L'auteur : TOM TOM
La course : Sur les Traces des Ducs de Savoie
Date : 25/8/2011
Lieu : Courmayeur (Italie)
Affichage : 1860 vues
Distance : 109km
Matos : Bâtons TSL Miage, Sac Olmo 20l, XT Wings, lampe fenix hp10
Objectif : Objectif majeur
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J'essaye de tenir la cadence d'un CR par an !! Quelle productivité !!
Il faut pour cela que la course me motive, me fasse rêver et tienne finalement ses promesses.
Cette TDS (Sur les Traces des Ducs de Savoie) 2011 a réuni tout cela et même plus encore.
(LE CR COMMENCE PLUS BAS)
Introduction :
A la fin de la saison précédente je m'étais dit de faire des distances plus courtes que les 70km de l'Oxygen Challenge pour ressentir l'impression de vitesse que je n'ai plus sur les trails « longs ». Bêtement en discutant avec les zozos de l'acva et de la confrérie des horizons, je me suis dit que 110km c'était pas si long... L'utmb trottant dans ma tête, n'ayant pas les points suffisants mais ne voulant pas faire deux fois le même parcours, je me suis tourné vers la TDS plutôt que vers la CCC. Son côté plus « sauvage » et plus « intimiste » (à 1200 coureurs sur la ligne de départ, tout est relatif) m'attirant également.
Bref, en guise de distance courte, je me lançais dans l'ultra en m'inscrivant à la TDS !!!
La préparation proprement dite ne m'attire guère avec ses sorties longues et monotones dans le plat pays. Heureusement que la confrérie des horizons chère aux chevaliers des horizons (http://laconfreriedeshorizons.blogspot.com/) Oliv', Manu, Jéjé(x2) et Séb permet de relever des défis enthousiasmants et de se préparer avec leurs épopées (OFF) dans le Valenciennois où je fus adoubé (65km) puis sur la voie des pyramides noires (cf UFO juillet, 80km). Grâce à ces sorties longues j'atteints allégrement les 160km par mois...
Début juillet direction l'Ardennes Méga Trail avec Olivier dit le breton qui sera lui sur la CCC.
Les 80km pour 4000m de D+ orchestrés par une organisation exceptionnelle et sans faille me rendent confiants. S'ensuivent quelques sorties sur les terrils de Loos en Gohelle pour le dénivelé (+1500 à +2200 de D+) puis à trois semaines de l'échéance des sorties en vacances dans la Clape à Gruissan. Cette semaine apéros, piscine, soleil suivie à dix jours de la TDS par une rando course de 2h30 vers le col du Tricot (les Houches- Bellevue- Col du tricot- Bellevue, retour en téléphérique) sous la pluie me fatigue plus que prévue. Les deux derniers footings légers sont abominables au niveau des sensations. Celles-ci semblent revenir les deux derniers jours, à suivre...
LE CR COMMENCE ICI.
Le retrait des dossards s'effectue sous le soleil et dans la bonne humeur avec Jean, Christophe and Christophe et Arnaud malheureusement forfait. Malgré l'organisation impeccable c'est interminable. Le précieux sésame retiré direction resto en famille pour une délicieuse pierrade-pâtes. Les batteries sont chargées et rechargées le soir par de nouveaux féculents.
Après une nuit tout à fait correcte, réveil à 5h50 pour prendre la navette de 7h15 avec les gugusses cités plus haut. Cet horaire est idéal car il permet un réveil relativement tardif et évite de stresser pour se rendre sur la ligne de départ. L'ambiance est toujours détendue, du moins en apparence... Arrivés à Courmayeur nous nous séparons après s'être souhaité une bonne course et beaucoup de plaisir. Ils ont prévu de faire le course de l'arrière à trois alors que j'essaye de retrouver Alexis pour faire la course dans le milieu du peloton avec en tête une sortie de 24h00 à plus ou moins 2h00.
(La fine équipe : Christophe, Jean, Christophe les Têtes De Slip et Tom Tom qui a à peu près la même tête)
Ils feront aussi une course magnifique, pleine de solidarité et d'émotion en jouant au chat et à la souris avec les barrières horaires. Seul Jean sera contraint d'arrêter à cause de soucis gastriques. Vous pouvez vous régaler avec le CR de Christophe ici:
http://www.trail-nord.fr/index.php?page=cap/cr/tds/cr2011.php
OU PLUTOT ICI
L'émotion monte au son des hymnes et commentaires et sous le bruit de l'hélicoptère qui fait une ambiance de tour de France. Je ne me souviens pas avoir ressenti quelque chose d'aussi intense au départ d'une course. Il me faudra plusieurs minutes après le départ pour que cela s'estompe. C'est parti pour 112km soit 32 de plus que ma marque précédente, et surtout le double de temps avec une nuit dehors. Les sommets sont sous les nuages mais la journée s'annonce plutôt belle hormis quelques orages annoncés.
(dans les rues de Courmayeur)
Alexis me retrouve avant le début de la montée. C'est une bonne surprise. Arriverons nous à nous caler sur tout le parcours ? Il n'est pas facile d'avoir la même vitesse en montée, en descente et sur le « plat ». Pour l'instant c'est plutôt moi qui le freine, il a des fourmis dans les jambes sur cette première ascension vers le col Chécrouit. La piste est large et de nombreux traileurs nous dépassent.
(Col Chécrouit tout là haut)
Passés le col (en1h16) et le ravitaillement en eau la trace est plus étroite et la montée est un peu plus sèche. Au fur et à mesure qu'on s'élève le paysage vers la chaine du Mt Blanc devient de plus en plus beau malgré les nuages. Le col de la Youlaz (2661m) s'approche et la montagne se fait plus minérale. Nous arrivons dans des bouchons dus au sentier bien plus escarpé. Ca me permet de prendre photos et films tranquillement. Au moins ce col ne va pas nous griller pour la suite...
(Magnifique vue vers la chaine du Mt Blanc, l'autre côté est encore loin...)
(Et ça bouchonne comme le week-end du 15 août)
Pas comme ceux qui veulent à tout prix grapiller des places en coupant au péril de ceux qui sont normalement sur le sentier et qui risquent de recevoir une grosse pierre qui roule (et n'amasse pas mousse, bon je sors L)
(Le col est atteint vers 11h35 en 568e position)
S'en suit une descente vers La Thuile longue de 10km, que nous parcourrons en 1h30. Je manque de prendre une magnifique gamelle qui devait être spectaculaire vue de l'arrière... Après les alpages nous rejoignons une route puis alternons route et chemins. Nous gérons tranquillement cette partie pour préserver nos cuisses.
(Les alpages avec en fond les glaciers du Grand Paradis ?)
(En descendant vers La Thuile)
(La Thuile et son ravitaillement pour le déjeuner se rapprochent)
De fait nous avons perdu quelques places (même si nous ne le savons pas, nous n'aurons les infos que bien plus tard) et sommes 607e, même si le classement n'est absolument pas une priorité.
Je fais connaissance avec les ravitos de l'Utmb : très bien fournis et servis avec le sourire par des bénévoles aux petits soins. MERCI à eux. Je prends soupe, pain, fromage, barre d'amande... Tout au long du parcours nous prendrons notre temps à chaque ravitaillement pour souffler, manger tranquillement, préparer les victuailles pour la suite. Peut être un peu trop ? Si le temps n'est pas non plus une priorité et pas une préoccupation pendant la course, après coup on se dit qu'on aurait pu passer en dessous de la barre symbolique des 24h00 !!
(Les bénévoles commencent dès leur plus jeune âge sur l'UTMB)
Les batteries rechargées nous quittons La Thuile en suivant le balisage impeccable , pour nous diriger vers la frontière et le col du Petit St Bernard situé quelques 800m plus haut. L'ambiance est bonne et on ne voit pas le temps passer à discuter de choses et d'autres. Désolé pour ceux que nous avons saoulé avec nos histoires de nordistes... Nous profitons pleinement des paysages alors que notre rythme reste régulier et nous permet de remonter tranquillement.
( A l'approche du col le fameux lac Verney la dragonne d'un bâton me lâche)
Nous atteignons donc la portion assez roulante du col proprement dit en 5h40 depuis le départ à la 460e place.
(Faut pas rater l'arrivée, sinon on se retrouve à Johannesburg !!!)
Le moral est excellent et nous entamons la descente vers Bourg St Maurice en sortant le téléphone pour lire les différents messages d'encouragement reçus et appeler ma chérie qui suit ma progression via les SMS et qui m'informe par la même occasion de mon évolution dans le classement. Ce soutien fait vraiment du bien et permet d'avoir un lien vers l'arrivée. Sauf blessure il n'est pas envisageable d'abandonner dans ces conditions. J'ai également Séb qui m'encourage du boulot.
On croise plusieurs fois Alain (Mongellaz je pense) de St Gervais avec qui on discute. Il avait comme objectif moins de 28h00 !!! Objectif qui sera largement atteint en un peu plus de 25h00.
(petite pose (ou pause) photo entre les coups de fils)
(Passage très sympathique avant Seez)
On discute, on discute à l'approche de Bourg St Maurice et on ne fait pas attention qu'il ne faut plus suivre la route... Heureusement une voiture fait un détour pour nous remettre sur le droit chemin. Merci beaucoup mesdames car sans vous je ne sais pas combien de kilomètres nous aurions faits pour rien...
La partie plate, qui devrait me favoriser, moi l'ancien pistard, devient pénible. Je m'accroche à Alexis qui dépasse pas mal de trailers qui semblent déjà dans le dur. Nous atteignons Bourg St Maurice et son ravitaillement à 16h24 en 387e position. Nous ne le quitterons que 24 minutes plus tard après un passage aux toilettes, un repas. Deux coureurs sont en train de dormir. Ca fait tôt pour être à ce niveau de fatigue. Je discute avec Armandine Briard que j'avais vu au départ. Elle fait une sacré course malgré un coup de pompe inexpliqué au 3e km !!! Contrôle des sacs avant de repartir vers le fort du Truc. La bonne surprise de ce ravitaillement confirme le SMS reçu que nous ne passons pas au passeur de Pralognan l'un des points forts du parcours. A la place 8km de plus et surtout beaucoup de bitume. 24km avant le prochain ravitaillement !!! Alex immortalise cette info par un petit film. Le moral est vraiment bon. Cependant pendant la montée vers le fort Alex fait une petite hypo réactive. Trop de sucre au ravito ? Voir tous les trailers qui rebroussent chemin n'est guère encourageant quand on a un petit coup de pompe. De mon côté tout va bien et je suis sa locomotive à mon tour. Y a pas à dire, courir à deux potes c'est vraiment un atout. On est vraiment plus fort et l'entraide diminue les difficultés. Les orages annoncés se manifestent pour l'instant par de la pluie qui rafraichit. En effet, depuis la descente vers la Thuile la température est élevée et il fait lourd. Bien s'hydrater est obligatoire.
Nous passons la bifurcation pour le fort du Truc après 8h47 de course (342e). C'est le début du bitume avec une descente. Un kikoureur nous dépasse. Il s'agit de Chti gone. Nous allons faire un bon bout de la route ensemble à discuter des courses de préparation, de jus de houblon puisqu'avant de s'exiler vers Lyon il habitait dans le noooord. Le rythme est bon en alternant course et marche. De fait nous dépassons de nombreux concurrents.
(Alex et Chti gone qui vont trop vite, ils sont flous !!!)
Cette portion passe relativement vite ainsi, encore plus vite pour un couple d'islandais qui nous dépasse. Nous nous croiserons régulièrement tout au long du parcours. Malheureusement nous n'avons aucun réseau et alors que le terrain s'y prête, pas moyen de donner des nouvelles à nos proches. Nous quittons la route pour le Cormet et passons par un camping où des jeunes nous ravitaillent en eau.
Celle-ci est la bienvenue. Et nous reprenons la montée vers le Cormet. En retrouvant la route nous retrouvons Gilles qui est venu nous encourager avant sa tentative d'ascension du Mont Blanc dans les jours à venir. Chti Gone nous rejoins et nous finissons cette montée avant l'arrivée de la nuit soit après 11h46 de course pour 68km (299e). Cette première partie s'est déroulée comme nous l'avions souhaité. Nous sommes relativement frais (j'ai bien dit relativement) et rechargeons les batteries avant d'affronter la nuit.
(Quand je vous le dit qu'on n'a pas l'air fatigués)
Presque une demi heure plus tard la nuit est tombée lorsque nous saluons Gilles et entamons la petite montée vers le col de la Sausse 350m plus haut avec la quasi certitude que nous irons au bout, sauf blessure. Nous avons de nouveau du réseau et les différents bip bip des téléphones ponctuent cette montée. Nous redescendons vers la Gitte en passant par le fameux passage du Curé. Dommage qu'il fasse nuit car même à la frontale l'endroit est grandiose avec l'eau qui gronde en contrebas. Des bénévoles sécurisent le lieu. Encore merci à tous ces bénévoles car toute une nuit à cet endroit (ou à un autre) est aussi une sacré perf. Nous traversons à plusieurs reprises le torrent avant d'arriver à la Gitte au 78e km 700m plus bas. L'endroit semble perdu. Nous enchainons par la montée vers le col est de la Gitte via Entre deux nants et son point de contrôle. Je commence à dormir en marchant. Je suis les pas d'Alex machinalement. On discute pour me maintenir éveillé mais c'est difficile.
Nous passons le point de contrôle irréel avec cette tente éclairée au milieu de la pente. Il est minuit et sommes 262e. L'arrivée au col me réveille. En effet le vent est très violent et déstabilise au début. Les sens doivent être en éveil pour rester sur le chemin. Ce vent va nous poursuivre jusqu‘au col du Joly presque deux heures après. Cette partie du parcours est vraiment particulière et reste un moment marquant de ma première nuit en ultra trail. L'impression d'être isolé du reste du monde. On sait, on devine que de nombreux coureurs nous entourent par les petits points lumineux que constituent leurs frontales, mais on ne les voit pas vraiment. Il y en a partout, cela semble irréel avec en plus les multiples étoiles. Il ne vaut mieux pas penser à l'heure... Qu'est ce qu'on fout à une heure du matin, dehors, en plein vent à plus de 2000m d'altitude, fatigué, mal aux jambes ? Ben on prend du plaisir malgré tout. On va de l'avant pour rejoindre la prochaine étape, le prochain ravito. Et on voudrait bien revenir sur les lieux du crime en pleine journée, en famille pour profiter des paysages.
La montée avant de redescendre au col du Joly est assez sèche et nous ralentissons l'allure. Gérer. Gérer la distance pour ne pas être cassés trop tôt.
Le col met du temps à être rejoint, ce que nous faisons finalement à1h49 (du matin L, 249e) Le vent continue de souffler. Alors que je prends un petit film pour prendre l'ambiance du ravitaillement, une enceinte tombe juste à côté de moi, renversée par une rafale !!! Je suis passé proche de l'accident bête. La température ressentie est basse et il fait bon se réfugier sous la tente. Quelqu'un a oublié sont ipod. Espérons que ça ne le perturbera pas trop lorsqu'il s'en rendra compte.
Il reste 32km, deux fois rien en temps normal, surtout que le gros dénivelé est derrière nous. Il reste cette descente de 900m pour rejoindre les Contamines puis ce fameux col du Tricot en deux morceaux. Ensuite je connais le chemin et il ne me semble pas si long (c'est une erreur). On a donc presque l'impression que c'est fini !! Pourtant il nous faudra plus de 7h00 pour rejoindre la fameuse ligne d'arrivée.
Un trailer part en même temps que nous. Il s'est arrêté 1h30 et en a profité pour dormir. Il a bien fait car nous ne le reverrons plus. Le ciel étoilé est magnifique. La descente commence sur un bon chemin. Alex a des problèmes de cuissard ;) Bien entendu le bon chemin ne dure pas et devient bien plus technique avec de nombreuses racines à éviter et une pente plus soutenue. Attention aux chevilles !!!
Passé Notre Dame de la Gorge le sentier est très roulant. On limite la marche à quelques mètres pour souffler. Une athlète nous dépasse à vive allure et semble se faire plaisir sur cette portion. Une racine un peu plus loin va freiner sa progression. Nous arrivons à 4h00 du matin aux Contamines, au km 96. Nous y restons un peu moins longtemps que précédemment et abordons la dernière difficulté du parcours en espérant qu'elle passera comme une lettre à la poste.
Après un début assez rapide, la fatigue devient de plus en plus présente et c'est au tour d'Alex d'avoir envie de dormir en montant. On ralentit doucement jusqu'aux chalets du Truc, finalement dans un temps correct. Lors de la courte descente je relance un peu l'allure et nous arrivons en bas en petit groupe. Le voilà pleinement réveillé pour aborder ce fameux col du Tricot qui se dessine dans la nuit un peu plus claire. Le ballon éclairé de l'organisation nous éclaire comme un phare : c'est par ici, c'est par ici...
Alexis monte bon train et nous redépassons du monde jusqu'à revenir sur le couple d'islandais. Nous levons un peu le pied à l'approche du col. Je commence à avoir des nausées et m'arrête plusieurs fois pour essayer de vomir. Elles étaient déjà apparues dans la montée avant le col du Joly. Heureusement le col est tout proche et tout va mieux en abordant la descente. Le jour se lève et les paysages sont magnifiques.
(Il doit être 6h30 et le jour se lève au col du Tricot)
(Photo pendant la pause WC d'Alex)
La descente démarre tranquillement. J'envoie un SMS à ma chérie pour donner un horaire approximatif de notre arrivée aux Houches. Je suis un peu optimiste et annonce 7h15-7h45. C'est oublier que nous avons plus de 100 bornes dans les jambes. J'ai également Olivier (le Breton) qui est dans le bus qui le mène au départ de la CCC. Bonne chance l'ami et profites en bien. L'arrivée sur la passerelle marque le début du dernier raidillon vers Bellevue.
J'ai alors Séb au téléphone qui me dit qu'on peut encore être dans le top 20 féminin !!! Le premier est arrivé un peu avant 1h00, soit presque deux heures de plus que les prévisions optimistes (hors changement de parcours).
Bellevue est atteint à 7h15 en 222e position.
(nous voilà enfin de l'autre côté !!!)
Je rappelle ma chérie pour modifier l'heure présumée d'arrivée. Il sera plutôt 8h00 - 8h10. Savoir que la famille attend en bas booste encore plus. J'ai envie de tout lâcher dans cette descente. Nous gérons finalement et rattrapons du monde. On aimerait bien atteindre le top200 maintenant qu'on s'en est rapproché. Atteindre l'arrivée ne fait maintenant plus aucun doute, on se fixe donc un nouveau challenge bonus. L'objectif des 24h00, un moment éloigné refait également surface.
Une piqure de guêpe ne nous ralentit pas. Pourtant Alex a tout ce qu'il faut, c'est une pharmacie ambulante. On verra aux Houches si ça semble gênant, mais je ne suis pas allergique.
A l'approche du ravitaillement je vois mes deux petits bouts qui se sont habillés en vitesse pour voir papa. Sous la houlette de maman, suivis par papi et mamie ils m'encouragent : « aller papa ; aller papa !!! » Bises, ravito ultra rapide pour vidanger et changer de Tshirt et c'est reparti à 8h05 pour la dernière ligne droite. 11 personnes à dépasser pour atteindre ce fameux top 200, 55 minutes pour arriver avant le tour d'horloge !!!! Ca parait difficile car tout le monde lâche les chevaux...
On court le plus possible mais malgré tout nous ne doublons qu'une personne pour 3 qui nous passent... Encore le téléphone pour s'assurer que tout le monde sera à l'arrivée. Dans Chamonix nous remontons encore un tout petit peu. Ils sont vicieux ces organisateurs...
Gilles qui n'a pas pu monter à l'aiguille du midi pour préparer son ascension avec son fils est là et nous encourage, tout comme le public qui arrive petit à petit dans les rues. Finalement on a bien fait de ne pas aller plus vite, on serait arrivé dans l'anonymat ;)
Dernier virage, tout le monde est là, quelle joie ! C'est pour ce moment là que j'ai avancé pendant 24h00, sur 120km. Je pensais être ému à cet instant, un peu comme au départ, mais c'est plutôt la fierté et le bonheur d'avoir bouclé cet ultra sans véritable pépin, en bon état et en plus dans les objectifs prévus. Bonheur surtout d'avoir partagé ces grands moments avec Alex. On se donne la main et on les lève en signe de victoire !!! Nous sommes finishers de la TDS en 24h08 !!! D'accord c'est plus de 8h00 de plus que le premier, mais c'est quand même un beau challenge de bouclé !!
MERCI à Alex d'avoir partagé avec moi ce jour le plus long, MERCI à ma famille et mes amis qui m'ont soutenu avant et pendant tout le parcours, MERCI surtout à tous les bénévoles, de la remise des dossards aux animateurs de l'arrivée en pensant évidemment à tous ceux perchés dans la montagne et dans le froid pendant toutes ce journées et nuits. MERCI aussi à tous les trailers avec qui nous avons échangés et qui ont enrichi cet ultra.
Moi qui jurais que je reviendrais sur le trail court, avec un maximum de 50km, voilà que je pense déjà à l'utmb l'an prochain !!!!
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5 commentaires
Commentaire de Jean-Phi posté le 06-09-2011 à 16:12:13
Normal de penser à l'UTMB quand une course se passe aussi bien !
Chapeau pour ta perf.
Commentaire de ch'ti Gone posté le 07-09-2011 à 07:56:00
Félicitations à vous 2.
Superbe course qui donne tout son sens à 2 valeurs du trail : solidarité et convivialité.
Le bout de chemin accompli en votre compagnie a été très très sympa. J'espere avoir l'occasion de vous recroiser. Sur l'UTMB l'an prochain?
N'hésitez pas à me solliciter quand vous venez dans la région Rhône-Alpes.
PS : à force de vouloir allonger les distances et de courir à 2, vous allez finir sur la PTL!
Passe le bonjour à Alexis de ma part
Commentaire de TOM TOM posté le 08-09-2011 à 10:15:39
Merci, le bonjour est passé.
Pour l'UTMB il faudra passer au tirage au sort, sinon ça sera pour plus tard.
De toute façon c'est encore loin...
Quant à la PTL les photos des concurrents font rêver, pourquoi pas un jour?
Au plaisir, dans le nord ou dans le sud.
Commentaire de chrostyphe posté le 14-09-2011 à 22:53:45
Salut Tom-Tom, un grand bravo pour ce super CR que j'ai lu goulument.
C'est incroyable d'avoir fait une si belle course avec une telle forme, on a l'impression que tu as très peu souffert, je suis vraiment épaté !!!
Et tout ca, en prenant des photos en plus.
Merci aussi pour le lien sur mon CR, je me suis empressé d'en ajouter un aussi de mon côté et j'espère vraiment avoir de nouveau le plaisir de te croiser un de ces 4.
Christophe-Tête-de-Slip
Commentaire de arf59 posté le 14-09-2011 à 23:12:45
Bravo pour ce CR et cette course parfaitement maitrisée !! Et ce fut un plaisir d'avoir fait ta connaissance à Chamonix (on dis "Cham'" à ce qui parait !). je t'ai loupé de peu aux Houches, en attendant les autres énergumènes. A bientot j'espere sur d'autres courses !!
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