L'auteur : Fab06
La course : Sur les Traces des Ducs de Savoie
Date : 27/8/2014
Lieu : Courmayeur (Italie)
Affichage : 2008 vues
Distance : 119km
Objectif : Terminer
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Introduction
Après deux tentatives ratées sur la CCC, je commençais à croire que le Mont-Blanc ne me réussissait pas.
Petit flashback :
- Fin 2010 je me mets au trail après quelques années de triathlon. Ma première tentative sur un ultra trail est programmée fin août 2011 avec la CCC. Malheureusement je me blesse deux fois pendant l'été et j'arrive le jour de la course avec un genou encore diminué et à peine 30 km de footing dans les jambes sur le mois. Résultat, pas de miracles, j'abandonne après 71 km à Trient, la montée depuis Martigny m'ayant complètement lessivé.
-2012 : je décide de prendre ma revanche et je me réinscrit donc sur la CCC. Tout va bien jusqu'à deux semaines de la course, je suis en forme mais boum, je me tords la cheville violemment. Je suis donc obligé de déclarer forfait la mort dans l'âme et je reste alors sur deux échecs consécutifs.
- 2013 : ayant marre de me blesser en course à pieds et ayant envie de varier un peu les plaisirs, je décide de refaire une année de triathlon. Bien m'en a pris car c'est une réussite avec notamment un bel enchaînement Nice-Embrun et surtout une année sans blessures.
- 2014 : toujours dans l'optique de varier les plaisirs je décide de refaire de la course à pieds avec comme objectifs le marathon de Paris, les 100 km de Bienne et la TDS (qui me fait d'orénavant plus rêver que la CCC et puis il n'y a pas encore de tirage au sort). Malheureusement les blessures sont de retour et après une déchirure au mollet pendant la prépa marathon j'y vais uniquement pour aider un copain à atteindre son objectif. Mission réussie en 3H40 mais je suis évidemment loin de la barrière des 3H que j'envisageais avant de me blesser. Ca ne sera pas beaucoup mieux début juin lors des 100 km de Bienne où une grosse douleur à l'autre mollet contractée en fin de prépa me force à courir 90 km en souffrant et à finir une fois de plus loin des objectifs (9H59 au lieu des moins de 9H espérés).
Heureusement l'été se passe mieux et j'arrive à faire une belle prépa TDS. J'arrive donc confiant à Chamonix, prêt à faire une belle course.
Place maintenant à la course :)
1) Courmayeur - Maison Vieille/Checrouit
Je me place vers la fin du peloton ayant l'habitude de partir lentement. Je sais que même si il y a des bouchons ça me force à ne pas partir trop vite. J'ai lu tous les récits sur Kikourou des deux années précédentes et je veux arriver le plus frais possible à Bourg Saint-Maurice. La première partie jusqu'à Checrouit semble donc facile, le passage est large, il y a du monde de partout et ça passe plutôt vite. Pas la peine de s'arrêter au ravitaillement, ni fatigue ni besoin d'eau.
2) Maison Vieille/Checrouit - Arête Mont-Favre
On arrive sur le premier sentier et donc les premiers bouchons. C'est frustrant de ne pas avancer plus vite qu'on le pourrait mais je le savais avant et ça fait partie de ma stratégie. J'ai du mal à comprendre ceux qui perdent de l'énergie à essayer de doubler dans ces moments là, la course étant encore si longue. Cette partie est courte, le dénivelé pas très important et on arrive vite sur l'arête.
3) Arête Mont-Favre - Lac Combal
Nous voici sur la première descente, ce n'est pas trop technique, pas encore trop boueux, il y a encore du monde, donc on descends tranquillement en gardant à l'esprit le fait de s'économiser. Avant le ravitaillement, une longue partie plate face au vent violent (obligé de ressérer la casquette) permets de dérouler tout en douceur. Le vent est pénible mais n'empêche pas de courir. Pas la peine non plus de s'arrêter au ravitaillement, j'ai encore assez d'eau sur moi pour atteindre le ravitaillement suivant au col du Petit Saint-Bernard.
4) Lac Combal - Col Chavanne
Dans cette partie un peu plus pentue qui nous amène au point le plus haut de cette TDS, le vent souffle toujours assez fort mais n'est pas trop pénalisant. Cette pente marque à mon sens la vraie première montée de la course. Il y a encore du monde, le rythme est bon sans s'emballer et ça passe du coup plutôt bien. D'autant plus qu'on sait qu'il y a ensuite une longue descente avant une remontée à priori pas très difficile vers le col du Petit Saint-Bernard.
Physiquement je suis toujours très bien, pas la moindre douleur nulle part, le mental est aussi au top.
5) Col Chavanne - Col du Petit Saint-Bernard
On commence par une belle et longue descente sur une piste large et roulante. Il faut surtout faire attention à ne pas se laisser piéger et prendre un rythme trop soutenu. Je reste donc à un peu plus de 11 km/h laissant les plus rapides me doubler sans avoir envie de m'accrocher. La course est encore longue et j'ai trop peur d'y laisser des plumes. La fin de la descente se fait sur un petit chemin dans les pâturages avec d'énormes flaques. Ca y est les pieds sont trempés, tant pis fallait bien que ça arrive et puis ça sèche vite, il y a du soleil.
La montée vers le col commence doucement et n'est jamais vraiment compliquée avec des replats et le joli lac Verney avant de finir par un raidard assez original avec énormément de végétation et de monde pour nous accueillir.
Le ravitaillement est pour moi l'occasion de faire une première pause, de remplir la poche à eau et de repartir assez vite. Il y a du monde et je préfère ne pas m'attarder.
6) Col du Petit Saint-Bernard - Bourg Saint-Maurice
Seconde belle descente qui nous mène à Bourg Saint-Maurice et à la fameuse côte du Passeur de Pralognan qui me fait peur à chaque fois que je consulte le profil de la course. Hors de question donc que je perde des forces dans cette longue descente qui commence à nouveau sur un chemin très roulant puis qui continue sur des sentiers pas encore trop techniques. Avant d'arriver à Bourg Saint-Maurice et au ravitaillement, il faut courir environ 3 km de plat qui me permettent de voir que les jambes sont encore bonnes. Je double quelques marcheurs et je me dis que ça risque d'être long pour eux. J'arrive donc confiant (trop) au ravitaillement, je fais encore le plein de la poche à eau (mais je foire l'apport en boisson énergétique vu que je mets plus de poudre à l'extérieur de la poche qu'à l'intérieur. Et je jette stupidement mon 2ème sachet en me disant que c'est pas pratique et que je n'en aurai pas besoin) et je repars directement après 5' sans prendre le temps de me reposer ni de manger (grosse erreur).
7) Bourg Saint-Maurice - Fort de la Platte
Le début de la côte se passe bien, j'essaie de gérer au mieux, je double régulièrement, bref tout va bien ... sauf qu'au bout d'un moment je me rends compte que je ne distance plus les gens que je double mais qu'au contraire ils reviennent sur moi. Je commence donc à baisser de régime, je me fais doubler à mon tour et vient ensuite le moment de faire une pause, puis une autre et ainsi de suite. Je n'ai plus de force, le coeur monte super vite dans les tours et je perds le moral petit à petit. Je diagnostique un début d'hypo (je n'ai rien mangé depuis le départ car je n'aime pas manger en course mais je n'ai pas assez compensé avec des boissons sucrées, le ratage de la poudre à Bourg Saint-Maurice n'ayant rien arrangé). Je devrais manger, je le sais mais les barres que j'ai dans mon sac ne me font absolument pas envie et à tort je ne veux pas me forcer ... Je vois donc arriver le fort avec beaucoup de bonheur et je me jette sur le robinet pour boire de l'eau (la seule chose qui me fait envie et je n'ai même plus de poudre énergétique à mettre dans l'eau).
8) Fort de la Platte - Passeur de Pralognan
Je repars le moral un peu plus haut après la pause, la pente est moins forte et je reprends un peu confiance jusqu'au col de la Forclaz. Mais la petite descente qui suit me calme tout de suite, j'ai du mal à courir, je glisse, je n'avance pas ... j'arrive donc tant bien que mal sur la pente finale du Passeur où les mêmes symptômes que dans la montée du fort se reproduisent très vite. La montée va donc être un long calvaire ponctué de pauses, de grappes de concurrents qui me doublent et d'idées noir avec envie d'abandonner. Je finis (forcément) par arriver au sommet où deux bénévoles fort sympathiques vont me forcer à m'asseoir un moment et me donner du coca et du sucre. Un grand merci à eux car ils m'ont permis de continuer.
9) Passeur de Pralognan - Cormet de Roselend
La pause m'a fait du bien mais le début très pentu et technique avec des cordes passe difficilement, je n'ai pas confiance en moi, je n'ose pas me lâcher et je suis encore fébrile. Il me faut donc descendre un moment avant de retrouver quelques sensations. Avant d'arriver au ravitaillement du Cormet de Roselend il y a un peu plus de 2km de plat qui me permettent de courir, de voir que ça tient et de me redonner un peu de confiance. J'arrive enfin au ravitaillement dont je rêve depuis des heures. Je sais que je vais pouvoir me rattraper de mes erreurs, bien manger, bien boire et cerise sur le gâteau pouvoir me changer.
Je prends donc le temps de manger (soupe, compote, chocolat), de boire (coca, thé sucré, eau), de changer de baskets (mes grosses Asics bien stables pour la nuit à la place des plus dynamiques Saucony qui convenaient bien au début de parcours) et de vêtements (chaussettes, haut manche longue Mizuno Thermo breath + haut manche courte) et de préparer la frontale pour la nuit afin de pouvoir la sortir le plus facilement possible quand il le faudra. Je récupère aussi ma réserve de poudre énergétique qui me permettra de finir la course.
10) Cormet de Roselend - La Gitte
Après 20' d'arrêt je repars donc à neuf, habillé pour la nuit et ragaillardi, dans le col de la Sauce. Je me souviens que ce col était donné pour assez facile, ni trop long ni trop pentu, dans les différents récits que j'ai lu. Il fait un peu froid donc je mets vite mes gants légers et un bandeau sur la tête et j'attaque le large chemin qui grimpe au col. Je me rends compte que je me sens bien et que contrairement à ce que je craignais mon estomac tient le coup malgré tout ce que j'ai mangé. C'est donc confiant que j'aborde les sentiers boueux et glissants qui mènent au sommet. Je m'efforce de garder un rythme régulier mais pas trop rapide afin de ne pas revivre les affres du Passeur. A priori ça devrait aller, j'ai mangé et je mangerai encore d'ici la fin (j'apprends de mes erreurs).
Le début de la descente est encore très glissant, il faut faire très attention et je me sers à fond de mes bâtons. Alors qu'avant cette TDS je ne m'en servais jamais en descente, j'ai fait un apprentissage accéléré. Et très sincèrement j'étais vraiment content de les avoir. En bas de la première partie de la descente, la luminosité baisse assez vite et il est temps de sortir la frontale. Une pause express et c'est reparti sur une portion plus ou moins plate qui mène au fameux passage du curé. J'en avais rêvé de jour mais je le passe de nuit et l'endroit perds en magie d'autant plus que les pierres sont vraiment glissantes et que ce serait dommage de tomber dans le torrent. On arrive ensuite assez rapidement à la Gitte où nous attends l'avant dernière grosse difficulté du jour (la dernière étant la montée Châlets du Truc - Col du Tricot).
11) La Gitte - Col du Joly
J'entame donc le gros morceau qu'est le col Est de La Gitte de la même façon que le col de la Sauce, à l'écoute de mes sensations, à l'affût du moindre signe de défaillance et en prenant un rythme "facile" constant. Je rattrape vite quelques coureurs que je vais suivre pendant un moment. La montée en sentier n'est pas trop trop raide mais il y a énormément de boue et on glisse beaucoup. On rejoint ensuite un chemin assez large qu'on va suivre en groupe et qui permets de ne pas trop se fatiguer. Après un court arrêt à la fin du chemin pour boire deux verres de coca à un endroit où sont postés des bénévoles (merci à eux !), on reprends un petit sentier qui nous mène au sommet. Pas de difficulté majeure pour arriver au col qu'on ne distingue pas vraiment. Hop il est temps de recommencer à courir comme on peut sur ces sentiers gorgés d'eau. Je ne suis pas très rapide quand ça glisse trop et des coureurs plus techniques me doublent souvent à des vitesses "folles". Je ne pense qu'au prochain ravitaillement mais je sais grâce aux récits des ans passés qu'il y aura une remontée avant et qu'il ne faut surtout pas se fier à la musique qu'on entendra bien avant. Et donc moralement je ne prends pas de coup quand je dois recommencer à grimper. J'essaie de prévenir le coureur qui me suis depuis un petit moment mais pas de bol il ne parle ni français ni anglais. La grimpette n'est pas trop longue ni trop difficile, par contre le chemin en crête qui mène au ravitaillement me semble interminable ... la fin en descente douce est par contre relativement roulante et fait du bien.
Le ravitaillement est presque vide, je prends juste le temps de faire le plein d'eau, de boire sucré (coca + thé) et je repars donc assez vite. Je ne mange pas, j'ai prévu de le faire aux Contamines, comme la portion suivante est descendante, je préfère ne pas surcharger l'estomac vu que je risque de beaucoup courir.
12) Col du Joly - Les Contamines
Le début de la descente est assez facile mais ça se gâte vite dès qu'on repasse sur un sentier que je trouve bien casse gueule avec la fatigue et la boue. Je ne prends donc aucun risque et j'essaie d'assurer au mieux. J'avoue qu'à ce moment là je commence à en avoir marre et même si je me sens bien physiquement, la fin me semble encore loin et je rêve de mon lit à l'hôtel. On passe finalement de nouveau sur un chemin bien plus large et plaisant qui va se finir par environ 4km de plat pour arriver en ville. Je garde un bon souvenir de cette partie dans laquelle je cours tout seul et je profite de ces moments, oubliant pour un temps ma lassitude. Le fait d'arriver aux Contamines me donne aussi un petit coup de boost car je sais que je vais m'arrêter manger (humm la bonne soupe) et qu'il ne restera ensuite qu'une grosse difficulté.
Il n'y a encore presque personne au ravitaillement (l'avantage d'être dans le premier quart de course j'imagine) et je prends donc le temps de faire ce que j'avais prévu (bol de soupe, boissons sucrées, remplissage de la poche à eau avec de la boisson énergétique).
13) Les Contamines - Col du Tricot
Le début du col montant aux Châlets du Truc est vite assez pentu mais absolument pas technique, donc ça passe bien. Il ne faut pas s'emballer mais comme les sensations sont bonnes le moral qui est revenu au ravitaillement reste bon. Une petite partie plus difficile en sentier est bourrée de racines mais on revient assez vite sur le chemin large qui nous mène aux Châlets. Il faut maintenant aborder la descente qui amène au bas du col du Tricot. Comme les autres descentes, c'est trempé et en plus il y a pas mal de cailloux et de racines. Je ne prends aucun risque, le but est de finir, pas de se blesser.
Arrivé en bas du col, je me dis que c'est la dernière et ça fait du bien. Mais ça ne dure pas quand je me rends compte à quel point ce col est difficile. C'est direct droit dans la pente et je me demande si ils connaissent les lacets dans ce coin. Je n'avance pas (les autres non plus à ce que je vois) et les petites lumières que j'aperçois tout en haut me semblent horriblement loin. Les lacets arrivent enfin mais ça ne change pas grand chose, le pourcentage de côte reste très élevé et je m'accroche en pensant à mon lit (mine de rien ça aide même si ça semble encore loin). Après un laps de temps qui me semble interminable, j'arrive enfin au sommet et je me dis que mon lit n'a jamais été aussi proche. Et cerise sur le gâteau, je ne me sens pas trop fatigué. La lassitude mentale est plus forte que la lassitude physique.
14) Col du Tricot - Bellevue
Je sais que ça descends jusqu'à la passerelle de Bionnassay et qu'ensuite il y aura une petite remontée jusqu'à Bellevue avant d'entamer la descente finale jusqu'aux Houches. Donc pas de mauvaise surprise car j'y pense dès le début de la descente. Par contre dans cette descente j'ai de nouveau du mal, les appuis sont mal assurés, j'en ai marre, j'ai mal aux bras à force de forcer sur les bâtons ... bref j'en peux plus.
Le passage de la Passerelle est malgré tout très sympa même si forcément très court (ça doit être bien sympa de jour) et la petite remontée sur Bellevue me semble vraiment facile. je m'attendais à 200m de D+ et il y en a à peine plus de 100 (enfin une bonne surprise). Je monte avec un gars qui a le même rythme que moi et on nous apprends à Bellevue qu'on est 177et 178 ème (179 en réalité) et c'est une seconde bonne nouvelle (je ne pensais absolument pas être si bien placé).
15) Bellevue - Les Houches
Une longue descente pour (presque) finir ça devrait donc être facile. On nous a annoncé environ 4km jusqu'au prochain ravitaillement. Et 4km c'est plutôt court normalement. Mais dans ces conditions ça semble affreusement long. J'en ai ras le bol de la boue, j'en ai marre de glisser (et de tomber), j'ai mal aux pieds à force de taper dans tout ce qui dépasse du sol (et il y en a des p%$ù£ de trucs qui dépassent du sol), un de mes batôns tout neuf est déjà tordu. Heureusement ce sentier de l'enfer se termine enfin sur un chemin presque carrosable qui se transforme en route. Et là je vois qu'on nous rattrape (pratique les lumières des frontales pour ça) et je décide que vu que le sol est enfin correct et l'arrivée est proche, je peux lâcher les chevaux. C'est donc "à bloc" (façon de parler bien évidemment) que je dévale jusqu'aux Houches sachant qu'en plus le chemin menant à Chamonix est à priori pas compliqué.
Je n'aurai mis que 48' sur cette portion alors que j'aurai juré en avoir fait le double (comme quoi les sensations ...).
16) Les Houches - Chamonix
Après un ravitaillement express (je remets juste de l'eau gazeuse dans la poche à eau), je repars vers Chamonix le moral regonflé et heureux d'aborder cette dernière partie. Je repars néanmoins en courant assez doucement par réflexe comme si j'étais en début de course et qu'il fallait que je présèrve mes forces. Mais quand je vois un point lumineux derrière qui se rapproche, je me rends compte que ça ne sert à rien de traîner et que je dois tenter de courir les plus vite possible. Et là miracle, les jambes répondent parfaitement bien, je trouve un rythme soutenu sans me mettre dans le rouge, je cours pratiquement tout le temps (sauf une remontée assez longue dont je marche la moitié) et je double facilement une vingtaine de personnes. Whaou c'est carrément mieux que les descentes !
J'arrive donc relativement vite à Chamonix et j'essaie de profiter au mieux de cette fin de course dans les rues désertes. La ligne d'arrivée enfin en vue je laisse le gars que je suis en train de rattraper finir tranquillement sa course avec sa femme à ses côtés (pas la peine de sprinter pour gagner une place dans ces conditions) et je profite moi aussi du passage de la ligne après 23 heures et 18 minutes de course.
Conclusion
Au final je suis donc content d'avoir fini mon 1er ultra trail avec un classement satisfaisant. Au niveau du temps j'espérais un peu mieux mais la boue et mes erreurs de nutrition sont passées par là. Je suis aussi très heureux d'avoir vaincu ma malédiction du Mont-Blanc et d'avoir au moins réussi l'un de mes trois gros objectifs de la saison.
La TDS est vraiment une très belle course, très difficile que je suis fier d'avoir fini. Maintenant place à la fin de saison avec encore deux belles courses plaisir et sans ambition au programme (les Templiers et la Saintélyon). Et pour 2015 peut-être l'UTMB ? Enfin peu de chances d'être pris au tirage dès la première tentative mais ça se tente histoire d'avoir plus de chances en 2016 ;)
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28 commentaires
Commentaire de bubulle posté le 02-09-2014 à 18:40:01
"classement satisfaisant", tu blagues, là...:-). Dans les 200 à la TDS, et en moins de 24H, c'est vraiment une grosse perf, en tout cas, vu depuis ma lorgnette.
Bonne gestion, en tout cas, on n'a presque j'amais l'impression que tu galères, tout avance tranquillement et sereinement. Très joli.
Commentaire de Fab06 posté le 02-09-2014 à 18:51:33
Merci bubulle !
Je t'assure que j'ai vraiment galéré dans le passeur de Pralognan mais heureusement je suis bien mieux après. Et je suis réellement content de ma place, je manque encore juste un peu d'habitude à écrire des CR, c'est mon tout premier ;)
Et bravo pour ta course aussi !!!
Commentaire de Mams posté le 06-09-2014 à 23:30:44
Je partage à fond!
BRAVO
Commentaire de Fab06 posté le 07-09-2014 à 09:02:44
Merci :)
Commentaire de sabzaina posté le 02-09-2014 à 20:17:22
Alors quand j'ai commencé à lire ton CR et que j'ai lu ça : "Je me place vers la fin du peloton ayant l'habitude de partir lentement. Je sais que même si il y a des bouchons ça me force à ne pas partir trop vite", je me suis dit "ah chouette, en voilà un qui doit avoir les mêmes temps de passage que moi, au moins au début..."
Euh ouais j'ai vite déchanté! Tu te rends compte un peu de ce temps de ouf que tu as fait ! Et ce classement... Je rêve de pouvoir finir un ultra dans ces conditions (je ne parle plus du classement là mais du bon état de forme)
Chapeau bas Fab...
Commentaire de Fab06 posté le 03-09-2014 à 12:58:26
Merci beaucoup ! On devait sans doute quand même être pas trop loin au départ. Et bravo pour ta course, le récit du duo avec Bert était très sympa à lire.
Commentaire de franck de Brignais posté le 02-09-2014 à 21:13:12
Tu nous raconte un exploit incroyable avec une facilité déconcertante !!... c'est tout simplement incroyable. Surtout avec le peu de choses que tu as ingurgité !
Bravo et merci pour ton partage ! (Elle est belle cette course hein ?..)
Commentaire de Fab06 posté le 03-09-2014 à 13:00:27
Merci !!! Ce n'était vraiment pas si facile que ça. Même si physiquement c'est bien allé, mentalement j'ai trouvé ça très long. Et oui c'est une course magnifique et toute pourrie ;)
Commentaire de Greg136 posté le 02-09-2014 à 21:31:16
Quelle perf! Malgré tes fringales!
C'est un peu rassurant pour les milieux de peloton dont je fais partie de voir que même les meilleurs souffrent et ont des coups de mou.
Merci pour ce super CR, et bravo pour l'enchaînement des IM!
Commentaire de Fab06 posté le 03-09-2014 à 13:07:03
Merci beaucoup mais très sincèrement je ne me considère pas comme faisant partie des meilleurs. En tout cas tu as raison on est tous égaux devant l'erreur de nutrition et le coup de moins bien.
Commentaire de caro.s91 posté le 02-09-2014 à 21:53:36
Une TDS en moins de 24h, c'est une sacrée perf !!! Bravo !
Commentaire de Fab06 posté le 03-09-2014 à 13:09:44
Merci !!! :)
Commentaire de kelek posté le 03-09-2014 à 08:28:12
bravo ! belle remontée à la fin ! tu as du me doubler entre les houches et chamonix, je me souviens effectivement d'un coureur qui m'a doublé à toute vitesse ! ça devait etre toi, il n'y en a eu qu'un ! ^_^
Commentaire de Fab06 posté le 03-09-2014 à 13:12:22
Merci ! Bravo à toi aussi, on ne finit vraiment pas loin. Et oui ça devait être moi, j'avais vraiment des jambes sur la fin :)
Commentaire de Japhy posté le 03-09-2014 à 13:14:12
Apparemment on doit se croiser souvent, sans le savoir, si j'en crois la liste de tes résultats! (j'ai regardé à cause du 06)
En tout cas bravo pour cette magnifique course, c'est prometteur!
Commentaire de Fab06 posté le 03-09-2014 à 15:38:14
Merci !
Oui je pense qu'on a dû se croiser quelques fois. Et on va sans doute encore se croiser sur les courses de fin de saison ;)
Commentaire de Jean-Phi posté le 03-09-2014 à 15:19:18
C'est une très belle perf très très bien gérée. Bravo et content que le Mt Blanc t'ait enfin souri !
Commentaire de Fab06 posté le 03-09-2014 à 15:39:09
Merci ! :)
Je suis très heureux moi aussi d'avoir vaincu le sort, surtout sur une course aussi belle.
Commentaire de pitas posté le 03-09-2014 à 18:06:52
Bravo Fab!
superbe course, gerée avec maestria! Je suis jaloux ;)
Dis je pense qu'on avait le meme planning de course cette année. Je pensais pouvoir (re)faire les templiers, mais planning familial oblige je vais passer mon tour, par contre je serais sur la Sainté.
Bon clairement on doit se prendre un bière à lyon ;)
Commentaire de Fab06 posté le 04-09-2014 à 17:24:41
Merci ! Et avec plaisir pour la bière :)
Commentaire de Bert' posté le 03-09-2014 à 18:31:38
Tout ça parait si simple !!
Un grand bravo et voilà une énorme façon d'effacer les "mauvais" souvenirs de tes CCC :-)
Commentaire de Fab06 posté le 04-09-2014 à 17:26:21
Merci et bravo aussi pour ta course !!! Ce n'était pas si simple mais oui la malédiction du Mont-Blanc est levée ;)
Commentaire de xsbgv posté le 03-09-2014 à 22:01:36
Beau CR en effet... la TDS paraît presque simple... Toujours la même histoire: vue de l'extérieur plus une performance paraît facile plus ça implique d'entraînement de la part de l'athlète...
Question pratique: tu parles de tes bâtons "tout neuf" dont l'un est déjà tordu... C'était la première fois que tu courais avec? Quel modèle d'ailleurs?
Merci et bonne fin de saison (peut-être sur la Sainté)
Commentaire de Fab06 posté le 04-09-2014 à 17:30:27
Merci beaucoup :)
Pour les bâtons c'est des Fizan - NW LITE. J'en avais une paire depuis trois ans mais j'ai cassé un des bâtons cet été du coup j'en ai racheté une maire neuve vu que j'en étais content. C'était leur troisième sortie sur la TDS et comme j'ai vraiment forcé dessus dans les descentes, il y en a un qui a un peu plié.
Commentaire de Benman posté le 03-09-2014 à 22:41:09
Très beau temps, et une mémorable partie de pacman à la fin, que demander de mieux? On sait tous que pour en arriver là, tu as dû faire pas mal de sacrifices, et c'est top d'en trouver la récompense aujourd'hui. Bravo.
Commentaire de Fab06 posté le 04-09-2014 à 17:32:01
Merci :) C'est vrai que la fin était jouissive surtout comparé aux parties boueuses qui la précédaient. Ça fait en tout cas plaisir de finir sur une bonne note.
Commentaire de arnauddetroyes posté le 05-01-2015 à 00:12:19
Excellent !
Tu sais que tu en fais rever plus d un,moi qui espère participer à la ccc ou la tds dans les prochaines années ...
Félicitations
Commentaire de Fab06 posté le 05-01-2015 à 10:39:05
Merci beaucoup ! J'avais moi aussi beaucoup appris et rêvé en lisant les récits des années précédentes. Je suis content que le mien puisse aussi être utile :)
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