L'auteur : tidgi
La course : Sur les Traces des Ducs de Savoie
Date : 26/8/2015
Lieu : Courmayeur (Italie)
Affichage : 1472 vues
Distance : 119km
Objectif : Terminer
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Km 53. Bourg Saint Maurice est passé depuis presque 1 heure.
Le soleil tape dans cette montée, et je sais que je vais en avoir pour un moment.
Les jambes sont fébriles et, comme quelques concurrents sur le bas côté du chemin, je commence à devoir m’arrêter régulièrement… Une soudaine envie de dormir... J'ai besoin de m'allonger..
Pas moyen de m’alimenter… Je me dis que sans essence, le moteur va faire plus que toussoter…
Décembre 2014. Me voilà inscrit à la TDS 2015.
Après la CCC en 2011, l’UTMB en 2013, le triplé (ou la trilogie c’est selon) est en vue…
L’X Alpine terminée (seulement 35% des partants) 6 semaines avant, avec un dénivelé supérieur, me permet d’être en confiance pour découvrir la course la plus sauvage du lot. Sans parler du fait qu’aucune blessure récurrente, cheville, genou, ne me vient me mettre le doute au moment du départ. Plutôt cool !
Mardi 13h. Retrait des dossards
Mercredi 4h30. Le bus nous emmène en direction de Courmayeur.
Après un dimanche à randonner en famille sur la fin du parcours et après un lundi pluvieux, la météo annoncée est excellente mais de fortes chaleurs sont attendues… au moment du passage du côté de Bourg Saint Maurice ?
Je retrouve sur place Papakipik. Nous partirons ensemble.
Mercredi 6h. Le départ.
Nous nous élançons dans les rues de Courmayeur, pour rapidement s’élever vers le col Checrouit.
Le chemin est large mais nous sommes trop nombreux pour pouvoir se dépasser. Je reste dans la file, j’ai compris qu’il fallait être prudent avant Bourg Saint Maurice.
Je sentais Papakipik avec des fourmis dans les jambes. Il est parti devant, je ne le reverrai plus.
Arrivé au col Checrouit (1h19 de course, 1347°), je reconnais le lieu par lequel je suis passé il y a 2 ans lors de l’UTMB.
Et ce Mont Blanc de Courmayeur, que je n’avais pu prendre en photo à peu près à cette même heure.
Allez, shoot !
Puis shoot aussi d’une copine plutôt immobile.
Pour ce qui est du ravito, je zappe car il y a trop de monde. Je n’ai pas envie de jouer des coudes et je commence à sentir une petite gêne au niveau digestif.
Je repars aussi sec, je me dis que c’est toujours çà de gagné au niveau des places.
Oui mais, juste après, nous voilà stoppés sur le sentier qui monte en single, carrément à l’arrêt.
Ca devient frustrant çà… juste après le ravito bondé !
Nous allons cheminer ainsi jusqu’à l’arête du Mont Favre (2h29 de course, 1272°), quasiment en file indienne.
Le soleil se dévoile enfin.
La descente vers le lac Combal fait - enfin - étirer le peloton.
En fait de lac, il y en a plusieurs.
Ce sont ici des les sentiers que je peux voir de jour, étant passé de nuit et en sens inverse lors de l’UTMB. Et cette vallée est plutôt jolie.
Lac Combal (3h02 de course, 1235°), 5 minutes d’arrêt.
En fait plutôt 10 ! J’ai pu approcher le ravito mais rien ne me fait envie, toujours autant de monde.
J’attrape quand même une soupe, brulante au point de perdre du temps à l’avaler.
Le soleil commence à taper.
L’estomac va mieux… Mais maintenant c’est une très légère douleur à la voute plantaire.
Bref, j’avance tranquille mais pas 100% serein. J'ai surtout l'impression d'être peu dans ma course.
Je repars sans tarder vers le col Chavanne…
Cette montée me parait monotone. Je ne ressens pas de plaisir, nous sommes plus ou moins en file indienne.
Au loin, je devine le col de la Seigne qui va accueillir dans quelques heures des centaines de concurrents de l’UTMB. Des silhouettes de bénévoles, au loin, déjà sont sur place.
Nous avons donc passé la bifurcation qui nous emmène au col Chavanne (4h23 de course, 1252°).
… que je franchis avant de plonger sur un sentier forestier de 8/9 km en pente légère.
Il faut courir ici, c'est une piste 4*4… Alpetta est loin là-bas en bas.
Je reste dans le rythme, essayant de retrouver l’envie… Surtout que ma voute plantaire se rappelle à moi.
Etrange sensation : les paysages sont superbes mais je n’arrive pas à accrocher la course, à tout simplement profiter. Ca va venir… Le chemin est encore long.
La chaleur commence à bien se faire sentir.
Alpetta, nous voilà…
Et à nouveau une remontée. Cette fois-ci vers la frontière italo-française : le col du Petit Saint Bernard.
J’aurais mangé du Saint Bernard cet été, entre le « Grand » sur l’X Alpine et le « Petit » sur la TDS… :)
Ici le paysage est plus varié : nous contournons un magnifique lac qui donnerait presque envie de se baigner.
Et toujours cette cohorte de traileurs en single… que je vois grimper sur un joli monticule ! Bigre !
C’est le préalable pour atteindre le col du Petit Saint Bernard (7h03 de course, 1263°), lieu d’un ravito bien mérité.
L’estomac reprend un peu de couleurs, alors j’essaie de mieux m’alimenter.
Surtout que – enfin – il n’y a plus de cohue !
Et çà repart pour une loooonnnngue descente sur Bourg Saint Maurice. Bienvenue en France !
Tiens un panneau « Bourg Saint Maurice 31 ». Oui mais c’est un panneau routier. Pour nous ce sera dré dans le tu-pen !
Tiens ! Mais qui j’aperçois devant ? L’ami Bernard/zeze !
Je le rattrape ? Ou il m’a dépassé au ravito ?
Quoiqu’il en soit, à la faveur de la descente, je le rejoins et nous cheminons ensemble jusqu’à Bourg.
De ce sentier, nous dominons notre point de chute en bas. Ca parait loin quand même !
J’ai entendu qu’il ne fallait pas se griller dans cette descente piégeuse, car une grosse montée nous attend une fois en bas. Alors je fais gaffe. Mais voulant rester au contact de Bernard, j’ai l’impression de devoir forcer et donc sortir de ma « zone de confort ».
A tel point que sur la fin, je le laisse partir devant… Pour finalement le rejoindre en courant lors de la traversée du parc, alors que nous arrivons au ravito en plein cœur de la ville de Bourg Saint Maurice (9h16 de course, 1161°).
Un parallèle mental avec l’X Alpine : ce pourrait être la Fouly ici, étape importante avant de repartir vers d’autres sommets.
Ici çà fourmille ! Beaucoup de monde mais le ravito est accessible.
Je pensais bien me servir mais… la descente a réveillé ce léger mal de ventre senti lors de la 1° montée.
Du coup, je ne prend pas grand-chose : un coca, une Saint Yorre, 1 orange.
Ne pouvant me ravitailler plus, je repars très vite, non sans passer le contrôle des sacs effectué en sortie. Check !
Je me retrouve alors 1004°...
Le plus gros morceau est juste devant moi : 1900m de D+ jusqu’au Passeur de Pralognan.
Avec une étape au fort de la Platte.
Je vais donc découvrir cette partie dont j'ai pu entendre le plus grand bien...
La chaleur est maintenant très présente et je ne fais que marcher dans les rues de la ville. Attendant l’élévation de la pente.
Quelques points d’eau me permettent de rafraîchir la casquette, et de fait le bonhomme.
J’ai pourtant l’impression de repartir fatigué. La descente aurait-elle entamé les forces ?
Il est indiqué « Fort de la Platte 2h50 ». Aïe ! Va falloir déconnecter quelques neurones…
Au fur et à mesure de la montée, le pas se fait plus lent. J’essaie bien de boire mais çà ne passe que trop doucement.
Alors on avance puis on s’arrête pour laisser passer des coureurs, et reboire à nouveau…, puis s’arrêter.
Je regarde ma montre. 53 km.
Bernard, que je croyais devant, arrive à ma hauteur d’un bon pas… Je le laisse filer, j’ai déjà à me débattre avec ma pente et mes jambes…
Alors je m’arrête, je m’assois, je gamberge, je repars...
Avec cette chaleur, et les efforts fournis, je dois manger… Mais çà ne passe pas…
Alors je m’arrête, je m’assois, je gamberge, je repars...
Je vais faire cela une bonne dizaine de fois avant le fort de la Platte. Jamais connu çà !
Quand la pente est forte, je tiens d’habitude, même si je dois avancer très lentement.
C’est là où cette maxime prend tout son sens : « Ne crains pas d’être lent, crains juste d’être à l’arrêt ».
A galérer ainsi, j’atteins cependant le fort de la Platte (12h22 de course, 1195°), une étape « eau » sur le chemin qui mène au sommet situé à 2500m.
A gauche, l’eau à une fontaine. A droite, un arrêt prolongé au fort. Ce que je choisis...
Je découvre alors la possibilité de m’hydrater avec autre chose que de l’eau : coca, jus d’orange, bière, gini… Tiens, j’aime beaucoup cette boisson et je n’en bois que trop peu souvent.
Merci mademoiselle ! Servi, je vais m’asseoir sur une chaise en terrasse.
Des cadavres de bouteilles jonchent les tables...
Pour l’anecdote, - et je ne l’ai su qu’à posteriori sur le forum Kikourou - ces boissons sont payantes et cela n’a rien à voir avec l’organisation de la TDS. Ce sont les bergers du lieu qui proposent de quoi se sustenter aux randonneurs de passage. Et visiblement, ils ont dû un bon chiffre d'affaire avec la TDS. Mais pas avec moi...
Je ne savais pas tout çà… mais en même temps on ne m’a pas couru après pour me demander les 3 euros...
Avais–je l’air si mal en point que çà pour faire pitié ? Ou la demoiselle était tellement débordée qu’elle ne demandait plus la monnaie sonnante et trébuchante ? Je ne le saurai jamais.
Quoiqu’il en soit, je suis tranquillement assis en terrasse et prend le temps qu’il faut pour faire descendre cette boisson sucrée. Ca passe.
Certes, ce n’est pas le top en boisson isotonique mais à cet instant, elle est réellement isotonique au niveau du cerveau !
Le mental va mieux, et je me sens prêt à repartir.
Non sans shooter ces quelques chèvres qui participent à la vente de produits locaux.
C’est donc un peu requinté que je peux reprendre l’ascension.
Je serai resté une bonne demi-heure, indispensable dans l’état où je me trouvais.
Dans ma tête, je me dis avoir fait le plus dur.
Pas si simple !
La montée reste toujours aussi lente mais le mental est là.
Et il le faut car, arrivé au col de la Forclaz, je vois le chemin redescendre pour devoir remonter plus loin… là haut… vers ce Passeur de Pralognan, véritable épouvantail de la TDS, d'après ce que j'ai pu lire.
Et cet épouvantail, il a failli m'avoir !
Le soleil est en train de se coucher et, dans la combe, je suis obligé de passer en mode nuit bien avant le Cormet de Roseland comme c’était prévu initialement.
La Lune aussi va passer en mode nuit...
Dernier coup de cul et le passeur de Pralognan (14h29 de course, 1165°) est atteint.
Je prends le temps de manger une barre maintenant que çà passe mieux.
La Lune s'apprête à nous éclairer.
Et c’est reparti dans la descente : un peu technique au départ, et qui devient plus « roulante » ensuite.
Curieux, cela me fait penser à la descente du col des Chevaux sur l’X Alpine, ralliant Bourg Saint Pierre pour le casse croute. Ici, c’est le Cormet de Roseland… Quand l’esprit est aussi un peu en Suisse…
Tout en descendant, je me dis que j’ai eu chaud dans cette montée avant le Fort de la Platte. J’ai pu remonter la pente (au propre comme au figuré) mais le chemin est encore long…
La nuit est complètement tombée et me voilà arrivé enfin au Cormet de Roseland (15h42 de course, 1160°), je vais pouvoir me changer.
Ici, c’est sympa, il y a de l’animation mais aussi beaucoup de monde (suis-je à nouveau dans le « ventre mou » du peloton ?).
Je ne pourrai pas faire comme en Suisse sur l’X Alpine, à savoir manger et me changer en même temps : pas de place vers les tables.
J’arrive cependant à trouver un banc à l’écart, entre 2 concurrents.
Le sac de change récupéré, je vais donc devoir « sérialiser » : se changer d’abord et manger ensuite. Ce qui n’est pas vraiment de l’optimisation mais quel plaisir de revenir dans la course. Alors je prends mon temps.
Pour manger, c’est bien revenu et en plus il y a de bonnes pates. C’est le moment de refaire les niveaux !
Fimbur arrive au moment où je m’apprête à partir.
Je ne suis pas à 5 minutes près et nous en profitons pour papoter de la course… et se souhaiter bonne continuation.
En ressortant de la tente, les 30 minutes estimées seront devenues 45.
Mais cette pause a été nécessaire et je peux passer en mode nuit, physiquement et mentalement.
Visiblement, comme j’ai pu l’entendre, la course commence à Roseland. Cet adage se vérifie aussi pour moi.
Après une montée au col de la Saulce, la Gitte (18h56 de course, 1113°) est atteinte en un peu plus de 3h, après le passage du Curé, que je n’ai pas vraiment identifié (sont-ce tous ces cailloux dans la descente qui longe les gorges ?).
En cheminant vers la prochaine étape, il me semble reconnaître les sentiers de la Montagn’Hard, traversant cette partie du Beaufortin sous une lune qui maintenant éclaire mes pas.
Le col du Joly se devine au loin mais la route est encore longue pour y arriver. Elle fait même des détours monte et descend du côté du Bolchu.
Tiens, une étoile filante qui zèbre le ciel limpide.
Non, non ! Ce n’est pas une hallucination ou un traileur désabusé qui jette de rage sa frontale !
Il est vrai que côté pollution lumineuse ici, il n’y a pas trop de problème.
Col du Joly (22h14 de course, 1044°), 5 minutes d’arrêt ! Je retrouve ici l’animatrice qui était au Cormet de Roseland.
Un peu de solide, quelques oranges et je ne traine pas. Je ne remplis pas trop l’estomac qui va être secoué dans la longue descente vers ND de la Gorge…
Plus qu’une bosse et çà devient bon.
Le fait de retrouver bientôt des sentiers connus avec la Montagn’Hard ne fait que regonfler le mental. Physiquement, pas de souci, RAS.
Je suis plus agressif sur cette portion. Je m’en rendrai compte en regardant le classement intermédiaire : 100 places de reprises en comptant les quelques abandons qui ont pu avoir lieu au col du Joly.
Même sur la section ND de la Gorge et les Contamines, je ne fais pratiquement que courir.
Le jour se lève alors quand j’entre aux Contamines (24h10 de course, 943°).
Ici, peu de monde, c’est très intimiste.
Je prends le temps de manger + « allègement » du bonhomme. La digestion se fera avec la montée au col de Tricot ;-)
Il fait encore frais lorsque je repars.
Je n’ai pas froid bien longtemps : la montée qui arrive direct et dré dans le pentu réchauffe tout çà ! C'est une piste 4*4 mais bien inclinée ;-)
Je vois à droite le chemin menant à Tré la Tête, nous ne l’emprunterons pas. Ce n’est pas la même course.
Passé les Chalets du Truc (j’aime bien ce nom là), ceux de Miage arrivent assez vite à la faveur d’une descente.
En face, se dresse… le col de Tricot.
La vache ! Je ne l’avais jamais vu dans ce sens là ! Il impose !
A la Montagn’Hard, je me souviens l’avoir dévalé en descente avec Ponpon, tous deux comme des malades.
Ne pas se laisser impressionner…
Et puis, un dernier parallèle avec l'X Alpine : la dernière montée de la Chaux... Avant de plonger vers l'arrivée...
En fait, cette montée passe plutôt bien. Autour de moi, nous sommes quasiment tous au même rythme.
1h après, me voilà (déjà ?) en haut du col de Tricot (26h59 de course, 900°).
Le soleil commence à chauffer dans la descente qui suit. Je passe en mode « j’arrive à Cham avec la chaleur », enlevant le superflu.
A la passerelle de Bionnassay, je vais retrouver le sentier où j’ai pu randonner en famille quelques jours auparavant (important pour la confiance bien que, à ce stade, le mental est au beau fixe – un peu comme lors de la fin de l’UTMB avec la Tête au Vent/La Flégère)
A cette passerelle, voilà que çà bouchonne ! Des randonneurs espagnols ne souhaitent pas (plus ?) attendre pour traverser en sens inverse et voilà qu’ils sont 4 à emprunter la passerelle. Celle-ci étant limité à 2 de préférence, il aura fallu bien attendre quelques minutes pour pouvoir passer… Fin de l’anecdote…
Bellevue (28h08 de course, 882°) est atteint 1h après le col de Tricot.
Il n’y a plus qu’à se laisser glisser dans la vallée.
Attention à cette descente un peu piégeuse au début, je l’ai vu lors de la petite randonnée.
Arrivé sur le bitume, il n’y a plus qu’à mettre un pas devant l’autre dans cette longue descente sinueuse. J’en profite pour envoyer un SMS à Annick, la tenant informée de mon arrivée prochaine…
Me voilà aux Houches (28h57 de course, 852°) – "Chef Lieu" en 50 minutes, il est 11 heures.
A Chamonix pour midi ?
Je m’arrête quand même 5 petites minutes au ravito avant d’attaquer la dernière portion.
Pour les 30 heures, ce sera juste. Mais j’y crois encore.
Alors je cours…
Je n’ai fait qu’une fois ce parcours, dans l’autre sens pour le départ de l’UTMB.
Je me rappelle vaguement de quelques montées.
J’essaie de courir même lorsque çà monte, mais les jambes ne veulent pas suivre sans une pause marche de temps en temps.
Et les minutes défilent. La succession de montées (je ne m’attendais pas à autant de dénivelé) rend plus éprouvante la course contre le chrono.
… Jusqu’à ce SMS reçu d'ami, et qui me dit de profiter de ce dernier kilomètre.
C’est vrai çà ! Pourquoi se dépêcher ? Pourquoi ne pas savourer ces derniers instants ?
Ma famille m’attend et normalement mes 2 grands vont m’accompagner, comme pour l’arrivée de l’UTMB, sur la fin de parcours.
Alors… je lève le pied… Jusqu’à l’entrée dans Chamonix où je préfère courir à nouveau car la route par laquelle on arrive est franchement monotone…
A la rue commerçante, mes 2 grands sont là comme prévu.
Nous parcourons ensemble ces derniers mètres, sous les félicitations du public, il est plus de midi et « j’arrive juste pour l’apéro », que je lance à quelques passants.
Dernier virage et l’arche d’arrivée se présente. Avant de passer dessous en 30h08 ! 836°...
Annick est là, avec le petit dernier. Merci !!!
Merci aussi à Bernard qui m’a attendu sur la ligne d’arrivée (pourtant çà fait un bail que tu es arrivé !) et à William venu avant sa CCC. Cool les mecs !
On s’amuse même à investir la ligne d’arrivée pendant de longues minutes, le temps de faire des photos, de papoter… Au rythme des arrivées. Bref, on n’a pas vraiment envie de quitter les lieux.
Et voilà une 3° polaire, de quoi compléter la garde-robe.
CCC, UTMB, TDS…
Le triplé est fait !
En montant ainsi en difficulté. Car pour moi, la TDS a bien été celle qui aura été la plus difficile. J’ai toujours plus de mal quand il faut lever les genoux…
Dommage pour la prévision de 28h. Elle n'aura pas été tenue...
Ce repos au fort de la Platte, à siroter un Gini© aura permis de relancer une course sur laquelle j’ai eu du mal à entrer dès le départ. Les petits soucis digestifs n’aidant pas à s’alimenter correctement.
Et puis ce curieux parallèle que j'ai pu faire avec l'X Alpine par moment : se projeter dans sa précédente course pendant l'actuelle. Ca aide pas mal pour le mental çà :)
En tout cas, on aime ou on n’aime pas tout ce « barnum », mais on se prend toujours au jeu. Y compris en assistant au départ de l’UTMB, en tant que spectateur.
Une organisation sans faille, des bénévoles toujours à l’écoute.
Merci aussi pour les encouragements, le suivi (celui sur Kikourou devient carrément terrible !)
Après ces 2 ultras montagnards, place à un peu de bitume avec un marathon dans peu de temps.
En chiffres
------------
120 km / 7250m de D+
1809 partants, 1214 arrivants, 33% d’abandons (dont 172 abandons à Roseland)
836° en 30h08
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30 commentaires
Commentaire de Arclusaz posté le 11-09-2015 à 21:56:23
Tidgi Décidément Super !
Commentaire de tidgi posté le 12-09-2015 à 10:07:30
Tiens Donc Sympa. Merci.
Commentaire de Ironmickey posté le 11-09-2015 à 22:24:16
Bravo pour ce beau "triplé". :-)
Commentaire de tidgi posté le 12-09-2015 à 10:08:09
Merci
Commentaire de a dreuz posté le 11-09-2015 à 22:34:06
Génial ton récit, merci pour le partage et surtout bravo pour ta course. Bon, la TDS me donne envie mais ça n'a pas l'air simple ton truc.
Commentaire de tidgi posté le 12-09-2015 à 10:09:01
Pas simple. Mais magnifique ! Merci.
Commentaire de arnauddetroyes posté le 11-09-2015 à 22:57:32
J ai suivi le live de la tds sur le forum et avec les images de la webcam de Chamonix!
Donc bravo pour ta trilogie complète, ton CR et merci pour les moments d émotions que vous nous avez tous donnés ,finisher ou pas.
Commentaire de tidgi posté le 12-09-2015 à 10:10:29
Merci Arnaud. Ça devient fort le suivi sur Kikourou :)
Commentaire de Renard Luxo posté le 12-09-2015 à 00:06:07
Bravo pour ta course, l'expérience aura clairement payé dans les moments difficiles. Sans paniquer, revenir lentement, puis terminer fort. La TDS est une drôle de course, à la fois technique et cassante par moment, puis très roulante. Je pense que c'est ce qui la rend piégeuse : dès qu'on s'emballe, on le paye assez cher. J'y retournerai en 2016 pour "profiter".
Commentaire de tidgi posté le 12-09-2015 à 10:12:04
Merci à toi.
Commentaire de Mamanpat posté le 12-09-2015 à 07:30:05
Que la force soit avec toi !
Bravo mon ami !
Commentaire de tidgi posté le 12-09-2015 à 10:12:31
Force et honneur miss ;-)
Commentaire de bubulle posté le 12-09-2015 à 08:00:04
Jolies photos, jolies descriptions de lieux que j'ai désormais l'impression de connaître tellement bien (et où j'ai toujours envie de revenir). Et quelle belle fin de course, toute "en souplesse" avec à la clé une belle remontée. La gestion de course, c'est cela, et c'est aussi gérer les coups de moins bien qui arrivent toujours dès qu'on dépasse les 24 heures (ah, le coup de moins bien de fin de journée, je le connais bien celui-là).
Amusant de voir ces panneaux géants mis par l'organisation sur les passages clé. Cela fit un peu autoroute, comme si les coureurs n'étaient pas capables de savoir un peu eux-mêmes où ils sont (ce qui choque évidemment mon sens de la préparation des parcours), mais c'est à l'image d'une organisation rodée....
Merci pour ce beau compte-rendu de course !
Commentaire de tidgi posté le 12-09-2015 à 10:15:47
Oui, ça m'a bien fait sourire ces gros panneaux. Bon, je n'aurais pas tenu ton RB... Merci pour le suivi et bravo pour ta belle échappée ;-)
Commentaire de franck de Brignais posté le 12-09-2015 à 15:31:29
Merci pour ce récit qui m'a revivre... à quelques minutes près... ma TDS 2013. Une fois de plus tu renforces l'image que j'ai de toi : invincible. Et puis on connait maintenant la marque de la potion magique !!
Commentaire de tidgi posté le 12-09-2015 à 17:05:15
Damned ! Démasqued !
En même temps, c'est bien la 1° fois que j'essaie cette portion magique ;-)
Commentaire de Spir posté le 13-09-2015 à 10:37:48
Je comprends mieux tes temps de passage maintenant. Voilà un récit que je vais repotasser d'ici l'an prochain, si le tirage au sort m'est favorable ;-)
Bravo d'avoir su attendre que la forme revienne, c'est la marque de l'expérience. Maintenant, pour compléter ta collection, va falloir passer par l'OCC et la PTL du coup...
Je retiens le coup du Gini et de faire pitié pour partir sans payer.
Commentaire de tidgi posté le 13-09-2015 à 12:27:17
Je t'assure qu'à aucun moment on m'a fait comprendre que c'était payant...
Ma collection va s'arrêter là ;-)
Merci à toi. A toi pour l'an prochain :)
Commentaire de Taldius posté le 13-09-2015 à 16:46:02
Bravo :)
Commentaire de tidgi posté le 13-09-2015 à 21:04:40
Merci :)
Commentaire de zeze posté le 13-09-2015 à 18:43:43
Bravo Thierry
Je suis toujours aussi admiratif (et jaloux) de tes capacités mentales à te dépasser quand tu es dans le dur
Franchement je ne donnais pas cher de ta peau quand j'ai carrément buté sur toi dans la montée après Bourg
Encore bravo et ce petit squatte de la ligne avec William, Annick, ma pte famille et tes enfants restera un super souvenir, t'inquiète cela a été un plaisir de t'attendre, j'ai bifurqué direct après la ligne sur le stand du Rotary pour vider 2 bières. La TDS ça donne soif ....
Commentaire de tidgi posté le 13-09-2015 à 21:05:17
Merci encore de m'avoir attendu.
On était bien là, sous l'arche ;-)
Commentaire de Potamochere posté le 14-09-2015 à 09:14:15
Respect ! c'est beau monsieur !
Commentaire de tidgi posté le 14-09-2015 à 20:44:34
Merci ;-)
Commentaire de Jean-Phi posté le 14-09-2015 à 14:39:49
UTMB, CCC, TDS... LUR. R.A.S. !
Bravo !
Commentaire de tidgi posté le 14-09-2015 à 20:44:53
CQFD !
Commentaire de bruno230 posté le 14-09-2015 à 16:38:13
Comme toujours tu ne laches rien.
Tu es et tu restes Tidgi l'INDESTRUCTIBLE, bravo à toi
Commentaire de tidgi posté le 14-09-2015 à 20:45:30
T'y vas pas un peu fort ?
Merci quand même ;-)
Commentaire de sebmelalix posté le 17-09-2015 à 21:02:18
Merci Thierry pour ton récit et les photos qui illustrent bien le décor!!
Et surtout félicitation pour cette jolie triplette, pas volée ;)
Bon marathon...
Commentaire de tidgi posté le 17-09-2015 à 22:15:05
Merci Seb.
Au plaisir de se revoir sur Lyon ou là-haut...
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