Récit de la course : Saintélyon 2016, par Jedj

L'auteur : Jedj

La course : Saintélyon

Date : 3/12/2016

Lieu : St étienne (Loire)

Affichage : 3696 vues

Distance : 72km

Matos : Sac Ultimate 5l AK
Frontale Stoots 600lumens
Salomon XT Wings Pro
Booster BV Vert fluo :)
Short ASSE avec cuissard XBionic
Veste Salomon Start avec ML Xbionic et MC Columbia (UTMB)
Buff et tour de cou
Gants RaidLight

Objectif : Terminer

2 commentaires

Partager :

573 autres récits :

SaintéLyon Solo 2016

Je suis tellement content de finir mon premier ultra (même si c’est un petit roulant …) depuis 2 ans que j’en reviens aux habitudes de petit compte rendu ….

 

2016 c’est mon 6ème départ STL solo pour une 5ème arrivée après une Saintexpress en 2010 et 2 épisodes en relai, en gros depuis 2008 je fais chier ma femme pour ça….

Cette année je suis tout seul, pas de breton pour mater les miss France, pas de Meusien pour flipper, seul comme ma première édition solo en 2011, 5 ans déjà.

 

En terme de prépa, sans emploi depuis 2 mois, je me suis inscrit en club pour apprendre à courir et je suis assidu (tout en tirant quand même un peu au flanc sur les tours de piste). J’enchaine cette séance hebdo avec mes deux séances courtes sur sentier. Après presque 8 mois de repos infligés par la bonne vieille grosse double déchirure chopée à la STL en 2015, j’ai près de 3 mois d’entrainement complets et j’ai refait quelques fibres musculaires sur des bonnes petites courses et à J-7 je suis à 155km sur les 30 derniers jours ce qui est correct. Les Pommes en septembre (16k/500d+), le demi Trail du Lac en octobre (42k/1700d+), et le doublé ligérien « choc » 3 semaines avant St Heand (27k/900d+) et SainteUrbanTrail (17k/550d+) : chaque dossard m’a confirmé que j’ai uniquement un mental, toujours au fond des pelotons (je peux faire un trombi documenté des meilleurs serre files de trail), dans la difficulté, avec des résultats stagnants. Mais bon, malgré une hanche bancale et un mollet qui titille à nouveau, malgré mon beauf qui décline pour me laisser seul, je prends le départ car merde vu le prix du dossard ….

C’est donc pas bien vaillant que je me pointe sur le départ le 3 décembre au soir au Hall des expos de Sainté avec une dépose VIP à 100m à 23h20. Pour un départ à 23h40 je suis large ….

Du départ à St Christo 

Le temps de papoter un peu, de boire un petit thé et de poser mon sac à la consigne il est 23h55, deux vagues sont déjà parties. Je m’en fous je suis pas pressé, je me mets dans la file d’attente au moment où la vague 3 part, j’attends le départ de la 4 et puis c’est notre tour, je n’attends finalement que un peu plus de 20 minutes, c’est pas mal vu le monde. Je m’élance pour m’échauffer sur les 2-3 premiers km et dépasser Meons avant d’allonger la foulée, le souvenir de l’année dernière étant encore un peu présent. Malheureusement le diesel chauffe pas vite, ça vient pas, j’arrive pas à prendre de la vitesse ou alors les mecs courent comme des balles, bref je recule de plus en plus au fond du peloton à l’entrée de Sorbiers. Un petit doute sur la nouvelle portion finalement vite levé : pas de bouchons ou presque, ralentissement de l’allure par prudence, chapeau à l’orga car le nouveau tronçon est nettement plus sympa, plus dur aussi je trouve. On longe le Langonnand pour remonter sur le plateau sur des chemins un peu traitres avec le verglas, et je gère toujours, j’ai les cuisses faibles et le mollet très contracté. Ca vallonne jusque en dessous de Maison Neuve où il y a une belle ambiance festive, on reprend le sentier habituel à Cocholon, et même si cette année je cours sur deux jambes, j’arrive pas à accélérer je suis bien à 10 minutes de plus que l’année dernière…. En évitant soigneusement le verglas, je me retrouve à St Christo en pas loin de 2h10 pour les 16 premiers km au milieu de relai 4 exténués, les 10 minutes de débours sont bien là, je contourne les barrières pour zapper le ravito et j’attaque ma 3eme Mulebar car j’ai vraiment la dalle.  J’ai la nette impression qu’une soupe de pâtes m’aurait pas fait de mal avant de partir.

 

St Christo - Ste Catherine

Je gère toujours, j’enchaine la remontée de St Christo sur Bicouri avec le souvenir d’un mec vraiment trop sympa qui m’avait encouragé à l’Hopital pour ma première solo en 2011 ….

Les Hauts de Moreau se passent bien, je commence à trouver des jambes au moment où j’arrive sur le stand des fous des Pommes qui mettent une ambiance de malade, ça fait toujours du bien de les voir à ce moment. Je continue, c’est presque plat, pas trop boueux, un mec se casse la gueule derrière moi à cause des crampes je le masse au mollet et il me salope mon short ASSE tout propre, mais bon il se relève et je continue avec toujours des relais 4 autour de moi, lui je sais pas s’il ira au bout il a l’air pas très bien. Le plan était d’arrivée en 3h30- 4h à Ste Catherine frais, j’y arrive en 4h10 pas trop abimé donc ça va, surtout que le ravito est largement accessible : il n’est plus fermé ce sont des petits stands mais il y a à manger du solide et je peux remplir ma poche à eau à la bouteille sans me faire engueuler, du jamais vu sur cette course !

je vide les cailloux de mes chaussures car en plus d’oublier ma ventoline qui va bien me manquer encore dans les autres montées je n’ai pas non plus pris mes mini guetres pour la boue…

+ une petite pensée pour Luc qui sur la Saintexpress doit être arrivé et je repars tranquille toujours, car il reste la petite cote du Rampeau avant St Genou.

Ste Catherine à Ste Genou

Je commence sérieusement à doubler des coureurs avant le bois d’Arfeuille sans avoir l’impression de forcer, dans le bois je sème pas mal de coureurs et dans la montée du Rampeau je m’accroche car c’est vraiment rude, je me marre en pensant à l’expression de trail roulant ….l’arrivée au dessus de St André la côte est la bienvenue, j’ai bien souffert (18 minutes pour le km avec 180d+…) mais je trottine en descente, mon nouveau plan : 2h pour aller de Ste Catherine à St Genou puis 2h encore jusque Soucieu et après j’avise selon l’état de forme.

J’envoie dans la descente du bois après St André, des sentiers bien caillouteux, usant pour les quadri et adducteurs, soit verglacés soit très très boueux (au dessus de la malléole), du coup belle chute où je troue ma pauvre veste Salomon et finis de ruiner mon short ….

Comme en plus j’ai des chaussures de trail et pas de route, en plus neuves, j’ai le dessus du pied bien douloureux avec les secousses. Ça secoue mais ça tient, je suis dans mes temps à St Genou.

St Genou à Soucieu

Je passe vite fait après 2 verres de soupe chaude et je continue vaillamment dans les descentes en faisant le sanglier (je me suis même fait engueler par une barbie parce que je l'ai salie ...) sur Soucieu avec l’aube qui commence à pointer.

Là survient le drame, gros coup de moins bien à 4km du ravito avant les bois de l’aérodrome, plus rien d’un coup dans les jambes, des picotements dans les yeux, des sifflements dans les oreilles, frissons, gerbos, la totale, je me suis mal alimenté, faut que j’attende le prochain ravito car même la pensée d’une barre me révulse. Je me traine lamentablement, je me fais doubler, j’ai froid, c’est long et le jour est déjà bien levé avec un soleil bien net. Je m’accroche à 5km/h, globalement en descente ….

Le ravito du 50ème km est plus que bienvenu, je dévalise la rosette avec du pain frais, j’en réclame un autre paquet, patiente en tapant dans le jambon cru et les chips, en buvant du Pepsi dans un reste de soupe, une poignée de tucs avec mes gants plein de boue ca va mieux !

je change mes chaussettes et le buff de tete, pas le tee shirt car comme je n’ai qu’un manche courte de rechange (crétin…) et qu’il doit pas faire beaucoup plus de 0 degrés, ca vaut pas le coup avec mon coupe vent. Ce coup ci je mets de la soupe dans mon pepsi avec du fromage pour faire passer et je repars avec mes lunettes de soleil pour les 10km jusque Chaponost, je me fixe un peu plus de 3h pour faire les derniers 22km.

De Soucieu à Chaponost

Il est 9h après ce 1/4h d’arrêt je dois arriver midi. Et la forme est revenue à grands coups de saucisson, je trouve un rythme proche de celui du départ, course en descente, trottinade en plat, marche comme je peux en montées (c’est toujours pas çà les montées), j’arrive à Chaponost plutôt bien

Je refais le coup du saucisson, et m’attarde un peu pour discuter avec les bénévoles qui apprécient mon buff vert et veulent savoir ce que j’aime manger à cette heure là … vraiment très bien cette année les ravitos, rien à voir avec les années d’avant !

De Chaponost à l'arrivée

A la sortie du gymnase, c'est la petite traversée tranquille du parc du Boulard à un rythme de sénateur, enchainement des descentes et des légères remontées jusque Beaunant.

J’attaque la montée des Aqueducs, sans soucis mais sans courir non plus, je joue à Pacman depuis Soucieu, c’est exceptionnel pour moi, je finis de rattraper les coureurs qui m’ont doublé avant Soucieu.

Le parc de la Mulatière est dur surtout avec les descentes et ces p*** de rondins mais je serre les dents car la fin est proche, la dernière descente des escaliers est vraiment redoutable pour les cuisses, mais je relance sur le plat.

Hop, le musée de Confluence ça passe sous les encouragements de la foule, la passerelle je cale, mais je relance pour finir à bonne allure avec un dernier km largement plus rapide que les premiers km. Fin de l’exercice en quelques secondes de moins que 11h50, moins bien que les 11h30 espérés, mais content quand même au vu du dénivelé de près de 2000d+ pour les 72km qui étaient bien là.

Après la course, là aussi il y a beaucoup de mieux par rapport à la Halle de Gerbland, petit ravito (même si tu n’as même pas le droit de prendre une bouteille de St Yorre, une demi bouteille ? non plus ah bon), je tente pas le repas de fin de course et récupère dans l’indifférence mon sac pour me changer avant de repartir en marche forcée prendre le métro puis le TER, bref à 14h je suis chez moi pour me chauffer un vrai plat au micro ondes avant une petite sieste d’une heure.

A J+1 les escaliers en montée ca va, à la descente c’est plus dur ….

Sur le matos, un sac 5l avec poche à eau vu les ravitos j’aurais pu me satisfaire de deux gourdes, le bas nickel il fallait bien des trails plus que des route en pneu, le short avec cuissard top, en revanche sur le haut les gants en laine c’est pas top avec l’humidité, et 2 Tshirts avec un coupe vent j’ai eu bien froid en fin de nuit ….

Voilà c’est tout pour ce dernier dossard 2016, et mes premiers points ITRA depuis 2014, je vais pouvoir tenter le tirage à l’OCC ne pouvant à ce stade prétendre à plus.

2 commentaires

Commentaire de Benman posté le 18-12-2016 à 19:41:52

Bravo pour ton courage. Bon, le pepsi avec la soupe, y'a quand même que sur un trail en pleine nuit qu'on trouve ça formidable!

Commentaire de Jedj posté le 19-12-2016 à 10:02:29

Merci ! C'est clair qu'à la relecture c'est bien dégueu mais je crois que le pire c'est que c'était au petit dej à 9h du matin aussi ....

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Votre annonce ici !

Accueil - Haut de page - Aide - Contact - Mentions légales - Version mobile - 0.05 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !