Récit de la course : Marathon de Paris 2016, par bubulle

L'auteur : bubulle

La course : Marathon de Paris

Date : 3/4/2016

Lieu : Paris 16 (Paris)

Affichage : 1803 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Pas d'objectif

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Marathon-TALC

Dans la famille "truc à la con", je voudrais le marathon improvisé.  Bon, alors rembobinons la cassette (bahoui, hein, les V2 ça parle comme ça, de cassettes, de TV 819 lignes, etc.).

2009 : le Défi du Coureur, le Graal du débutant, je cours mon premier marathon, ici à Paris. Je vise 4h, je pars (un peu) trop vite, j'évite le mur, mais je prends des crampes de la mort et je termine à l'arrache en 4h12. Radieux. Le Héros de la famille. Bref, j'ai chopé le virus définitivement.



2010 : le retour, le deuxième Graal : passer sous les 4h pour mon troisième marathon (Cologne m'avait vu échouer de quelques poignées de secondes). Des circonstances un peu spéciales, une motivation particulière et 3h49.



2011 : j'ai posé un beau record perso au Seine-Eure, en 3h40 et je fais en fait mon premier petit TALC de ma courte vie de coureur : le marathon deux semaines après mon premier trail au delà de 42km (l'Ecotrail 50, terminé perclus de crampes). Pas de performance recherchée, juste essayer de finir sous les 4h, une chaleur étouffante....je suis très content de finir en 3h54.

Les années suivantes me voient faire des infidélités, mais amener mon record perso à 3h26 par une politique des "petits pas" basée sur des objectifs raisonnables à chaque fois. Mais je sens que, peu à peu, je perds le goût de ce combat contre le chrono, de cette obsession du "combien au kilo?". Dans le même temps, je force la dose en trail, je m'éclate, je découvre le trail de montagne, j'y suis à mon aise. Bref, le marathon, je sens que ça ne m'intéresse plus.

Bon, quand même, un dernier "truc à la con" me voit revenir une quatrième fois aux Champs-Élysées, en 2014, pour mon dixième marathon. Une semaine après l'Ecotrail 80, accompagné de Raya "Pingouino" Run, je me fais un délire en Bob l'Éponge et en profitant de chaque instant. 4h30, quand même


Et si, finalement, le plaisir du marathon, c'était cela ?

Mais, bon, je passe mon temps à remplir mon calendrier de trails jusqu'à plus soif, il n'y a plus de place pour le macadam. Peut-être ne ferai-je plus jamais de marathon ?

Il ne faut jamais dire « jamais ».

Voilà qu'en ce joli mois de mars 2016, les circonstances me font enchaîner comme un timbré à raison d'une course par semaine : 34km aux Marcassins, 72km au Vulcain, 18km aux Flambeaux, 78km à l'Ecotrail.

Par contre, il y a un trou de 2 week-ends jusqu'aux 50km des Deux-Amants, normalement enchaînés avec la No Finish Line. Donc, de quoi se reposer.

Et puis là, tilt.

Et d'une, je me repose bien le premier week-end. Et de deux, ma chérie est absente le week-end du marathon de Paris, elle rentre le dimanche après-midi. Donc, bon, le dimanche matin, je vais aller me faire une sortie longue tout seul.

Tout seul ?

Ou pas.

Et de trois, je me rappelle de quelqu'un...enfin, quelqu'une...qui m'avait parlé, au trail des 7 Hameaux, de son projet de premier marathon ce 3 avril. Et qui, en blaguant, m'avait demandé si je voulais lui faire « pacer ».

« Dis, bubulle, tu voudrais pas faire mon pacer au MDP ? ». « Ah oui, bonne idée » dit Pat. « Non, mais vous êtes timbrés », dit Tonton



Et de quatre, y'a mon pote Pat qui s'est blessé et ne pourra venir tenter son record à ce marathon et que ça va faire des euros en moins pour son association préférée, Aliénor.

Et de un, et de deux, et de trois, et de quatre, ma sortie longue, ça sera un marathon, épissétou.

Pat et Bob vont faire leur marathon, un hack spécial Pat



Paf, mail à Pat. Paf, mail à Sophie. Paf, 100 euros de don pour Aliénor, chiens-guide pour malvoyants (eh oui, c'est un plan typique du Pat, ça : le prix du dossard ira à l'association....pour une fois que je suis content de claquer 100 balles pour une course, tiens...).

Paf. C'est fait. Je viens de décider de faire un marathon. Cela ne surprend presque personne dans mon entourage, ça commence à devenir inquiétant.

Noter les encouragements personnalisés des élèves de «  Patche »

 


Histoire de corser le truc, voila que Jcduss propose un "Off des 100 marches" le jeudi juste avant le marathon. Et voilà que mes amis de la Mordor Rire(s) Team sont libres. Et voilà qu'on va faire un off consistant à monter/descendre des escaliers, trois jours avant un marathon. Bon, il n'y a pas que moi à faire ça, un autre offeur va aussi courir ses 42 bornes.

Ah oui, mais l'autre c'est Ponpon. Dans la famille « piqué du ciboulot », il est pire, Ponpon. Donc, finalement, c'est pas rassurant.

Cherchez où est l'autre timbré qui va faire un marathon dans moins de 3 jours....


« Tu vas voir tes mollets dans 24 à 36h », qu'il me dit, le JcDuss (ainsi que minifranck et tous les habitués de cet escalier de frappadingue). « Ouais, vous inquiétez pas, les gars, chuis un warrior, un dur, un tatoué, des TALC, j'en ai fait, ça me fait pas peur votre truc ». Allez, hop, 37 montées/descentes, le guerrier.

Le vendredi matin, «» même pas mal », mais bon, je suis raisonnable, allez, je ne fais pas de piétaf. Guerrier....prudent. Inquiet ?

Le vendredi soir....guerrier avec jambes en bois. Mollets détruits. Mais c'est quoi, ce truc de ouf ? Hé ho, j'ai marathon, moi !

Le samedi, le guerrier....se traîne comme une vieille serpillère. Mais qu'il est con, ce guerrier. Il ne fait plus le malin. Du tout.

Dimanche matin, réveil. Bon, déjà, les mollets sont revenus à la vie. Le soleil aussi. Allez, ça va le faire.

Direction la Capitale. C'est que je n'ai pas mon accompagnatrice habituelle, faut donc que je me gère aussi le trajet.

On a ses habitudes (Ecotrail, NFL....), je me pose près de Bir-Hakeim et métro. Amusant, le métro, un matin de marathon. Y'a que des guerriers bardés de tubes de gel, nokés, grave affûtés, en train de causer de leur objectif, de leur stratégie de ravito, etc, etc.

Moi, euh, bin, je suis bardé de mon vieux porte-gourde Raidlight, avec les poches à saucissons sur la ceinture...et quelques compotes Aptonia en cas de coup de mou. Et le tee-shirt rose, c'est la fête. Et la casquette rose que y'a que moi qui en ai une comme ça. Normal, je cours avec des filles donc je suis en rose pour être camouflé.

Des filles. Abaoui. Y'a Caracole qui va se joindre à nous. Premier marathon pour elle aussi, ça commence à en faire de la responsabilité pour le pacer, là.

Rendez-vous kikous place de l'Étoile, je fais connaissance (enfin) de Boubou27 mon quasi voisin normand, je retrouve encore une fois ce cher will36 (qui va battre son record en 3h06), évidemment AlexForest se pointe, improvisant encore une fois un marathon en récupérant un dossard d'on ne sait où (et qui va faire dans les 3 heures comme ça, là, paf).

Avec flanker_23, Boubou27 et catcityrunner


Avec AlexForest, Caracole et Will36



Sophie et Caracole sont à l'heure, nous nous dirigeons tranquillement à la dépose des sacs.....juste à l'heure où les élites doivent partir. C'est amusant ce décalage, mais l'avantage c'est que ce n'est pas stressant. Et vas-y qu'on papote, qu'on papote, et blablabla, et blablabla. De vraies pipelettes, ces marathoniens.




Tout aussi tranquillement, nous nous dirigeons vers le sas 4h30. Il y a vraiment un gros progrès par rapport à ce que j'ai connu, dans l'organisation de l'accès aux sas. Dans le sas, c'est bon enfant, ça me rappelle la course avec Raya où j'avais aussi trouvé le sas 4h30 bien plus sympa que les sas devant. Nous nous asseyons à même le pavé et on papote tranquillement pour faire tomber la pression (Sophie est quand même un peu tendue !).



Tout cela s'ébroue doucement, on avance tranquillement vers la ligne. Evidemment, j'avoue que c'est un peu facile d'être détendu, mais du coup je profite de tout : la musique, le speaker, le beau temps (il fait grand soleil). Et, assez rapidement....c'est parti.

Bon, pendant 2-3 kilomètres, je vais me remettre en mode sérieux. C'est que j'ai une mission : tenir 6'10" au kilomètre, c'est ce que souhaite Sophie, qui vise 4h20. Evidemment, cette allure, je ne l'ai pas travaillée, donc il faut que je m'assure tout de suite que je la trouve....

...ce qui se passe sans problèmes.Nous avalons les 3 premiers kilomètres exactement à cette allure. Je me suis placé devant, les filles suivent le tee-shirt rose, je guette du coin de l'oeil. C'est que, l'air de rien, je me sens maintenant responsable de la réussite de Sophie et Caracole.



J'envoie aussi des SMS et des messages FB. RayaRun doit nous retrouver au Bois de Vincennes et il va falloir se coordonner...:-). De même, nous avons RV avec flyingkitty et Nath75, sur la fin. J'ai donc les 06 de tout ce petit monde et je les tiens au courant...:-)

Il fait chaud, quand même. Nous avons le soleil de face, nous sommes partis à 10h15, donc nous allons avoir droit à la grosse chaleur. D'ailleurs, vers le km 4, je sens à 1 ou 2 reprises que Sophie décroche un tout petit peu. Je choisis donc de baisser de rythme, on passe sur du 6'15" (ça y est me revoilà contaminé au chrono !).

Le ravito de Bastille est passé sans encombre, le challenge étant surtout de se retrouver après l'avoir passé. Sophie arrive à voir son amie Virginie rue du Faubourg St-Antoine, elle est boostée, et le moral est bon. Je préviens quand même de se méfier de la montée vers la place Daumesnil.

Pendant ce temps, nous nous synchronisons avec Raya qui vient de chez lui. Nous avons bien avancé et il va être obligé de foncer à 13km/h depuis les Buttes-Chaumont pour ne pas nous rater.

Porte Dorée (coucou Agnès et son magasin), on entre dans le Bois de Vincennes. Raya m'indique où il est, juste après le ravito du km 10 où....j'attends un peu les filles, car Caracole galère un peu avec sa poudre dans la gourde à main (ah, souvenir, souvenir de mes galères avec les poudres. Le sauciflard, c'est quand même plus pratique !).

Le rythme s'est un peu stabilisé autour de 6'20", il ne sera pas possible de tenir l'objectif, pas la peine de se cramer, il fait trop chaud. L'important pour Sophie c'est de finir. Caracole a l'air par contre bien fringante et assez facile.

Sans problèmes nous retrouvons Raya et le mode "papotage" est enclenché. Il est radieux, notre Raya. Il retrouve la forme, ses problèmes de pied et de chaussures sont derrière lui, l'abandon à l'Ecotrail est loin, il est tout pimpant.




Il est quand même long, ce bois de Vincennes. Et avec peu d'ombre. Le peloton devient un peu plus silencieux, je fais quelques photos en faisant le petit chien devant Raya qui papote avec les filles. On croise les cors de chasse « comme d'habitude » près de l'hippodrome.



L'un dans l'autre tout cela nous amène au km 15 et.....Sophie a un gros coup de barre. Je me rappelle un peu avoir eu le même en 2009. Cela ressemble à un coup de chaud, le rythme baisse très nettement, après un arrêt « technique » juste au ravito, il est difficile de relancer. Il faut se mettre en mode « finisher », je dois oublier le chrono et surtout veiller à ne pas être constamment en train de faire l'élastique, ce qui doit être déprimant à voir.

Je finis par quasiment imposer de force ma casquette à Sophie qui était partie tête nue (tst tst) et je commence une chasse aux bouteilles d'eau qui ne s'arrêtera jamais jusqu'à la fin. Je finirai rapidement par devenir spécialiste en repérage à terre de bouteilles "pas encore vides". Raya, qui est toujours là, décide de nous accompagner « un peu plus loin », après le passage de la porte de Charenton où je fais avaler une de mes compotes à Sophie. Elle s'accroche vaillamment, ce moment est difficile : on sait qu'on n'est même pas à la moitié et elle se voit galérer gravement. C'est typiquement le moment où on se dit en même temps « qu'est-ce que je fous là ? Comment est-ce que je peux finir ? Je suis une loque ? ».

Pendant ce temps, à force de faire l'élastique, Caracole s'est décidée à faire sa course, un peu la mort dans l'âme, et a pris progressivement le large (elle terminera en 4h50). Les premiers meneurs d'allure 4h30, aussi, ont pris le large. Ils ne mènent d'ailleurs pas grand monde, c'est un peu la débandade dans ce peloton.

Enfin, le semi est passé, sur une avenue Daumesnil où, avec Raya, nous obligeons Bénérice à courir dans la piste cyclable pour profiter de l'ombre. Il y a un mieux, un tout petit mieux, le rythme se stabilise sur....je ne sais pas quoi, mais quelque chose qui permet d'avancer vaille que vaille.

Arrivée Bastille, une idée me traverse l'esprit, un peu en mode revival de 2014 où Pingouino et Bob l'Éponge avaient eu un grand succès. Bastille, c'est un moment énorme du marathon de Paris. Un endroit où il y a un monde fou et où ça fait un bruit d'enfer. Et là, après concertation avec Raya, nous partons comme des fous sur l'extérieur du virage, en hurlant et en haranguant la foule. Cela embraye aussitôt et une espèce de ola magique se déclenche. Ils le méritent, tous ceux qui sont en train de passer en ce moment, en train de piocher allègrement sur ce pavé parisien.

C'est juste énorme, ça donne des frissons et Sophie nous dira plus tard qu'elle y a repris du moral pour les longs kilomètres de quais qui vont suivre. Du coup, d'ailleurs, je retenterai le coup à 2 ou 3 reprises sur les quais. En fait, je m'éclate comme un petit fou...:-)

Les quais.

C'est long les quais. Beau, mais long. 8 kilomètres, on n'en voit pas le bout. Mais, allez, si on passe, ça le fera. Je continue à ramasser les bouteilles et Sophie à les engloutir, à se mouiller la tête avec, bien obéissante...:-). Raya va finir par nous quitter, à grands regrets, à l'Hotel de Ville, il a fait plus de 15 bornes avec nous. Pour un peu, il aurait fini avec nous, mais il a été géant, notre Raya, et d'une grande aide (mais qu'est-ce qu'il parle, quand même, pfffff).

Nous voilà maintenant tous les deux, avec Sophie. On alterne désormais, à sa demande, course et marche. Je lui fais remarquer que nous dépassons plus que nous sommes dépassés et que, non, elle n'est pas une grosse prétentieuse comme elle se plaît à le répéter (en plus, « grosse », c'est pas vraiment le qualificatif qui me vient à l'esprit en premier, franchement....).

Une petite surprise en route, Roni75 nous accompagne quelques kilomètres après le tunnel du Louvre (passé finalement sans trop de difficultés, je craignais un peu....). Et le Cyrano continue dans les tunnels qui suivent, avec de temps en temps le mini défi de courir les parties montantes.

Le fils de Sophie nous rejoint, c'était prévu. Après un « petit malentendu » (en bon ado, il a en gros accueilli sa mère avec « bin alors qu'est-ce que vous faisiez, j'ai eu peur de vous avoir ratés »), il se rend vite compte que, bon, c'est pas facile facile et il se cale sur la foulée de maman....cela fera passer plus vite (enfin moins lentement) les kilomètres jusqu'au pont de Bir-Hakeim et la traditionnelle banderole du marathon de Chicago.

On quitte enfin les quais et....on retrouve Nathalie qui était informée de notre progression et attend pile comme prévu au km 31. Plus sympa, comme apparition, que le mur, non ? De toute façon, le mur, Sophie se l'est pris au 20ème, alors...:-)

Je refais un petit coup de délire au passage du périph' en allant haranguer les automobilistes qui passent en dessous, et en déclenchant un joli concert de klaxons qui réussit l'exploit de faire rire Sophie...:-)...après qu'elle ait causé chiffons avec Nath à propos des tee-shirts Kikouroù.

Un coup courir, un coup marcher, tout le bois de Boulogne va y passer. Nous récupérons comme prévu Flyingkitty au km 34 : trop bien organisée, l'escorte de notre diva, non ? Elle est donc flanquée de ses deux gardes du corps, et moi j'ouvre la route au trio volant, écartant les importuns, les fans, les marathoniens mourants, dans le seul but d'emmener Sophie au bout (du marathon....).



Bref. Faut juste que je pense que lorsqu'on repasse à la marche, je dois éviter de prendre le rythme usuel de marche...c'est déjà pas drôle de faire l'élastique en courant, mais en marchant ça serait juste déprimant pour Sophie.

Tiens, nouvelle idée de TALC : Bert, si on le faisait un jour en MN, le marathon ?

N'empêche, elle a retrouvé un petit rab de peps. La terrrrrible côte des remparts est prise en courant, et nous ne sommes pas beaucoup à courir ici. Nous courons bien plus que nous marchons. Arcelle me prédit même après avoir reçu un de mes innombrbles SMS, que nous pouvons finir en moins de 5 heures.

Bon, honnêtement, Arcelle, elle calcule comme une patate, mais ne lui répétez pas...:-). D'ailleurs, le meneur d'allure "5h" nous le prouve en nous dépassant impitoyablement. Il est d'ailleurs désespérément seul, le pauvre, personne ne le suit.

Elles sont bien longues, ces immenses lignes droites du bois, j'essaie de raconter stupidité sur bêtise, je jacasse pendant toute le mini montée au milieu de l'allée de la Reine Marguerite, et Sophie ne se rend même pas compte qu'on vient de courir en montée. En fait, elle racontera dans son récit qu'elle était carrément à l'ouest à ce moment là...ce que je comprends fort bien....puisque dans cette situation, la seul raisonnement qu'on peut faire, c'est que ces foutus kilomètres sont bien trop longs.

Cela étant, diva un jour, diva toujours, Sophie se rappelle de la photo du 41ème km et nous recommande bien de nous placer à ses côtés pour qu'elle ne soit pas ratée. C'est tout juste si j'arrive en fait de la dissuader de se remaquiller avant la photo, quoi, non mais j'vous jure.

Du coup, elle est super réussie, cette photo.....



Sur le dernier kilomètre, les organisateurs ont mis un orchestre de percussions tous les 200 mètres, c'est énorme. Il y a vraiment un soin à faire de cette course quelque chose de festif dont on se souvient....et je dois dire que c'est très réussi. Cela finit de me convaincre que c'est ainsi qu'il faut faire cette course : pour en profiter, s'éclater, se faire plaisir d'être là à faire notre sport préféré dans cette si belle ville.



Ah, ça, j'en profite ! À chaque orchestre, je me mets en mode "harangue", je veux leur renvoyer toute l'énergie qu'ils donnent à ces coureurs qui ont tant de mal, mais qui "vont le faire". En fait, je suis un peu comme un ludion excité, et c'est le pied total.

Porte Dauphine : allez on recommence comme à Bastille. Un tour "sur les extérieurs" en hurlant comme un sauvage et en sautant dans tous les sens pour faire tout le bruit que tous ces finishers plus ou moins improbables méritent. Eh oui, c'est un peu l'usage chez les durs à cuire de la course à pied de se gausser un peu de tous deux qui vont, dans les semaines à venir, sortir fièrement leur tee-shirt finisher flashy pour leur sortie hebdomadaire sur les quais. Je le sais, j'ai fait pareil (et de me gausser.....et, il y a plus longtemps, de me pavaner). Mais, flûte, les 42 bornes, ils les ont faites ! Et Sophie, elle les a faites !

Bon sang de bonsoir, on fait un bien beau sport et c'est ce que j'ai envie que ces centaines de spectateurs renvoient à tous ces finishers...et particulièrement à Sophie qui l'a fait, son premier marathon.

Il ne reste alors plus qu'à profiter d'une arrivée partagée de plus, de tous ces petits moments uniques qu'on ne connaît que lorsqu'on l'a fait au moins une fois. Je retrouve l'arrivée de la Saintélyon avec Sab, le Trail des Cerfs avec Sab aussi, le MDP avec Raya/Pingouino, le Seine-Eure presque avec François, la TDS avec Franck, Caro, Elisabeth et William, l'Échappée Belle avec Elisabeth. Merci, Sophie, c'est un beau cadeau d'anniversaire !



Et merci aussi à Pat pour ce dossard. Je ne l'ai pas emmené sur des temps statosphériques, mais je l'ai emmené ailleurs, et je crois que ça lui va bien.


Bon, quand est-ce que je recommence ?

La Sophie-Dream Team

7 commentaires

Commentaire de Caracole posté le 01-05-2016 à 18:39:55

Ah la laaaaa! Tu m'aurais fait chialer pour un peu! Je l'ai revécu ce marathon, merci Christian. C'est vrai que c'est avant tout une très belle fête. Et que tu fais partie des gens qui savent en profiter et partager.
Je suis bien contente d'y avoir pris part. Merci merci!
A bientôt! Bises

Commentaire de Bérénice posté le 01-05-2016 à 21:24:48

ça valait le coup d'attendre ce récit !! Comme je suis contente que tu te sois éclaté car pendant la course j'avais tellement peur que tu t'ennuies à ce rythme. On a vraiment partagé un super moment et je peux te dire que depuis 1 mois il ne se passe pas une seule journée sans que j'y pense. Je me refais le film et avec ton récit des détails supplémentaires me reviennent. Par contre il semblerait que j'ai loupé des orchestres et d'autres choses ! En tout cas je suis bien décidée à le refaire et à utiliser cette expérience pour être en meilleure forme pendant la course :-). Merci encore. Bises

Commentaire de Françoise 84 posté le 02-05-2016 à 00:38:45

Toujours émouvant l'arrivée d'un premier marathon. Ça rappelle des souvenirs à tout le monde... Belle sortie sympa Christian!!!

Commentaire de Tonton Traileur posté le 02-05-2016 à 10:51:19

des timbrés, j'vous dit ! des timbrés !... ;-)

Commentaire de Bert' posté le 02-05-2016 à 11:00:35

Super à tout point de vue ! Quelle joli récit et "sortie longue" ;-)
Je suis bien vénère d'avoir eu un empêchement de dernière minute pour faire la fin avec vous mais vous avez tous tellement assuré dans votre rôle d'accompagnants que je n'ai que le regret d'avoir manqué ça.
En tout cas, ça donne envie de refaire un marathon... et un TALC en Marche Nordique serait très tentant !
A suivre...

Commentaire de BouBou27 posté le 02-05-2016 à 15:39:13

ha ben enfin !!!
à force de faire des TALC tout les week end, tu prends du retard dans les CR...

c'est vrai qu'à la fin d'une épreuve, un peu plus dure que la précédente, on est sur son nuage (c'est surement aussi une drogue)

Commentaire de Arclusaz posté le 02-05-2016 à 23:14:02

Le ludion est un montage de physique (ou un jouet) illustrant la forte compressibilité de l'air (par rapport à l'eau, très peu compressible) : un objet creux et rempli d'air est immergé dans un récipient fermé par une membrane. L'air qu'il contient sert à le faire flotter. L'apparition d'une pression sur la membrane fait descendre l'objet creux et l'arrêt de la pression le fait remonter.

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