L'auteur : pineau
La course : 100 km de Millau
Date : 26/9/2009
Lieu : Millau (Aveyron)
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Distance : 100km
Objectif : Terminer
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100km de Millau, une ‘autre dimension’
Départ ce vendredi pour défier ce 100km réputés difficiles mais beau à la fois. Après 8 semaines de préparation, je suis prêt. Vers 16h, je fais partie des premiers à venir retirer leur dossard, une reconnaissance des lieux pour le lendemain puis direction le gite d’hébergement. La journée se termine par la reconnaissance du parcours du marathon en voiture (déjà quelques doutes sur cette partie du parcours qui est annoncée facile), puis retour au gite, repas sportif (si, si !!), préparation des sacs et dodo.
Réveille vers 6h, c’est parti pour une longue journée, une énième vérification des sacs (toujours l’appréhension d’avoir oublié quelques choses). Après un copieux petit déjeuner direction le parc de la Victoire, pour faire enregistrer les sacs aux consignes respectives, puis attente jusqu'à la mise en formation du cortège pour le défilé en ville vers le point de départ réel, grand moment d'émotion dû aux encouragements nombreux du public sur les bas-côtés. Quelques minutes avant le départ la faim me gagne (surement dû au stress) je sais que le prochain ravito est dans 5km soit 25 minutes. 10h, le départ est donné, il me faudra 1 minute pour passer la ligne, puis petit à petit le pas s'accélère le rythme de course est pris alors que je passe le 1er km. C'est un long cordon de coureurs (plus de 2200) sur cette partie de route dégagée. Le 1er ravito à Aguessac, je m'alimente en solide et liquide car la chaleur se fait déjà ressentir. Au 10é km, ce sont les retrouvailles avec les accompagnateurs à vélo, et le peloton se grossit d'un millier personnes, ce qui causera sur les parties vallonnées à venir quelques légers embouteillages. Les bords du Tarn sont appréciables, après le passage au Rozier (au 21é km), la cote de Peyrelade est en vue (elle se passera plus facilement que je ne le pensais), le secteur suivant jusqu'à Paulhe est un peu monotone, je dépasse pas mal de coureurs je m’aperçois que se sont en majorités des coureurs engagés sur le marathon. Le retour dans la ville sa fait par Millau-plage, il faut se frayer un chemin parmi la circulation jusqu’à la place des Mandarous, la remontée à la Salle des Fêtes sera plus aisée. Je boucle le marathon en 4h 19’ 11’’ à la 420é place. Après un bon ravitaillement, je repars avec un petit groupe pour cette grande boucle tant attendue, la foulée est toujours bonne, nous passons le Tarn, une petite côte nous emmène à la sortie de la ville avec en point de mire le Viaduc et sa côte à 7%. Comme beaucoup ce passage se fera en marchant après la bascule au sommet tout le monde retrouve le sourire, d’une pour le photographe qui immortalise le moment et la seconde car l’on se dit que cette épreuve est passée. Les troubles gastriques que j’ai depuis le 30é km s’accentuent, il faut que j’y remédie au plus vite car cela m’empêche d’allonger la foulée en descente. Le ravito de saint Georges de Luzençon marque le début de l’ascension de Tiergues, un long faut plat montant, où je retrouve une partie du groupe qui s'était formé à la sortie de Millau (dont un kikoureur qui faisait son 1er 100km). A Saint Rome de Cernon les choses sérieuses commencent, la pente s'accentue, la marche est le meilleur moyen de garder un bon rythme de progression. Nous croisons le 1er au 61ékm pour nous le 82é pour lui, ses poursuivants sont à plus d'1/4h, déjà à la 4é place la 1ére féminine. Les 2 derniers lacets annoncent la fin de Tiergues et nous reprenons un pas de courses avant d'attaquer la descente vers Saint Affrique. Toujours de nombreux spectateurs qui nous encouragent par nos noms respectifs après les avoir relevés sur la liste proposée dans le journal local. Une longue descente de 6km nous amène au point de retour, je retrouve le meneur d'allure des 12h que je suivrai jusqu’au ravito de Saint Affrique. A ce moment une partie de mon objectif est atteint, car je suis encore frais physiquement, le moral est bon le point négatif est que j'ai prés d'une de retard sur le temps de passage que je m'étais fixé. Je récupère mon sac à la consigne, j'allume mon téléphone et écoute les messages de la famille et des amis, j’appelle Céline, elle n’a pu venir, je lui donne mes impressions et la rassure sur la suite de la course. Je sors de la ville est retrouve cette côte que je monterai en marchant. Au ravito avant le sommet de Tiergues, c'est l'heure de pointe entre les allants et les venants. Je reprends à courir sur cette partie plate avant de reprendre la descente sur Saint Rome de Cernon, les jambes sont lourdes, une baisse de morale (cela sera passager), les encouragements des supporters n'ont plus l'effet 'boostant' d'il y a quelques heures. Je croise Michel (un ‘Rapetous’ qui bouclera son 20é 100km en prés de 15h) un rapide 'salut' et chacun reprend son chemin. Je fais un bout de route avec 2 gars du Doubs qui font leur 1er 100km, échange de conseil et de ressenti, comme beaucoup à ce moment ils savent qu’ils finiront et que le plus dure est fait. La nuit est tombée quand j’arrive au ravito de Saint Rome de Cernon, en plus du ravitaillement, et je me fais masser, je m’équipe pour la nuit je constate que je suis toujours avec les mêmes personnes (ceci me redonne le moral car j’avais l’impression de ne plus avancer). Je repars sur le faut plat, cette fois ci descendant, vers Saint Georges de Luzençon. La nuit est là, les repères changent malgré les lumières de lampes frontales, le ravito du Pont de Dourdou avec son ambiance ‘année 80’ et sa musique à fond me stimule un peu, puis je repars toujours à petite foulée, je dois à être à 8-9km/h dans cette partie. Au loin les lumières du dernier bourg avant la côte du viaduc. Au ravito de Saint Georges de Luzençon, la fatigue se fait ressentir, les poses au ravito sont de plus en plus longues (4 à 5 minutes). Je passerai cette dernière côte en marchant. Une longue file de lumière rouge trace la route à suivre, j’admire l’éclairage du viaduc et sais que sous celui-là sera la délivrance. La descente vers Creissels est éprouvante car rectiligne et avoisinant les 7%, mêmes les freins des vélos des accompagnateurs sont mis à rude épreuve, le rond point illuminés et ses jets d’eaux et s’en est fini de la descente. Le passage au panneau 95km redonne du baume au cœur, 96km le dernier ravito et je constate que je n’ai pas pu régler ces problèmes gastriques, 97km, 98km, 99km je m’arrête j’avais prévu de faire une photo à cette endroit, une jeune Millavoise se proposera pour immortaliser le moment, je la remercie et repars vers le parc de la Victoire pour atteindre cette ligne finale en 12h 28’ 15’’, ce n’est pas mon meilleur temps sur la distance mais à ce jour mon meilleur souvenir .
Je tiens à remercier tous celles et ceux qui m’ont accompagnés sur le parcours (dont je n’ai pas le nom), les bénévoles de l’organisation et mes proches, Céline, ma compagne, et Emma, ma fille, mes parents et mes amis qui m’ont soutenus pendant la préparation et l’épreuve.
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4 commentaires
Commentaire de Manuwak59 posté le 03-10-2009 à 14:30:00
Bravo à toi, on était pas loin l'un de l'autre..
Commentaire de CROCS-MAN posté le 04-10-2009 à 06:46:00
Bravo Pineau, une course bien maitrisée.
Merci pour ton récit.
Commentaire de Marlène/Mô posté le 07-10-2009 à 14:28:00
Encore, un extra-terrestre de plus, bravo ;)
Mô
Commentaire de alaindemontauban posté le 12-11-2009 à 21:34:00
impressionnant!!!!
bravo quelle maitrise du temps et de soit.
felicitation et merci pour ton recit.
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