Récit de la course : Marathon de Paris 2008, par JLW

L'auteur : JLW

La course : Marathon de Paris

Date : 6/4/2008

Lieu : Paris 16 (Paris)

Affichage : 2115 vues

Distance : 42.195km

Matos : 2 polar RS800 avec 2 accelerometres , un ECG, un module electronique d'enregistrement du debit sanguin.

Objectif : Pas d'objectif

9 commentaires

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Un Marathon entouré !

 

Un marathon entouré 

 

Après la conférence de presse Porte de Versailles, après la réunion avec Véronique Billat du groupe de coureurs participant à l'opération, après enfin et surtout notre fameux test VO2 sur le beau tapis du LEPHE d'Evry, il  n'y avait plus qu'à. Plus qu'à le faire ce satané marathon.

 

 

 

Rendez-vous est donné à 5h25 au Coudray Montceau. Après m'être réveillé plusieurs fois trop tôt, je finis par me rendormir tellement et si bien qu'un sursaut non expliqué à ce jour ... m'ébranle à 5h02 ...  Panique à bord, il me reste 23 minutes pour me lever, manger, doucher (oui je préfère courir « propre ») et  me rendre au lieu de rendez-vous situé à 5km. Je n'en reviens toujours pas, j'ai réussi, à 5 minutes près, et je n'étais même pas le dernier. Etre aussi rapide le jour du marathon est plutôt de bon augure non 

 

Nous serons 8 dans la « limousine » affrétée par Gilles et j'avoue que se faire conduire, accéder à la zone d'accès restreint  et se garer directement à la tente Gaz de France où doit nous attendre toute l'équipe est fort agréable et nous ferait presque passer pour des VIPs  (Valeureux Individus Paniqués). Ce trajet est aussi propice aux derniers échanges. T'as mangé quoi ce matin ? Qu'est ce que t'as prévu pour les ravitos ?  Tu pars à quel rythme ? Que des questions existentielles en quelque sorte.

 

Il ne fait pas très chaud ce matin, je ne reviens pas sur la pluie fine déjà évoquée 347 fois dans les différents comptes-rendus ....  mais plutôt sur ces toilettes encore fermées à cette heure matinale sur l'avenue Foch ... (vous vous rappelez ? J'étais parti un peu vite  ... j'ai dû faire quelques impasses !)

 

 

Sous la tente froide, je suis parmi les tout premiers à passer à la « chaîne de montage ». L'équipe a également besoin de se roder un peu, nous sommes quand même 14 qui en plus de l'équipement conséquent (2 polar RS800 avec les 2 accéléromètres au pied, 1 ECG, 1 super « bidule qui coûte la peau des f..  » et qui mesure le flux sanguin grâce à une quinzaine  d'électrodes) seront pesés, pressurisés (seulement pour la tension rassurez-vous), prélevés (sang) et passés à un petit interrogatoire sur notre alimentation du matin (euh oui ?) Tout cela prend du temps, surtout que ces équipements sophistiqués ne sont pas forcément très simples à manipuler et que l'ambiance tout autour est loin d'être calme avec notamment la présence de nombreux photographes (on finirait pas se prendre pour des stars ici !). Chapeau à tous d'avoir su maîtriser toute cette logistique importante avec sérénité et tout en gardant le sourire.

    

 

 

De mon côté je vois le temps avancer de plus en plus vite (je suis un peu moins calme vous l'aurez compris), je dois renoncer à mon rendez-vous de 8h00 avec les « kikourou » à l'Arc de Triomphe  mais aux environs de 8h30, quand je passe à la phase délicate (il me semble) du « calibrage », que mon niveau de stress a singulièrement augmenté ...  je vois s'afficher sur l'écran « Demandez au patient d'être calme » ...  JE NE PEUX PAS  m'entends-je répondre !

 

 

Finalement je finis par être libéré du paddock,j'enfile mon beau Tshirt jaune signe de ralliement de
 l'équipe et de l'organisation et file sans demander mon reste vers le sas des 3h30. J'ai raté une des photos de groupe, tant pis.

 

 

 

Le coup de feu du départ est donné alors que je suis encore dans la file d'accès à mon sas, mais d'un seul coup tout ce petit monde avance d'un bon pas et me permet de passer la ligne de départ au bout de 4 minutes. Pas trop mal par rapport à ceux qui ont attendu une heure et plus dans leur sas et qui ne passeront pas plus vite que moi sur cette même ligne.

 

 

 

Mon souvenir de ma dernière participation à Paris en l'an 2000 m'incite à ne pas refaire mon « erreur » de l'époque, à savoir slalomer tout le long de la rue de Rivoli pour tenir mon rythme objectif (je visais à l'époque un ambitieux  3h05) ce qui m'avait un peu trop usé avant l'heure. Je  décide  de courir à peu près à la vitesse des coureurs autour de moi. De plus, mes 2 polars n'étant pas calibrés, je n'ai pas d'indication de vitesse fiable, rajoutons que la seule consigne de V. Billat est de courir suivant son « feeling ». C'est ce que je fais, courir aux sensations.

Malheureusement mes sensations sont, comment dirai-je, plutôt moyennes.

 

Je dois être un peu en dessous des 12 km/heure (c'est ce que je pense, sans en être vraiment certain) et je n'ai vraiment pas envie d'aller plus vite, même lorsque j'aperçois  Pascal qui est parti du même sas des 3h30 mais que je sens aller un « chouia » trop vite pour moi. Je décide de ne pas le suivre.  Un peu plus loin je rencontre Aymeric, parti du sas 3h00, pas à mon rythme non plus, je continue mon bonhomme de chemin, un peu après le 10ème kilo Jean-Marc me rejoint.  Pour Jean-Marc comme pour moi, cette participation au Marathon de Paris n'était pas vraiment prévue dans notre planning. Quand Gilles nous fait part de cette belle aventure, nous n'avons pas pu résister fort longtemps et notre première idée était de faire de ce marathon une sortie ... « longue », intégrée dans notre préparation trail (CCC 2008). Nous en reparlons tout  en prenant notre rythme de croisière et je pense à ce moment là à notre dernier trail du Vulcain, un mois avant, où nous avions couru un bon bout de chemin ensemble également.

 

 

Le semi est atteint en 1h45  (c'est bien ça  Jean-Marc ?) et je commence à me rendre compte que le bitume parisien est décidément beaucoup plus dur que le sable de la forêt de Fontainebleau ... Bon il ne reste plus que ... 1h45, non ?  De retour vers Bastille, je perds un peu de vue Jean-Marc et une certaine lassitude commence à poindre dès que j'arrive sur les quais. Il y a bien les « holas » dans les tunnels  qui me re-boostent un peu, mais si peu finalement que je mets en marche ce que j'appelle mon « cruise control »  (régulateur de vitesse pour les puristes francophiles) qui me permet d'avancer sans plus trop penser !  C'est assez incroyable comme truc, j'ai essayé plusieurs fois sur des distances au delà du marathon, cela permet d'effacer un peu l'inconfort ressenti de plus en plus vivement au fil des distances. Y a de l'herbe sous le bitume ?

 

Quelques souvenirs de l'édition 2000 aux alentours  du 30ème kilo me reviennent, souvenirs déjà douloureux par la dureté du revêtement, mais kilomètre après kilomètre l'arrivée se rapproche (original ça !) et je me projette sur cette ligne pour éviter de trop penser à des idées négatives. A ce moment là, la participation à cette aventure commune m'aide  à ne pas lâcher prise, n'ayant rien à prouver de particulier dans ce marathon, mon seul objectif est de contribuer un peu à l'expérience. (je n'ose écrire « faire avancer la Science avec un grand S »)

 

Je croise Franck au KM35, il me semble en bonne forme et en tout cas de bonne humeur. Je pense à ce moment là qu'il vient de me rattraper en fait j'apprendrai à l'arrivée que c'est moi qui l'ai rejoint. La grande Raymonde me redonne un coup de fouet (moral, rassurez vous) et je m'accroche à « Superman » pour passer la ligne d'arrivée en 3h39. Ce n'est pas vraiment du « negative Split » mais on s'en contentera.

 

Retour à la tente Gaz de France pour la pesée, prise de sang, impressions à chaud (pas top pour moi), questionnaire sur l'alimentation durant l'épreuve et arrachage des scotchs (Aïe ça fait mal). Il y a moins de pression qu'avant le départ, les traits sont un peu plus tirés. 

 

 

Les photographes sont toujours présents, Joël Lainé nous fait l'honneur de sa visite et se fait expliquer les détails de l'expérience. Puis ce sera le moment convivial autour d'une belle table de Brasserie avant de retourner chez le cardiologue pour une échographie du cœur afin de comparer notre beau muscle avant et seulement quelques heures après le marathon. Tout va bien d'après ce qu'il a bien voulu nous dire. Ca rassure.  Cette belle et longue journée se termine par un beau rayon de soleil, sur le même parking du Coudray  quitté quelques heures plus tôt sous la pluie. Merci à tous et suite au prochain épisode.

                                                            Merci à tous                                                                                     Jean-Luc

 

 

 

 

 

Si vous souhaitez voir un peu plus d'images jetez un coup d'oeil par là: 

Photos MdP2008 

Et si vous souhaitez suivre la suite de l'expérience,suivez ce post:

1ère Mondiale sur le Marathon de Paris 

 

 

 

Et je ne saurai terminer ce récit sans la belle rencontre au retrait des dossards de la Porte de Versailles. Cela console de mon rendez-vous raté du dimanche matin !

 

 

9 commentaires

Commentaire de moumie posté le 18-04-2008 à 19:40:00

Bravo Jean-Luc pour ce marathon couru différement de nous.

On peut dire que tu as eu de la chance de te réveiller ce jour là, sinon tu aurais regardé les copains à la télé :-)

Mon regret est de ne pas avoir pu discuter davantage avec toi, tant pis, une prochaine fois.

A bientôt
Moumie

Commentaire de gdraid posté le 18-04-2008 à 20:24:00

Jean-Luc, tout plein de capteurs, déguisé en cobaye pour la Science !
C'est super comme contrôle général de santé , non ?
Apparemment tu vas bien.
Un marathon dans un temps honorable, réalisé facilement.
Le negative-split n'était pas loin, si tu avais voulu... moumie aurait été impressionné ;)
JC

Commentaire de NoNo l'esc@rgot posté le 18-04-2008 à 20:49:00

Ton marathon a commencé bien avant l'heure visiblement !
C'aurait été dommage de râter le départ, car tu l'as bien
négocié ce marathon parisien. Ravie de t'avoir rencontré
la veille, et à la prochaine !

Bises - L'escargot

Commentaire de calimero posté le 19-04-2008 à 12:27:00

Une course sour surveillance totale, tu es le nouvel homme qui valait 3 milliards!!

Sympa comme expérience non? Sont ils au moins content des résultats obtenus?
Bravo aussi pour cette belle course!

Commentaire de KIKIVAL posté le 19-04-2008 à 12:42:00

sympa de nous faire partager ton experience et bravo pour ta course.
au plaisir de te rencontrer
kikival

Commentaire de agnès78 posté le 19-04-2008 à 22:48:00

très sympa cette expérience
merci de nous la faire partager jean luc
bises et à bientôt
agnès

Commentaire de zakkarri posté le 20-04-2008 à 18:17:00

Bravo JLW, belle course de ta part !

He ! tu es bien entouré je trouve .. lol

@+

Commentaire de jeje77 posté le 20-04-2008 à 20:49:00

Bravo Jean Luc pour ta performance et ta participation à la science.
Au plaisir d'un nouvel off sur les 25 bosses ;-)

Commentaire de bzh67 posté le 01-05-2008 à 18:34:00

Merci Jean Luc pour ce récit. Très sympa de nous faire vivre cette expérience.

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