Il était dit que ce 2ème marathon de Paris serait sous le signe de la douleur et des bobos:

deux semaines avant, dernière sortie longue, je troque mes circuits habituels sur chemins blancs pour la piste cyclable goudronnée le long du canal de l'Ourcq : résultat une douleur épouvantable le lendemain sous le talon gauche à l'insertion du tendon. ça mettra pratiquement 10 jours à disparaître en remplaçant les sorties par du vélo. juste remis 4 jours avant le départ.

Vendredi, je passe retirer mon dossard au parc des expos, on est déjà dans l'ambiance . Je m'arrête à la pasta-party, et je craque pour des manchons de compressions tout neufs pour mes petits mollets. Vraiment géniaux tous les stands.

Dimanche, branle-bas de combat à 6h15 au grand désespoir de ma chère et tendre... j'avale le thé et le gatosport traditionnel, le seul truc que j'arrive à garder bien au chaud dans le bide pendant la course, départ en silence, même le chien s'est rendormi.

Garé porte Maillot, je tente de rejoindre la tente privative de mon employeur sur le site de départ. On fournit l'eau, ça vaut bien des vestiaires VIP pour ses valeureux salariés! ça commence bien, je prends le plan à l'envers, et dois remonter toute l'avenue Foch... je finis par trouver. Une fois changé, photo souvenir avec les collègues des 4 coins de la France et direction les Champs.

Faut se frayer un chemin pour accéder au sas des 3h30, je passe avec un des meneurs d'allure perruqué et super marrant, je le suivrai jusqu'au kilomètre 15, mon objectif est à 3h40 après mes 3h55 de Reims.

Bertrand nous a fait faux bond, c'est Anne Hidalgo qui donne le départ, toujours le grand frisson de passer la ligne et de descendre jusqu'à la Concorde. Nettement moins d'embouteillages que l'année dernère en partant avec les 4 heures. Super cool à 12 km/h jusqu'au bois de Vincennes, même pas de galère au ravito de Bastille. Je passe en 1h47 au semi, un peu trop rapide, je ne vais pas tarder à m'en apercevoir....

KM 25, les quais. Soudaine douleur au tendon d'achille à gauche. plus ça va, plus ça remonte insidieusement le long du mollet. Fais ch... , le cardio était super bien, pas d'hypoglycémie en vue et me voilà trahi par mes gambettes. Je serre les dents pour ne pas ralentir,tout en me disant que 17 kms comme ça, ça va être super long.

Passage sous le tunnel des Tuileries, mon GPS déconnecte et se met en pause automatique, plus de décompte du temps, je suis paumé.

Remontée vers Rolland Garros, j'ai de plus en plus mal, des 2 cotés maintenant, je déroule les pieds mour essayer d'étirer le bazar, ça permet de tenir. Mais je décroche un peu à 5'25" à partir du 36ème et l'interminable bois de Boulogne.

Au final, soulagé d'arriver en 3h42'10" malgré 2 derniers kilomètres à l'arrache..

Je lève les bras comme si j'avais gagné en passant la ligne.

Perclus de crampes, je mettrai 20' à retourner à ma voiture !

Christophe