L'auteur : Juju-la-Tortue
La course : Sur les Traces des Ducs de Savoie
Date : 29/8/2018
Lieu : Courmayeur (Italie)
Affichage : 1521 vues
Distance : 123.4km
Matos : - Kalenji Kiprun MT aux pieds. J'ai récemment abandonné les Asics Trabuco, étant déçu des derniers modèles. La TDS et cette édition très grasse dans la nuit me montrera que leur accroche est absolument géniale. Et elles débourrent très bien. L'amorti est nickel. Ces pompes sont incroyables ! Après la course je remarque une couture qui a pété (peut-être une roche ou quoi, peux pas savoir), je les ramène chez D4, ils me les changent sans souci.
- Chaussettes de compression Kalenji
- Caleçon de running et Cuissard Kalenji
- TShirt sans manche Kalenji
- Manchettes thermiques Kalenji
- Visière KSwiss
- Lunettes photochromiques Orao Moab
- Bâtons Leki Traveller Carbon télescopiques que je laisse toujours dépliés.
- Sac Raidlight Ultra Olmo 12L avec deux bidons de 750ml + une poche à eau pour les plus longues sessions entre deux ravitos (parfois entre 4h et 5h de course, à trois reprises).
- Montre Garmin Forerunner 910XT.
Objectif : Terminer
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109 autres récits :
TDS 2018
Préambule
/// Les photos de paysages pendant la course sont de Nico (Nicolas Campodonico), que j'ai rencontré en terminant la course, merci Nico. Je disperse ces photos pour aérer le récit, mais vous remarquerez de vous-mêmes que pendant larécit de la nuit, les photos de jour ne sont pas en rapport avec le texte ! ///
/// Je ne suis pas un habitué des récits de course mais comme j'en ai lu certains ici avant de prendre le départ de cette TDS, je rends la pareille, en espérant que cette expérience servira à quelqu'un d'autre. N'hésitez pas à poser des questions en commentaires, je réponds toujours. ///
EXPERIENCE SPORTIVE significative pour le trail (je vous épargne donc mes années de judo ou autres !), en gros j'en suis là : expérience de la montagne assez importante au travers de randonnées au long cours (entre 20 et 60 jours en autonomie chaque année depuis 10 ans), plusieurs marathons sur route puis passage au trail en 2013.
Parmi les courses marquantes la SaintéLyon (beurk, trop de monde, ça ne m'a pas plu du tout), le Grand Trail du Sancy en septembre 2016 (60km/3350m+, superbe course), le Pyrénées Tour Trail du GRP en août 2017 (challenge de 5 épreuves sur 4 jours), l'Endurance Trail des Templiers en octobre 2017 (100km/5000m+, mon premier ultra).
A ceci vient se mélanger du Triathlon depuis 4 ans. Souvent le triathlon me sert en début de saison à préparer le foncier puis ensuite je travaille le dénivelé. S, M, puis Half Ironman en mai 2017, puis Ironman (ToursN'Man) en juin 2018.
CHOIX DE LA COURSE :
A la base, je projetais de retourner au GRP pour y courir le magnifique Tour des Cirques (120km/7000m+). Mais un copain tentait de se faire tirer au sort pour la seconde fois pour l'UTMB et m'a convaincu de venir m'inscrire sur la TDS. Il me ferait ainsi mon assistance sur la TDS, et moi la sienne sur l'UTMB.
Le programme était parfait. Mais il s'est passé ce qui avait de grande chances de se passer : j'ai été tiré au sort, mais pas lui !
De plus, un empêchement de son côté fait qu'il ne m'accompagnera finalement pas sur la TDS !
Je me retrouve donc à Chamonix en solo !!!
Des trois ultras de l'UTMB, seule la TDS m'intéresse vraiment. Je ne suis pas fan des pistes du parcours de l'UTMB, je préfère les parcours plus "montagnards", plus isolés, moins "pistes" quoi. Mais il ne faut jamais dire jamais...
La difficulté de la TDS (cotée comme "difficile" par l'orga, "assez difficile" pour l'UTMB et la CCC)(comparer des courses est toujours un peu vain de toute façon) réside dans sa technicité et dans le peu de ravitaillements proposés (un de moins que sur la CC, pour 20km de plus).
ENTRAINEMENT : Je me suis entraîné pour l'ironman de début juin à Tours (plutôt light par rapport à ce que préconisent les plans) . Donc niveau foncier ça allait. Le vélo fait bien travailler les cuisses donc c'est pas mal pour le trail. Après l'ironman, j'ai veillé à récupérer d'abord, c'est le plus important. Puis j'ai fait quelques séances de côtes, un we choc dans le Sancy (6h30 le jour 1 et 3h30 le jour 2), puis 6 jours de Loire à Vélo avec mon frangin, puis une rando de 3 jours dans les Pyrénées, puis une séance de côte et une sortie longue de 2h00 à 11 jours de la course. Et basta. Pour moi, l'entrainement est nécessaire, mais pas suffisant. Il compte (selon moi) à 50% dans le succès de l'entreprise. Les 50% restants, c'est (toujours selon moi) de l'expérience vécue (notamment en montagne), et de la gestion d'effort le jour J, et de l'état de fraicheur sur la ligne de départ.
Comme à mon habitude depuis 2 ans, je vais chez mon ostéo 10-15 jours avant la course pour un check up général, pour partir à neuf. L'entraînement fait immanquablement bouger de petites choses, qui peuvent s'avérer douloureuses en course, alors je me remets à neuf au moment où je ne m'entraîne quasi plus. Depuis deux ans, je n'ai plus de douleurs musculaires ou articulaires en course (ceci couplé à une meilleure connaissance des tendances faibles de mon corps et une meilleure gestion de course).
OBJECTIF : Comme toujours en trail ou triathlon, il est double : terminer ET me sentir "frais" à l'arrivée (si tant est que ce concept ait encore un sens à ce moment là, mais quand même, je tiens à ce que l'un ne se fasse pas sans l'autre, et réciproquement). En général je pense pouvoir aller un poil plus vite, mais cela risquerait/me demanderait une souffrance dont je n'ai pas envie, mon niveau ne me permettant pas que ce temps gagné soit significatif au niveau de la performance ou du classement. Pour le dire autrement : de toute façon je suis lent alors autant être bien ! Et puis aussi : le chrono je laisse ça au bitume, la nature c'est pour le plaisir !
STRATEGIE : Elle est la même que d'habitude : partir tranquille et à un rythme que j'essaie de tenir de bout en bout. Je grimpe pas trop mal (entre 650m/h et 800m/h), je descends moyen en faisant gaffe à ne pas me flinguer. Et je m'arrête un bon quart d'heure à chaque ravito. Je sais que je "devrais" m'arrêter moins, mais je papote ! C'est ma façon de me recharger en énergie. Et je mange aussi, pas mal, car j'ai un bon estomac et m'alimente sans problème sur les courses.
Cette course présentera une nouveauté pour moi : le fait de courir une nuit entière après avoir couru une journée entière. J'ai déjà fait l'un ou l'autre, mais jamais les deux, ce sera la première fois.
EQUIPEMENT (de bas en haut !) (sur moi) :
- Kalenji Kiprun MT aux pieds. J'ai récemment abandonné les Asics Trabuco, étant déçu des derniers modèles. La TDS et cette édition très grasse dans la nuit me montrera que leur accroche est absolument géniale. Et elles débourrent très bien. L'amorti est nickel. Ces pompes sont incroyables ! Après la course je remarque une couture qui a pété (peut-être une roche ou quoi, peux pas savoir), je les ramène chez D4, ils me les changent sans souci.
- Chaussettes de compression Kalenji
- Caleçon de running et Cuissard Kalenji
- TShirt sans manche Kalenji
- Manchettes thermiques Kalenji
- Visière KSwiss
- Lunettes photochromiques Orao Moab
- Bâtons Leki Traveller Carbon télescopiques que je laisse toujours dépliés.
- Sac Raidlight Ultra Olmo 12L avec deux bidons de 750ml + une poche à eau pour les plus longues sessions entre deux ravitos (parfois entre 4h et 5h de course, à trois reprises).
- Montre Garmin Forerunner 910XT.
Jour J-2 - Lundi 27/08/2018 5:00
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Le réveil sonne, après une nuit à penser à la TDS et à ce nouveau défi à laquelle cette saison m'invite (après mon premier ironman début juin). Je suis fait d'un mélange de peur face à l'inconnu et d'excitation (pour la même raison).
En ce lundi matin d'avant-veille de course, je conduis jusqu'à Chamonix, avec Dominique en covoiturage BlablaCar dans ma voiture, coureur habitué à l'UTMB. Plusieurs participations CCC, TDS et UTMB à son actif, mais au moins la moitié d'abandon. Sur 3 tentatives de TDS, une seule menée jusqu'au bout. Ca me montre donc qu'effectivement on n'est jamais sûr de terminer une course comme ça. On respire un grand coup.
J'arrive à Chamonix à 14h, je n'ai toujours pas mangé, je suis très faible, je plante ma mini-tente au Camping de la Mer de Glace puis le mal de tête me prend, je mange et je me glisse dans la tente pour une sieste, je me sens seul, tout nul dans ma tente, bref je suis claqué.
En fin d'après-midi je vais voir Chloé et Alex aux Houches, des copains qui sont par hasard en vacances aux Contamines ! Et ça me fait du bien de les voir.
Le soir je rentre au camping, je mange mes pâtes à la frontale, et je m'endors vite fait.
Jour J-1 - Mardi 28/08/2018
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Je me réveille comme une fleur à 7h30, je vais beaucoup mieux, je suis bien reposé, tout va mieux, ah ça fait du bien !
Petit déjeuner tranquille à deux à l'heure puis je vais en bus prendre le téléphérique du Plan du Midi pour monter un peu en altitude et m'acclimater un petit peu (c'est mieux que rien, et surtout c'est beau). Depuis hier il fait grand beau stable, mais ça se dégradera à partir de demain, snif. Les coureurs de la PTL sont partis hier, ils ont chaud, je pense à eux.
J'ai un peu honte de prendre le téléphérique car je suis plutôt du genre à cracher sur ce genre d'engin qui abîme le paysage et qui nous déconnecte de la montagne. Ca m'apprendra à avoir l'esprit un peu plus ouvert. J'ai bien pensé monter à pied mais bon, je garde mes forces pour demain.
Au plan du Midi, je me pose tranquilou au bord du Lac Bleu, j'annote ma feuille de route pour demain, je note les barrières horaires (BH), les dénivelés, les kms, les altitudes, etc...
Je reste 4h là-haut puis il est temps de redescendre.
Je rentre manger vite fait au camping, siestoune de 20min puis je vais chercher mon dossard.
Contrôle du matos obligatoire, passage éclair au salon ultra trail pour voir Seb Chaigneau, Ludo Pommeret et Nathalie Mauclair sur le stand Overstims, mais c'est tout : j'aime pas trop les supermarchés.
C'est Ludo Pommerret qui au micro m'apprend qu'on ne passera pas par le Passeur de Pralognan. Je me précipite sur mon téléphone : météo difficile annoncée pour le lendemain, départ retardé de 2h et variante pour éviter le Passeur qui sera sous un orage. Beaucoup de pluie de prévue, et départ retardé donc.
Ca fait un peu bizarre de s'être programmé pour se lever à 3h, prendre la navette à 4h40 et partir à 6h, pour se voir changé la veille. Mais c'est aussi ça le trail ! C'est chouette ! Et de toute façon depuis la veille et les risques d'orage prévus sur la TDS, je me doutais bien qu'on risquait de ne pas passer par le Passeur...
Il est alors 19h30, le bus me ramène au camping, je mange mes pâtes, prépare mon sac, ré-annote ma feuille de route (4km de plus, 500m+ de moins) tout en rechargeant mon téléphone, puis me couche.
D'ordinaire je dors très mal les veilles de grosse course, à cause de l'excitation, donc je m'y prépare, bouquins à la main, mais incroyable, je dors !!! Ma première veille de grosse course course à bien dormir !
Je me suis couché tard vers 23h30, mais levé 5h nickel !
Jour J - Mercredi 29/08/2018 Départ 8h - Courmayeur
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La première navette est pleine, j'en prends une seconde, j'arrive à Courmayeur à 7h30, je dépose mes sacs d'allègement puis en avant, c'est parti, la ligne de départ. Pan, ça part, en avant, il fait super beau, profitons du ciel bleu tant qu'il est là, les speakers nous annoncent qu'on aura de la pluie en arrivant en France au Col du Petit Saint Bernard (ce sera avant au final, il pleut aussi en Italie !). Le speaker italien parle aussi beaucoup de joie, de garder la joie au coeur, de mettre de la joie, etc... et inconsciemment je vais garder ce mot en moi pendant tout le parcours, mais à ce moment là, je ne le sais pas encore.
Chose incroyable, dans la montée je me retrouve à côté de Serge, un ami guide de rando de mon père (AMM pour être exact). C'est la seule personne que je connaissais dans le peloton, mais je ne savais pas qu'il courait, et sur 1800 partants, je me retrouve à côté de lui !!! On monte jusqu'au Col Chécrouit en parlant pas mal de mon envie de tenter le concours d'entrée AMM (Accompagnateur Moyenne Montagne). Je fais aussi la connaissance de Julie, qui nous écoute papoter.
Bref, on est là pour du trail bon sang !
Mercredi 29/08/2018 - 9h20 - Col Chécrouit - 1h19
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Serge s'arrête au premier ravito boissons du Col Chécrouit, moi je file avec Julie.
Mes temps et positions ci-dessous confirment mon impression : je double du monde en courant, je me fais reprendre par pas mal de monde sur les ravitos car je m'arrête longtemps (bouffe et papote !). Je profite aussi des ravitos pour m'asseoir un peu car j'ai un peu mal aux lombaires (ça sera comme ça toute la course, sans augmenter, donc pas de souci).
Du Col Chécrouit à l'arête du Mont Favre, le paysage est superbe, le temps est magnifique, j'en prends plein les yeux tant qu'il fait jour et que le soleil est là. C'est superbe, vue sur les glaciers, les sommets, les crêtes, ouah !
Après l'arête du Mont Favre, ça continue à être superbe, je descends gaiement au ravito du Lac Combal, la météo est superbe, tout est superbe. Portion de plat avant le ravito, ça dégourdit les jambes, et au passage je fais un clin d'oeil au Lac de Miage que je devine derrière une bosse, là où j'avais bivouaqué en 2010 en faisant le GR5 + TMB (un de mes plus beaux spots bivouacs... mais pourri par les moustiques !).
Mercredi 29/08/2018 - 11h22 - Lac Combal - 3h03-3h21
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Au ravito j'arrive avec 45min d'avance sur la BH, mais je repars avec seulement 25min d'avance, car je m'arrête pas loin de 20min ! Le temps de mettre de l'eau dans ma poche à eau et dans mes bidons, car la section suivante est longue sans rien jusqu'au Col du Petit Saint Bernard. Donc le sac est pluslourd en repartant, on le sent bien !
Ca commence par la montée du Col Chavannes, point culminant du parcours. Je fais la montée tranquillement en doublant un peu mais sans m'exciter car le peloton est encore dense. Donc souvent je suis derrière qqun qui va moins vite que moi, donc je me repose, je m'alimente, je profite.
Pour descendre du Col Chavannes, c'est une piste, beurk. je râle un peu, je pense au GRP qui ne propose aucune piste, puis je m'en fous, et une bonne pluie arrive et nous rappelle qu'en montagne la température peut chuter de 10 degrés d'un coup. Veste enfilée et ça continue.
Dernier coup de cul vers le Col du Petit Saint Bernard dans lequel je retrouve Julie, en difficulté, elle n'est pas dedans, elle en bave.
Mercredi 29/08/2018 - 15h15 - Col du Petit Saint Bernard - 7h-7h15
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Comme tous les autres ensuite, ce ravito se sera fait bien attendre (presque 4h depuis le Lac Combal).
Sur un forum, un trailer disait que "l'ultra-trail ce n'est pas une victoire mais un enchaînement de petites victoires" et j'y ai beaucoup pensé pendant cette course, c'est absolument vrai. Rallier chaque ravito était une victoire en soi, avec la dose de joie que ça procure.
Au ravito, deux accordéonnistes, sympa, bonne ambiance. Je mange, je remplis les bidons, et je repars, yeehou !
Après le Col du Petit Saint Bernard, encore des kms de pistes pour descendre vers Bourg Saint Maurice. Grrrr... Mais paraît qu'après BSM, c'est vraiment du sentier de montagne (et c'est vrai, sauf la variante empruntée pour éviter le Passeur). Donc je descends, tranquillement. Au fur et à mesure que nous descendons, la chaleur augmente. La descente fait mal et use les organismes. A Seez je retrouve Julie, elle décide d'arrêter à BSM, elle n'y est pas dans sa tête. A l'entrée de BSM, elle retrouve ses amis qui l'accompagnent, donc je file devant en trottinant.
Mercredi 29/08/2018 - 17h43-18h15 - Bourg Saint Maurice - 9h43-10h15
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Je suis content d'arriver à ce ravito, je mange un peu, je m'assois, je profite. C'est le premier ravito où l'assistance est autorisée. Je me dis que quand même, le faire sans assistance, c'est pas pareil ! Et que certains trailers parlent très mal à leur assistance. Les mecs oh, vous êtes pas des Dieux hein, on se calme.
Peu avant que je reparte, Serge me fait un coucou, trop chouette. Je mange bien, je m'assois, je lis mes sms. Je repars avec 45min d'avance sur la BH, c'est pas énorme mais le moral est super, et paraît que je devrais gagner de l'avance pendant la nuit, alors go. Juste avant de partir je croise Julie qui me confirme qu'elle abandonne ici, elle s'est déjà changée. Bye Julie.
En sortant de BSM, ça monte raide raide raide ! Je monte à 800m/h du coup, mais sans m'exciter. J'en vois plusieurs qui font demi-tour, dont un Hong-Kongais, et ça me fait mal au coeur pour lui (tout cet investissement). Les regards que je croise sont bas, les mines abbatues, l'air vaincu. De plus en plus de gens sont arrêtés sur le côté, quand ils ne font pas demi-tour. Puis la nuit arrive tranquillement, j'allume la frontale dans une partie boisée, une autre course va commencer.
Comme le temps est mauvais sur le Passeur (et on voit l'orage au loin), on se tape du bitume à l'approche du Cormet de Roselend, en deux sections. Pour la première section de faux plat montant, je retrouve Olaf, on fait passer le côté ennuyant du bitume en papotant. Aux Chapieux se présente une bosse en sentier, je lâche alors Olaf en lui disant qu'on se retrouve au ravito, puis de nouveau une bonne section de 3km de bitume avant le ravito, que je fais seul et d'un bon pas.
Mercredi 29/08/2018 - 22h43-23h48 - Cormet de Roselend - 14h43-15h48
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J'arrive à 22h40 au Cormet, j'ai la forme, je vais manger un plat chaud, miam miam ! Au Cormet, un peu de musique, de la joie et j'ai la grosse pêche (Matmatah, ça faisait longtemps, du coup je chante ! et le speaker : "... vient donc fair eun tour au Cormet !", bref c'est la fête dans ma tête). Je retrouve mon sac d'allègement. A l'intérieur du ravito il fait chaud, beaucoup de trailers dorment et je me trouve une place à table. Là, je recharge ma montre gps, je lis mes sms, je retire mes chaussettes pour voir l'état de mes pieds, puis je les remets. Dans mon sac j'ai un change complet, chaussures comprises, mais je n'enfile rien de neuf, je suis bien dans ces chaussures (et j'aurai raison de ne pas changer, vu la boue qui va suivre et leur accroche dans la boue). Dans mon sac j'ai aussi du houmous miam miam, puis je mange des pâtes et bois de la soupe. Je me prépare ensuite un sachet de fraises Tagada bon pour le moral, j'en offre un à Christophe qui est près de moi. Et je croise Dominique, le trailer avec qui j'ai covoituré il y a deux jours, sympa ! Lui semble avoir un coup de moins bien, mais il gère, il se pose un peu et moi je repars, après 1h05 passé dans le ravito. Je m'étais dit qu'après le plat de pâtes je ferais bien une petite sieste... mais je n'ai pas sommeil ! Alors tant pis, je ne vais pas me forcer (je fais tout à la sensation) et me dis que ce sera peut-être pour le ravito du Joly. Juste avant de repartir je vois une fille qui ressemble beaucoup à Julie... avec d'autres vêtements j'ai du mal à la reconnaître... car c'est bien elle, elle n'a finalement pas abandonné à BSM, incroyable ! Et elle va beaucoup mieux (elle finira d'ailleurs 1h30-2h devant moi eh eh !). On décide de repartir ensemble dans la nuit, il vient de pleuvoir fort donc pour moi c'est veste de pluie et surpantalon imperméabe. En avant ! Et tiens... je n'ai pas du tout réussi à voir Olaf...
Boum, on monte au Col de la Sauce. Ca réchauffe. Là je prends un peu de distance sur Julie, me disant qu'elle me rattrapera dans la descente, ce qu'elle fera. Dans la descente vers la Gittaz, je vais même d'ailleurs la perdre... et ne plus la revoir, salut Julie ! Peu avant le Passage du Curé, il se met à pleuvoir. La descente est boueuse, il faut se méfier. Le Passage du Curé est sûrement très joli de jour mais de nuit c'est impressionnant aussi. Certains coureurs ne sont pas rassurés mais en ce qui me concerne, j'en profite pleinement, c'est super. A la Gittaz, point de contrôle et encouragements des bénévoles, ça fait du bien.
Puis on remonte vers le Col de la Gitte. Là, c'est dur. La montée est boueuse, les appuis fuyants, donc c'est très crevant. J'en bave un peu. Point de contrôle à Entre Deux Nants. Ambiance feutrée dans le brouillard, l'humidité et le froid. Un feu est allumé, quelques trailers sont autour, je vais m'y réchauffer une minute. Un merci et je repars. Je suis content d'arriver en haut, j'en ai un peu bavé pour celle-là.
Le brouillard est super épais, les sons sont étouffés, on devine à peine les frontales devant soi, c'est une course intérieure. Le ravito du Col du Joly se fait attendre, on tourne autour, on entend parfois un peu le micro du speaker, mais on ne le voit jamais. A un moment, je pense le voir enfin, mais non ce sont les lumières d'une vacherie. Puis plus loin c'est une lumière sur un panneau. Toujours pas de ravito. J'en profite pour deux pauvres jeux de mots "Ils nous ont fait une vacherie et on est tombé dans le panneau" qui détendent certains derrière moi (et en attristent sûrement d'autres :-D ) et enfin (enfin, après plus de 6h depuis le dernier ravito) enfin voici le ravito du Col du Joly. A noter pendant la nuit, avec la fatigue et le faible éclairage des frontales, parfois mon cerveau réinterprète des reflets, et je vois parfois un tente sur le bord du chemin, ou des trailers assis ou alllongés, alors que rien du tout. C'est marrant ces mini-hallucinations.
Jeudi 30/08/2018 - 5h09 - Col du Joly - 21h08
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Remplissage de bidon, je mange, je m'assois un peu, puis je repars, toujours pas sommeil. Peu avant de repartir, je recroise Dominique, trop chouette ! Et aussi Olaf, qui repart avant moi et que jene reverrai pas. Il est 5h du matin, je me dis qu'il ne reste déjà plus que deux heures avant que la lumière revienne, que je tiens le bon bout. Le moral est toujours au top. Et heureusement parce que sortir du ravito, sortir dans le froid et l'humidité de la nuit, c'est pas évident. Le speaker me dit "merci d'être passé" et ça me fait marrer. Allez, on est reparti, descente jusqu'à Notre Dame de la Gorge puis Les Contamines où je vais retrouver Alex et Chloé, mes potes en vacances là-bas.
Descente dans la boue. Ca en fatigue certains, qui chutent plusieurs fois. J'arrive derrière Julien, qui n'arrête pas de glisser et de s'énerver, et l'un entraine l'autre, dans les sens. Ca me rappelle la denrière descente hyper glissante de l'Endurance Trail des Templiers en octobre dernier. Le moment où tu ne dois pas te laisser envahir par des ondes négatives d'énervements (inutiles). Je dis à Julien " c'est la guerre des nerfs mec, faut pas la perdre, reste concentré", mais il glisse et s'énerve à chaque fois. Moi, je me rend compte de l'accroche de mes chaussures et j'utilise les bâtons, ça se passe bien. A Notre Dame de la Gorge, je m'assois 5 minutes sur un banc pour retirer ma frontale car le jour se lève. Je mange un bout et je repars, je rejoins Christophe peu avant les Contamines et nous y arrivons ensemble en papotant.
Jeudi 30/08/2018 - 7h46-8h00 - Les Contamines - 23h45-24h00
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On est au km101 et je n'ai toujours pas eu de coup de mou, c'est fou, mais tant mieux, je prends (t'inquiète pas Juju, c'est pour bientôt !).
Alex et Chloé sont là, il est 7h30, ils se sont levés pour me voir passer, ça me fait plaisir. Au Contamines, pause WC, car mon transit intestinal continue à se faire comme si de rien n'était. Il est 7h30, c'est l'heure, c'est réglé comme du papier à musique. Le raivto utilise les WC publics... des wc à la turque... et je réalise qu'après 101km de course, c'est pas forcément évident de s'accroupir ! Bon, ceci étant fait, je mange, remplis mes bidons, et je repars, après avoir papoté un moment avec Chloé et Alex et avoir retrouvé Christophe. Le moral est toujours bon, je commence à avoir des échauffements sous l'avant des pieds, en repartant ça me fait bien bien mal (je me suis fait "contaminé" ou quoi ?) (ahahah). Il est 8h, j'en suis à 24h de course. Go !
Dans la très raide montée aux Chalets du Truc, je papote avec Christophe, qui finira par me lâcher. C'est la première fois que je suis lâché en montée, je coince un peu. Ah, enfin le coup de barre ! Je me disais aussi ! Je serre les dents, au fond de moi je souris parce que je me dis que c'est génial d'avoir pu courir 24h sans coup de barre et je me dis "là.... là... là j'en chie grave !". Donc au courage j'essaie de monter de façon régulière et sans multiplier les pauses. En haut, une table de pic-nic, ô joie. Je m'assois deux minutes, je m'alimente, j'échange un sourire avec une Japonaise et je repars.
Et là, BAM : le Col du Tricot. Tout le monde m'en parlait depuis le début, et maintenant je sais pourquoi. 600m+, très raide. Ma chance sera qu'un groupe de coureurs se calent dans ma foulée (ou plutôt devrais-je dire : dans mon pas). Seul, je sais que je n'aurais pas résisté à multiplier les pauses. Mais là, poussés par les gars derrière, me disant "aller on monte sans faire de pause", me sentant responsable de ça, j'arrive à monter régulièrement (je suis à 550-600m/h environ, j'arrive pas à faire mieux) et je m'accroche dur pour ne pas faire une seule pause. Dans la montée, c'est le bruit du souffle de chacun, peu de mots échangés, on vit la meme chose, pas besoin de se parler. Juste avant le col je me retourne. Ils étaient sept derrière moi au début, ils ne sont plus que trois, mais on l'a fait. On se tape dans les mains, on se remercie mutuellement, on n'a rien besoin de se dire, on sait ce qu'on vient de faire ensemble. Rien d'exceptionnel, mais un truc fort pour chacun de nous, dans nos courses respectives. On célèbre ça sobrement. Salut les gars.
Je m'assois sur une pierre, je m'alimente un peu, je souffle, je suis content d'en avoir quasiment terminé avec les montées de cette TDS. A côté de moi un Portugais vomit, il n'arrive plus à s'alimenter, dur dur.
Je repars, toujours bien bien mal aux pieds, j'ai l'impression d'avoir deux énormes ampoules, je n'ose pas enlever la chaussette pour regarder. Alors go, on redescend !
J'en bave encore jusqu'à Bellevue puis ensuite je craignais la descentes jusqu'aux Houches mais finalement ça se passe bien, je la fais "bien". Un peu avant les Houches, du bitume, je rejoins Aurélie avec qui je papote pour faire passer le bitume. On trottine jusqu'au ravito.
Jeudi 30/08/2018 - 13h30 - Les Houches - 29h29
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J'hésite à m'y arrêter mais j'ai 2h30 d'avance sur la BH alors je me dis que ça sert à ça. Je m'en fous d'arriver 20 minutes plus tôt. Donc je m'en tiens à ma stratégie de l'arrêt au ravito. Je mange, je bois, je recroise le Portugais qui vomit de nouveau mais il tient bon. Puis je repars, plus que 8km, putain je tiens le bon bout, ça sent l'écurie bordel !
Chemin en faux plat montant le long de l'Arve, je retrouve Nico, qui a mal aux tendons des pieds, sur le dessus. Moi c'est toujours dessous que c'est compliqué. On papote un peu, puis Nico me dit que je peux trottiner si je veux, que lui ne peux que marcher. Donc je trottine, puis je me dis que c'est trop débile, autant finir en papotant avec lui sur ce chemin un peu ennuyant et longuet. Donc on papote en marchant d'un bon pas.
Jeudi 30/08/2018 - 15h17 - Chamonix - 31h16m39s
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Et puis finalement, puisque tout arrive, Chamonix finit par se présenter. On croise de plus en plus de gens, tous nous disent bravo. Et là, rue principale. Nico retrouve des potes à lui, moi je m'élance devant, entre les terrasses de café. Quelle impression magique de courir dans une rue pleine d'activité avec tout le monde, jeunes, vieux, enfants, papys, poussettes, bref tout le monde qui te sourit, qui t'applaudit... c'est fort. Sous l'effet de l'euphorie je retrouve une foulée honnête... et je ne sens plus mes pieds ! Un peu plus loin je m'arrête, j'attends Nico et on termine ensemble.
On l'a fait. On l'a fait. Yes !
Après l'arrivée, où je retrouve Alex et CHloé, après avoir tapé dans la main de Nico, je vais chercher ma polaire finisher puis je vais au ravito, où je retrouve Aurélie. Je mange, je suis dans un autre monde, je flotte, j'envoie des sms à mes famille et mes amis.
Puis je marchouille (mes dessous de pieds me font toujours très mal) jusqu'au retrait des sacs d'allègement, pas tout près pour qqun qui en bave. Dur dur pour le mental de voir tout ce monde au niveau du salon du trail, mais je flotte toujours, je serre les dents, j'ai juste envie de rentrer. Sacs récupérés, je retrouve Alex et CHloé, on va démonter ma tente au camping puis je rentre dans leur appart.
Ils s'occupent de moi, j'enlève mes chaussettes et constate que je n'ai pas d'ampoule, mais seulement la peau très plissée du fait de l'humidité depuis 15h de course et donc ça fait mal. Une prochaine fois, ça pourrait être bien de changer de semelle et de chaussettes à mi-course, quand même... Note pour plus tard.
Je prends un bain chaud, je mange un burger vegan, je papote avec mes potes, et à 23h je me couche enfin. Le repos du guerrier.
9h de sommeil et le lendemain à 8h, mes pieds sont réparés, j'ai la forme, je revis, je suis heureux.
L'an prochain mon pote sera forcément au départ de l'UTMB (après deux refus au tirage au sort, acceptation automatique), donc moi j'ai comme dans l'idée de faire l'OCC et de l'assister sur l'UTMB.
Donc Cham'... à l'an prochain !
Clin d'oeil au Mont Blanc et je repars en fin de journée.
Ci-dessous mes temps/horaires de passage et classement au fil de la course.
Courmayeur
0 m+
Mercredi 08:00 00:00:00 - -
6.76 km
Col Checrouit Maison Veille
767 m+
Mercredi 09:20 01:19:45 1429 5.1 km/h
11.36 km
Arête du Mont-Favre
1337 m+
Mercredi 10:30 02:30:08 1376 (-53) 3.9 km/h
15.29 km
Lac Combal
1355 m+
Mercredi 11:22 03:21:31 1613 (+237) 4.6 km/h
19.99 km
Col Chavannes
1981 m+
Mercredi 12:36 04:36:12 1537 (-76) 3.8 km/h
36.36 km
Col du petit Saint Bernard
2475 m+
Mercredi 15:15 07:15:05 1482 (-55) 6.2 km/h
48.09 km
Séez
2494 m+
Mercredi 17:16 09:15:55 1128 (-354) 6.5 km/h
51.28 km
Bourg Saint-Maurice
2506 m+
Mercredi 17:43
Mercredi 18:15 09:43:00 1458 (+330) 7.1 km/h
70.44 km
Cormet de Roselend
4145 m+
Mercredi 22:43 14:43:11 1272 (-186) 4.3 km/h
78.45 km
La Gittaz
4526 m+
Jeudi 01:58 17:57:38 1143 (-129) 2.5 km/h
82.08 km
Entre Deux Nants
5006 m+
Jeudi 03:03 19:03:01 1083 (-60) 3.3 km/h
89.57 km
Col du Joly
5346 m+
Jeudi 05:09 21:08:25 1059 (-24) 3.6 km/h
99.9 km
Les Contamines Montjoie
5383 m+
Jeudi 07:46 23:45:49 1024 (-35) 4.7 km/h
107.03 km
Col de Tricot
6507 m+
Jeudi 10:45 26:44:29 1008 (-16) 2.4 km/h
111.01 km
Bellevue
6653 m+
Jeudi 12:25 28:24:51 1066 (+58) 2.4 km/h
115.61 km
Les Houches
6653 m+
Jeudi 13:30 29:29:53 1070 (+4) 4.2 km/h
123.41 km
Chamonix
6791 m+
Jeudi 15:17 31:16:39 1093 (+23) 4.4 km/h
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Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !
8 commentaires
Commentaire de gilles+ posté le 11-09-2018 à 22:59:29
Un récit plein d’ondes positives qui respire un réel amour de la montagne, on sent bien que t’etais content d’être là et ça c’est un carburant formidable sur un ultra: le paysage est beau et le ciel est bleu c’est génial, il pleut ça glisse c’est génial, j’ai mal au c et aux cuisses c’est genial, etc ... Bravo pour ta course et ce chouette récit, bonne récupération en rêvant aux prochaines montagnes.
Commentaire de Juju-la-Tortue posté le 12-09-2018 à 07:05:37
Hé hé, merci Gilles ! Merci pour ton commentaire qui me fait réaliser qu'effectivement je suis tout le temps content dans ce récit. Le mec est content quoi ! :-)
Mais au fond de moi y a un gamin.
Un gamin qui est content de gambader et d'être dehors.
Pour moi, un ultra c'est une lutte intérieure entre lumière et ombre. On est assiégé pendant 30h (disons entre 20 et 25 sur les 30) par des pensées négatives, et il s'agit de résister à l'envie de se plaindre voire de s'énerver (tout à fait inutile en l’occurrence), de contrer.
Je suis un très bon marcheur et un coureur moyen (3h30 au marathon), et je crois que ce qui me sert le plus sur un ultra (où des gens comme moi marchent beaucoup) c'est mon expérience de la randonnée au long cours en montagne, qui m'en a parfois fait voir de toutes les couleurs. Aujourd'hui, quand c'est dur (quand j'étais à Entre Deux Nants, ce que ta vidéo montre bien : le fond de la nuit, le creux de la vague, ambiance basse; ou bien surtout dans la montée au Truc puis au Tricot), j'ai beau vraiment en baver, au fond y a toujours un gamin content d'être là, et qui parfois rigole de lui-même. Et ça me sauve. Et ça se joue à rien.
C'est une des choses qui m'a tant plu dans ta vidéo : le fait que par tes commentaires à la caméra tu parviens à extérioriser et à adoucir le vécu (comme quand tu décris les douleurs de la descente et que tu dis "c'est la fête" !). Parfois en rando je le fais, je râle à la caméra, et le simple fait de le faire, désamorce tout.
Merci Gilles !
Commentaire de DJUNKI posté le 12-09-2018 à 23:02:22
Bravo Julien pour ta course et ton compte rendu.
Il décrit bien ta course et ton état d'esprit.
une jolie rencontre lors de ce blablacar aller.
Tu n'avais même pas besoin de mes conseils pour être finisher...
Joli hasard de se retrouver au Cornet.
Bravo ...
sinon TDS puis OCC ... ils sont rares à le faire dans ce sens ! à contre courant c'est une de tes caractéristiques !
Dom
Commentaire de Juju-la-Tortue posté le 13-09-2018 à 09:26:51
Hé hé merci Dom', chouette rencontre en effet.
Oui, et la prochaine fois je fais la TDS en partant de Chamonix et en allant vers Courmayeur ! ;-)
Commentaire de kakout79 posté le 25-09-2018 à 01:27:08
Quel plaisir de te lire le Ju !
On sent l'amoureux de la montagne dans ton récit. Quant a la recherche de bonnes ondes dans les paysages, dans les petites blagues, les échanges d’anecdotes, les sourires ou l’autodérision, je peux bien m'identifier. Et puis tu portes la papote au niveau de sport olympique.
Ton récit me donne envie de m'y remettre après un gros été a rien faire !
Commentaire de Juju-la-Tortue posté le 25-09-2018 à 08:30:12
Merci pour ton commentaire mon Kakout.
Tu me connais bien !
T'as intérêt à t'y remettre car on commence à penser sérieusement à la PTL avec Noche. On en a reparlé pour dans pas si longtemps... (points de suspension).
Commentaire de keaky posté le 20-01-2019 à 15:35:01
Bravo à toi !!! Un beau récit plein de joie et d'envie, tu as bien décrit l'atmosphère de Chamonix. Bonne année 2019 ;)
Commentaire de Juju-la-Tortue posté le 23-01-2019 à 23:12:01
Merci pour ton commentaire keaky. Bonne année à toi aussi !
Pour ma part je retournerai à Cham' pour faire l'assistance d'un copain sur l'UTMB. Du coup j'ia tenté le tirage au sort de l'OCC et... j'ai été pris ! :-)
A plus
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