L'auteur : rené80amiens
La course : Marathon de Paris
Date : 4/4/1999
Lieu : Paris (Paris)
Affichage : 1739 vues
Distance : 42.195km
Objectif : Pas d'objectif
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On a beau boire ou manger des plats équilibrés, s’asseoir ou s’entraîner comme un forcené, vouloir ou paresser dans son canapé, prévoir ou calculer ce qu’il peut être imaginé, mais on n’est jamais sûr de ce qu’il peut arriver.
La 33ème édition 2009 du marathon de Paris n’a donc pas échappé à la règle, et je remercie encore ici l’opportunité qu’on m’a donnée par le bien fait qu’elle m’a apporté en étant bien placé.
(à gauche du LIDO !!)
Secrètement caché dans le silence de mes pensées, c’est une hypothèse mathématique que j’étais venu vérifier, avec un méli-mélo de théories à mener, histoire de me dessiner une conduite à tenir pour me donner une chance de réussir ce que je suis venu courir.
Pour valider cette machination quelque peu personnelle d’une formule ’’x2+7’’ issue de nulle part, ne serait-ce d’un chapeau contenant crayons et notes de brouillon, je voyais l’idée de multiplier par 2 le nombre de minutes du dernier semi réalisé puis d’ajouter 7 pour en déduire le temps envisageable de ce dit marathon.
Bien sûr, c’est une simple théorie, me diriez-vous, mais avec un entraînement suivi à la lettre et concocté par Colette, ça pouvait sans doute faire naître le projet, si volonté je voulais me soumettre.
Cette préparation pris 3 mois d’abnégation, dans des lieux et heures tant tôt boueux sans lueur, parfois neigeux de bonne heure, mais toujours avec envie et motivation, même si quelque fois, j’aurai été mieux … à la maison !.L’histoire s’écrivait chaque jour qui passait, le corps peu à peu s’habituait, moi je courais, mesurais, notais les progrès que je faisais.
En passant par tous les temps, du passé au présent, je finis par écrire ce que j’allais faire, puis faire ce que j’avais écris, ce qui m’amena rapidement à aujourd’hui en écrivant ce que j’avais fait, afin de déterminer dans le futur ce que je devrais faire si c’était à refaire, ce qui ne serait pas une mince affaire si le résultat de l’équation était sans solution. Mais voilà, l’évènement fut écrit autrement, sous un temps plutôt clément.
Le 05 avril 2009 restera en moi une histoire millimétrée, écrite dans le plus-que-parfait, puisque l’essentiel était réalisé, en arrivant dans les délais, que seul au fond de moi croyait (ndlr:02H55'08'').
En équilibrant la durée de chaque semi, et en faisant évoluer progressivement la FC par paliers (160 bpm du km10 au 30, 165 jusqu’au 35, 170 jusqu’au 40, et 175 jusqu’à l’arrivée à 100%FC) la vitesse fut ainsi respectée, les jambes certes quelque peu sollicitées voire même parfois fatiguées, notamment au passage des tunnels légèrement vallonné entre le 25ème et 32ème km.
Un arrosage en glucose (6x160kcal en w-cup + powerade) était donc préconisé, entrecoupé d’eau (environ 2.5L) que nous offraient les bénévoles. Il me fallait bien tout c’la pour passer le mur redouté, et enfin pouvoir lancer l’envie de rattraper ceux qui m’avaient jadis laissé.
Par une foulée cadencée, je ressentais une joie, peut être une fierté de montrer le verso de mon maillot, offert pour l’occasion par une délicate pensée, que je profite aussi pour remercier.
Assurément étonné de l’effet, ce fut un élément moteur de motivation qui connotait un automne passé où combativité rimait avec volonté, ça m’a beaucoup aidé mentalement à avancer, et de continuer à respecter les temps que je m’étais attribué.De son côté, l’organisation transmettait les temps de passage aux 2 numéros de téléphone que j’avais communiqués. Me sachant ainsi surveillé, c’était pour moi un moyen de freiner une allure qui fut malgré tout quelque peu dépassée lors des 10 premiers kms.
C’est justement cette période surmenée que j’aurai tendance à décrire d’imparfait, si imparfait y avait.Effrayé par un retard au km 1, j’ai absolument voulu revenir dans les temps plus rapidement, alors que j’avais le temps de le faire progressivement pour arriver à l’heure à la mi-temps.Cette débauche d’énergie a peut être hypothéqué l’idée de ma théorie, et sûrement causé autre soucis, tels que raidissements musculaire parfois ressentis, peut être par insuffisance de cette dernière qu’il faudra modifier.A quoi bon se punir quand tant de kms reste à parcourir ? Un marathonien ne doit-il pas ne pas presser pour pouvoir arriver dans les temps qu’il s’est fixé ?Finalement, à en croire cette noble fable, rien ne sert de courir, il faut partir à point. Ce n’est pas le lièvre qui me contredira, lorsque celui-ci paria avec la tortue, qu’elle n’atteindra point sitôt le but.Alors, s’il fallait recommencer, croyez-vous qu’il serait bon de filer sans raison s’il devait aussi porter une maison ?
Pour l’avoir vécu peut être au dépend d’une autre gloire, j’aurai sans doute tort de ne pas vouloir croire qu’il est toujours possible d’écrire une autre histoire, dans un autre monde celui de l’espoir !
René80amiens
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2 commentaires
Commentaire de mysterjoe posté le 12-04-2009 à 16:19:00
même si il y a une ch'tite erreur d'une décade dans l'enregistrement du récit :-D méga bravo pour ta performance si modestement décrite, tu as si j'ai bien suivi exploser la barre des 3h, pour moi c'est geant !!
merci pour ton récit et bonne récup'
Commentaire de hagendaz posté le 14-04-2009 à 01:25:00
très beau récit merci et bravo
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