Récit de la course : Saintélyon 2015, par Benman

L'auteur : Benman

La course : Saintélyon

Date : 6/12/2015

Lieu : St étienne (Loire)

Affichage : 5445 vues

Distance : 72km

Objectif : Terminer

55 commentaires

Partager :

574 autres récits :

Ton ton flingueur permet-il de gagner une sainté d'argent?

Lundi 13 avril 2015 - clic.


"Il y a des gens qui trouvent le moyen d’être heureux toute leur vie, rien qu’en faisant des bêtises avec décision.” Alfred Caput

 

Un petit clic qui claque sur mon clavier puis dans ma tête. Je ne le sais pas encore, mais en m'inscrivant à la Saintelyon 2015, je viens de m'engager à prendre une grande claque.

 

dimanche 6 décembre 2015 - clac.


C'était ma fête...

 

Je suis claqué, mais dans le bon sens du terme. Celui du mec qui a laissé sa clique pour prendre des claques sur 72 km entre Sainté et Lyon.

 il y eut un soir... il y eut un matin... et entre les deux, ça:

" On a parcouru le chemin, On a tenu la distance 
Et je te hais de tout mon corps Mais je t'adore "

 

Reprenons au début:

 

Mais pourquoi tu t'infliges ça?

La question du pourquoi ne se pose jamais entre nous. Elle est souvent en filigrane des discussions que nous avons avec nos relations avant ou après le "chemin".

Jamais je n'avais imaginé il y a quelques années partir courir toute une nuit dans le froid avec 6000 gugusses gazogènes autour de moi. 
Puis vinrent les 1ers kilomètres, le 1er dossard, la 1ère sortie de nuit, la 1ère longue distance, la 1ère rencontre virtuelle avec cette course derrière un écran, la 1ère réflexion :"pourquoi pas moi?", la 1ère hésitation : "quand?", puis la 1ère décision : "si je n'y vais pas maintenant, je n'irai jamais".

Je suis prêt dans ma tête.

Je n'ai plus à justifier le pourquoi. Moi, je sais. J'y vais parceque j'ai envie. 

 

Mais comment tu comptes faire pour préparer ça?

Finalement, une préparation pour une telle course se fait plusieurs années à l'avance.

Je savais que j'irai directement sur la grande, la saintelyon, sans passer par la case Saintexpress ou Saintesprint, car la distance, je l'aurai déjà dans les jambes et la tête.
Au commencement était l'envie de conjuguer mon amour des grands espaces avec ce flirt naissant pour la course à pieds. La route est longue et me conduit vers la course nature, et donc le trail. 

Je sais, j'aurais dû vous épargner mon CV, la liste des course préparatoires, ou celle du matos à tester...

 

Après une 1ère grosse expérience de course longue à la MontagnHard 60 en juillet, je planifie ma 2ème partie de saison sur cet objectif de la saintelyon, avec moins de courses, plus d'entrainement solitaire, des sorties nocturnes... 

Fin octobre, un peu de montagne avec les magnifiques glaciers de Saas Fee à portée de pieds. quel pied!

 

 Saas Fee, pays des fées qui me font de l'effet

  

La prépa se poursuit avec le changement d'heure et le début des séances nocturnes.

J'ai souvent croisé des renards, des sangliers ou des biches. 
Je sais que la nature est  vivante, je me sens encore plus vivant. 

Il m'arrive une histoire incroyable dans un coin complètement paumé un soir de 11 novembre.

Il fait nuit noire depuis un moment, une nuit sans lune, qui te fait aimer d'amour ta frontale .
Je suis seul dans ma bulle depuis plus d'une heure. Je marche à vive allure dans une pente très longue et raide. 
Ici, même en journée, je n'y croise guère d'humains, l'endroit étant austère.

Soudain, au-dessus de moi, se dressent dans le rayon de ma frontale deux grandes bandes réfléchissantes. Je réfléchis de concert avec mon pinceau lumineux: c'est une nouvelle pancarte de chasse.. mais qu'est-ce qu'elle fout là.
Mais... mais... le panneau bouge, et en plus il parle! 
Je distingue maintenant une forme jaune fluo autour des bandes réfléchissantes qui s'agite. Une petite dame que je juge d'un certain âge, portant des lunettes et un bonnet dignes de son âge, vêtue d'un magnifique gilet jaune qui donne à réfléchir, est là au-dessus de moi et me fait des signes. Incroyable.


Elle me demande si je suis gendarme

-Non

-Alors qui êtes-vous?

-Ben, et vous?

-Mais si vous n'êtes pas gendarme, que faites vous là? 

-Je me promène

-Alors vous êtes un randonneur? Vous savez où on est? moi aussi, je suis une randonneuse, mais je suis perdue.

Me faire traiter de randonneur en pleine nuit, moi, en plein effort dans une combe pentue et improbable... non mais pfff... je relève ou pas?

- Quoi, mais comment vous êtes arrivée ici?

Et la voilà qui me raconte comment elle est partie en fin d'après midi dans un coin où elle avait été randonner avec un groupe quelques semaines auparavant, puis s'était paumée, pour enfin se faire surprendre par la nuit et attendre depuis un moment d'éventuels secours après avoir appelé avec son téléphone portable la gendarmerie.

Je suis sur le cul. Une femme seule le soir dans les bois, soit, mais sans lampe, dans un coin qu'elle ne connait pas, allooooo.

On rappelle les gendarmes pour les prévenir qu'elle a rencontré un autre randonneur qui saura la ramener jusqu'à sa voiture.

Les gendarmes : 

- passez le moi votre randonneur

... et me voilà à décliner mon identité, expliquer aux gendarmes au milieu d'une énorme pente en pleine nuit que je suis là par hasard, que je suis une sorte de randonneur qui se ballade seul dans les bois pour préparer une course entre Lyon et Saint Etienne dans un mois, et qui a rencontré la dame pour lesquels ils étaient en train de mettre sur pieds une opération de secours... et que je vais maintenant la raccompagner jusqu'à sa voiture gentiment. 

...et la marmotte?

 

Dans la descente, la dame s'agrippera à moi au passage d'une petite barre rocheuse en m'avouant qu'elle a fait un AVC il y a peu de temps, qu'elle a été opérée, qu'on lui a ôté une partie du crane, et que tout choc sur la tête risque d'être fatal.
Dans un éclair de lucidité, je cherche des yeux les caméras de videogag... histoire de me raccrocher à quelque chose de sensé.
Mais non, rien de tout ça. Je suis dans la vraie vie.
Elle poussera encore un cri en se jetant sur moi, croyant à la terrible agression d'une bête sauvage. je réussis à lui expliquer que les ombres dansant dans le faisceau de la lampe sont parfois trompeuses...

En chemin, elle me raconte qui elle est, comment elle s'est fait naïvement piéger par la nuit, pourquoi elle a mis, à la demande de son mari, un gilet jaune pour se prévenir des chasseurs etc... Elle est tout à fait saine d'esprit (j'avoue, j'ai douté au début, mais finalement, je me suis bien marré de sa totale désinvolture). Elle est finalement autant surprise que moi de cette rencontre. La méfiance initiale a fait place à une certaine complicité.

Nous arrivons enfin à proximité de sa voiture après une heure de marche surréaliste. Au loin une lumière bleue... elle me demande ce que c'est. Je devine que nos amis gendarmes sont là pour boucler le dossier.
Ils nous disent qu'ils étaient très inquiets et s'apprêtaient à déclencher l'hélico avec caméra thermique pour nous rechercher, car ils n'arrivaient plus a joindre nos téléphones (ce qui est logique, aucun réseau ne passe dans ce coin...)

 Bref, après avoir à nouveau laissé toutes mes coordonnées à mes nouveaux amis, je repars dans le noir à la stupéfaction des gendarmes, mais pas de la dame qui pense à peine à me dire au-revoir, trop contente d'avoir échappé aux secours en hélico "qui m'aurait couté bonbon" a-t-elle ajouté! 

Bon, cette grosse digression faite, je peux vous dire que dans ma tête je suis maintenant prêt à affronter toutes les situations inconnues la nuit venue.

Finalement, mes nuits continueront avec quelques sangliers qui me barreront le chemin, des levers de pleine lune divins...


Vais-je décrocher la lune?

 

Je suis en condition psychologique pour cette Saintelyon.

Le reste, le physique... ben c'est un peu la routine quand on fait ça souvent, non?

 

Bon, tu nous la racontes ta coursinette?

Finalement, il ne me reste que des sensations ou des images furtives de cette course.

Je ne vais pas refaire une énième  litanie des + et des -, ni  (trop) d'auto-glorification d'un exploit qui n'intéresse finalement que mon égo.

Alors quelques sensations de nuit:

 

Allume ta frontale, applaudis, marseillaise, décompte...

 pan, c'est parti...

 

Les jambes tournent bien, je profite de l'ambiance de folie sur la ligne.
Il y a beaucoup de monde dans les rues de Saint-Etienne ce soir....
Puis petit à petit la nuit gagne nos corps et nos coeurs. La course se fait plus introspective.
Je respecte mon plan de marche à la lettre en ne m'emballant pas au début avec un oeil sur le cardio.

   
des fois la nuit, il vaut mieux être seul...

 

Mais déjà le bal des frontales m'emballe. Les côtes sont avalées. je marche très vite pour ne pas emballer le palpitant et être au top dans les relances. Je pénètre dans le 1er ravito. Il y a finalement peu de monde.

 

  Beaucoup ont zappé ce ravito et on se croirait dans un tripot après la grosse bagarre.

 

On arrive sur les crêtes des Monts du Lyonnais. L'ambiance devient magique. Mais hélas, chacun découvre à sa façon la magie du froid sur des intestins parfois grêles... et le vent frais, vent du matin se transforme en vent du soir, vent de pétoire.

Visiblement, je ne suis pas le seul... les chemins sont bien balisés.  -photo: La 180-


Les encouragements des spectateurs qui ont allumé le feu dans la nuit font chaud au corps et au coeur.
Mais quelle ambiance au bord du chemin le long du parcours: des supporters qui allument des brasero à 3h du matin dans des endroits improbables, des enfants pas couchés (pas bien) qui forment une haie d'honneur et tapent dans toutes les mains, des vachers avec leurs cloches qui te font oublier que tu vas chier dans quelques instants (dans tous les sens du terme)...  

Noël au tison, Pâques aux Ray-Ban.

Le défilé des lucioles avec le lever de lune devant nous tourne au sublime au moment d'aborder le signal de Saint André.
Je me retourne pour admirer le serpent lumimeux qui s'étire sur au moins 5 kilomètres derrière moi.
On a beau le savoir et s'y être préparé, ce moment est exceptionnel. Vraiment!

Non, ceci n'est pas la N118 un soir de semaine après le boulot... La fête des lumières, elle était là.


Les descentes caillouteuses (attention au Troll!) et finalement assez techniques commencent à s'enchaîner. Les jambes tournent encore plutôt bien. Les chevilles tournent également plusieurs fois, hélas. Les relances se font un peu plus difficiles après chaque bosse.

 

Et le reste de la course, alors?

  

"C’est l’histoire d’un homme qui tombe d’un immeuble de cinquante étages. Le mec, au fur et à mesure de sa chute se répète sans cesse pour se rassurer : jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien.
Mais l'important n’est pas la chute, c’est l’atterrissage." La Haine - Mathieu Kassovitz

D'habitude, il y a toujours un moment où j'explose... Ben je dois dire que j'attendais la dynamite, et j'ai eu la dynamique!

 

Le speaker l'avait annoncé au départ,: "surtout, ne rien lâcher".

Et je me répète cette phrase inlassablement comme petite musique intérieure... et ce n'est pas qu'une question de sphincters...
L'objectif est la sainté d'argent, c'est à dire moins de 9 heures. Je me suis fait un plan en 8h30, et j'ai déjà 20 minutes de retard dessus. Je commence alors à me mettre un certain nombre de coups de pieds au cul pour ne rien lâcher

Mes pieds crient au supplice. je les supplie et les mets au pas -ou pas-; ils me haïssent.


Les quadris pètent de partout, les ischios, gens biens, tiennent encore le coup quand les antagonistes s'affrontent et moi je les confronte. Les adducteurs ont passé l'heure, le crural rale, le psoas n'est plus très joasse, les fessiers vont bientôt me fesser... bref des maux laids jaillissent de mes mollets, mes membres ne sont plus en cheville avec mon esprit.

Ne rien lâcher.

Dans ce genre de course, les ravitos sont normalement des havres de paix et de sérénité.
Aujourd'hui, ils sont un petit peu surchargés. Pourtant, je sais que c'est une soupe qui me remettra le vent en poupe. Il me faut remettre un peu de Maggi dans cette course.

 Matin Soucieu: j'arrive à remplir mon gobelet du précieux nectar chaud qu'un bénévole me tend gentiment au milieu de la forêt... de bras. 

Si t'as pas le vent en poupe, reprends une bonne soupe!

 

J'aime cette ambiance chaleureuse des ravitos bondés. La salle ressemble un peu à la cour des miracles. Certains commencent une sieste improvisée pendant que d'autres portent enfin un peu d'attention à leur corps et leurs intestins meurtris.  
Ce sport est difficile. J'en ai une nouvelle fois la preuve.


Le ravito, un moment privilégié pour retrouver un peu de sérénité. 

 

Cette soupe me redonnera une énergie folle. Je repars avec le mors entre les dents. J'en ai assez soupé, maintenant, fini les soupirs, me voilà vampire, la bave aux lèvres, le goût du sang dans la bouche.
La fin de parcours est magnifique. On aborde des petits sentiers, on joue à cache-cache avec le Garon et le Furon qui se font enjamber sans un juron.

Le jour se lève. Il va être temps de se coucher.
La vue sur Lyon et les nuages qui émergent et se confondent avec cette terre que j'ai abondamment foulée est sublime. 

Les coups de culs remplacent les coups de pieds au cul. L'aqueduc de Beaunant est avalé et n'est plus à valoir, je n'ai pas à m'en vouloir.
Je ne perds pas la foi à l'entrée de sainte Foy.

Arrivée à Sainte Foy de quelques concurrents prêts à en découdre.

C'est pas bientôt fini?

Le reste, c'est la descente des escaliers de la Mulatière sur le mode on achève bien les quadris. 
 J'ai fini les marches deux par deux, et c'est mon destin, nous finirons la course à deux. 

Divine surprise, le sieur Arclusaz est là à encourager les coureurs en bas des marches. Je crie Laurent!! Il embraye.
Saint Laurent va m'aider à finir la traversée.
Je n'ai plus de force. C'est lui qui va prendre le relais et m'accompagner jusqu'à la Halle Tony Garnier.
Il me hisse sur le pont. Les derniers escaliers sont horribles. Il m'encourage en entonnant, hilare "il m'entraine, au bout de la nuit, qui ça? le bouzin de minuit"
quel grand moment!

Il me recommande de profiter -enfin - de la beauté du paysage de Confluence!

 Ma montre s'est arrêtée. le temps est supendu. Je suis presque au paradis. Je me marre sur le pont Raymond Barre.
photo: Arclusaz

 

La fin


C'est toujours difficile de terminer un récit, mais pas autant qu'une course!

Je passe sous l'arche et me sens soulagé. je mettrai quelques minutes à me remettre, accroché aux rambardes comme une vieille serpillère usagée en train de sécher.
Je finis comme beaucoup par m'affaler à même le sol de la Halle à Tony... plus très tonyque le Ben... un petit gel de chez Garnier?

Je m'endors même un peu. Il me faudrait maintenant 8h38 de sommeil pour revenir à l'équilibre.

C'est finalement en tonton dormeur que je vais finir cette course.

Le reste de la journée est assez calme. 

Osteo, podo, doucho, ravito, metro... dodo? 

Je reste à regarder arriver les derniers. Le speaker a un mot sympa pour chacun, et s'amuse bien avec les familles qui attendent là, cherchant à récupérer leur otage... quand ceux-ci arrivent enfin, cela a valu quelques beaux moments d'émotion.

" On a parcouru le chemin, On a souffert en silence 
Et je te hais de tout mon corps Mais je t'adore encore "


Un petit clic, une grande claque, un bon pronostic, pas beaucoup de flaques, un peu de flip, aucun couac et une perf mythique, insomniaque mais chic, qui claque un peu quand même à mon petit niveau dans le trafic. 

 Merci, merci, merci (ils se reconnaîtront).

 

EDIT : Si vous voulez approfondir votre connaissance de la course de nuit, n'hésitez pas à lire ce petit billet.

55 commentaires

Commentaire de bubulle posté le 10-12-2015 à 08:35:50

Un récit benmanien en diable. Il n'y en a qu'un pour nous commettre ça, ce mélange improbable et délicat d'auto-dérision, de vraie émotion, de jeu de mots uniques, et finalement une vision renouvelée d'une course mille fois racontée.

Et le duo "Bouzin de Minuit" avec Arclu sur le pont, comment que j'aurais voulu être là.

A une prochaine, au détour d'un bouzinage, voire à se faire bouziner de concert pour les assistants bouzineurs.

Commentaire de Benman posté le 10-12-2015 à 12:13:18

J'apprécie d'autant plus ton commentaire qu'il vient de la part d'un maître du récit aux petits oignons. A bientôt mon bouzin.

Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 10-12-2015 à 08:38:54

Quel récit !!!
Un récit qui va faire date, je sais déjà qu'il mérite des (re)lectures de ces aventures gazogènes et sphictèriennes !!!

Et...
BRAVO

Commentaire de Benman posté le 10-12-2015 à 12:14:24

Moi, j'en ponds 2 par an... alors j'admire d'autant plus ceux comme toi qui chaque semaine nous font rire et nous tiennent en haleine.

Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 10-12-2015 à 13:00:42

Tu vas en avoir pour ton argent cher tonton : ce weekend tu en auras 2 pour le prix d'1 ! Et avec une polonaise à gros nénés qui en prend au petit-déjeuner ;-)

Commentaire de Arclusaz posté le 10-12-2015 à 09:02:12

Merci Benoit pour toutes ces émotions que tu transcris si bien.
A bientôt pour discuter un peu plus.

ah mince, je voulais faire bref pour respecter le CR mais je n'y arrive pas : j'ai adoooooré l'histoire de la mamie dans les bois et la référence à Kyo est parfaite, c'est pile poil raccord.

Et quelles merveilleuses photos !!! notamment celle de la lune et des frontales.

Je suis rentré dans ta course par effraction, j'espère ne pas avoir gâché la fin de ton voyage intérieur avec mon manque de discrétion : mais, j'étais vraiment heureux d'être là avec toi puis avec tous les autres copains que j'ai accompagnés.

Quand même cette course, elle a plein d'énormes défauts mais elle véhicule de sacrés trucs....

Commentaire de Benman posté le 10-12-2015 à 12:15:45

Du coup, je vais faire court, avec juste un énorme merci qui se passe de commentaires. Juste un regret finalement: ne pas avoir passé la ligne avec toi jusqu'au bout.

Commentaire de Arclusaz posté le 10-12-2015 à 12:21:05

il me restait 10 m à faire et je n'ai pas osé !!!! autant à Gerland l'année dernière je l'ai passé plusieurs fois autant là j'ai craqué tout près de l'arche.
j'ai eu peur que, même en nous tenant par la main, personne ne croit que j'étais ton fils....

Commentaire de Benman posté le 10-12-2015 à 12:23:45

Je suis ton père... pssssschhhhhhhhhhtt

Commentaire de olneos posté le 10-12-2015 à 09:50:25

Magnifique compte rendu !!!

Commentaire de Benman posté le 10-12-2015 à 12:16:18

Merci beaucoup, ça fait plaisir!

Commentaire de Mamanpat posté le 10-12-2015 à 10:10:21

Clic clac, c'est dans la boîte !
Bravo et merci pour ce CR !
Ravie d'avoir tapé la bise et fais en une à la mamie des combes !

Commentaire de Benman posté le 10-12-2015 à 12:18:46

Une bise de Mamanpat toujours chic et choc, c'est que du bon pour prendre la route!

Commentaire de Davitw posté le 10-12-2015 à 10:26:13

Quel compte rendu !
Bravo pour ta course et bonne récupération à toi :)

Commentaire de Benman posté le 10-12-2015 à 12:19:24

Merci beaucoup. la récupération se fait via les CR, pour se remémorer (que) les bons moments

Commentaire de superfifi73 posté le 10-12-2015 à 11:55:37

Bravo ! .. Bravo pour ton compte rendu !!!

Peut être ici le début d'un nouvel art : le Compte rendu de course !
"L'épopée de Benman, ou celle d'un homme en bout de sa nuit".
Homère peut dormir tranquille, l'Iliade a son nouvel épisode , quant à la série Starwars, elle a intérêt à bien se tenir.
J'adore la signalétique rapportée. Puis-je utiliser la photo ?

Sur une échelle de 1 à 5, je mets... 6.

A te relire en 2016 ?

Philippe

Commentaire de Benman posté le 10-12-2015 à 12:23:10

La photo n'est pas de moi, mais de la 180. Ils m'ont autorisé à l'utiliser, et je pense que tu peux sans problème le faire aussi.
Merci pour ton commentaire sympa. J'aurais dû sortir ce CR le 16 décembre, pourquoi n'y ai-je pas pensé ;-)

Commentaire de Mustang posté le 10-12-2015 à 15:16:26

Bien sûr, excellent récit !!!!

Commentaire de Benman posté le 10-12-2015 à 22:55:07

Merci Mustang.

Commentaire de Vik posté le 10-12-2015 à 17:28:26

Excellent récit, merci !
C'était dans quel coin, cette rencontre improbable avec la randonneuse perdue ?

J'imagine la conversation téléphonique avec les gendarmes :-D "oui oui, je vais courir de nuit"

Bravo donc pour ta perf, maintenant tu pense à faire une montagnhard 100 d'argent ? ;-)

Commentaire de Benman posté le 10-12-2015 à 22:56:21

C'était dans des combes vers Velars/Ouche à côté de Dijon. Merci pour ton com sympa

Commentaire de Arcelle posté le 10-12-2015 à 20:50:52

Merci et bravo Benman pour ta course et ton récit !
J'adore l'histoire de la mamie le soir dans les bois ;-)
Parce que le récit de la course, on s'en fout un peu, c'est toujours à peu près la même histoire.

Commentaire de Benman posté le 10-12-2015 à 22:59:08

Finalement, cette histoire qui me paraît incroyable avec le recul, a un intérêt: elle me permet de pimenter mon récit, parce que je suis d'accord, c'est dur de se renouveler et raconter qu'on est un gros Warrior, ben ça va 5 minutes en ce qui me concerne...

Commentaire de Jean-Phi posté le 10-12-2015 à 20:53:50

Superbe cr ! On comprend que tu as détesté cette course et que tu n'y reviendras jamais ! Sont pénibles ces vieux à se perdre dans la nuit, ça vous gâche une prépa mal.calibrée exprès !
Dommage de n'avoir pas été là pour te voir, ça m'aurait plu de te voir prendre du plaisir ! ;-)

Commentaire de Benman posté le 10-12-2015 à 23:01:08

Elle m'a rien gâché : j'ai fait ma séance sur le retour. Puis j'aurais eu l'air malin de courir dans la foret avec un hélico et des caméras thermiques pour traquer les êtres vivants comme décor... Sinon, ben c'est sympa Lyon!

Commentaire de catcityrunner posté le 10-12-2015 à 21:32:29

J'adore le CR !!
Benman, je t'ai vu me dépasser (enfin laisser sur place plutôt) du côté de Ste Foy, tu avais l'air sacrément en forme à l'approche de l'arrivée !

Commentaire de Benman posté le 10-12-2015 à 23:02:36

Ah, dommage, je ne t'ai pas repéré. J'avais hardiment mis le bonnet rouge. Ça fait un peu bof pour les photos, par contre, du coup, on est mieux repéré!

Commentaire de tidgi posté le 10-12-2015 à 22:11:13

Magnifique récit Ben, j'adore !
Merci de nous décrire et faire partager une autre vision de la STL.
Bravo pour ta course, va falloir que tu doubles çà maintenant ;-)

Commentaire de Benman posté le 10-12-2015 à 23:03:56

Ouh là. Clair, vu les photos, ça fait envie. Par contre la distance fait très peur.

Commentaire de tidgi posté le 11-12-2015 à 08:28:41

Il ne faut pas raisonner en distance mais sur le plaisir d'une simple balade diurne partagée en bonne compagnie et dans un cadre sympa. Après seulement, il y a la course, à partir de minuit (et sans oublier le bouzin toussa...)

Commentaire de Pigou86 posté le 11-12-2015 à 09:08:48

Un petit mot pour te dire que j'ai beaucoup apprécié ton récit, merci merci ! et bravo pour être allé au bout ;-)
J'aime beaucoup la photo du balisage / voisinage !

Commentaire de Benman posté le 12-12-2015 à 12:39:29

Merci! Le balisage était effectivement très précis cette année!

Commentaire de ejouvin posté le 11-12-2015 à 10:09:28

Y a pas à dire, y a du talent

Commentaire de Benman posté le 12-12-2015 à 12:43:54

euh, tu m'a mis une heure et quart quand même, il est là le vrai talent.

Commentaire de Jeje_stp posté le 11-12-2015 à 11:17:08

Quand je serai grand je ferai des récits comme ça!
Maintenant j'ai mal à la mâchoire et j'ai une flaque à éponger sous ma chaise...

Commentaire de Benman posté le 12-12-2015 à 12:47:30

Allez, attends pas d'être grand!

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 11-12-2015 à 12:28:06

Un des meilleurs récits de l'année... et un chrono d'enfer ! Ça me donnerait presque l'envie d'y retourner si je n'y avais pas frôlé lé mort (exagération...). L’histoire de la randonneuse vaut son pesant de cacahuètes !

Commentaire de Benman posté le 12-12-2015 à 12:48:26

Quel honneur de la part du plus grand des contributeurs du site (je parle de la taille bien sûr)! Merci.

Commentaire de Casidescôtes posté le 11-12-2015 à 13:02:38

Salut Benman,

Cela vallait bien la peine que j'entre mon pseudo et mon mot de passe pour te félicité de ce magnifique récit!

Bravo pour ta course!

Commentaire de Benman posté le 12-12-2015 à 12:49:19

merci Casidescôtes (tu vois, ton pseudo, il est quasi prononçable)

Commentaire de Bikoon posté le 11-12-2015 à 13:04:27

Quelle prose !
Bravo pour ta course Benoît, et merci pour ce superbe compte rendu :o)
Si tu aimes : courir la nuit, la nature sauvage, la solitude ; je ne peux que te conseiller de venir dans les Yvelines en décembre prochain pour goûter avidement la mythique O'Rigole

Commentaire de Benman posté le 12-12-2015 à 12:51:01

Et O'Rigole bien après cette course? ;-). Merci pour ton com. PS: c'est où les Yvelines? Je connais que le mordor dans le coin.

Commentaire de razyek posté le 14-12-2015 à 11:07:09

Que j'aime ces récits, l'histoire de la mamie....c'est totalement surréaliste....la pauvre comme elle a du flipper.
Bravo pour ta course, bravo pour ton temps d'enfer....vivement ta prochaine course que tu nous régale de nouveau ; )

Commentaire de Benman posté le 14-12-2015 à 21:38:55

Merci razyek. tu auras peut-être toi aussi droit un jour à l'apparition de la petite dame en gilet jaune fluo au détour du Bâtier ou d'une des combes. Tiens, j'étais sur le Jean Sage là où c'est arrivé (combe de Vic)!

Commentaire de Gibus posté le 19-12-2015 à 21:17:09

Bravo pour ta course et joli clin d'oeil aux Tontons flingueurs

Commentaire de Benman posté le 29-12-2015 à 10:39:46

Merci Gibus

Commentaire de les machine-gônes posté le 01-01-2016 à 09:00:49

Vraiment merci, il y a du Keny Arkana dans le rythme de ce récit : bien normal que tu n'aies rien lâcher au final dans cette course.
Comme Laurent, on a été particulièrement touchés par l'histoire de cette petite mamie croisée dans la montagne en pleine nuit. Une circonstance où même les vaches peuvent devenir des créatures effrayantes.
Ceci dit, c'est bien vrai qu'il faut se méfier des apparences, on en connaît une qui ressemble vaguement à ta description et qui pourtant n'a rien d'une touriste égarée.

Commentaire de Benman posté le 02-01-2016 à 23:38:25

Au moins je saurais qui c'est cette chanteuse! C'es qui votre pas touriste?

Commentaire de AldeBleau posté le 10-01-2016 à 00:52:39

Savoureux récit, et chouettes photos !
Je ne suis pas fan à priori de la Sainté, mais sous cet angle, çà donne envie !

Commentaire de Benman posté le 11-01-2016 à 23:31:59

Mais si,c'est bien comme course. A faire au moins une fois

Commentaire de Spir posté le 18-09-2016 à 19:38:59

C'est sympa de relire ce récit quasi un an après ! J'adore ton ton flingueur !

Commentaire de Benman posté le 18-09-2016 à 20:28:24

Merci! Ton commentaire est de bon ton!

Commentaire de Albacor38 posté le 22-11-2016 à 08:27:47

Ce récit est un bijou
Quel talent tu as !
Je vais le relire encore et encore d'ici au 3 décembre...

Commentaire de Benman posté le 23-11-2016 à 00:20:52

Ouah, merci beaucoup! On se voit au flore.

Commentaire de L'Dingo posté le 18-01-2019 à 12:29:59

Confrontation gendarmerie / gilet jaune avant l'heure : un must !! :-))

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Votre annonce ici !

Accueil - Haut de page - Aide - Contact - Mentions légales - Version mobile - 0.09 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !