L'auteur : Caudey74
La course : Courmayeur - Champex - Chamonix
Date : 1/9/2017
Lieu : Courmayeur (Italie)
Affichage : 1183 vues
Distance : 101km
Objectif : Terminer
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Depuis 2015 que je cours, je n’ai pas arrêté de me dire que l’UTMB était le graal du traileur et comme 170 km de D+ c’est un peu trop pour moi, la CCC est une bonne étape !
Mi Janvier à Juin
Tout d’abord il faut des points…. Et si en plus tu as la chance d’avoir les points, il te faut être tiré au sort ! je m’inscris donc début décembre 2016 sur le site de l’UTMB en sélectionnant mon temps de course espéré ainsi que mes courses qualificatives
- La SaintéLyon ( 4 Pts ITRA)
- Le Trail des Crêtes du Chabelais ( 3 Pts ITRA)
Ces deux courses me permettaient donc d’être inscrit, il fallait maintenant attendre mi- Janvier afin de savoir si j’avais la chance de faire parti des heureux…. Je recherche sur internet les statistiques ; si le nombre de pré-inscriptions sont identiques à 2016, j’ai 60% de chance d’être retenu !
Mi Janvier arrive !!! je me souviens être au travail en réunion d’équipe…. Vite la pause pour checker si je suis retenu… YES !!!!!!!!!!! je fais partie des heureux ! à moi les 101 km de la CCC je vais faire partie de cette aventure et si je fini, arriver à Chamonix avec la musique de Conquest of Paradise de Vangelis !!!!
Je prends quelques moments pour retourner sur le site internet et commencer à étudier le parcours :
Tu dois faire 101 km en moins de 26h45 et te taper 6100 m de D+……….. il va falloir s’entrainer dur dur…. Mais bon, on a 8 mois pour ça !
Juin à Aout
Je me fais une rapide synthèse des temps de passage/ Barrières horaires et paces minimum qu’il faut faire : ce doit être jouable avec une préparation spécifique…. 10 semaines avec cinq sorties semaine : mes proches conseils me disent de ne pas faire de sorties trop longues en prépa, mieux vaut faire souvent que longtemps et plannifier de courir la distance de la course sur une semaine !
Aie car avec le travail, la famille c’est pas évidant ! surtout que je rentre souvent très tard le soir ! donc pas le choix les entrainements vont se dérouler le matin à 05 :00 avec deux sorties en fractionné courts (en montée) deux sorties en allure 1 (celle où l’on peut parler en marchant) et une sortie en montage de 2h à 05 heures (pour les semaines 5/6/7 de la préparation)
J’ai aussi fait des renforcements musculaires le soir : chaise pendant 60 secondes et quelques gainages.
La difficulté des courses de l’UTMB c’est que c’et fin Aout…. Cela veut dire que demi-Juin à Fin Aout on est en pleine préparation et que les vacances sont un peu tronqués par les sorties et cela pèse un peu sur les temps familiaux !
La course
La course se déroule le vendredi – Nous avions projeté d’arriver le mercredi afin de se poser tranquillement, de prendre les dossards et de profiter de chamonix (même si nous habitons en haute Savoie ; c’est pas tous les jours que nous avons l’occasion de prendre du temps devant le toit de l’Europe !!!!)
Le temps est couvert…. MétéoFrance nous prévoit une chute des températures et même de la Neige à 2000 mètres ! Je vois le spectre d’une course dans le brouillard, la pluie … voir une course détournée comme il y’a eu en 2010 !!!!
Pour se détendre et penser à autre chose nous décidons d’aller faire une petit tour au salon du trail où nous rencontrons François d’Haene le futur vainqueur de l’UTMB ! (en 19h ! devant Kilian)
Jeudi 14 :00, nous recevons un Texto qui nous confirme que la course est maintenue dans son itinéraire normal !!
A nous la tête de la tronche, le grand col Ferret………. La météo a l’air de s’arranger un peu (en tout cas les prévisions).
Levé à 04 :30 du matin, je prends la moitié de mon gateau Sport chocolat avec un grand bol de thé, je prends la deuxième moitié pour courmayeur… l’attente avant le départ sera longue – ce type de gateau se digère assez vite, je pourrai en manger jusqu’à 08 :00 !!! je prends aussi une boisson d’attente que je finirai sur la ligne de départ !!!!
Après un voyage en bus (bus pris à 06 :00 de Chamonix), je me réfugie dans la salle de sport, où assis par terre je discute avec mes voisins… sympa et ça fait passer le temps ! je ne les reverrai plus – je ne sais même pas s’ils ont fini !
Sur la ligne de départ
Mauvaise surprise ! les départs sont donnés par vagues et nous sommes placés en fonction de notre classement ITRA ; le mien étant de 462, je suis dans le troisième SAS (et dernier) donc départ à 9 :30 ! Cela ne change rien sur le chrono car la puce se déclenche au passage de la ligne de départ, mais mécaniquement on se prend une demi-heure de marge en moins sur les barrières horaires !
Hymnes nationaux, Vangelis, Pirate des caraibes…. Nous partons avec la musique plein tube et après quelques détours dans la ville nous montons vers la tête de la Tronche !
Courmayeur à Tête de la tronche : 10.27 km (9h33 : 1789ème)
Allez, je pars lentement, la course fait 100 km, ce n’est pas tout de partir vite, il faut tenir ! Ma seule anxiété en réalité» c’est de me faire stopper par les barrières horaire ! Donc dès que la route commence à monter, je déplie mes batons et je me mets à marcher ! J’entends autour de moi des gens qui soufflent… je me dis au fond de moi-même : « Hé les gars relentissez, la course est longue !!!), je regarde mon cadio et adapte ma vitesse pour ne pas dépasser les 60% de ma FCM….
De toute façon nous sommes vite arrêté car ce qui ressemble à une route forestière se transforme vite en un chemin unifilaire : donc nous restons dans un embouteillage plus de 20’ ! Pas de stress nous avons le temps !
Le reste de la montée se fait au rythme de la personne devant nous ! Nous le 3ème SAS nous avançons lentement (environ 10m/min)
Arrive enfin le sommet : 3h03 pour monter, plus que ce j’avais prévu, mais je suis frais, je vais pouvoir me refaire !!!!!
Tête de la Tronche -> refuge Bertone 14.53ème km - 13h 05 - 1671ème
« BIP » nous sommes bipés, je n’ai alors aucune idée de mon classement, mais à regarder la queue derrière moi, j’estime que je dois être dans les 300 derniers !
Je me mets à courir pour doubler, les chemins sont plus larges ! je n’ai pas rangé mes bâtons pour soulager mes cuisses ! j’ai eu un TFL en juin dernier ! il s’agit aujourd’hui de ne pas trop le solliciter, et j’arrive à Bertone assez vite, il est 13h05
Je m’arrête 10’, le temps de remplir mes deux gourdes (75cc chacune), de manger salé : Soupe, Tucs et saucissons ! je me suis imposé de manger salé pour ne pas saturer de sucre ! (ce dernier étant apporté par la solution Isotonique que je prends au rythme de 50cc/ heure !)
Refuge Bertone ->Bonnati 22ème km : 14h21 - 1560ème
Je repars d’un bon rythme tout en surveillant mon cardio… je pars pour 7 km que je sais être vallonné, donc c’est de la relance ! je sais que mon fractionné va m’aider dans cette partie
Sans grande difficulté j’arrive à Bonnati à 14h21, j’ai mis 1 heure pour 7 km et 280D+ et 300D-, c’est pas très rapide, mais le rythme me permettra d’arriver avec un peu d’avance sur la Barière Horraire !
J’en profite pour prendre des photos !
Mon petit rituel, soupe, tucs vermicelles… une petite pause de 15’ et c’est reparti
Bonnati -> Arnouvaz 15h18 : 27ème km – 1527ème
On repart à flanc de montagne dans la partie que je trouve la plus belle de la CCC ! je prends mon temps pour regarder la chaine du mont blanc au travers des nuages !! je regarde au loin et là je sais que ça va se compliquer un peu !!!!!!
Le grand col ferret est sous les nuages !
On nous avait dit qu’il faisait -6 degrés là haut…. Avec le semblant de ciel bleu, je ne le croyais pas, mais ça va se gâter….
J’arrive à Arnouvaz – prends rapidement ma soupe et mes tucs… et pars pour le grand col Ferret ! A la sortie du ravito, une personne de l’orga m’arrête pour me demander de me couvrir car là haut il gèle !
Arnouvaz -> Grand Col Ferret (16h48- 32ème km – 1464ème )
La montée du grand col ferret se passa bien pour moi ! c’est la vraie première montée puisque la montée de la tronche s’est faite en mode tortue ! je double pas mal de monde, je trouve que finalement elle n’est pas trop dure ! sous la chaleur se doit être une torture, mais là avec la brouillard, le vent et le froid c’est plutôt facile !
J’arrive au sommet en 1h10, ce qui est pas mal ! je suis en forme en plus ! je sais que maintenant c’est de la descente et qu’il faut gérer le cardio pour arriver très frais à champex !
Ma seule et grande frustration est que nous sommes dans le brouillard ! je passe donc très très vite car il gèle !!!!!!!
Grand Col Ferret -> Champex 20h14 - 1243ème
Ça y’est nous passons du côté suisse et maintenant, nous sommes assez isolés, je sais que je commence une longue très longue descente qui me mène par la Peule, Praz de Fort puis la Fouly ! je me mets en petite foulée, afin de m’alimenter et ne pas griller mes cartouches – je me sens assez frais !!!
J’arrive assez Frais à la Fouly, je pense y trouver mon épouse et les enfants mais personne !!! snifffff, je prends donc ma soupe habituelle et je veux enchainer !!! sauf qu’il m’est interdit de sortir du ravito sans mettre ma frontale ! il est 18 :30, il ne fait pas noir encore, mais il pleut assez fort et la section de la Fouly à Praz de Fort se fait sur la route : L
Je dois dire que ce passage est assez embêtant ! mais je croise ma femme et les enfants !!! super ! quelques photos et elle roule pas très loin ce qui me permet de les voir ! elle me donne des nouvelles de toute la famille et amis: « on est tous derrière toi !!!! »
Sortie de praz de fort on prend la montée sur Champex –sur mon road map c’est 500 m ! , je les fait dans mon rythme assez habituel – même si la boue est bien présente , le chemin n’est pas accidenté, on entend assez vite la musique qui vient de champex - pour moi ce fut 40’ de montée tout en sachant que la pause était au bout ! il pleut et je suis complétement trempé – heureusement qu’Audrey sera là avec le sac de 30L pour que je puisse me changer et me préparer pour la nuit !
Le ravito est une fourmilière !!! c’est l’horreur, moi qui pensait prendre un peu de temps au calme, je vois que toutes les tables sont prises et que certaines personnes sont assises pour un repas de famille !!!! je prends des pâtes, de la soupe, me prend 3 verre de coca puis finalement trouve une table au fond de la tente !
J’essaye de soudoyer la personne du stand de Garmin pour qu’elle me charge ma suunto, mais toutes les prises sont occupées puis elle me dit que j’avais qu’à acheter une Garmin… bref, j’attends Audrey qui arrive enfin avec tout l’équipement dont une batterie portable qui va me permettre de recharger ma montre ! (Au final j’ai dû la recharger deux fois)
Je m’assieds, mon fils de 4 ans joue avec mes bâtons, mes filles prennent ma veste « imperméable » et vont la faire sécher sur un gros ventilateur d’air chaud dans la tente !! je me sens assez frais mais il est 20h45 et dans ma roadmap je me suis donné une heure, je reste donc assis en attendant 21h30 : qui veut aller loin ménage sa monture !!!!
21 :30 sonne je pars, habillé chaudement pour la nuit, je pars dans le noir – assez seul quelques frontales au loin devant
J’aurais peut-être dû attendre un groupe pour prendre un rythme – mais j’étais à ce moment-là assez confiant pour terminer en 21 heures de course !!!!
Champex -> Trient 00 :46 71.3ème km – 1193ème
J’ai rassuré ma femme en lui disant, ne m’attends pas à trient ! Viens plutôt à Vallorcine ! comme ça tu pourras dormir un peu et puis je lui dis « 3 heures pour Trient , puis deux heures pour Vallorcine ; j’y suis dans cinq heures !!! » (donc vers 3h30 du matin !)
Je pars donc avec une section assez vallonnée légèrement descendante pendant 7 km, que je fais à 6’/km… je suis dans les temps puis arrive la montée sur Bovine – je vois dans le noirs des points lumineux à la verticale !! elle a l’air dure celle-là……..
Je prends la montée d’un pas soutenu, elle est en effet non seulement dure, mais la pluie a redoublé, et la plus part du chemin se fait dans un ancien lit de rivière… je suis à nouveau trempé jusqu’aux os ! le rythme de montée, me fait transpirer, donc je n’ai pas froid, mais je me dis qu’il ne faut surtout pas s’arrêter !
La montée est assez longue et dure, ce qui fait que nous nous retrouvons assez vite à plusieurs dans un embouteillage où je ne suis plus assez frais pour doubler dans les bas-côtés du chemin,
Je bois régulièrement ma boisson Iso, et là aïe, j’ai déjà fini mes deux gourdes, plus rien à boire jusqu’à Trient !!!!!!!!! il faut ralentir pour ne pas tomber en hypo… heureusement j’arrive assez vite sur le sommet puis à la giète !
La giète c’est une ferme au milieu de nulle part avec de la musique à fond (hard Rock) où j’ai pu faire le plein d’eau ! ( rien à manger !)
Puis commence la descente, et là mon tendon du genou droit commence à se faire sentir (TFL), je me raidis un peu pour moins fléchir les jambes en descente, mais nous avons 1000m de D- à faire et je ne sais pas si ça va tenir !!
Une personne derrière moi, me demande si ça va, il me voyait m’arrêter pour soulager mon genou… je lui explique alors mon histoire – j’ai d’ailleurs arrêté un trail (TCC) au 42ème km en juin pour cette raison…. Le descends donc pas très vite, mais la doueur est supportable ! ce n’est que trois km avant trient que je n’en peux plus. Je marche donc et mets plus de 40 min pour rejoindre le ravito – J’ai froid – je suis mouillé – je suis barbouillé
Pour rejoindre le ravito, on passe devant le bureau des abandons – je me dis alors que j’ai 04 h00 d’avance sur la barrière horaire et que tout peut aller mieux dans 4 heures – Donc non je n’abandonnerai pas !
Dans la tente du ravito , mon compagnon de descente me propose de me passer sa genouillère ! « Ok, c’est sympa, mais comment je te la rends à chamonix ??? », et là il me réponds « c’est pas grave, cadeau, c’est ça l’esprit trail, il faut aider ceux qui en ont besoin »
Je refuse car gêné et pas sûr que ça m’aide vraiment – je lui emprunte son téléphone pour appeler ma femme…. Plus de batterie sur mon iphone – il n’a pas aimé les températures négatives du grand col ferret !
Et là, la catastrophe, je tombe sur la boite vocale…… deux fois ! (j’apprendrai plus tard que l’iphone d’Audrey était sur « mode nuit »………. ;
Bon, je suis assis sur le banc, je suis barbouillé – mal au genou en descente – j’ai très froid et grolotte de partout –
Je tente un coca ( les bulles ça fait du bien !!!) ,mais jette la moitié……. Je me dis que j’ai 4 heures devant moi donc le temps de passer aux soins !
Dans l’infirmerie, une personne me demande ce que j’ai et là je lui fais la liste de course : j’ai envie de vomir, un début de TFL et j’ai froid !!! il me demande si je veux abandonner et lui réponds du tac au tac : « si je suis pas parti dans 4 heures…. »
Les soigneurs de Trient ont été adorables avec moi : massage de la jambe, ils m’ont strappé le genou, même mis une sorte de semelle dans la chaussure pour compenser les appuis. ( je dois avoir une pronation légère… il faut que je vois un podologue). Sur la table de soin une personne est venue me donner une couverture pour me réchauffé, un médicament pour chasser les nausées….
Suite à cela j’ai demandé à dormir ! le soigneur te désigne un lit et te demande à quelle heure tu veux être réveillé… magique : j’ai dit « 25 minutes »… je n’ai pas dormi ! Mais c’est agréable de pouvoir se relâcher au chaud !
Ensuite je me suis changé et suis allé au ravito manger et remplir mes gourdes : Soupe très chaude + Tucs et dans mes gourdes j’ai troqué ma solution Iso par un mélange 50% COCA 50% eau plate… mieux pour l’estomac ! et je suis reparti dans la nuit, il est 2h30 du matin, le pluie venait de s’arrêter de tomber……..
Trient -> Vallorcine 04h59 - 82ème km – 1296ème
La montée n’est pas très dure…….. ça c’est l’esprit qui te le dit : Oui quand tu viens de partir et que tu es frais, mais là c’est différent ! je n’ai que de la soupe dans l’estomac et je ne peux boire que quelques centilitres de mon mélange coca/eau pour ne pas relancer mes spasmes !
Cette montée est longue et pénible ! je dois d’abord m’arrêter pour enlever mon coupe vent (on transpire dedans et ne veut pas être mouillé)… puis la montée ressemble aux « dead man walking » - bcp de gens s’arrêtent sur les côtés, je double pas mal malgré mon mode tortue – les gens sont fatigués et embrayent le mode « j’y arriverai au mental »
En haut de trient on passe sur un long col très venté, il fait très froid ! je regrette mes gants, mais n’ai pas le courage de m’arrêter pour les prendre dans mon sac ! je continue..
Puis vient la descente et le même enfer recommence ! mais je me fais une raison, je sais que j’ai deux heures sur les BH et qu’à priori j’arrive à maintenir l’écart.
Je regarde ma montre, 04h00, ceux qui sont à trient sont maintenant éliminés ! c’est la première fois depuis la course que je pense à ceux qui sont sur la jante en bas déçu de ces effort déployés en vain.
Dans la nuit au loin j’entends quelqu’un vomir ! la scène est cocasse, mais ça ne prête vraiment pas à rire car à ce moment là de la course, on est tous fatigué !
Je continue mon mode tortue, et je pense que cette descente est la plus longue de la course ! 10 km bien pentue avec ce foutu genou qui me freine !
Je sais qu’Audrey m’attend en bas, cela me donne du courage, mais ne vois même pas les lumières de la ville – Nous sommes en flanc de colline, c’est long très long !
Autour de moi que des personnes Asiatique ! je lance un « Who leads the UTMB ? » les gars sont partis de chamonix à 18 :30, ils sont sur la route.. . qui de Jornett ou D’Haene gagnera ??? – mais pas de réponse….
Finalement on termine par longer des pistes de ski puis on arrive à Vallorcine, Audrey est là mais je ne pleins pas ; elle n’a pas vu les appels manqués car passés directement sur la boite vocale ! Mes chefs sont là avec un collègue pour me soutenir !!! top !
Je fais un arrêt express de 5’ reprends mon coca/eau, ma soupe, quelques oranges et c’est reparti ! Pour le col des montêts !
Cette partie est assez facile c’est pour moi 5 km de récupération en petite foulée, avant de prendre la montée à la flégère !
On nous avait prévenu que le parcours était détourné – on prendrait celui de l’OCC => montée directe à la Flégère ! on pensait tous à un allègement du parcours !!!! Mais non cette montée est cassante avec des grosses marches, montées et descentes, j’ai mis 1h45 pour la monter, dur dur et quand enfin on sort des bois c’est pour se retrouver en bas des pistes de ski….dans la tête, j’avais 5 heures pour monter à la Flégère ! la question n’est plus de savoir si je termine la CCC mais dans quel état !!!! je monte à une vitesse verticale de 7-8 m/ min c’est lent !!!
L’arrivée à la flègère se fait dans le brouillard, je m’arrête juste pour discuter avec le comité d’organisation – Je remplis ma gourde d’eau et de coca et c’est parti pour la descente !
Dans la descente une personne qui a déjà fait plusieurs fois l’UTMB et la CCC me dit d’en profiter ! L’arrivée dans Chamonix est mythique !!! L’émotion grandit à chaque foulée qui me rapproche de l’arrivée ! je sais qu’Audrey et les enfants seront là, j’avais glissé que j’aimerais passer l’arche avec les enfants !!!!
Tout le passage dans chamonix se fait au grè des applaudissements et des « Bravo »… c’est aussi l’avantage d’arrivée au bout de 24 heures ! il y’a du monde dans Chamonix ( quand je pense à ceux qui ont mis 15 heures ; des champions ceux là ; ils ont dû arriver à minuit…. Pas grand monde pour les accueillir !!!!!!!!!)
Au dernier carrefour, Audrey m’attend avec les enfants, je les prends par la main !!!! et on cours ensemble ! Moment MAGIQUE !
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2 commentaires
Commentaire de Shoto posté le 15-09-2017 à 18:42:40
Superbe ton CR. Bien détaillé avec plein d infos sur cette belle course que je projette de faire. J aime aussi ton ressenti. Bravo pour ta belle place de finishers et ton CR. Merci.
Commentaire de Caudey74 posté le 16-09-2017 à 10:38:21
De rien ! je suis aussi toujours impressionné de l'esprit "Sportif" et "Fair Play" de ce type de course !
C'est une course à faire ! Organisation au TOP ! des gens pour vous encourager sur tout le parcours....
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