Récit de la course : Saintélyon 2005, par Karllieb
L'auteur : Karllieb
La course : Saintélyon
Date : 4/12/2005
Lieu : Saint Etienne (Loire)
Affichage : 7203 vues
Distance : 68km
Matos : Collant runnig
NB 1060
Maillot manches longues technique
Polaire fine
Coupe vent respirant
Bonnet
Gants fins
Tikka Plus Petzl + petite torche d'appoint
Camel bag DK Quechua
Préparation pour boisson ACM
2 barres céréales
2 gels Squezzy Leppin
Un mobile
Un lecteur MP3
Objectif : Terminer
4 commentaires
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Ma première Saintélyon
CR Saintélyon – 4 décembre 2005-12-05
C’est le trou noir. Je suis vidé, lessivé. Assis sur les marches qui mènent aux douches du palais des sports de Gerland, à Lyon, je peine à reprendre mon souffle et le contrôle de mes émotions. Je viens juste d’appeler Marie-Laure. Je voulais partager avec elle ce moment intense et la rassurer. Il faut dire qu’elle était plutôt inquiète de me voir m’embarquer dans cette course qui lui paraissait démentielle. Je ne suis pas certain que mon coup de fil l’aie beaucoup rassérénée. J’ai dû lui paraître plutôt bizarre. Incapable d’aligner trois mots de suite. Il me faudra une bonne heure pour commencer à retrouver mes esprits après un passage aux douches dans un état semi-comateux.
7 heures et 57 minutes plus tôt, j’étais nettement plus fringant sur la ligne de départ de cette 52ème Saintélyon, la première pour moi. La Saintélyon, c’est 68KM de routes et de chemins entre Saint-Étienne et Lyon. Départ à minuit le premier dimanche de décembre, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente. Avec seulement deux marathons à mon actif (plus une bonne poignée de semi et bon nombre de 10 kilomètres), ça me démangeait de faire un bout d’essai dans ce monde à la fois fascinant et inquiétant de l’ultra (au-delà du marathon). Sans compter l’attrait des composantes trail (course de montagne) et nocturne qui font partie de la recette réussie de ce détonnant cocktail hivernal (à consommer bien frais).
Comme pour mes autres courses, je me suis astreint à une préparation la plus sérieuse possible mais compatible avec des vies de famille et professionnelle déjà bien remplies. Car quitte à faire quelque chose de totalement inutile (à quoi sert-il de courir 68KM de nuit en hiver ?), autant le faire bien. Ainsi, durant trois mois, de septembre à novembre, j’ai effectué trois périodes de montée en charge avec, entre chaque, une semaine de repos relatif, histoire de laisser l’organisme récupérer. Au menu : des côtes en insistant sur la descente (j’ai lu beaucoup de récits de course où les descentes finissaient par devenir un vrai calvaire), un peu de VMA et beaucoup d’endurance avec des sorties longues jusqu’à 2h20 (2h45-3H aurait été mieux en vue de la Saintélyon). La préparation matérielle m’a pris également pas mal de temps : choix des chaussures (des NB route 1060 qui ont fait parfaitement l’affaire sur un terrain cette année pas trop boueux), des textiles (collant long, maillot technique long, polaire légère, coupe-vent respirant, bonnet et gants fins), du sac (DK Quechua avec poche à eau), de l’alimentation (préparation ACM en poudre pour la poche à eau, deux barres de céréales, deux gels Squizzy de Leppin, un tube de Sportenine). Bref, je voulais être prêt et ne pas me gâcher la course pour un détail matériel mal pensé ou oublié. Par exemple, je m’étais préparé une petite fiche plastifiée où j’avais noté l’ordre des ravitos avec leur distance plus la distance cumulée et la dénivelée. Très utile une fois en course, sur un parcours inconnu, pour se redonner des repères mentaux et mieux gérer son effort.
Ma Saintélyon a commencé plusieurs heures avant le top départ, vers 18H, quand j’ai pris le premier car à Gerland pour rallier le départ, au parc des expositions de Saint-Etienne. C’est dans ce car que j’ai rencontré Laurent, sympathique coureur de 35 ans venu des environs d’Aurillac. C’est un habitué des trails mais aussi un marathonien. Il est venu seul, comme moi. Si bien qu’on a passé la soirée ensemble, au parc des expositions, à se raconter nos petites et grandes histoires de coureurs en attendant minuit. Durant ces quelques heures d’attente, nous avons vu cet immense hall se remplir progressivement de coureuses et de coureurs de tous âges (ou presque), aux styles aussi divers que variés. Ça va du spécialiste de l’ultra trail hyper-équipé avec sac, bâtons et chaussures de marques jusqu’au vétéran à l’ancienne en tenue de cross (short, maillot… gla, gla), en passant par la jeune fille décontractée venue assurer le premier relais. Et puis – grand moment – nous voyons débarquer – sous les applaudissements - une troupe bigarrée et rigolarde composée d’une dizaine de coureurs et coureuses. C’est la joyeuse bande des UFOS (ultra-fondus) qui viennent de faire le parcours dans le sens Lyon-Sainté et s’apprêtent à repartir avec nous pour le retour. Pour le moment, ils ont l’air en pleine forme, absolument pas marqués. Quelle santé ! Chapeau bas…
Me voilà donc à minuit sur la ligne de départ de cette fameuse Saintélyon, noyé dans la masse des coureuses et coureurs solo (les relais partent 1/4 d’heure avant). Fin prêt, je le suis, me semble-t-il, mais pas rassuré pour autant. Je me suis fixé l’objectif a priori réaliste de huit heures. Serais-je capable de l’atteindre, ou simplement de terminer la course ? En réalité, je n’en sais rien. Quand à l’abandon, j’avoue que j’évite de me poser la question. De toute façon, je crois qu’il faudrait vraiment une circonstance spéciale pour que je lâche prise. Finir, fût-ce « avec les dents » : tout au long de la course j’aurais en tête cette expression lue, sauf erreur de ma part, dans un CR sur l’UTMB 2004. Tel est mon état d’esprit au départ. Un mental d’autant plus nécessaire que la météo laissait entrevoir des conditions climatiques difficiles. Il n’en sera heureusement rien. Le temps est frais, environ 7° au départ, avec du vent sur les hauteurs mais pas de pluie. Quasi idéal !
Mon objectif pour ce début de course : ne pas partir trop vite (je pense en souriant à la fameuse devise de Mathias : « partir vite, accélérer, finir au taquet »). Je me dis – naïvement - que je pourrais en garder sous le pied pour accélérer dans les derniers kilomètres. On se fait des idées parfois… Le starter libère les coureurs. Le peloton s’ébranle, piétine un peu. Cette fois, j’y suis ! Sur la première section, qui va jusqu'à Sorbier, rien de bien spécial. On traverse les rues de Saint-Etienne désertes. Impressionnant de voir cette masse en mouvement qui avance sans bruit ou presque. Ici et là, quelques plaisanteries fusent. On n’est pas encore entrés dans le vif du sujet. De mon côté, je freine. L’œil sur mon cardio, je laisse passer le flot. Je dois courir à mon rythme et pas à celui des autres. Ce départ en douceur me permet de tester quelque chose que j’ai lu dans le livre de Denis Riché sur la nutrition du sportif d’endurance. Il explique qu’une pratique judicieuse en course, en matière d’alimentation, consiste à avaler dès le départ une bonne dose d’un mélange de fructose et de glucose (le sucre de canne fait parfaitement l’affaire). Je me suis donc préparé dans une petite bouteille (33 cl) un mélange d’eau et de 70gr de sucre de canne. Très sucré… mais curieusement, pas écœurant. Le fait est que je n’ai pas eu de baisse de régime durant les premières heures de course. Sachant que j’ai complété au fur et à mesure cet apport initial par le mélange de mon camel bag.
Après Sorbiers, les choses se corsent. On entre dans le royaume des chemins dont je ne suis pas un habitué. Ayant fait pas mal de randonnées en montagne, je ne suis cependant pas inquiet. Jusqu’à St-Christo, c’est le tronçon où l’on rencontre la dénivelée positive la plus importante (environ 320 mètres). Rien de dramatique comparée à d’autres courses mais ça monte quand même. Assez vite, comme beaucoup de concurrents, je prend le parti de marcher dans les côtes les plus rudes. Pas la peine de s’épuiser pour un gain en vitesse dérisoire. Quand je pense que les premiers, tout là-bas devant, sont passés, eux, à toute vitesse là où nous peinons… Côté ravitos, ça se passe assez bien sauf à celui de Moreaux (où est-ce Soucieux, j’ai un trou ?) qui est pris d’assaut (carton rouge aux coureurs qui balancent leurs gobelets dans la nature). Je ne m’arrête pas, n’ayant pas la patience de faire la queue. D’où l’intérêt, en ce qui me concerne, d’emporter un minimum de ravitaillement. A partir de Saint-Christo, atteint en 1h43 (968ème au classement général) je commence à remonter tranquillement le peloton. Je dépasse plus que je ne suis dépassé. Nous continuons à monter mais je me dis qu’une fois à Moreau, le plus dur sera fait (tu parles !) Il ne restera plus qu’à suivre une pente globalement descendante. Ça tombe bien, j’aime les descentes. Je me fait donc plaisir en mettant les gaz sur certaines portions. Mais de nuit, avec de méchants petits rochers un peu partout, des coureurs qui font parfois bouchon, de la boue ici et là et la fatigue qui vient, je me calme vite. Un mot sur l’éclairage. J’utilise une frontale 4 leds. C’est largement suffisant sur les parties plates ou montantes et sur route. Dans les descentes où une bonne visibilité est vitale, j’utilise en appoint une petite torche à main qui aide à mieux voir le relief du terrain. Un conseil donné par des UFO’s bien avisés. Merci à eux.
Je continue à boire régulièrement. Je mange une barre de céréales. Pour l’instant, ça passe assez bien. Jusqu’à Saint-Genoux, je ne ressent pas de difficultés particulières. Ça n’est pas facile mais je ne tire pas sur la machine. Le corps et l’esprit collaborent harmonieusement dans l’effort. Arrivé au point culminant du parcours, on croise quelques plaques de neige, mais très peu. Le vent froid nous rattrape par endroit. Nous longeons la ligne de crête. Au loin, dans la vallée, les lumières de l’agglomération lyonnaise brillent. Avec le ruban lumineux des coureurs qui serpente le long des chemins, le spectacle doit être féerique. Dommage que je ni le temps ni l’envie de m’arrêter pour le contempler.
Je suis toujours en maillot manches longues + polaire fine et c’est suffisant. La météo est avec nous. L’ambiance dans le peloton est calme, concentrée et, en même temps, encore détendue. Certains courent en petits groupes où ça discute un peu. Des espaces commencent à se créer mais je ne suis jamais à plus de 10 mètres d’un autre coureur. Je suis le mouvement sans trop faire attention au balisage qui est d’ailleurs très efficace. J’ai une pensée pour tous les bénévoles qui ont balisé minutieusement le parcours et qui devront, une fois la course finie, enlever tous ces panneaux « Saintélyon » et ces kilomètres de rubalise.
Après Sainte-Catherine, où j’arrive en 3h07 (847ème), on remonte jusqu’à la Bullière puis on entame la longue et descente du bois d’Arfeuille de mauvaise réputation. Il s'agit d'un passage sur sentier au milieu des bois, parfois bien pentue, mais où je passe finalement sans casse. J’imagine que sous la pluie et avec une bonne couche de boue, ça doit être autre chose. Pour moi, la course ne commence réellement à se durcir qu’entre Saint-Genoux (KM 34) et Soucieux (KM 46). C’est aussi le moment ou je franchis la ligne symbolique qui sépare le marathon de l’ultra. Wouhaou ! On m’aurait dit il y a trois ans que je courrais un jour sur une telle distance, je n’y aurais pas cru. Ça commence à tirer mais je me stimule en me rappelant la chance que j’ai d’être là, à courir de nuit, en pleine nature, dans une ambiance magique. D’autres aimeraient certainement être à ma place. Alors je n’ai pas le droit de me plaindre. J’essaie d’en profiter au maximum, de m’imprégner de ce moment unique.
A Saint-Genoux, je commet l’erreur de manger une autre barre aux céréales. Mais cette fois, ça ne passe pas. Elle me reste sur l’estomac. Le mélange du camel bag commence aussi à m’écoeurer. Tous ces sucres… c’est trop pour mon système digestif qui renacle. D’autant qu’avec le vent et la transpiration, je commence à me réfrigérer. Je suis bien content d’avoir emmené un coupe-vent pour me protéger de la bise.
A Soucieux, atteint en 5h02 (653ème) après plusieurs kilomètres de descente, le ravito est très rural, dans une tente montée au bord de la route. Mon arrêt se prolonge 10 minutes. Je prend un coca, un verre d’eau gazeuse et un gel que je me force à avaler pour ne pas finir en hypoglycémie. Le coca me fait un bien fou. Ça ramone les intérieurs ! Je repart mais les kilomètres commencent à paraître plus longs que d’habitude. A partir de Soucieux, mon rythme se ralentit. Il ne reste « que » 22KM mais je vais mettre près de trois heures à les avaler… difficilement. Gloup ! J’avais gardé mon lecteur MP3 en réserve pour une baisse de régime. On y est. Le casque sur les oreilles, je cours en pilotage automatique avec ma bande son préférée qui défile. Ça aide. Sur ma fiche, j’ai noté 11 kilomètres jusqu’à Beaunant. En fait, j’ai l’impression d’en faire au moins 15, ça monte, ça descend. On retrouve progressivement la ville avec de larges sections urbaines que l’on traverse avant de revenir sur des tronçons de chemins. Partout, aux croisements, des bénévoles sont là pour arrêter la circulation et guider les coureurs qui commencent à ne plus être très lucides. Et ils nous encouragent ! Merci à eux pour ces longues heures passées dans le froid au bord d’une route, juste pour que notre course se déroule sans accroc.
En arrivant vers Beaunant, dernier ravitaillement à environ 10Km de l’arrivée, je guette la terrible côte de Sainte-Foy. J’en ai tellement entendu parler que je suis impatient de voir la tête du monstre. Mais dans le noir, je ne la distingue pas. Au ravito, l’ambiance est étrange. A la fois légère – plus que 10 KM, on y est presque – et tendue – ça devient vraiment dur et on appréhende tous cette dernière étape. En ce qui me concerne, si on jugeait l’arrivée ici, au pied de la côte de Sainte-Foy, ça m’irais parfaitement. A nouveau un coca, de l’eau minérale et un gel. Riche idée d’avoir pris ces gels qui m’ont fait tenir sur les 20 derniers kilomètres. Il est clair que, pour moi, mieux vaut éviter les solides en course.
La dernière étape est terrible. Pas en intensité mais parce que je n’ai plus de jus et qu’il faut terminer quand même. A soucieux, je pouvais encore espérer faire 7H30. Désormais, j’aspire surtout à finir et tant pis pour le chrono. Je m’accroche. La côte de Sainte-Foy est longue mais pas si terrible que ça. Je la monte évidemment en marchant ainsi qu’une bonne partie du faux-plat qui suit. Mais le plus dur reste la très longue descente qui mène jusqu’à Lyon, suivie des interminables kilomètres sur les quais qui nous conduisent à la délivrance, à Gerland. Je dis « nous » car même s’il y a peu de mots échangés, à cet instant de la course où nous nous suivons un peu comme des zombies, à quelques mètres les uns des autres, je sens une espèce de solidarité impalpable entre les coureurs. Nous sommes tous dans la même galère, nous avons tous envie d’en finir et nous savons qu’aucun ne lâchera prise maintenant. Nous sommes de parfaits étrangers, pourtant liés, durant ces derniers kilomètres, par une étrange communauté de destin. C’est le moment où je pense à ceux qui m’ont encouragé : Martin et Vincent, Valérie et Michel qui va faire son premier marathon à Paris en avril… Je pense aussi à Marie-Laure – qui supporte mes lubies de coureur sans toujours les comprendre - et à mes trois loupios. Pour eux, pas question de laisser tomber. Je pense enfin à mes parents. S’ils étaient encore là, ma mère dirait sûrement que j’ai de drôles d’idées et mon père ne dirait rien mais serait, je crois, assez fier de son gamin.
Je cours la plupart du temps mais je m’offre, de temps à autre, des pauses en marchant. Version personnelle et empirique de la fameuse méthode Cyrano… Les kilomètres s’égrènent lentement les uns après les autres. Depuis Sainte-Foy ils sont systématiquement signalés par un panneau. Je ne sais pas si c’est une aide ou pas. Mieux vaudrait peut-être ne pas savoir où l’on en est plutôt que d’attendre désespérément le prochain panneau. Je sais que ça devrait rentrer sous les huit heures. Après un pont, une petite femme blonde sortie de nulle part vient vers nous. Elle crie avec enthousiasme : « Bravo, vous y êtes, en dessous des huit heures. Allez-y ! ». C’est surréaliste et génial ! Mille fois merci à elle si elle se reconnaît. Sur les derniers kilomètres, je suis un groupe : deux femmes et un homme. Celui-ci n’arrête pas d’encourager l’une des deux femmes : « On y est ! Accroches-toi ! Tu vas passer sous les huit heures ». J’apprendrai plus tard qu’il s’agissait d’un couple et d’une femme qu’ils ne connaissaient pas mais qu’ils encourageaient. Par solidarité. Plus que trois kilomètres. Je n’en peux plus et je m’offre quelques centaines de mètres en marchant. Là aussi, j’essaie de m’imprégner de ce moment magique. Je suis en train de finir ma première Saintélyon et mon premier ultra. Ça n’arrive qu’une fois dans une vie. En même temps je guette ce satané parc des sports. J’avais déjà fait le même interminable final en avril dernier au marathon de Lyon. Il me paraît encore plus long. Je court sur les deux kilomètres et demi qu’il me reste. Je VEUX passer sous les huit heures. Le jour se lève quand j’arrive enfin à Gerland. Quelques spectateurs sont dehors à encourager tous les arrivants. Ça me remue. Je pense encore à ouvrir mon coupe-vent pour que mon numéro de dossard apparaisse sur la photo finish. J’entre dans le palais des sports. Un flash, des applaudissements. Je passe la ligne en 7H57’58 (689ème au scratch et 274 des V1). Ça y est ! C’est fini. Je ne peux plus respirer ni parler. Je ramasse mon tee-shirt de finisher comme un somnambule et je vais m’asseoir sur les marches pour appeler Marie-Laure.
Bilan :
Deux jours après la course, voici un rapide bilan.
Mon premier objectif était de savoir si j’étais capable de terminer ce genre de course. La preuve est faite et dans le temps que j’espérais atteindre : 8H (loin derrière le premier en 5H). Pour un novice sur cette distance, je pense avoir bien géré ma course. La preuve en est de ma remontée constante jusqu’à Soucieux. Je pense néanmoins que j’ai manqué de caisse sur la fin. Avec une météo aussi clémente, plus d’expérience et plus de kilomètres en endurance dans les jambes, je devrais pouvoir faire mieux, aux alentours des 7H.
NB : Le camarade Laurent, dont j’ai parlé en début de CR, a finit en 6h55’49. il visait moins de 7h pour sa première participation. Bravo à lui s’il lit ces lignes
Mon deuxième objectif était de savoir si l’ultra, et éventuellement le trail, me plairaient. Deux heures après la course, j’aurais dis : « plus jamais ça. Trop dur ». Maintenant je me dis : « pourquoi pas ». En tout cas, je n’ai clairement pas encore le bagage physique et mental pour m’attaquer à des courses telles que l’UTMB ou la Diagonale des fous. Il faut savoir reconnaître ses limites. Peut-être un jour mais pas aujourd’hui. En revanche, un 100km pourrait me tenter. Je crois être capable de mener ce type de course de façon suffisamment réfléchie et organisée. C’est l’avantage d’être vétéran. On court moins vite mais on cogite davantage (joke).
Enfin sur un plan humain et émotionnel, force est de reconnaître que la Saintélyon est plus intense qu’une course classique sur route. On a davantage le temps de se croiser. Les concurrent sont davantage disponibles, moins obnubilés par le chrono. Au-delà du défi physique, on vient surtout pour l’aventure humaine, la rencontre et le voyage intérieur. C’est ce qui en fait le charme et la richesse. Alors pourquoi pas l’an prochain avec des copains, en solo ou relais, pour leur faire découvrir cette belle course.
Sportivement
Karllieb
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4 commentaires
Commentaire de amibugs posté le 06-12-2005 à 18:07:00
C'est ton premier ultra et quoi que tu fasses dans l'avenir, Il restera ton PREMIER ultra avec toute la préparation, l'appréhension, la gestion et surtout l'émotion finale.
Bravo pour ta perf.
Commentaire de Geronimo posté le 07-12-2005 à 08:01:00
Habiter en région parisienne et se lancer sur une telle épreuve ne doit pas être évident. je suis dans le même cas (Normandie) mais je prépare mon premier marathon -celui de Paris en avril.
Ton récit souligne bien la difficulté du parcours et le grand pas qu'il y a a franchir pour dépasser le 42kms195. Ne devient pas ultra coureur qui veut Mais ça donne envie.
Bravo et bonne continuation et peut-être à bientôt sur une prochaîne course.
Commentaire de raideur69 posté le 11-12-2005 à 09:48:00
Bravo !!et bonne continuation dans le monde l'ultra,moi pour ma par je n'ai pas trouvé l'ambiance terrible au niveau coureur,plutôt en dedans.
Commentaire de akunamatata posté le 13-11-2006 à 18:49:00
bon j'hesitai a faire l'edition 2006, mais maintenant je suis convaincu. C'est parti pour un Saintelyon !
Akuna
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