Récit de la course : Le Grand Raid de la Réunion : La Diagonale des Fous 2006, par Embrunman
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Une diagonale de folie
Dans l'attente du départ… Tenter de se reposer à tout prix
A l'arrivée à Cap Méchant vers 22h30, il y a de plus en plus de monde et beaucoup de gens qui pourraient bien ressembler à des trailers... Bizarre à cette heure là! Trêve de plaisanterie après avoir déposé mes sacs de ravitaillement pour Cilaos et Deux Bras, c'est le passage obligé par la vérification des sacs. Sifflet, couverture de survie, K-way, bande de contention, road-book, lampe frontale, piles de rechange... Tout y est j'ai le droit de rentrer dans le sas des pré-fous.
Ensuite vient une longue période d'attente avant le départ, je prend une boisson chaude puis je vais me mettre sur le coin d'une table pour tenter de dormir un petit peu. Je me repose plus que je ne dors vraiment mais ça permet au moins de passer le temps et de faire baisser un peu la pression.
On tente tous de faire baisser la pression et croire que l'on va juste se faire un bon entraînement. Le temps et frais et un petit crachin tombe. Pour la fin de l'attente, je me met dans le sas de départ et allongé à même le sol je me repose encore une grosse demi heure. Il est 0h30 et je me lève pour aller me placer prêt à partir devant l'arche de départ.
Sur le talus je retrouve mes 4 supporters qui ne sont pas allé se couché et qui sont toujours là en attente du départ.
Le départ… Les fauves sont lâchés !
1h du mat', sans retard, le coup de pistolet est donné pour des dizaines d'heures d'émotions, de souffrances, de montées, de descentes, de blessures, de rencontres......
La montée au volcan… Un hors d’œuvre détonnant
La première partie de course est très roulante. On a droit à 3 kilomètres de bitume le long de la côte, à plat. En regardant devant et derrière, une image magnifique d'un peloton de lampe frontales qui dansent dans la nuit noir qui ne nous à pas offert le moindre fragment de lune pour nous éclairer.
Un peu plus loin le macadam devient une route forestière très correcte qui monte en lacets au milieu des plantations de canne à sucre. Là aussi toujours cette image de serpentin de lumière qui casse la pénombre au grès de parcours qui nous est offert. Le rythme est encore soutenu et la pente permet de maintenir un rythme de course que je trouve raisonnable en essayant de ne pas me griller pour autant. Je pense à manger à boire... tout va encore pour le mieux.
Après environ 2 heures de course, les choses sérieuses commencent avec un terrain bien plus hostile. La pente devient très abrupte (entre 20% et 25%), boueuse, tout le monde est en file indienne et le souffle des gens autour de moi devient audible. L’utilisation des mains se fait de plus en plus fréquente pour crapahuter sur ces pentes.
La petite anecdote de ce début de course est ma rencontre avec ‘’ironpat’’. Je devais le retrouver à la remise des dossards mais je n’ai pas réussi à le joindre et c’est finalement le hasard qui nous a fait nous retrouver sur ces premières pentes. On parle un peu, c’est énorme de se retrouver parmi tout ce monde et du coup on fait route ensemble et on discute un peu pour passer le temps (et ça marche !). Pour ce qui est du rythme, il est finalement donné par celui qui est devant… j’ai déjà doublé plusieurs personnes depuis le début sur ces portions très étroites mais cette fois-là sera celle de trop. Je veux passer à gauche et paf ! L’espace d’un instant je me retrouve les 4 fers en l’air. Je me relève, j’ai mal à la main (ah oui, je me suis ouvert un peu), la jambe gauche un peu écorché… Mais rien qui ne m’impose de m’arrêter (il ne manquerait plus que ça !). Quelques mètres plus loin, je me rend compte que j’ai cassé mon lacet lors de ma chute. Je m’arrête sur le coté pour rafistoler ça. C’est chose faite et je continue sur le rythme du peloton sur cette partie toujours aussi pentue. Avec le levé du jour arrive le replat qui va nous mener au ravitaillement du volcan. J’éteins ma frontale et je pars en petites foulées sur une partie plus large et relativement roulante. Peu de gens me suivent mais je ne pense pas faire d’erreurs en me mettant à courir. J’arrive au ravitaillement de la route du volcan (31ème km) après déjà 5h45 de course et en 381ème position. Là une bonne soupe de pâtes est la bienvenue pour nous réchauffer car le vent qui s’est levé nous saisi un peu (3°C).
La plaine des sables… Ou comment courir sur la lune
Un paysage dément nous est proposé pour rejoindre Le pied des remparts de Basaltes. Le profil est plat, la vue exceptionnelle et mes jambes qui ont tant marché dans la montée sont ravies de pouvoir courir un peu... mon moral aussi.
Direction Mare à Boue… Ca court toujours
La montée vers l’oratoire(2400m). est courte, pentue, je reprend comme tous une grande majorité de marche pour venir à bout de cette montée qui nous amène au point culminant de la course
De la, c’est une descente qui nous est offerte sur un plateau, le terrain est plutôt roulant, quelques courts passages sur du macadam puis des prairies à vaches, quelques échelles pour passer les clôtures et je poursuis sur un rythme de course correct qui me fait doubler pas mal de monde. L’arrivée à Mare à Boue (50ème km) est la bienvenue pour un petit ravitaillement et protéger une petite ampoule qui fait son apparition. J’en suis alors à 8h15 de course et je me place 323ème.
Kerveguen… Premier coup de barre
Pour rejoindre le bivouac de Kerveguen, on comprend de mieux en mieux pourquoi ce lieu s’appelle Mare à boue ! Le terrain est technique et… vous l’aurez deviné… boueux ! Je maintient un très bon rythme pour la première partie de montée. Les choses se corsent dans la deuxième moitié, je prend un coup de barre psychologique avec un moral qui tombe d’un coup tout au fond des chaussettes. Je m’arrête à plusieurs reprises, marche, puis parvient à m’accrocher à un groupe pour rejoindre le sommet. Cette mauvaise passe a quand même duré près d’une heure, un premier gros passage à vide mais ce ne sera pas le dernier… autant s’y faire.
Rejoindre Cilaos… Mission périlleuse
Depuis Kerveguen (60ème km), il ne reste que de la descente pour arriver à Cilaos… Tranquille me direz-vous ! Si ce n’étais pas un mur que nous avions eut à descendre je vous aurais dit oui. Mais cette descente est super pentue (1000m- en 5km), super technique (grosses marches et virages en épingles). Bref ça n’a pas été une partie de repos cette descente mais je suis finalement arrivé vivant à Cilaos (67ème km) en 12h40 et en 369ème position. Je vous dirais, ça valait bien la peine. L’ambiance à Cilaos est au top et les habitants pas avares d’applaudissements.
Ravitaillement de Cilaos… Enfin un peu de repos
Je commence ma pause (qui durera quand même près de 45min) par un passage au stand massage… un réel instant de bonheur. Ensuite, passage par la case podologue qui vont me soigner mon ampoule au talon. Ca continue par la récupération de mon sac qui est arrivé a bon port (merci à l’organisation au passage). Je met mes affaires de nuit pour ne pas avoir froid même si il n’est que 14h30 mais le temps se couvre et il n’y a pas de gros ravito avant la nuit. Encore le temps de me manger, faire le plein d’eau et il est bien temps de reprendre la route.
Direction le col du Taibit… Encore un sacré morceau avant la nuit
Pour monter au Taibit, ça aurait été bien plus simple de rejoindre le pied du sentier… Mais ce n’étais pas du goût du responsable du parcours qui nous fait descendre au fond d’une ravine. 300m de dénivelé négatif puis la même chose en positif pour nous mener au départ du col… Pour cette montée, je suis rejoint par Xavier. J’avais discuté avec lui à Cilaos et j’étais parti en attendant qu’il me rejoigne pour faire la montée du col ensemble. Nous montons d’un bon rythme pour rejoindre après quelques instants Ianis (j’avais discuté avec lui et sa copine à l’aéroport… le monde est petit quand même !). Voilà un trio qui s’est formé sur les pentes du Taibit et qui va durer un bon petit moment.
On arrive au sommet du col (2080m) et la vue est superbe sur le cirque de Mafate que nous allons devoir traverser pendant la nuit. La montée valait bien le paysage et on aperçoit déjà le point suivant du parcours : Marla… trois maisons qui se battent en duel. Je prend deux photos et en route pour la descente.
Aller le plus loin possible avant la nuit… Ce sera Trois Roches
La descente vers Marla est assez technique mais on prend un bon rythme pour rejoindre le ravitaillement. On ne s’y attarde pas, juste le temps de prendre un peu de soupe et une descente nous attend pour aller rejoindre le lit de la rivière au milieu de gros galets. Le jours commence à tomber pour notre arrivée au poste de Trois Roches. L’ambiance y est au top et là on prend le temps tous les trois de mettre les frontales, se faire un bon ravito chaud et demander ce qui nous attend jusqu’au point suivant.
Vers Roche plate… La vie est presque un long fleuve tranquille
La nuit est bien tombée et notre progression est bien ralentie par le terrain et par les succession de montées et descentes casse-pattes. Ianis commence à avoir du mal et il a un coup de moins bien depuis déjà un moment. Avec Xavier on le motive et pour ma part, en ce début de nuit je tiens une bonne forme et le moral est au top !
Dans la nuit, au détour d’un crête on entend du bruit un peu plus bas. Quelques virages plus loin et des lumières sont visibles ce qui nous indique l’arrivée imminente à Roche Plate. Dans la nuit et dans le silence la musique et les acclamations des bénévoles ici fait mouche. Ca redonne un moral d’enfer et on a hâte de les retrouver. Après 89km et 19h26 de course, je suis le 278ème à arriver au poste ravitaillement qui de tous me laisse le meilleur souvenir. Il y a peu de monde mais ils savent se faire entendre : de la musique, des chants, une bonne soupe un souvenir impérissable… On y passerait bien la nuit ici… Mais la route continue et on motive de nouveau Ianis à nous suivre car son moral n’est toujours pas au mieux.
Direction Grand Place… Via les Orangers
Pour rejoindre Grand place, notre route se poursuit par des montées et descentes courtes et toujours aussi cassantes. Après deux petites heures on rejoint le ravitaillement des Orangers où on ne s’attarde pas plus que ça car on sait que la suite proche du parcours est une descente (longue certes) mais une descente tout de même vers la passerelle de Cayenne. Celle-ci enjambe la rivière des galets 50 mètres au dessus du vide mais la nuit noire ne nous permet pas de voire cela (c’est peut-être bien finalement). A cet instant on est redescendu à 350m d’altitude… Autant dire qu’il va bien falloir remonter ! Et une montée c’est justement ce qui nous attend pour rejoindre le ravitaillement suivant celui de Grand Place. Le moral tombe un peu et la fatigue commence a se faire sentir mais l’approche du ravitaillement suivant me permet d’être relativement confiant quand à la suite de la nuit. A l’arrivée au ravitaillement de Grand Place (99ème km) on en est à 23h04min de course et je suis le 255ème à rejoindre ce petit coin de vie au milieu de la nuit. Là, des bénévoles encore très sympa nous redonnent le sourire. On prend le temps de se faire une petite soupe, un café et toujours quelques étirements. Ensuite viens le temps de nous renseigner sur la suite des hostilités. On nous informe que le ravitaillement suivant est à une dizaine de kilomètres et que le profil est loin d’être de tout repos. Ianis n’a toujours pas un très bon moral et après pas mal d’hésitations nous dit de partir sans lui. On le laisse du coup là et nous voilà partis en duo vers Aurère.
La route vers Aurère… Une section mémorable !
Peu de temps après avoir quitté Grand Place je suis pris d’un gros coup de fatigue. Sans comprendre vraiment comment cela m’est venu, je suis complètement OFF et je suit tout simplement Xavier sans trop comprendre ce qu’il m’arrive. Mes yeux se ferment de plus en plus fréquemment et on se force à parler pour se maintenir réveillés. C’est lors de ces discussions forcées que je me rend compte que ce que me dit mon compagnon de route commence à manquer singulièrement de logique. Je réalise alors qu’il est lui aussi atteint d’un gros coup de fatigue et ses zig-zag sur ces chemins étroits à même les ravins ne sont pas pour me rassurer. Le temps passe doucement par delà cette succession de montées et descentes et mon inquiétude grandit quand à notre arrivée à Aurère. Surveiller Xavier qui a visiblement de super jambes mais ne parvient que peu à les contrôler me permet tout juste de me maintenir éveillé. L’idée me passe par la tête de nous arrêter pour dormir un moment le long du chemin mais finalement, après quelques très courtes haltes une voix au loin nous fait dire que le ravito est proche. Une dernière montée nous amène en effet à ce tant rêvé ravitaillement d’Aurère.
Ravitaillement d’Aurère… Un peu de repos bien mérité
L’équipe médical prend très vite mon camarade en charge pour qu’il aille dormir un peu et je vais en faire de même après avoir simplement avalé une soupe et manger quelques bananes. On me prend ma tension (10/6) et cela m’étonne du coup beaucoup moins de ne pas avoir une pêche d’enfer à cette heure de la nuit. On va donc se faire un petit som’ sur les lits de camps de la tente médicale pour les instants les plus reposants de cette diagonale. Mais toutes les bonnes choses ont une fin et 20minutes plus tard, il faut bien se lever et repartir vers Deux Bras.
Aurère – Deux Bras… Une descente pour notre réveil
Nous voilà un peu requinqués pour entamer cette descente qui va nous mener à Deux Bras. Le chemin est piégeux, très poussiéreux et les mains courantes sont nombreuses et nous rappellent que le ravins est là sur le coté et que malgré la nuit qui nous cache ce précipice, le risque est quand même bien présent. Le levé du jours se fait alors que nous entrons dans la rivière des Galets. L’absence de pente pour ce dernier gros quart d’heure contraste avec cette nuit on ne peut plus accidentée. Sur la fin on parvient même à reprendre une petite foulée pour arriver relativement bien au poste de Deux Bras. On ne va pas rester très longtemps ici, notre pause à Aurère nous a été profitable et je prend seulement le temps de récupérer mes affaires personnelles, me changer, manger un peu, café, coca et chercher une copine… Mais au stand des kinés elle n’est pas là et après une demande je me dis (à tort) qu’elle a sûrement du avoir un empêchement (le fait est qu’elle s’accordait en fait un petit instant de sommeil). Au moment du départ je suis classé 250ème et cela fait déjà 29h12min de course pour 117km.
Montée à Dos d’Ane… Calvaire acte 1
Mis à part les premiers hectomètre au départ de Deux Bras, cette montée vers Dos d’Ane va être pour moi un véritable calvaire. Très vite lorsque la pente très abrupte se présente, je sens que je ne suis pas dans l’allure et je dis à Xavier de partir seul car je ne suis vraiment pas au top. La montée se fait par de grosses marches qui me fusillent le moral plus que les jambes. La fatigue me gagne de nouveau et je dois lutter pour ne pas m’arrêter pour dormir sur le bord du chemin. Je me retourne un instant pour profiter du soleil qui effleure la montagne située derrière moi. Cela me redonne du moral d’évoluer dans un si beau cadre. Je surveille mon cardio pour savoir ce qui me reste pour arriver à Dos d’Ane mais cela n’avance pas bien vite. De plus depuis peu j’ai attrapé une tendinite au pied droit. La douleur est supportable mais cela n’améliore en rien ma motivation. J’en ai vraiment marre et j’ai hâte d’arriver au ravito. Finalement au détour d’un virage je rejoint le macadam et je peux me remettre a courir pour arriver au stade de Dos d’Ane (124ème km). Là, je passe en 249ème position pour 31h21min de course.
Le Piton Bâtard… Un coup de mieux… Puis le calvaire acte 2
Après quelques cafés et cocas à Dos d’Ane, la première partie de la montée jusqu’à Verre Bouteille se passe bien et je dépasse beaucoup de monde en maintenant un bon rythme. Ensuite, c’est le calvaire qui revient sur la crête en direction du Piton Bâtard. Le soleil se met à taper et ce ne sont pas ma casquette et mes lunettes de soleil restées à Deux Bras qui me seront d’un grand secours. Le terrain est un peu moins difficile mais mon moral au plus bas ne me permet pas de prendre beaucoup de plaisir. La grosse fatigue me rattrape et les douleurs au pied aussi. Je m’arrête à deux reprises pour me strapper la cheville et à chaque fois il est bien dur de remettre mes pieds gonflés dans ces fichues chaussures. Un peu plus tard, je retrouve Ianis que je laisse partir en lui souhaitant tout simplement bon courage. On dirait qu’il va mieux et j’espère qu’il va en être de même pour moi au plus vite. J’arrive enfin au Piton Bâtard après 33h20 de course. Il ne reste théoriquement que de la descente jusqu’à l’arrivée… Mais cela va s’avérer plus dur que prévu.
Direction le Colorado… le calvaire acte 3
Qu’ils sont longs ces kilomètres pour parvenir au Colorado. C’est un nom qui sonne bien… Peut-être parce qu’on sait qu’il est signe de l’approche de la fin. Mais les montées qui jalonnent la descente sont vraiment peu les bienvenues pour mes jambes ni pour mon moral ni pour ma tendinite. Cela me fait beaucoup plus mal en descente et je comprend que cela ne va pas être une partie de plaisir pour atteindre la Redoute. Des petites butes à monter, un terrain irréguliers, encore une descente dans les branches et sur les branches puis enfin l’arrivée au Colorado se fait sentir. La chaleur est toujours présente (près de 35°C) et enfin le dernier ravitaillement. Je suis alors pointé 258ème mais je vais perdre déjà quelques places en prenant une pause bien longue. Il me faut manger un peu mais surtout me réveiller à coup de cafés et cocas car ma lucidité n’est pas au top. La douleur est toujours aussi importante à mon pied, je sais que le plus dur est fait mais je n’arrive pas encore à savourer ce que j’ai déjà accompli… C’est encore la fatigue qui est la plus forte.
La descente finale… le calvaire acte 4
Il reste encore une grosse descente pour rejoindre la Redoute. La première partie en sous bois est dure mais c’est encore gérable. La douleur m’empêche de courir cependant j’arrive à gérer en laissant quand même filer pas mal de monde qui semble avoir retrouvé de bonnes jambes. Puis la deuxième partie de la descente se profile. Le stade est en vie mais il reste à traverser une grosse descente pierreuse qui devient un véritable calvaire pour ma cheville. Je suis à l’arrêt dans cette descente et le stade ne s’approche pas assez vite à mon goût. Tour doucement donc, je m’approche du but pour finalement rejoindre les derniers gros cailloux que forment cette descente.
La Redoute… La FIN
La pente est très légèrement descendante pour les dernières centaines de mètres. Je parviens alors à reprendre la course pour me faire plaisir tout simplement. A l’entrée dans le stade, j’entend une voix que je connais. Cet ‘’Allez Jérôme’’ résonne dans ma tête et je lève alors la tête vers mes suporter des premières heures. Ils étaient là au Cap Méchant et ils sont encore là pour mon arrivée… Un grand merci à eux.
Pour les dernières foulées des tonnes d’images se précipitent dans ma tête et enfin cette ligne d’arrivée marquant la fin de cette épreuve hors norme.
Finalement, je termine en 37h20min46s pour 143,3km à la 298ème place.
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14 commentaires
Commentaire de guirlande posté le 31-10-2006 à 11:06:00
RESPECTS tout simplement
Commentaire de taz28 posté le 31-10-2006 à 11:51:00
Superbe et long récit, tu as écrit des lignes à hauteur de tes émotions et de ta course....
Bravo pour ces heures de Réunionite :-)))
Bisous
Taz
Commentaire de akunamatata posté le 31-10-2006 à 15:13:00
Ote! Que de souvenirs, toujours aussi magique cette course. Bon recit .
Commentaire de NoNo l'esc@rgot posté le 31-10-2006 à 15:56:00
R.E.S.P.E.C.T. Que dire d'autre ?
Et quelle mémoire, après tant d'heures et de km !
Fantastique récit pour une fantastique épreuve...
NoNo_l'escargot_bouche_bée
Commentaire de ch'ti vincent posté le 31-10-2006 à 19:09:00
Whaou, quel recit !
Elle est belle est généreuse cette course a priori, puisque tu es rentré de la Réunion avec de beaux et bons sourvenirs de course malgre toutes les misères endurées.
Encore bravo et chapeau bas pour la performance.
...tu l'a refais l'an prochain ?
Commentaire de c2 posté le 01-11-2006 à 08:03:00
Cette épreuve est hors norme. Je confirme. Le nouveau passage dans Mafate m'a personnellement marqué. Merci pour ce riche récit qui montre bien que rien n'est gagné avant de voir le stade de la Redoute. Et ensuite quel pied.....
Bravo pour la perf.
Commentaire de Tamiou posté le 01-11-2006 à 08:49:00
Encore BRAVO à toi, en lisant ton récit j'avais l'impression d'y retourner, et maintenant je connais la fin...je vois que tu n'as pas été épargné par les blessures et que tu as eu + de courage que moi
Commentaire de Embrunman posté le 01-11-2006 à 10:54:00
Merci pour tous vos commentaires qui me font bien sure TRES plaisir. J'espère donner envi à certains de se rendre la-bas pour l'an prochain.
Quand a toi Tamiou, le fait lorsque l'on est blessé ou défaillant de partir ou de s'arreter tiens a tres peu de choses. Un detail auquel tu penses qui te fait basculer d'un coté ou de l'autre. J'espere que tu pourras y retourner pour vivre l'arrivée à la Redoute... C'est superbe!
Commentaire de béné38 posté le 02-11-2006 à 09:10:00
Bravo pour ta perf et merci pour ce beau, long et détaillé récit (c'est que là il y en a beaucoup à raconter). Des paysages qui font rêver, des noms aux consonnances bizares... de l'exotisme quoi !
Je comprends mieux l'origine du nom de la course...
Bonne récup avant les grands froids....
Béné38
Commentaire de Manuwak59 posté le 02-11-2006 à 11:52:00
Une fois de plus BRAVO. Une belle et pleine saison pour toi. Est-ce qu'elle se termine ????
Encore FELICITATIONS !.
Commentaire de Manuwak59 posté le 02-11-2006 à 11:53:00
Une fois de plus BRAVO. Une belle et pleine saison pour toi. Est-ce qu'elle se termine ????
Encore FELICITATIONS !.
Commentaire de Olivier974 posté le 03-11-2006 à 05:46:00
Bravo pour la perf et au plaisir de t'y retrouver l'année prochaine !
Commentaire de Embrunman posté le 03-11-2006 à 23:39:00
Encore merci pour toutes vos felicitations, ca fait vraiment plaisir. Merci encore et je vous souhaite de vivre de tels moments
Commentaire de Loopinette posté le 16-11-2006 à 19:54:00
Ouaouh... ouaouh... les mots me manquent !
C'est énorme ce que tu as fait : aller jusqu'au bout malgré la fatigue et la douleur !
Et ce récit super détaillé....
Enorme ! c'est énorme !
Bravo !!
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