Récit de la course : Saintélyon 2008, par marat 3h00 ?

L'auteur : marat 3h00 ?

La course : Saintélyon

Date : 7/12/2008

Lieu : St étienne (Loire)

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Distance : 69km

Objectif : Pas d'objectif

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Le récit

Avant propos
          Voilà, cela fait 10 jours que la ligne d'arrivée de la saintelyon 2008 est franchie. Il est temps maintenant de poser par écrit le long chemin qui m'a emmené jusqu'au palais des sports de Lyon.
        C'est la 1ère fois que je ressens le besoin de faire un compte-rendu d'une de mes courses. Je sens que cela va être long - à lire peut-être et surtout à écrire - car j'ai tellement à dire et aucun entraînement pour le faire. Mais voilà, je me suis gavé de tant de récits trouvés sur kikourou.fr pour préparer cette épreuve que je ressens le besoin de renvoyer l'ascenseur. Et si mon CR ne sert à personne, il ne pourra faire de mal et me permettra au moins de relire mes notes au cas où je retourne trainer du côté de St-Etienne un samedi soir de décembre à minuit. 

         Je vous aurai prévenu : si vous décidez de poursuivre cette lecture, ça va être long, voir soporifique. Alors soyez raisonnables ou …équipez-vous : 1 jéroboam de café,de quoi ne pas mourir de faim, une couverture (de survie ?) et pour ceux qui n'auraient pas encore participé à la saintélyon, une ramette de papier au pied de l'imprimante ou un cahier 196 pages à petits carreaux. Ben quoi, je vais essayer d'être le plus précis possible alors faut prendre des notes ! Quand je vous dit que ça va être long ... Il est encore temps de renoncer.

 

Pourquoi ?

          Comment j'en suis arrivé à vouloir participer à cette … chose ? Je suis pourtant du genre raisonnable, réfléchi et tout. En plus, je suis largement axé  depuis 15 ans. Mais bon, c'est l'année de mes 40 ans  et le cadeau reçu à cette occasion : aller trottiner du côté de la grosse pomme début novembre. YES ! Merci à la famille et aux amis. Cette année ce sera donc objectifs multiples : ne pas être ridicule en vélo et réussir à courir le marathon de NY en commençant la course à pied en Août. De toutes façons, courir je pratique déjà un peu l'hiver, rapport à la relation intime que j'entretien avec Grace (nom de famille MASSE). Ah elle m'aime celle-là! Elle n'arrive pas à se passer de mon corps. Pourtant, depuis le temps qu'elle est sur mon dos, elle pourrait se lasser. Elle en devient un peu trop envahissante.  Alors courir me permet de limiter nos rapports. Et pourquoi ne pas prolonger l'abstinence tout en profitant de cet entrainement foncier pour faire un truc un peu fou dont j'entends parler depuis que j'ai des oreilles : la saintelyon

         Et là, c'est le drame : mardi 29 juillet 2008 : en allant à la pêche aux renseignements sur internet, je mord à l'hameçon d'un titre "récit de course saintelyon 2007 par mamapat". Je l'avoue, j'ai pas vu le danger : me voilà pris dans les filets des récits kikourous. En 1 semaine, tous les récits de 2007 sont lu et la décision est prise : je serai au départ !

           Le problème avec les récits réside dans le fait qu'en grande majorité, ce sont des "finishers" qui les écrivent. Du coup, cette course n'apparaît pas si dure que ça. Je me suis plusieurs fois fais cette réflexion : "ce qui me fais peur, ben ... c'est que je n'ai pas peur".  Alors à cet instant, que celui qui lit ces lignes sache qu'il faut avoir peur, que ça va être très long, très dur. Certes, il faut relativiser aussi : celui qui réussit à lire ce récit jusqu'ici et plus encore jusqu'à la fin, présente toutes les qualités d'endurances requises pour terminer la saintelyon. En avant donc et haut les cœurs !

 

Le plaisir de la préparation

          Là, je suis dans mon élément. Je prends vraiment du plaisir à préparer mes compétitions, ça participe à la motivation. Et cette course, c'est pas une coursette autour d'un clocher. Tout est nouveau alors j'essaye de ne négliger aucun aspect : plan d'entrainement, organisation matériel, (re-) connaissance du circuit, visualisation mentale... Voici un résumé de ma préparation

 

L' Entraînement
          Ma base de départ : 0 Km sous les baskets mi-juillet 2008 mais bon, une activité physique cycliste développée (7500 Km en juillet) et un peu d'expérience (j'ai couru 2 marathons dans ma décade précédente) devraient m'aider. Je sais que je ferai encore 1 peu de vélo jusqu'à fin septembre. J'intègre le fait qu'avec 1 marathon 5 semaines avant, les 6 dernières semaines seront faites de très peu de sorties. Je prends donc comme hypothèse qu'en augmentant les séances foncières jusqu'à 3 h, ce doit être jouable. Pour cela, j'ai bêtement rajouter 15 puis 10' à chaque sorties longues (1 par semaine) entre fin juillet et mi-octobre. Un coup d'œil au calendrier : nickel, ça fait 12 semaines comme dans les plans sérieux.
          Bon, les débuts sont difficiles (15 x 1 mn course + 1 mn marche  ) mais je ne suis pas tout seul : ma tit'  femme m'accompagne.  Elle a démarré la course à pied il y a seulement quelques mois et y prend plaisir. Cette nouveauté nous fait partager un domaine où j'étais seul jusqu'à présent. Sa présence, son écoute et ses encouragements seront d'une grande aide. Merci.
          Fin juillet, je cours 30' sans arrêt en 2 sorties par semaine.
          Fin août, 1h30 en endurance + 2 sorties de 40'. 
          Fin septembre, j'en suis à 1 sortie de 2h10' + 2 autres de 45'. 
          Début octobre, j'accélère  et passe à 5 séances pendant 3 semaines sans augmenter la sortie longue, en rajoutant 2 x 1h30 avec travail spécifique fractionné et seuil et en gardant 2 jours de repos. 
          Enfin, à partir de mi octobre, je redescends à 3 séances mais la sortie longue fait 3h. 
          Nous en sommes à J-6 semaines et j'arrête de courir : 2 semaines sans rien ... si ce n'est le marathon que je cours à 80 / 85 % de FCM pendant 30Km et fini à fond (85 à 94%) pour 3h24 de plaisir. C'est mon record  comme quoi, le dénivelé à l'entrainement ... Les 3 semaines suivantes seront légères en entrainement : 2 à 3 séances de 45' à 1h15' en endurance sauf 1 x 3h à J-2 semaines pour une reco du tronçon St-Christo / Ste Catherine. Rien du tout la dernière semaine

          Pendant toute cette période, je n'ai fait que 2 séances avec du fractionné court (20 x 30" / 30"). J'ai surtout travaillé en mode endurance (65 à 70% FCM juillet et aout puis 75%). J'ai également terminé certaines séances à 90% parce que j'étais à la bourre pour récupérer ma fille. Déjà qu'elle hallucine un peu en voyant ses parents trottiner les dimanches matins. On sent bien qu'il faut pas trop pousser quand même. Quant à mon fiston, il ne dit rien, pourvu qu'on ne l'oblige pas à venir.

         Au niveau travail spécifique, j'ai découvert le dénivelé. Merci à tous ceux qui conseillent de travailler ce domaine car c'est bien là la principale source de progrès et de … récupération. Je me suis donc efforcé de monter et descendre un minimum chaque semaine. On en profite pour partir à la découverte des sentiers et c'est agréable. Dans les montées : marche dès que le coeur atteint 80% . C'est agréable de faire ces pauses. Après coup, on s'aperçoit  que cela correspond pour beaucoup au rythme de l'épreuve donc pas de scrupules : la marche n'est pas facteur de contre performance (sauf peut-être pour les bons mais là, domaine inconnu). Dans les descentes, maintien de la FC à 75% : ça galope déjà pas mal. Il semble que pour la saintélyon, il faille travailler des descentes pentues et sur bitume majoritairement. Je ne l'ai pas assez fait. Ce sont mes jambes qui me l'ont murmurées après Soucieu puis hurlées dans la descente après Ste-Foy-lès-Lyon.

          Enfin, les sorties longues sont le terrain de jeu idéal pour tester le matériel, et surtout de nuit. On s'aperçoit vite que les sangles, pipettes et autres tubes s'attrapent bien moins facilement dans le noir. Et il n'est pas question de quitter les chemins des yeux sous peine de se transformer en skieur surfant une avalanche !

 

Le matériel
          Nous en arrivons donc naturellement au matériel utilisé. Je vais - de bas en haut - détailler la carrosserie finalement utilisée. 
          Que de messages lus pour savoir quel type de chaussures adopter : trail, route, vielles, neuves ? Je comprend au vu de ces lectures qu'il faut en gros : un déambulateur à jantes larges dans les chemins - plutôt 1ère partie de parcours - et deux grosses éponges à ressorts sous les pieds pour le bitume - 90% en seconde partie de parcours. J'hésite jusqu'à ce que mon papa m'annonce qu'il va me suivre : Génial ! Ce sera donc 2 paires de baskets avec changement à St-genoux. Le voyage et les tarifs pratiqués aux US me font casser ma tirelire : J'opte pour un départ chaussé d' asics kinsey 2 (chaussures route et chemin avec gros crampons) et lors du changement de pneumatiques, ce sera des asics nimbus (très route). Chaussettes RUN 900 de DK. 
          Là-dessus, je décide de customiser mon bas de caisse (mes chevilles) : je passe quelques soirées à me coudre des guêtres en tyvek sur mesure et enveloppant tout le pied. J'en teste 1 paire à l'entrainement et améliore l'ensemble pour le jour J. Elles seront étanches et légères : aucun problème au vu des flaques, c'est tout droit. Même pas mouillé ! Je les quitterai à St-genoux, mission accomplie.
          Pour les jambes, ce sera cuissard long Kanergy customisé lui aussi : j'ai rajouté des bretelles d'un vieux cuissard de vélo, histoire de tout bien maintenir…
           Le moteur sera protégé par 1 simple tee-shirt respirant caché sous une veste d'hiver de vélo, les poches de derrière servant au stockage du carburant solide. Là aussi, je profiterai du passage au stand de St-genoux pour remplacer ces 2 éléments mais en prenant un tee-shirt à manches longues car la descente vers Soucieu arrive juste après. 
          On rajoutera des gants fins et 3 bonnets (euh, l'un après l'autre) pour garder les pare-chocs au chaud.

          Le réservoir sera installé dans 1 petit sac à dos (1,5L). Une fois encore, je vais le customiser (ben quoi, faut bien s'amuser) : 1 poche à fermeture éclair pour le , 1 poche pour les tubes d'arnica et de sporténine, 1 élastique pour les 2 piles, 1 élastique pour les temps de passages et le crayon. Tout ça à l'avant, histoire d'équilibrer un peu l'ensemble.

 

         La conduite de nuit se fera avec l'aide d'un phare AURO de marque FRENDO. Papa me passera une petite lampe manuelle en complément dans la portion Ste-Catherine / St-genoux, histoire d'éviter les embardées  dans la descente du bois d'Arfeuille.

 

           Au niveau de l'électronique embarquée, un seul cadrant qui me donne l'heure et la fréquence cardiaque. Je vise l'arrivée, alors pas question de couler une bielle avant.  Le compte-tours devra rester en dessous de 130 p/mn (75% fcm), cela devrait suffire à mon diesel pour conserver un peu de couple. C'est en tout cas là dessus que j'ai basé mon entraînement lors des reconnaissances.

 

Le circuit
           J'ai de la chance, j'habite à coté de Lyon, à 10 Km de Soucieu et Ste-Foy-les-Lyon. C'est donc très facilement que mes entraînements m'emmènerons découvrir les différentes portions qu'il nous faudra avaler le 7 décembre. Mais l'entraînement et la course sont deux choses distinctes et je ne veux pas goûter à tout. Je ne toucherai ni à l'entrée (St-Etienne / St-Christo) ni au digestif (Ste-Foy centre / gerland). En plein jour et avec la circulation, ces plats me semblent lourds à digérer. Je préfère garder quelques surprises et ne pas risquer la crise de foie. Seule la portion St-Christo / Ste-Foy sera décrite maintenant par le menu.

           Afin de rendre un peu plus digeste ce qui va suivre, voici les instruments utilisés : MRB = Montée Raide Bitumée,  MRC = Montée Raide Chemin, DRB = Descente Raide Bitumée, DRC = Descente Raide Chemin. Lors des reconnaissances, je me dit qu'en course, je devrai marcher à chaque MR afin de reposer les muscles. J'en profiterai pour m'alimenter hors ravito, ceux-ci étant annoncés comme souvent encombrés.   Les distances indiquées sont approximatives

 

Hors-d'œuvre : St-Christo en jarez / Ste- Catherine (12 Km)
           Au sortir du premier repas proposé par les GO, MRB sur 80m puis à droite pour redescendre 800m sur une petite route qui finie elle aussi par une MRB de 50m. A gauche, nous empruntons la route venant du col de la Gachet sur 150m avant de replonger à gauche dans 1 chemin. Descente sur 50m puis MRC sur 700m. Le chemin tourne à droite et c'est tout droit pendant 2 Km :1 Km chemin plat puis légère descente +  1 Km route plate. Prendre le chemin à droite pour 1 MRC de 400m pleine de pépites. Au sommet, le chemin redevient alléchant et file en douces pentes sur 1,5 Km vers "le Moreau". 

            Là, en plein centre de cette ville de ... 4 maisons, le chef vous propose des amuses-bouches. Euh, prenez-en peu parceque tout de suite à droite il y a un étouffe-chrétiens de 250m (MRB). La route s'applatie (elle aussi) pendant 500m pour laisser le temps de digérer les superbes paysages environnants, de nuit comme de jour. Le passage à ce point culminant vous ayant ouvert l'appétit, il faut alors déguster le doux parfum d'un sentier ondulant dans les bois pendant environ 3,5 Km. Ni les montées ni les descentes ne sont trop salées mais je conseille aux gourmets d'apprécier une pause de 100m en plein coeur des pins. Aux premiers hectomètre de bitume plat, va succéder une DRC sur 1 km. Certes, il s'agit là du trou normand et il glisse tout seul mais comme dit le slogan "l'abus de vitesse est dangereux, à consommer avec modération" ! Il est temps maintenant de rejoindre Ste-Catherine sans oublier de faire le tour du stade et de passer à table : 3 ème ravito officiel

 

plat principal : Ste- Catherine / St-genoux (8 Km)

 

         Il faut suivre la route plate qui traverse Ste Catherine sur 500m et continuer tout droit (10m) puis à droite pour 800m de MRC, étroit et à l'enrochement apparent. En haut, prendre le chemin peu vallonné à droite et continuer tout droit pendant 1 Km. Le goût de la route nous reviens juste avant 1 MRB de 100m qui annonce "la bullière", 200m à droite. Ce passage pétillant est à boire tranquillement car après 1 Km de chemins peu relevés, c'est le cœur du repas : la descente du bois d'arfeuille. 

         Il y a là 2 x 300m de DRC séparées par une épingle (virage à droite). Le 1er morceau se déguste plus facilement par sa droite. Pour profiter pleinement du 2ème morceau, je conseille le petit sentier de gauche que l'on trouve 100m après l'épingle. Il remonte sur 5 m mais évite ensuite le goût acre des glissades et bouchons. La fin est plus douce (200m) et nous traversons la route pour reprendre un petit sentier pendant 100m. A nouveau une route qu'il faut prendre par la gauche et qui nous emmène en 500m à Arfeuille. Ici, il faut avoir encore faim car nous n'en sommes qu'à mi-chemin. Et puisqu'on parle de chemin, il faut prendre à gauche 1 MRC d'1 Km puis (re) plat 400m avant de retrouver 1 DRB - à droite- sur 1Km. Une petit faim ? Alors le ravitaillement  de St-genoux sera là , sur la droite, vers les fermes.

 

Fromage : St-Genoux / Soucieu en jarrest (9 Km)

            La 1ère portion sera pimentée d'1km de MRB. Au sommet et par temps clair, il faut ouvrir les yeux : en 1 seconde, tout le plateau lyonnais s'offre à notre convoitise. Le circuit nous permet de nous jeter vers ce plateau avec 1 DRB de 600m. Prudence les gourmants : trop de vitesse ici et l'addition sera salée pour nos jambes ! Quoiqu'il en soit, c'est la partie où l'on déguste le plus car nous continuons sur 1,5Km de descente plutôt marquée. Une portion douce de 600m avant de couler lentement jusqu'à Marjon (3Km). Un passage de 150m sur cailloux viens annoncer marjon. Il faut tourner à gauche puis 200m après à droite. On reprend alors une portion de chemin où les gros rochers du début (150m) laissent place à un savoureux mélange de fines herbes (1km). De retour sur bitume, prendre le dernier bout à gauche et rejoindre Soucieu en Jarrest (1Km plat). Le ravitaillement en place rappellera qu'il est temps de manger. Un peu de sucré ?

 

Dessert : Soucieu en jarrest / Aqueducs de Beaunant (11,5Km) / Ste-Foy-les-Lyon centre (2,5 Km)
         La traversée de Soucieu se fait en direction du centre ville sur 400m puis à gauche sur 800m et à droite pour 2Km. Enfin un sentier mou accueille nos foulées. Il faut gouter cette guimauve sur 500m avant d'avaler des rochers dans 1 DRC piègeuse sur 300m. Prendre à gauche un morceau sablé (150m). Franchissement du garon. En face, MRC sur 500m. Au sommet de cette pièce montée, c'est à gauche. Le réglisse recouvre à nouveau la chaussée et nous en profiterol jusqu'au centre de Chaponost (2Km). A droite, le circuit du parc nous fait lécher un petit plan d'eau après 500m. Continuer tout droit sur 400m . C'est alors 1 MRC où il faut patauger dans la farine sur 300m.  Passage éclair dans un fourré avant d'atteindre un verger. Reste à rejoindre les aqueducs par de petites routes sombres saupoudrées de 2 DRB courtes, le tout sur environ 4Km.
         Aux aqueducs, après s'être léché les babines - ou non - au ravitaillement, les organisateurs nous proposent un dernier morceau de choix : 1 MRB à 20% sur 600m. C'est la cerise sur le gâteau ! Après ça, rien de mieux qu'1 Km de plat et 500m de montée-descente pour digérer.

         Aux premiers regards, ce menu peut paraître pantagruélique et faire un peu peur. On sent bien que pour ne pas trop appréhender ce rendez-vous, il ne faudra pas avoir plus grands yeux que grand ventre. C'est bien notre tête qui devra froidement commander nos efforts et nous évitera de partir avec la peur au ventre. Un conseil donc : évitons les bonnets trop chauds ...

 

Le mental

          Comme beaucoup quand on part dans l'inconnu, je me suis fait mon cinéma . Au début, les images sont floues et je passe mon temps à réfléchir à ce voyage intérieur. Bien se mettre en tête que ce sera le jour le plus long, mais pas mission impossible. Lire les messages sur Kikourou permet alors de ne pas se sentir seul au monde.

 

          Puis viens le temps des premières reconnaissances et des entrainements de nuit. Avec la frontale, on a vite fait de se faire comparer à E.T. Je commence aussi à rencontrer de 2 autres coureurs portant le même costume d'alien que moi. Ah ? Lorsque surviens la rencontre du troisième type,  je sais qu'un monde parrallèle existe chez les coureurs à pied, le soir au coin du bois.

 

          Alors j'enchaine les entrainements et plus le D-Day approche, plus je m'amuse de ces rencontres. Un matin du côté de Ste-Catherine, je me fais doubler par un groupe de 3 garçons et une fille. A ste-catherine, je retrouve cette dernière qui cherche des pansements pour cause d'ampoule sous le pied. Je dois avoir ça dans mon taxi. Me voilà tel Zorro courant après les trois mousquetaires pour leur demander d'attendre. Ils m'annoncent vouloir faire 5h30 / 6h  ! Euh, moi, c'est plutôt vers 8h30 que j'ai placé la cible.

 

       Chaque portion découverte est scrupuleusement annotée sur des cartes. Cette fois, les images sont nettes. J'apprend le script par cœur et je me vois franchir les difficultés une à une. Je ne laisse que peu de place au suspense. Je finirai ! Qu'est ce que c'est simple ce scénario ! C'est peut-être la 1ère fois que j'aborde une course avec autant de tranquillité. Je découvre en même temps le trail, le long mais aussi l'absence de pression  liée au résultat. Je crois que je suis prêt, serein.

 

Samedi 6 décembre 2008

          Levé à 8h, je me dit immédiatement que dans 24h, je serai probablement proche de l'arrivée. Ce jour a comme un air de fête. Mes sacs sont déjà dans la voiture. Il ne reste qu'à mettre l'eau dans le sac. Comme beaucoup, je vérifie 4 fois si tout est bien dans la voiture. Check-up OK. repas à midi, petite sieste d'1 h et papa arrive à 15h. Nous partons reconnaître nos points de rendez-vous entre Ste-Catherine et Ste-foy-les-Lyon. Nous en profitons pour valider le timing de l'assistance. Rechargement des portables. Il n'y a plus qu'à rentrer manger à 19h30. J'opte pour un repas légé : 1 assiette de pates et 1 dessert. Pas de salade ni de pain ni de fromage. Le ravitaillement suffira. 20h45, il est temps de faire des bisous à ma petite famille et direction le hall des expo.

 

           21h45 : arrivée dans le hall où 2 constatations s'imposent d'emblée : 1 : y'a du monde. 2 : les traileurs n'utilisent pas les mêmes crèmes chauffantes que dans mes habituelles courses cyclistes. On est plus proche du cheval après 2 heures de galop que du sportif pré-compétition. A croire que certains dorment là depuis des jours. Je vais immédiatement retirer mon dossard -552- et chercher 1 coin au chaud pour poser mon tapis et me changer.
           Pendant cette préparation, papa va contrôler la puce et je discute avec 1 trailer pur et dur (3 UTMB - 1 diagonale - 1 MDS). Là comme ça, d'entrée, ça calme et on se fait tout petit. Je me rend compte que toute ma préparation sera peut-être complètement à coté de la plaque. Je me rassure en repensant à une lecture qui disait qu'il ne fallait pas se laisser déstabiliser par les histoires des autres concurrents car nous sommes tous différents. En fait, le seul à qui il ne faut pas raconter d'histoire, c'est soit même. Je me replonge alors une dernière fois dans mes notes. Est-ce que de nuit je vais reconnaitre tout ça ? 
         Au loin, un speaker annonce que le sas de départ est ouvert et comme je n'ai rien d'autre à faire … Waouh ! Je suis complètement devant. J'enfile ma combinaison intégrale tyvek pour ne pas avoir froid et j'attends. Je suis rapidement entouré d'autres cyclopes. L'ambiance est bonne même si je ressent la concentration de ces bêtes de course. Je sent également les effluves de leurs relachements et me met à regretter le hall...  

     15 mn avant le départ, les dossards préférenciels arrivent accompagnés des journalistes. Je quitte ma combinaison car je vois bien qu'il va se passer quelque chose. Devant, certains carburent au RED BULL … J'ai beau être cycliste, je suis toujours géné par certaines images.

 

        Minute de silence pour moicélolo. 

        J'ais lu son récit 2007. En lisant également les commentaires, j'avais compris et cela m'avait touché. Comme beaucoup, je ne la connaissais pas mais ce moment de silence est impressionnant car tellement respecté et respectueux. Merci pour ce retour sur terre.

 

         23h58 : les frontales s'allument . De l'avant, c'est beau. Les médias nous tire le portrait et nous nous élançons. 

        Oula ! C'est que ça double de partout. Je m'écarte et laisse filer. Durant les 1ers km, Je me répète plusieurs fois ce conseil lu quelque part : Il faut partir à la vitesse à laquelle on veut arriver. J'essaye alors de faire au mieux mais le cardio indique que je suis entre 80 et 85 % de FCM; Le rythme est un peu trop élevé mais je me sens bien. Au bout de 15', je n'ai toujours pas réussit à faire baisser ma FC alors je marche pendant 200m. Et ça double toujours autant, c'est impressionnant. Les 6 premiers kilomètres (plats-bitume) ne sont interressant que parcequ'ils nous permettent de nous échauffer et de nous emmener au pied de Sorbier.
       D'un coup ça monte sec sur la route et ça va durer 2 bons Km. Un peu avant d'attaquer le premier sentier je regarde la montre. Sur mon tableau prévisionnel qui vise 8h15 (-15' par rapport au début car nous ne passons plus par bellecour comme initialement prévu) est indiqué 45'. Je passe en 40'. Voila une confirmation de mes sensations : c'est un peu trop rapide. Jusqu'à St-Christo, je vais donc sans scrupules marcher dès que la pente se fera trop forte. A chaque halte, je me retourne pour profiter du spectable des frontales. Comme annoncé, c'est magique ! Je dois être entouré d'habitués car peu se retourne pour profiter de la vue. Il n'y a pas beaucoup de discussion non plus et je n'obtiens que peu de réponses à mes boutades. Je dois pas être en forme de ce côté-là ce soir.
     Au pied d'une descente un peu raide, nous débouchons sur la route qui nous mène à St-Christo. Nous faisons le tour du terrain de foot où un groupe de supportrices profite de la nuit pour pousser la chansonnette. Merci. Passage sous la tente du ravitaillement et ... marche. Ici, je dois passer en 1h55'. Je redoute ce que la montre va me dire et j'en ai la confirmation : 1h30'. C'est beaucoup trop rapide et je me demande alors à quel moment je vais payer l'addition. En même temps, je me sens encore assez bien. De plus, je rentre en terrain connu et je sais que les périodes de marche vont se succéder jusqu'à Ste-Catherine de façon régulière. On verra bien jusqu'où je vais aller à ce rythme. Après tout, je suis là pour prendre de l'expérience. Apprendre à mieux connaître mes ressources physiques et morales font également partie des leçons à en tirer.

     Entre St-Christo et Ste-Catherine, je commence à moins me faire doubler. Le spectacle est toujours aussi bien et au niveau physique, ça reste bon, même si les jambes se font plus lourdes. En résumé, je prend du plaisir. Il faut en profiter car j'imagine que ça ne va pas être la même chanson tout au long de la nuit .

 

     J'aborde la descente sur Ste-Catherine avec prudence, 2 coureurs sont là en apesanteur, la cheville en vrac.
      Le pointage de Ste-'Catherine se fera dans la gadoue. Temps prévu 3h30. Temps relevé = 2h40 : je suis fou à lier. 
     Sur les hauteurs de Ste-catherine, je retrouve papa pour 1 premier ravito. Nous discutons pendant 2mn. Il remplit mon sac d'eau car je sent que des crampes souhaitent pousser la chansonette à mes molets.  Je repars un peu plus près des étoiles. 

       Aux abords de la descente du bois d'Arfeuille, les premières équipes doublent et nous sommes les uns contre les autres. Entraîné par la foule, nous plongeons au cœur de la Saintelyon. Je m'en échappe en suivant le petit chemin repéré 1 semaine avant. Il est balisé par les organisateurs mais je suis seul à l'utiliser. Je double une bonne dizaine de lucioles et termine la descente sans problème. La nuit est belle, belle, belle. 

          A St-Genoux, je change de tenue mais j'oublie de remettre les bretelles de mon collant. Tant pis, je les enfiles par-dessus ma veste. Du coup, je me retrouve avec le ventre un peu à l'air. Temps prévu = 4h30. Temps relevé = 3h38. Faut se calmer, je n'suis pas un héros. Je marche en montant pendant 5 mn. Nous découvrons alors d'un coup la ville de lumières. Magique ! La descente qui nous envoie valser jusqu'à Soucieu se fait sur un rythme prudent. Les jambes en ont marre du rock. Les crampes se taisent mais c'est le ventre qui s'est mis au piano. Il en sera ainsi jusqu'à Soucieu où je retrouve papa.
       Je m'arrête pour remettre de l'ordre dans ma tenue. J'en profite pour passer une bonne couche de crème sous les pieds : la descente les a échauffé. Là encore, merci papa. Il suffit que le téléphone pleure 5 mn avant pour que tout soit prêt lorsque j'arrive à nos points de rendez-vous. Temps prévu = 5h30. Temps relevé = 4h28.

      La route nous menant au Garon est parsemée de coureurs isolés. Chacun joue sa partition mais aucun n'élève la voix. Le chemin qui termine la descente est délicat avec de bonnes marches. J'opte alors pour un rythme travaillé à l'entrainement. Il vient de l'observation de ma fille imitant les chevaux en sauts d'obstacles.Cela consiste à réaliser un saut modéré suivit de 2 appuis très rapprochés en temps comme en distances (stabilisation). Je suis plutôt lourd et cette méthode m'apporte de la stabilité. Je ne suis pas très académique mais ce clin d'oeil à ma puce est moralement bon et c'est ma liberté de pensée.

 

       Nous franchissons le petit pont de bois et entonnons la remontée vers Chaponost. D'après mes calculs, il doit me falloir encore 1 heure avant d'être en haut de la bosse de Ste-Foy et ma femme a bien envie de me retrouver là pour finir avec moi. Je la réveille donc. Aaaaaalllllllllllloooooooo ...   euh, là, pendant 5 secondes, je pense qu'elle aurait préférée une chanson douce. "Non mais t'as vu l'heure ?"   sont ces premières paroles compréhensibles. Je m'excuse et bien vite, elle se réveille. 

      Je retrouve à nouveau papa à Chaponost où j'essaye de mettre de la crème sous les pieds mais mes jambes ont grandies. En me pliant pour tenter d'attraper une lointaine chaussette, les crampes lancent leur première véritable offensive. Elles se mettent à présent à fredonner un air entraînant. Je chante donc à mon tour. Papa réagit dans l'instant et ... se met à faire des photos de mon récital. Oui mais là, j'ai plutôt la voie cassée. Ce serait mieux si tu pouvais m'aider à convaincre mes pieds de se mettre de la crème eux-même et de se chausser. Après négociation (avec passage de pommade), mes pieds sont à nouveau chaussés. Je me relève sans m'apercevoir que papa est en train de remplir le sac à d'eau. Et une douche, une. Je repars. Pas sûr que je m'arrête là la prochaine fois.   Temps prévu = 6h15. Temps relevé = 5h10. La partition est vraiment jouée trop rapidement.

 

       Un peu après le plan d'eau de Chaponost, je fais une fausse note et me retrouve couvert de boue. Le terrain est plat mais super glissant. Je marche dans la montée suivante et j'ai du mal à me remettre dans le tempo dans les ruelles qui mènent à Ste-Foy. C'est sombre et j'ai un coup de moins bien. Pas l'choix, faut y'aller !

 

   Dans la descente qui nous entraîne aux aqueducs de Beaunant, les jambes ne dansent plus et c'est un bonheur d'arriver dans cette belle montée. Je retrouve papa. Bon, normalement, il ne doit rien m'arriver là. Je vais quand même la jouer prudent. Je prends juste un chapeau et on se retrouve là haut.    Temps prévu = 6h55. Temps relevé = 5h40.

 

    Je profite de la montée pour savoir si ma femme sera là à l'heure en lui expliquant que même en marchant, je serai au point de rendez-vous dans 10 mn.  Elle sera là. Elle ajoute "Ah, tu marches ? Bon ben récupère bien ! ...". Ben voyons ...  Allez, c'est le dernier couplet.

    

 La grande montée étire les groupes de coureurs où se mèlent relais et solitaires. Dans la ligne droite menant à Ste-Foy centre, un gros mercedès fonce au milieu de nous en dépit du danger . Le monde est stone quand on arrive en ville.

 

      Je retrouve ma femme qui viens d'arriver . Papa est là et je vois ma maman qui, surprise par mon heure de passage, arrive au loin mais va louper ce rendez-vous. Je suis heureux qu'ils soient là mais au point où j'en suis , je ne m'arrête pas Je pense que moins de 7h, c'est jouable. Retiens la nuit. 

      Mon accompagnatrice doit donc commencer à courir tout de suite. Il est 6h, elle n'est pas échauffée et est à jeun. Après 6 mois d'entrainement, sa vitesse de croisière ronronne aux alentours de 9km/h. Sa présence, ses encouragements me font repartir. Je trouve assez désagréable la rue qui plonge sur les quais. Les descentes sont trop raides pour mes baguettes de tambour. Je laisse parfois mon poids m'emporter. Du coup, c'est ma femme qui déchante et ne suis pas mon tempo. Elle m'encourage quand même. Je continue pour en finir au plus vite avec cette maudite descente et l'attendre un peu plus loin. 

     Au ravitaillement de la place Carnot, j'en profite pour boire 1 thé chaud. C'est mon premier arrêt auprès des organisateurs. Temps prévu = 7h50. Temps relevé = 6h18. Je me dit que normalement, - de 7h, ça va le faire.

      Je marche en buvant mon thé et nous reformons notre duo. Je sais que le soleil à rendez-vous avec la lune prochainement mais je ne veux pas lui dire bonjour avant de sortir du palais des sports. Nous descendons sur les quais par des escaliers assassins. Maman est là et court avec nous sur 50 m. C'est bon d'être soutenu.

 

      Nous nous élançons donc sur ces quais où j'avais beaucoup souffert lors du marathon de Lyon il y a 2 ans. C'est bientôt fini et c'est cool.

        Soudain, une violante douleur me bloque la cuisse droite.  Je tombe pratiquement sur le pan incliné des berges. J'ai l'impression que mon adducteur est bloqué de haut en bas par une crampe. Je met au moins 2 minutes à pouvoir reposer le pied par terre et il me faut encore 1mn pour me déplier. L'aide et le soutien de ma femme sont précieux.   En m'appuyant sur elle, je repars en marchant. Quelques coureurs passent en m'encourageant, merci à eux aussi. Les 3 derniers kilomètres se feront en marchant, les tentatives d'accélérations s'étant toutes soldées par de nouvelles douleurs. Les - de 7h sont bien dans ma tête mais l'orcheste ne veut plus jouer.

 

       Il fait froid maintenant à marcher dans les jardins de Gerland et c'est long. J'espère que nous allons directement vers le dôme que nous apercevons au loin. Enfin, le panneau 100m est là.  Z'ont pas dû bien mesurer car ça paraît super long. Mes parents sont là, se demandant se qu'il s'est passé et comprennent vite en me voyant arriver. 50m : vous pouvez pas aller me chercher l'arrivée svp ? Enfin, je passe la ligne et je m'arrête. C'est bon de ne plus bouger. Un GO descend tout en bas de mes jambes m'enlever la puce et me l'échange contre un tee-shirt. Ah oui, le temps : 6h54. Incroyable.

        "Faut surtout pas recommencer, je ne pourrai pas réussir aussi bien" sont mes paroles à cet instant.

 

    Ma formidable assistance m'apporte mon sac de rechange et nous partons à la recherche des douches. On monte, descend, remonte et enfin on les trouve après avoir fait le tour complet du dôme. J'y vais seul et c'est à ce moment que je m'aperçoit du problème. Quelqu'un à profité de mon état de fatique pour me greffer les jambes d'Adriana et pas ses bras. Forcément, je suis un peu court. Le temps que je ressorte de la douche, il fera jour. 

      Je suis heureux. J'ai mal partout et le manque de sommeil commence un peu à se faire sentir mais je suis heureux. C'était super. Quelques pates, 2 - 3 excercices de contorsionnistes pour rentrer et sortir de la voiture, un bon dodo et il n'y paraîtra plus. Enfin peut-être.

 

     Avec 2 semaines de recul, encore et toujours je veux dire merci à tous ceux qui m'ont permis de vivre ça. Ma femme, mes parents, kikourou, … Maintenant, je me repose. J'ai eu beaucoup de mal à marcher pendant 3 jours . En début de semaine je suis allé voir le médecin car la douleur la cuisse est toujours là, accompagnée de gros bleus. Claquage ou pas, je ne regrette rien. J'ai découvert une nouvelle façon de courir / marcher et ... J'espère bien en être l'année prochaine !

 

 

10 commentaires

Commentaire de canard49 posté le 21-12-2008 à 13:59:00

Super cr, belle préparation et surtout beau mental !! On s'y croirait. Récupère bien physiquement car mentalement tu sembles sur un petit nuage...
Alexandre

Commentaire de p'tetortue posté le 21-12-2008 à 14:10:00

formidable ton cr: ton humour tout au long de ton périple,(j'en ris encore) ta très bonne gestion de la course,
bravo à toi!
mais t'es foutu, maintenant, tu es bon pour recommencer l'année prochaine :)

Commentaire de millénium posté le 21-12-2008 à 14:17:00

toutes mes félicitations !!!!

Pour l'anecdote :
" Un matin du côté de Ste-Catherine, je me fais doubler par un groupe de 3 garçons et une fille. A ste-catherine, je retrouve cette dernière qui cherche des pansements pour cause d'ampoule sous le pied. Je dois avoir ça dans mon taxi. Me voilà tel Zorro courant après les trois mousquetaires pour leur demander d'attendre. Ils m'annoncent vouloir faire 5h30 / 6h ! "
La traileuse , c'est carotte , 3è féminine...

Commentaire de thunder posté le 21-12-2008 à 15:04:00

Belle mélodie que ce CR. Une course bien gérée et un beau chrono. En plus comme le disait mon pote badgone tu croises des kikous sans t'en rendre compte. Au plaisir de se croiser dans les environs de lyon

Commentaire de intuitiv posté le 21-12-2008 à 17:11:00

alors la quasi 1h d'avance sur ton temps cible , bravo , tu t'es un peu sous estimé car tu as l'air de faire ca en toute simplicité sans te prendre la tete . encore felicitations
je ne sais meme pas si tu as besoin de recupérer ?

Commentaire de Mamanpat posté le 21-12-2008 à 21:17:00

Rien de soporifque dans ton récit ! Loin de là ! Pasionnant !
Quelle super prépa, partir de 0, chapeau bas !
Et en plus c'est le récit de mon tout 1er trail, la STL 07 qui t'a donné le virus... toi t'es mon pote c'est sûr et en plus tu croises Caro avec ses steacks sous les pieds et ses avions à réaction à l'entrainement !

Félicitations pour ce superbe chrono et mille mercis pour ce somptueux récit !

Au plaisir !

Pat la Mamanpat !

Commentaire de gilou01 posté le 22-12-2008 à 08:12:00

bravo super course on s est surement croisé on a pratiquement les memes temps de passage a bientot

Commentaire de vinzz posté le 22-12-2008 à 18:53:00

Bravo Marat ! Super entrainement, Supère préparation, supère intendance, supère science de la course ! Je crois que tout a été parfait dans ta course ! Bravo ! moi j'ai galéré sur cette même Saintélyon, j'étais largement en dessous sur tous ces domaines, donc ton récit va me servir pour prépare ma Saintélyon 2009, objectif majeur de l'année prochaine !

Félicitations à toi !

Commentaire de sarajevo posté le 02-01-2009 à 10:24:00

super recit ....
pas sopo du tout ... tu as bien préparé ta course, tu as bien géré et tu as terminé en faisant un temps canon ....
Bravo a toi....
a+
pierre

Commentaire de Arclusaz posté le 23-03-2017 à 20:22:56

Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte....
Tu n'étais pas encore notre coach préféré, mais il y avait tous les indices.
Bien content d'être ainsi remonté à la source. Par contre, t'es vraiment nul pour les prévisions de temps !

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