L'auteur : Rastamu
La course : Courmayeur - Champex - Chamonix
Date : 29/8/2014
Lieu : Courmayeur (Italie)
Affichage : 1012 vues
Distance : 101km
Objectif : Objectif majeur
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Récit avant, pendant et après la CCC, vendredi 29 et samedi 30 août 2014
Tout d'abord, superbe ambiance à la maison, tout le monde arrive le mardi en fin d'aprèm. Cool !
Mercredi matin, je montre le lac d'Annecy à Maguy qui ne connaît pas (en voiture bien sûr, il ne faut pas se fatiguer) puis mercredi aprèm départ pour Cham pour récupérer les dossards et éviter de piétiner le jeudi !!! Ouch ! Y'a déjà du monde, mais ça avance assez vite. Estelle, la fille de nos amis d'Orléans se renseigne pour prendre son poste de bénévole au stand info.
Jeudi, départ pour Cham où nous prenons le bus pour Courmayeur à 18h30. François et sa fille Camille font l'assistance de Lolo sur l'OCC depuis 8h le martin. Donc vers 18h30 François est censé nous rejoindre à la gare routière sauf qu'il est à 18h au Grépon et le bus est déjà là. Pris d'un doute, Fred demande à quelle heure part le bus pour Courmayeur ? 18H lui répond le chauffeur et là nous sommes 6 à changer de couleur car c'est le dernier bus ! La responsable accepte que le bus s'arrête au rond point du Grépon. Ouf !
Arrivés à Courmayeur, nous squattons tout le 3ème étage de l'Hôtel, trop bien, avec balcons et vue magnifique sur les sommets. Pizzas party et au lit à 20h30.
Départ pour la course, Fred et François sont dans le 1er SAS. 9H : musique de l'UTMB, le stress monte. Maguy, Christophe, Séb et moi sommes dans le 2ème SAS : départ 9h10. J'ai la boule au ventre et verse ma petite larme puis m'énerve sur ma montre qui ne capte pas les satellites.
Ca y est, le départ est donné avec toujours la même musique qui te prend les tripes. J 'aperçois Alex, Louise, Morgane et Camille sur le côté.
Nous attaquons directement la montée de Courmayeur jusqu'à la Tête de la Tronche soit 1349m de D+. Maguy est avec moi, ça bouchonne, on fait l'accordéon, dès qu'il y a une marche tout le monde s'arrête, si bien qu'à un moment le bouchon est tellement long à se dissiper que les gens coupent les virages dans l'herbe, les arbustes et détruisent complètement la nature, tels que des sangliers et là Maguy « gueule » : vous êtes des traileurs pas des sauvages, c'est inadmissible de faire ça ! Une autre dame la soutient. Personne ne bronche et les français regardent leurs chaussures de honte. Merci Maguy d'avoir la franchise de le dire....
Ca monte, on garde un rythme correct, les bouchons sont moins nombreux. Maguy prend le relais dans la descente soit 17 km de roulant. Arrivée à Arnuva, on fait le plein et c'est reparti pour 750m de D+. Ca se monte bien, je suis devant mais ça commence à tirer dans les cannes en haut du Grand Col Ferret, Maguy veut attaquer directe la descente et là je lui dis que j'ai faim que j'ai grillé beaucoup d'énergie donc on recharge et je range mes bâtons (merci la reco car je sais qu'ils ne me serviront pas jusqu'à la Fouly). Maguy fait la locomotive, on double à fond les manettes, c'est un vrai chamois, je m'accroche sans broncher en me demandant si je vais tenir à ce rythme.... ça passe !!
On arrive à la Fouly avec 3h d'avance sur la barrière et je dis à Maguy, maintenant on ne pense plus aux barrières et on finit !!! On prend une soupe, à boire et c'est reparti encore pour 10 km de descente. Au bout de 2 km, Maguy s'aperçoit qu'elle a oublié ses bâtons sous la table du ravito. Impossible de remonter tant pis :-( on décide de continuer sans. Montée sur Champex-Lac, ça se passe super bien, on commence à voir des gens et c'est une grosse pause qui nous attend. On sera resté 39 min quand même. Et quel plaisir de voir des amis, Morgane, Camille mais aussi JeanPol que je n'ai pas vu depuis 3 ans. On est aux petits soins, on se change, on bouffe, il fait chaud trop même sous la tente. Maguy se fait masser les pieds par JeanPol (et oui Christophe!!). Que du bonheur !
Et c'est reparti, faut pas abuser non plus. Je mets mon coupe vent léger car il fait frais mais au moment de sortir une grosse averse ! Pas possible il me faut ma Goretex et là panique à bord, elle n'est pas dans mon sac. Je cours à la table du ravito ...rien... gros flip, je retourne vers Maguy et qu'est ce qu'on peut être bête quand on fatigue, je l'avais mise dans la partie poche à eau de mon sac car j'avais un point dans le dos. Ouf ! Donc on part sous la pluie, on rattaque les montées avec moi devant et les descentes avec Maguy (chacune son rôle) sauf qu'à la première descente, plus de piles dans la frontale, c'est vraiment galère on ne voit rien. A la Giète, les bénévoles super sympas m'ont changé les piles (j'avais trop froid aux doigts avec la pluie et le vent) et c'est beaucoup mieux je vois où je mets les pieds ! Surtout pour la descente sur Trient dans la boue et la bouse ou je ne sais quoi mais ça sentait vraiment pas bon...
Trient, ravito, une soupe (ça fait du bien et ça passe bien), il reste 2 bosses de 750m de D+, ca va le faire, je suis bien. La nuit n'est pas difficile à gérer, l'estomac commence à me dire que le sucré c'est bien mais faut pas abuser. Allez ! On monte direction Catogne. Maguy est dans le rouge, elle n'arrête pas de me répéter qu'elle est un boulet, qu'il faut que je file et moi je ne veux pas la laisser. Je la rebooste, lui donne un gel et lui dis de s'accrocher à mes baskets. Elle peine puis au 74ème km, je la laisse car elle me dit qu'elle est stressée de me faire ralentir. Donc je file et ne me retourne plus.
A Vallorcine, je ne reste pas longtemps, 13 min quand même on ne voit pas le temps passer, et au moment de repartir Maguy arrive, je suis contente car elle n'est pas loin, mais elle me dit qu'elle va se reposer un peu.
Je repars, je marche vite car je n'aime pas cette portion du parcours jusqu'au Col des Montets, c'est long et ça monte doucement. Et au Col, je rencontre un coureur avec qui j'avais sympathisé donc on attaque la der des der, la Tête aux Vents, 750m de D+ soit 850m de D+ depuis Vallorcine. El là, c'est dur, interminable, je prends un train composé d'italiens qui n'arrêtent pas de jacasser, ils m'agacent...
En haut, j'en ai marre, c'est glissant, je mets une jambe jusqu'à la cuisse dans un trou plein de tourbe et 2 italiens me tirent par les bras pour m'en faire sortir, il y a des gros blocs de pierres mais par contre, le jour se lève, la vue est magnifique sur la vallée dans le brouillard et tous les sommets éclairés par le levé du soleil, les Drus, les Aiguilles Vertes, le Mont Blanc c'est géant.
Puis enfin, la Flégère, il ne me reste que 8 malheureux km qui vont être durs dans les racines.
Et là, à ma grande surprise je double Séb et Christophe qui descendent en marchant, moi je ne peux plus marcher et préfère courir, ça passe plus vite, je les double, mais moi je n'ai pas fait un ironman 2 semaines en arrière !!! bravo les gars d’enchaîner....
Je continue ma route en ayant comme point de repère le restaurant le Floria car je sais qu'il ne me reste que 4 km. Mais je ne pensais pas qu'il était si long à atteindre !!!
Et je mets finalement 1heure et 7 min de la Flégère pour arriver à Cham où je pleure en voyant Fred, Alex, Louise, Lorena, François, Camille, Morgane, Lolo qui m'attendent et Lorena qui passe la ligne d'arrivée avec moi. Trop bien !
Et mes parents qui n'ont pas eu le temps d'arriver car je suis allée trop vite ! LOL
Maintenant, Nini, je sais ce que c'est d'être émue sur une course.
Merci à tout le monde pour vos messages SMS, FB et je suis super contente d'avoir fait un grand bout de chemin avec toi Maguy.
Bravo à tous les finishers et surtout mon chéri de m'avoir entraîner dur même si je ne suis pas super motivée pour y aller et un grand respect à toi car tu as assuré comme un chef. Bravo pour ta perf.
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3 commentaires
Commentaire de millénium posté le 13-09-2014 à 11:40:32
superbe récit , superbe perf. Bravo
Commentaire de bubulle posté le 14-09-2014 à 08:15:02
J'aime bien "la boue ou la bouse je sais pas mais ça sentait vraiment pas bon"...:-). Au bout d'un moment, plus rien ne nous atteint, n'est-ce pas?
Je retrouve aussi bien les petits affolements du genre "purée j'ai pas ma Gore-Tex"....et les oublis de bâtons aux ravitos (elle les a retrouvés finalement ?).
Sinon, pas de chance, tu es arrivée trop vite pour être sur ma série de photos faite sur les deux dernières heures de l'arrivée de la CCC (et qui m'ont permis de faire la connaissance d'un ou deux kikous de plus). Partie remise pour l'année prochaine ? ;-)
Commentaire de Rastamu posté le 14-09-2014 à 19:58:02
Non elle n'a pas retrouvé ses bâtons mais comme miracle il y en avait de planté sur le bas côté d'un chemin avant la montée sur Champex-Lac.
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