15:41
Juste énorme cette performance avec un récit pleins d'humilités. Bravo.
Ce qui me rassure c'est que ça arrive meme aux meilleurs de pourrir son sac à dos sur un ravito...Bonne recup
Commentaire de keaky posté le 01-09-2013 à 23:03:26
Félicitation pour cette victoire au mental!! Une vrai championne :)
Commentaire de Insomniac Trailer posté le 01-09-2013 à 23:50:23
Bravo ! C'est une grande leçon de volonté et d'humilité.
Commentaire de Japhy posté le 02-09-2013 à 06:51:10
Un très grand bravo à toi, c'est quand même trop la classe. J'espère que ton claquage va très vite se remettre d'aplomb. Les douleurs avant course, c'est quand on est très habituée à courir et qu'on ne court plus pendant quelques jours non?
En fait, la Fernanda, elle a fait au moins une grosse erreur, mettre un T-shirt orange! :D
Commentaire de Zorglub74 posté le 02-09-2013 à 08:07:36
Bravo Caro quelle course et quel récit, pas un temps mort, aucun. Bon rétablissement et bonne redescente sur terre.
Commentaire de Aurely42r posté le 02-09-2013 à 12:11:48
Bravo, Belle Victoire, impressionnant ton récit....
Commentaire de zwiling posté le 02-09-2013 à 12:44:43
Merci beaucoup pour ce magnifique récit qui nous apprend une fois de plus que la différence entre l'élite et nous c'est aussi cette capacité à continuer à avancer le plus vite possible même quand tout va mal. Bravo !
Commentaire de Benman posté le 02-09-2013 à 13:44:09
Juste magnifique. Tu nous fais partager des réalités humaines alors que pour nous tes performances sont celles d'une extra-terrestre. je retiendrai donc que tu es extra tout court!
Commentaire de Mamanpat posté le 02-09-2013 à 16:23:34
Ca a l'air si facile ! Quelle simplicité, quelle humilité, ! Tu as vraiment tout d'une grande !
Mille bravos !
Commentaire de Arcelle posté le 02-09-2013 à 19:41:02
Encore un immense bravo pour ta course et ton abnégation hors norme, je vais en prendre de la graine !
Bon ta démarche pour descendre du podium était un peu douteuse quand-même :-)
Et merci pour ta simplicité, ton humilité et ton attitude exemplaire.
Commentaire de Caro74 posté le 02-09-2013 à 20:14:38
Merci à tous, vous êtes trop gentils!
Commentaire de sabzaina posté le 02-09-2013 à 20:25:31
Enfin, j'ai eu le temps de lire ton récit.
Que dire après les autres qui ont déjà si bien résumé.
T'es une championne, tu maîtrises, tu es jolie, tu es sympa, tu es souriante.
En bref, ne change rien !!!
Bravo Caro, j'espère te voir avant le départ de la Sainté parce que je sais qu'après, tu seras partie comme une flèche dans la nuit :)
Commentaire de laurent05 posté le 02-09-2013 à 21:43:19
bravo pour ta victoire j'etais sur la ligne d'arrivé vraiment impresonné...
merci pour ce beau récit
bonne récup
Commentaire de st ar posté le 04-09-2013 à 22:07:00
par quoi commencer ?....par te remercier simplement, merci pour ce récit que tu partage avec nous. c'est une chance de pouvoir te lire. Ce récit c'est pas n'importe lequel...c'est celui d'une gagnante, d'une championne et en même d'une personne très simple et si abordable. Ne changes rien. Chapeau bas pour ta course, tant de souffrance et ne rien lacher...énorme. j'aime quand tu dis qu'il faut oublier la douleur et continuer à courir...le surpassement de soi , c'est carrément ça et c'est ce que j'aime en ce sport. Tu nous donnes une grande leçon d'humilité.
Une des choses que je retiens dans ton récit et que j'utiliserais, c'est lorsque tu t'imagines en train d'abandonner dans le but de rejeter cette idée...
un grand bravo!
Commentaire de MiniFranck posté le 05-09-2013 à 10:09:37
Félicitations pour cette superbe victoire dans une course de très haut niveau. Mais quel enchainement de courses, tu sembles si facile que l'on a du mal à imaginer que tu galères "comme nous".... c'est clair que tu galères aussi mais en galopant contrairement à moi ;-)
Bravo Championne
Commentaire de ilgigrad posté le 07-09-2013 à 18:34:09
A l'instar de Sabine je n'ai commencé à lire les autres récits qu'après avoir terminé la rédaction du mien.
Le monde est parfaitement injuste, tu es aussi rapide et talentueuse pour écrire que pour courir. J'avais suivi ta course à travers les commentaires éclairés de Christian et en jetant un oeil sur tes temps de passage disponibles sur le site de l'UTMB, mais ce que je viens de lire donne un tout autre éclairage à ta course.
Je commence à comprendre de quoi sont faits les champions. Ce n'est pas qu'une question de VMA ou de VO2; d'autres sans doute sur la CCC disposent de paramètres physiologiques qui n'ont rien à envier aux tiens. Ce que j'admire c'est d'abord ta foi inébranlable dans tes capacités. Tu te lances dans une folle course poursuite derrière Fernanda sans que jamais tu ne donnes l'impression de penser à t'économiser. Sur un dix kilomètre, un semi ou un marathon, passe encore mais sur 100km en montagne; c'est énorme. La deuxième chose qui témoigne de ta supériorité, c'est ton obstination à poursuivre la course malgré ta blessure et malgré la souffrance. J'ai abandonné parce que je ne supportais pas une douleur sans doute bien moins importante que la tienne, mais toi tu parviens à dompter un claquage à soixante-dix kilomètres de l'arrivée. En te lisant j'ai cru comprendre ce qui fait la beauté et l'essence d'une course, tu ne gères pas, tu ne joues pas "finisher" tu fonces aveuglément vers la lumière; c'est magnifique.
Commentaire de Caro74 posté le 08-09-2013 à 13:21:55
C'est vraiment gentil, tous ces commentaires élogieux. C'est vrai que je croyais tellement en moi que rien ne pouvait m'arrêter et même si je n'ai pas eu de chance avec la forme du jour, j'ai choisi d'ignorer tous les pépins et de rester positive et confiante.
Commentaire de valdes posté le 09-09-2013 à 08:06:58
Merci à la grande championne que tu es de partager ce récit avec nous et j'espère que tu vas très vite guérir et continuer à faire d'aussi belles courses. Bravo à toi, bravo pour cette victoire bien méritée et merci pour ton récit. Je m'aperçois (je l'avais oublié en lisant les autres récits) que la course des champions est effectivement très "différente" de celles du reste du peloton. J'entends par peloton, le gros des coureurs vers la fin qui court plus pour échapper à la B.H. et juste finir et toi ... ben tu cours pour gagner. Tu cours pour que la 2ème ne te rattrape pas ... Oups, c'est ballot mais j'avais juste oublié qu'une course c'est cela d'abord une compét. et le plaisir/l'ambiance/la joie de finir c'est loin loin derrière ...
En tous les cas, félicitations et respect pour ce beau chrono, cette très belle performance dans des conditions difficiles et douloureuses ... Une victoire amplement méritée (et qui en appellent beaucoup d'autres).
Commentaire de Bert' posté le 05-02-2017 à 18:54:24
Simplement Waooouh ! A l'époque, méga absorbé après mon UTMB (je n'avait même pas le temps d'écrire mon C.R), je ne connaissais pas l'existence du tient, même si j'avais appris l'exploit d'une Kikoureuse...
Je suis d'autant plus admiratif qu'on a l'impression que tous les pépins possibles de la terre t'étaient tombés dessus pendant la course ! Plus que des capacités physiques, il t'a fallu une sacrée volonté pour affronter les obstacle et réussir une telle course :-)
A croire aussi que la pression de tes poursuivantes t'use fort mais te réussit bien aussi... comme au dernier UTMB ;-)
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