Récit de la course : 100 km de Millau 2004, par LTDB
L'auteur : LTDB
La course : 100 km de Millau
Date : 25/9/2004
Lieu : Millau (Aveyron)
Affichage : 3827 vues
Distance : 100km
Objectif : Pas d'objectif
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Renaissance Millavoise...
Second passage sous le viaduc, Millau brille de mille feux au fond de la vallée, je sais que j'ai réussi, que je suis sorti vivant de ma confrontation avec le " monstre ". Je récupère fébrilement ma montre que La Linotte, mon accompagnateur vélo, me redonne comme prévu à cet endroit. Je n'ose pas regarder le chrono... l'important est ailleurs...
Vendredi 17h30 : La Linotte vient de nous rejoindre (moi et mes parents) au camping et nous sommes directement allés à la salle des fêtes récupérer les dossards. Arrêt de quelques dizaines de minutes au stand UFO pour embrasser Koline (l'Bourrin voulait que je lui fasse, je cite, un " gros bisou bien baveux ") et serrer la pogne des autres UFOs présents (Pascal CAQUET, Cyrano, mmi, Phil, Léo, Vincent MacToum...) Echange d'impressions, projection sur la course, stratégies, objectifs... bref le classique d'avant course. Lorsque Léo me demande ce que je compte faire à Millau je lui répond que ça fait un mois et demi que je rêve de 9h38 mais que je sais pas ce que ça veut dire. Temps que je vais mettre ? Temps au bout duquel je vais abandonner ? Je n'en sais rien mais c'est tout de même étrange que cette heure revienne sans cesse à mon esprit. Et quand Léo m'annonce que le jour de la course le soleil se coucherait à 19h38, soit 9h38 après le départ, j'ai la quasi-certitude que mon destin à Millau sera intimement lié à cette heure.
Comme je suis venu en camping-car avec mes parents (mon paternel faisant le marathon), je n'ai donc pas participé à la pasta-party organisée par l'organisation, ni à la petite réunion improvisée entre UFOs. Partie remise. C'est donc le traditionnel jambon + pâtes + bière qui a fait office de dernier repas.
Samedi 6h00 : branle-bas de combat, tout de monde debout. Mon père ayant la sacro-sainte habitude de manger 4h avant le départ, il nous est impossible de dormir plus longtemps. C'est pas grave, ça me laisse le temps de me préparer vu que j'ai rien fait la veille ;-)))
9h00 : nous voilà à nouveau dans la salle des fêtes où je retrouve Alain, récent finisher de l'UTMB et qui vient participer à son 10° Millau consécutif. Nous nous asseyons sur les gradins, attendant le dernier moment pour aller nous faire enregistrer. Le speaker incite les suiveurs vélo à se rendre à 7km du départ où ils pourront nous retrouver, La Linotte nous quitte donc. Il est presque 9h30, nous décidons avec Alain d'aller nous faire pointer.
9h30 : la procession pour rejoindre la ligne de départ commence. Nous sommes précédés d'une fanfare et nous mettons 20 bonnes minutes pour rallier l'avenue Jean Jaurès où le départ va être donné. 5 minutes avant le départ la fanfare s'arrête et le speaker interviewe quelques coureurs, dont le vainqueur 2003. On nous avertit de l'imminence du départ puis un coup de feu libérateur retentit et c'est en musique que la flopée de coureurs s'élance. J'ai des frissons partout.
Tu as rêvé durant des mois de cet instant, d'effleurer la " légende ", me dis-je. Savoures, prends du plaisir, la vie est belle, Carpe Diem !
La première boucle, de la distance exacte d'un marathon, consiste à remonter le Tarn rive droite jusqu'au Rozier, de le traverser, puis de le redescendre rive gauche. Les paysages sont agréables et je me régale. J'ai décidé de faire Millau au feeling et, pour se faire, de donner ma montre à La Linotte dès que je le rejoindrais. Je profite des premiers kilomètres pour m'assurer que ma vitesse n'est pas présomptueuse et je déroule. Je shunte le premier ravitaillement car j'ai pris avec moi un bidon (et puis il y avait beaucoup de monde).
7°km, je retrouve La Linotte qui me photographie au passage et qui met assez longtemps pour me rattraper, il y a énormément de monde sur la route entre les coureurs et les suiveurs. Dès qu'il est à ma hauteur je lui donne mon bidon puis ma montre qui bipe toutes les 10 minutes. Ma stratégie de ravitaillement est simple, du moins pendant le marathon : de l'eau toutes les 10 minutes et un gel toutes les 40, ce qui fera que je ne m'arrêterais pas aux ravitaillements jusqu'au pointage après le marathon dans la salle des fêtes.
Durant cette portion je suis doublé par Cyrano puis par mmi (qui fait le marathon). Zénitramt, le GML et José sont pas très loin de moi jusqu'au 10°km où José décide d'accélérer. A la faveur des ravitaillements où je ne m'arrête pas je distance un peu Zénitramt et le GML, José quant à lui, restant toujours en visuel (toujours pour la même raison).
Le semi est passé tranquillement, et c'est là que le profil se tourmente un tantinet. Après une rive droite plate c'est une rive gauche un peu plus vallonnée qu'il nous faut parcourir. Ca n'est certes pas du même acabit que ce qui nous attend dans l'A/R Millau / St-Affrique mais ça provoque les premiers changements de rythme, les premières véritables fluctuations cardiaques.
A partir du 25°km je retrouve José et discute un peu avec lui, il me dit ne pas avoir de sensations. Je tente de le motiver.
Succession de petites bosses, le vent souvent de face, puis à partir du 30°km une portion monotone d'une dizaine de kilomètres. C'est à ce moment que José me dit qu'il va stopper à Millau, pas envie de se faire mal, pas dans l'allure fixée. De plus il prévoit une " boucherie " dans la seconde partie avec le vent, etc., etc.
Je sais pas pourquoi mais, malgré le fait que j'étais physiquement super bien, c'est le mental qui n'y est plus. Le dépit de José a-t-il provoqué chez moi une lassitude mentale ? Je prends sur moi mais à l'approche de Millau je fais part de ce problème à La Linotte car je ne comprends pas ce qui m'arrive.
40°km, on traverse le Tarn puis on remonte jusqu'à la salle des fêtes. 2km loin d'être évidents que je fais avec José, et c'est en 4h02 que nous bouclons le marathon. José rend immédiatement son dossard et m'en informe. Pour ma part je suis circonspect sur ce que je dois faire. Stopper là ? Poursuivre ? Je repense à tous les échecs de cette année, notamment au CroMagnon, et c'est en me faisant violence que je repars. Je suis vas venu tutoyer la Mecque du cent bornes pour déposer les armes au marathon !!!!
En sortant de la salle des fêtes je croise Zénitramt qui termine son marathon, à priori frais, puis je vois à nouveau mes parents juste à la sortie du parc. Je leur renouvelle mon désarroi mental alors que les voyants physiques sont au vert. Ils m'encouragent. Je poursuis.
Ravitaillement à Creissels, aux environs du 46°km, je décide de ne m'alimenter désormais qu'avec ce qui se trouve sur les tables. De ma vie je n'ai jamais vu de tables aussi copieusement et diversement remplies. C'est simple : il y a de tout à profusion. Dorénavant j'opterai pour un fond de Coca, du Perrier et de l'eau question boisson. Pour le solide : pâtes de fruits, sucre, tartines de fromage (chèvre et roquefort) et mini sandwiches au jambon. J'ai de la peine pour La Linotte mais le poids de son sac ne diminuera plus vu que je ne compte plus prendre de gel ;-))))) Juste avant de quitter le ravitaillement je passe de la vaseline à coureur qui a les aisselles en sang, puis nous reprenons la route.
Petit faux-plat montant à la sortie de Creissels au bout duquel on voit le célèbre viaduc dans toute sa splendeur. Une descente jusqu'à un giratoire et là première montée mythique : 2km à 7% en ligne droite pour parvenir sous le viaduc. Je décide de marcher. Zénitramt me double à ce moment-là, sa foulée est tranquille, il semble maîtriser son sujet, tant mieux. Pour ma part j'en bave car le vent s'est renforcé, refroidit et souffle défavorablement. La Linotte m'attend en haut, sous le viaduc, et c'est transi que je le rejoins. J'ai même pensé à cet endroit à simuler une chute en me tordant la cheville !!!
J'enfile rapidement une carline Millet, bois quelques lampées de St-Yorre puis recommence à trottiner sur les quelques centaines de mètres de plat avant la descente sur St-Joseph. Je suis frigorifié mais, plus étrange encore, c'est à l'intérieur des genoux et, dans une moindre mesure dans les chevilles, que j'ai froid. C'est comme si j'avais un glaçon à l'intérieur des articulations. Jamais vu ça ! J'arrive au ravitaillement, La Linotte vient d'informer mon père de mon état, ce dernier me conseille d'aller me faire masser. Par chance le kiné est libre. Je lui explique ce qui m'arrive, il constate que musculairement je suis " bon pour le service ", que mes rotules sont toujours bien en place et m'incite à repartir sans attendre. C'est vrai, ça n'est pas la peine de se morfondre. Après tout je suis physiquement bien !
7km d'un faux-plat montant nous sont proposés pour rallier St-Rome. Juste un ravitaillement situé à mi-parcours pour rompre la monotonie de ce passage. Malgré ça je m'efforce de courir tout le temps, le fait de croiser les premiers et de les encourager faisant passer le temps un peu plus rapidement. De plus, à l'abri du vent, la température est plus douce, ce qui me fait retirer ma carline. Enfin St-Rome après 60km de course environ. Arrêt habituel au ravito et là on propose du chaud en plus, du fait du rafraîchissement. Café et thé sont pour le moment sur les tables et une dame m'informe qu'il y aura d'ici une petite heure de la soupe.
De la soupe... De la soupe !!!! Allez comprendre, ça fait 25km que je n'ai pas la tête à ce que je fais et ce simple mot a tout chamboulé. Je lui dis qu'au retour je ferai un " arrêt buffet " afin de déguster sa soupe et je repars illico, à la grande surprise de La Linotte. Je suis enfin à 100% mentalement dans ce que je fais. Que dis-je, à 200% !!!
La foulée est tout à coup plus fluide et c'est tout guilleret que j'attaque le monument, Tiergues, en demandant au Bon Dieu de me préserver, ce qui a bien fait marrer les gendarmes présents à cet endroit. J'entame le col, car c'est vraiment un col, en courant et il faut que je me raisonne et me force à marcher pour en garder sous le pied. J'avais prévu d'arriver au moins à St-Affrique physiquement bien, pas question que je laisse trop de forces dans cette première ascension de Tiergues.
L'ambiance est sympa dans la montée, on discute entre participants et suiveurs, La Linotte en profite même pour mettre pied à terre car l'arrière-train comment à le faire souffrir. A la faveur d'un lacet je me rends compte que la pente s'adoucit, je recommence donc à courir et c'est en petites foulées que je parviens en haut, frais.
Une très légère descente s'offre à nous où je croise Vincent MacToum qui me semble concentré sur son sujet. Ca me fait plaisir de le voir apparemment bien, l'an passé il avait du stopper au 72°km. Je poursuis tranquillement jusqu'à un croisement où la pente s'accentue. Je déroule ainsi quelques centaines de mètres jusqu'à l'ultime ravitaillement avant St-Affrique.
Ensuite c'est une interminable descente qu'il nous faut effectuer, descente au début de laquelle je croise Pascal CAQUET mon pôte d'Anglet, tout sourire. Mais qu'est-ce qu'elle fait mal dans les jambes et je dois user des diverses foulées que j'ai l'habitude de pratiquer en descente lors des trails pour ménager mes quadriceps.
En arrivant à St-Affrique je croise Zénitramt. Je lui demande comment il va, il m'indique qu'il a connu mieux. Je lui dit de s'accrocher et poursuit mon bonhomme de chemin jusqu'au ravitaillement où on nous indique que les premiers sont déjà arrivés depuis un petit moment. La Linotte décide à partir de ce moment-là d'envoyer un SMS à mes parents à chaque endroit caractéristique du parcours. Il commence donc par " Nous sommes à St-Affrique, tout est OK ".
Pour ma part j'entame le retour et dès les premières pentes de Tiergues je marche. Dès que le pourcentage diminue je trottine car je suis bien. Je croise Léonard puis, un peu plus haut, Henri GIRAULT (c'est son 514° cent bornes !!!) suivi de près par Alain, radieux, et qui me tape dans la main au passage. L'ambiance est guillerette et je recommence à courir en compagnie de deux autres participants, tout en discutant. On se laisse un peu emporter par notre frénésie est c'est un peu nauséeux que j'arrive au ravito. Je peste comme ma bêtise mais en voyant de la soupe j'oublie tout. Certes j'ai un peu mal au cœur mais après tout, comment de la soupe pourrait me faire du mal, moi qui en rêve depuis un certain temps ? Et pour pas faire dans la demi-mesure, après la soupe je bois un fond de bière ;-))))) Deux morceaux de sucre et je repars en m'efforçant de marcher dans le petit kilomètre de légère montée qui reste avant de passer pour la seconde fois en haut de Tiergues.
Au début de la descente je suis rejoint par un gars avec qui on discute, La Linotte et moi-même. Il apprécie les trails et m'énumère ceux qu'il a déjà fait, en majeure partie vers le Pays Basque. Chemin faisant nous arrivons à proximité de St-Rome où je suis stupéfait par la fluidité de ma foulée et l'absence de douleurs musculaires. Je remercie le Bon Dieu de m'avoir épargné de Tiergues en passant à nouveau à côté des gendarmes puis crie " à la souuuuuuuuuupe !!! " en direction du ravitaillement. Arf !
Une soupe et un petit sandwiche au jambon plus tard je m'élance dans les 7km nous séparant de St-Joseph en commençant par remettre ma carline, la fraîcheur du soir m'incitant à être prudent. Je cours régulièrement en pensant à conserver la foulée la plus économique qui soit, c'est loin d'être terminé. Petit arrêt Perrier au ravitaillement où je décline l'offre d'un bandeau réfléchissant vu que je compte mettre mon coupe-vent équipé de pareilles bandes à l'attaque de l'ultime montée, là où le vent m'avait transi à l'aller.
Ravitaillement de St-Joseph, je sacrifie pour la dernière fois à la soupe chaude et remercie une jeune fille pour son sourire qui nous réchauffe au moins autant que la soupe (il faut dire qu'elle avait le même sourire que ma fille aînée). J'enfile mon coupe-vent, mets ma frontale puis repars pendant que La Linotte installe l'éclairage sur son VTT.
Il me rattrape dans l'ultime montée significative aux environs du 91°km et envoie un nouveau SMS à mes parents. Mais qu'elle est belle cette file de luciole avec dans le fond le viaduc dont 3 des 7 mats clignotent en rouge !!! Plus que quelques centaines de mètres avant de passer sous le viaduc, je cours à nouveau, j'ai hâte de voir les lumières de Millau. C'est à ce moment que nous croisons le dernier concurrent. Quel courage !
Second passage sous le viaduc, Millau brille de mille feux au fond de la vallée, je sais que j'ai réussi, que je suis sorti vivant de ma confrontation avec le " monstre ". Je récupère fébrilement ma montre que La Linotte, mon accompagnateur vélo, me redonne comme prévu à cet endroit. Je n'ose pas regarder le chrono... l'important est ailleurs...
Finalement je jette un œil à ma montre : 10h50 de course. Plus que 8 petits km avant la délivrance. Je décide " d'envoyer " dans la descente et c'est à près de 14km/h que je dévale les 2km en rattrapant plusieurs coureurs médusés de me voir encore capable de courir à cette vitesse en descente.
J'effectue en marchant vite la petite remontée vers Creissels puis je cours à nouveau en compagnie d'un coureur jusqu'au ravitaillement. Là pas de soupe, juste un peu de Perrier et 2 morceaux de sucre. Un petit pipi juste avant de repartir tout en regardant l'heure. Ca fait 11h14 que je suis parti, il reste 4km à effectuer et même si les 3 derniers ne sont pas faciles dans Millau, j'ai peut-être une chance de faire 10km/h de moyenne, ce qui me ferait arriver en 11h38... soit à 21h38 (ou 9h38 du soir). Sacré heure, voilà que tu te rappelles à mon souvenir dans le final !!!
Mais qu'il est pénible ce final en ville, tout en légère montée ! J'enlève mon coupe-vent et le donne à La Linotte juste avant qu'il me laisse pour filer à l'arrivée afin de me photographier sur le podium. Je serre les dents, je ne regarde pas ma montre, simplement devant moi. Enfin la dernière avenue avec l'entrée du parc. Je m'accroche, j'accélère, je double 2 coureurs en leur proposant de finir avec moi mais ils ne peuvent pas accélérer. Avant d'entrer dans le parc j'aperçois Zénitramt, le GML et José mais je parviens pas à leur faire signe tellement je serre les dents.
Le parc et son allée montante éclairée. J'entends le speaker annoncer l'arrivée d'un concurrent en 11h37'17'' et là je donne tout ce qui me reste car je sais que je peux arriver en moins de 11h39. Mes jambes acceptent de bonne grâce cette ultime sollicitation, je me surprend à pousser un cri de joie en haut du plan incliné métallique permettant l'accès à la salle des fêtes. Plus que 10m, le podium à monter puis la ligne d'arrivée, cette ligne mythique de ce non moins mythique Millau. J'arrête mon chrono : 11h38'39''. La Linotte me photographie, je suis heureux, je viens de réaliser un rêve, celui d'inscrire mon nom à la liste ahurissante des coureurs ayant bouclé ce fantastique cent bornes. Je fais enfin partie de la famille.
Je m'assois un moment sur une chaise au moment où mmi et Cyrano arrivent pour me féliciter et me dire qu'ils allaient signaler mon arrivée sur le forum. Mes parents et La Linotte sont également à mes côtés, heureux. Je leur demande où se trouvent les massages car même si j'ai pas les muscles contractés ça ne me fera pas de mal.
Petit choc thermique en entrant dans les tentes de massage, il fait frisquet. J'enfile vite des vêtements secs mais ça ne suffit pas, je grelotte et deux couvertures ne parviennent pas à me réchauffer. Seul le coup de téléphone du Bourrin détourne mon attention quelques minutes et m'empêche de trembler comme une feuille. Merci à toi mon bon Bourrin !
Le kiné vient s'occuper de moi mais ne s'attarde pas outre mesure vu que musculairement y'à pas de dégâts. C'est moi qui ne me sens pas très bien et il me faudra une bonne demi-heure avant de pouvoir faire honneur au repas d'après course que je partage avec ma mère, cette dernière n'ayant rien pu avaler tant que je n'étais pas arrivé.
Mon père qui était allé accompagner La Linotte jusqu'au camping revient juste au moment où je cherche les UFOs pour les saluer. La Linotte étant, aux dires de mon père, pas très bien garé, je quitte donc la salle des fêtes sans avoir pu dire " au revoir " à qui que ce soit. Dommage.
Je sors très lentement du parc et m'installe dans la voiture de La Linotte qui nous ramène tous au camping. Chapeau bas La Linotte, pardon Christian, pour ta gentillesse, ta disponibilité et ton soutien sans faille. Ma réussite est aussi la tienne. A charge de revanche.
Après une nuit sommes toutes correcte compte tenu des circonstances nous reprîmes la route du retour et j'ai pu enfin retrouver les 3 femmes de ma vie, 3 jours après les avoir quittées.
Pour conclure je ne vais pas vous faire la liste de tout ce que j'ai ressenti à Millau (ça a certainement du transparaître dans ce CR) mais je suis quand même obligé de dire une chose : jamais je n'ai vu course aussi grandiose et organisée aussi exceptionnellement que ça. Si vous n'avez jamais vu Millau vous ne pouvez pas comprendre ce que c'est. C'est tout simplement magique. Je ne peux que vous inciter à venir voir de vos propres yeux, et si vous ne vous sentez pas capable de courir, venez en tant qu'accompagnateur vélo, vous pourrez ainsi voir la course de l'intérieur. Ca en vaut vraiment le coup !
Sur ce merci d'avoir été plus que patient(e)s en ayant lu jusque là.
Amitiés millavoises.
LTDB_ka_enfin_réussi_un_truc_cette_année
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1 commentaire
Commentaire de alain141 posté le 03-10-2004 à 08:18:00
Trailer des Causses, tu as eu bien raison de prier Dieu et tous ses Saints (Georges, Rome et Affrique) pour qu'ils t'aident à parvenir au Mandaroux et à savourer ta victoire et son parc.
alain141 te dit bravo pour tout !!!
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