L'auteur : patcastelnau
La course : Marathon de Millau
Date : 26/9/2009
Lieu : Millau (Aveyron)
Affichage : 1583 vues
Distance : 42.195km
Objectif : Pas d'objectif
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Millau, 26 septembre 2009, 10h. Eh oui ! Pour la deuxième fois, je m'étais inscrit au Marathon des 100 km. Il faut dire que la joyeuse impression de "peuple en marche" de l'an passé était bien gravée dans ma mémoire et m'avait donné grande envie de récidiver. Comme nouveauté pour moi, j'avais cette année une accompagnatrice à vélo, aussi charmante qu'inattendue, en l'occurence une amie qui m'est revenue de 20 ans en arrière, pile ce week end de septembre, et que j'ai invitée au pied levé pour partager des retrouvailles vraiment très singulières. Elle fut donc on ne peut plus surprise et déboussolée de se retrouver dans l'essaim des vélos en partance pour Aguessac, alors que la veille encore elle ignorait tout du monde de la course à pieds et de ses fondus. J'avais prévu une balade de 5h30, et la chaleur promettait déjà une belle journée, mais certainement éprouvante dans la deuxième partie de la première boucle des 100 km qui fait office de marathon.
Je ne m'attardai donc pas trop dans les 6 premiers km, car il me tardait de rejoindre mon amie Amparo à Aguessac. Ce furent alors de vraies retrouvailles, et du 6ème au 21ème km, nous nous racontâmes nos vies et les 20 ans qui séparaient le fil de nos histoires, entre rires et confidences. Puis vint le ravito du Rozier et l'arrivée au Semi marathon dans cette côte de Peyreleau que je redoutais tant. J'y étais en 2h30 et je savais la difficulté des dix prochains kilomètres. Cependant, je ne sais ce qui me passa par la tête, mais une petite voix me disait tout au fond "Negative split", deux petits mots terribles souvent entrevus dans Jogging International. Je m'élançai alors dans les descentes pour être en moins de 3h30 au 30. Mais devant le photographe, je sentais déjà que ça allait être difficile. Je passai en 3h33 au 30, et je me dis que peut-être...
Ce fut alors l'écroulement : les copains centbornards aveyronnais de Capdenac qui me doublent au 32 sans que je puisse faire quoi que ce soit pour les suivre, les jambes bloquées, la marche forcée, et une arrivée pitoyable au km35, avant-dernier ravito du marathon. Alors, une simple idée dans la tête : trottiner, même le plus petitement possible, pour rallier l'arrivée en courant. La vitesse frise alors les 6.5 km/h, j'ai du mal à suivre certains marcheurs et au moins 150 coureurs me passent sur la droite et sur la gauche : les oeillères psychologiques que je me suis mises ne suffisent pas à me faire oublier cette réalité (qui n'a cependant rien de triste malgré tout). Amparo, elle non plus, ne comprend pas ce qui m'arrive : simplement un mur en pleine figure, à un moment où je ne m'y attendais pas. Ca m'apprendra aussi de faire le yoyo sur la balance et de ne plus faire de fractionnés avec les copains. Finalement, je finis à une moyenne de 8 à l'heure, mais heureux d'avoir accroché un nouveau marathon. Je pourrai bientôt fièrement les compter sur tous les doigt d'une main.
En tout cas, ce furent de bien belles retrouvailles dans cette belle vallée du Tarn, par un beau jour de fin d'été au milieu des gentils fous de Cent-Bornards, auxquels je n'en finirai jamais de tirer mon chapeau. Et bravo à l'ami Milou Moles pour son premier 100 bornes à 60 ans.
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1 commentaire
Commentaire de CROCS-MAN posté le 05-10-2009 à 21:42:00
Embarquer une retrouvaille de 20ans dans une course ès le lendemain.....fallait oser.
Vous vous en souviendrez, et en prime le coup de la panne. Respect.
Bravo et merci pour ton récit, t'es pas le seul à en avoir bavé.
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