L'auteur : torchure
La course : Saintélyon
Date : 5/12/2010
Lieu : St étienne (Loire)
Affichage : 4067 vues
Distance : 69km
Objectif : Terminer
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Depuis ma dernière course (Dans les pas de Gazelle81), je ne suis pas arrivé à m’entraîner correctement. Entre le retour d’une entorse, le mal au genou gauche, la crève….. je n’ai pas pu enchaîner deux semaines de préparations correctement. Ce qui donne quelque chose comme 100 kilomètres de course depuis le 3 octobre.
Le week-end précédant la STL, une rando de 19km tout plat ne m’a pas rassuré sur l’état de mon genou gauche.
Mais depuis le temps que je suis inscrit et le fait qu’on y a inscrit (de force ???? non !!) Seb et vu les conditions météo fabuleuse (de la neige !!! chouette) je ne peux pas faire marche arrière !!!
Le jour J
Nous avons rendez vous à 16h pétante au Hall A avec Pierrick (Rlan) et Sébastien (Grandes_guiboles) pour récupérer les dossards. Comme à notre habitude, nous trouvons une excuse en chemin pour nous faire louper le rendez-vous. Un achat de dernière minute de bottes fourrées à décathlon…
Nous arrivons enfin à la récupération des dossards où nous allons faire la queue pendant 30 secondes afin d’obtenir le précieux sésame. Le numéro 181.
Après avoir salué Le Lutin, nous retrouvons Pierr et Seb dans le salon des exposants. Ils semblent tout les deux un peu tendus. Nous rencontrons Loul avec qui nous partageons quelques mots. Nous errons quelques instants parmi les stands tous plus où moins alléchants avant de reprendre la route pour nous reposer quelques instants à Grammond. Nous y retrouvons les parents et nous finalisons les sacs pour les accompagnants (thé, café, gâteaux…). Je reçois un petit présent sous la forme d’une petite pierre : « Œil de tigre ».
Le rendez vous est donné à 19h30 à la Route. Une bonne partie de l’équipe d’accompagnants : Les parents, Fabienne, Marielle, ses parents et son frère et Marina ; ainsi que les trois coureurs : Seb , Pierr et Moi.
Au vu des travaux sur le parking de la Plaine Achille, nous nous garons au pied du Milenium et nous finissons « le peu de chemin » (n’est ce pas Seb) à pied…. Après un bon quart d’heure de marche sur des chemins enneigés, nous retrouvons Jean No et Benoit puis Serge, Catherine et Tonton Pierre. Cette petite marche a réveillé une vive douleur dans mon genou gauche.
Nous nous installons au Flore où nous profiterons d’une très bonne soirée organisée de mains de maitres. Un grand merci à Mamanpat et à Blob !
Nous aurons l’honneur de féliciter les valeureux LSL !
Le temps passe plus vite que l’année dernière. Peu avant 23h, nous décidons d’aller nous préparer dans le hall du Flore. L’ambiance est feutrée. Chacun s’équipe de son coté.
Pour ma part :
Collant long épais
Tshirt vert manches courtes de la cote roannaise
Tshirt manches longues épais D4
Sac à dos Wasp
Coupe vent jaune fluo D4
Chasuble STL
Frontale sur le front et frontale autour de la taille
Gants semi épais D4
Buff D4 et Buff Kikourou
Casquette Kikourou
Chaussettes Trail D4
Mini guetres Raidlight
Asics trabucco 12WR
Garmin 305
Dans le sac à dos : couverture de survie, straping, portable, quelques barres et gels, sporténine, labello, lecteur mp3, chaussettes, pansements ampoules, mouchoirs, 1,7L d’eau+malto, yaktrax,
Mon « assistance » aura un sac avec un change complet, quelques barres+gel, des tucs, une recharge de malto, un peu d’eau.
Pour nous repérer, nous aurons tous un petit tube lumineux qui ne tardera pas geler et à perdre en luminosité.
Nos supporters sont rejoins par Antony.
Après la traditionnelle photo devant le sapin de noël, nous ne tardons pas à sortir car nous commençons à prendre chaud.
Avant de nous rendre sur la ligne de départ, nous croisons les Ferlay. Nous laissons nos supporters se placer au premier croisement puis nous nous avançons dans la ligne droite. Les coureurs arrivent en masse. Nous devons nous trouver au milieu du peloton.
Je sens un stress monter. Vais-je arriver à franchir cette ligne de départ ? Mon genou va t’il tenir ? J’ai peur de faire le même début de course que l’année dernière : en fin de peloton avec des douleurs aux pieds, aux genoux…
Devant la foule commence à crier, on n’entend pas la musique mais le départ semble être donné. On commence à avancer en marchant puis au bout de quelques minutes, nous passons la ligne de départ. Sur notre gauche, un premier groupe de nos supporters crie nos noms et nous encourage. Un peu plus loin, nous passons devant le deuxième groupe.
Je vais alterner marche et course en fonction du profil afin de rester avec Seb et pour coller d’assez prêt à Pierr qui est parti en mode marche très rapide. Cette première partie de goudron me semble beaucoup moins longue que l’année dernière. Est-ce le fait d’être avec Seb ou de savoir que nos supporters nous attendent à Sorbiers ???
L’alternance Marche/course permet de progresser à une vitesse pas trop mal sans trop se fatiguer. Par contre, nombreux sont les coureurs qui nous doublent.
Tout à coup, des coups de sifflets se font entendre : Se sont nos valeureux supporters…
Ils sont au bord de la route et encouragent les coureurs.
J’en profite pour récupérer mes bâtons oubliés dans le coffre de la voiture et je continue mon chemin. La montée se fait à un bon rythme de marche. Je double pas mal de coureurs. Le chemin devient enneigé. Une belle poudreuse avec un peu de verglas de temps en temps.
Alors qu’on s’enfonce dans la nuit, je décide d’allumer ma frontale. Je me retourne de temps en temps pour admirer le long serpent lumineux.
Pierr et Seb m’ont lâché mais j’aperçois au loin les grandes guibolles de Seb.
Sur un chemin goudronné, je rencontre le premier blessé sous sa couverture de survie entouré de 2 personnes. Je continue ma route, rattrape Seb puis le perdant de nouveaux à cause des longues files de coureurs qui empêchent d’avancer comme on le voudrait.
On surplombe St Christo d’où l’on voit une très longue file de voitures. Ce sont les relayeurs qui montent s’installer.
En bas du village, un bouchon se crée à cause du passage sur les passerelles de l’étang. J’aperçois Seb et Pierr qui marchent ensemble. Je double, et je me rapproche rapidement, j’éteins ma frontale et me cache derrière eux….. à quelques mètres du tapis, je les doublent et passent devant en courant !!! et criant : Vengeance ;-) !!!
On évite le ravitot, bondé !!!! On remonte le chemin et arrivé tout en haut, nos supporters sont là : sifflet, langues de belle mère, grelots, chants !!! Marie Jo et Roland ont fait le déplacement !! Sympa !!!
On repart assez vite car il ne fait pas chaud. La montée suivante se fait assez doucement. Il y a beaucoup de monde, la neige ne permet pas de doubler.
J’arrive enfin sur le plat mais je n’arrive pas à courir dans cette poudreuse. Pierr et Seb se sont une nouvelle fois envolés.
De nombreux coureurs me doublent. J’avance d’un bon pas en marchant dans la poudreuse. Je suis bien, j’ai chaud malgré les -10°… j’ai une drôle d’impression celle de marcher dans un gros tas de sucre glace. Je rejoins le goudron. Je marche toujours. Je n’ai pas le goût de courir. Mais je double quelques coureurs sur le plat avant de baisser de rythme et de me faire doubler à mon tour.
Un petit pipi avant d’attaquer la montée de la croix Bicourie qui se monte en toute faciliter en marchant.
Arrivé au sommet, je m’aperçois qu’on prend à gauche et que nous ne prendront pas le petit chemin des crêtes. Je suis rassuré car j’y devine des congères vu le temps qu’il a fait ces derniers jours. Je profite du plat pour reprendre un petit rythme de course avant d’arriver au ravito de Moreau.
Un petit thé bien chaud, une poignée de pâtes de fruits et je tombe sur Pierr et Seb. On rattaque très vite la montée sur le goudron. Et ils me distancent très vite sur le plat suivant.
La neige est toujours très présente. La vue est magnifique autour de nous : les lumières des villes brillent.
La neige est toujours très poudreuse et je fini par prendre la décision de mettre les yaktrax. Bien m’en a pris car a peine 100m plus loin de grosses plaques de verglas sont cachées sous la neige et occasionnent les premières grosses chutes autour de moi. La suite du chemin sera une alternance de verglas, neige poudreuse. Mes chaînes me permettront d’alterner course et marche en fonction du terrain. Sur les hauteurs de Ste Catherine, les premiers relayeurs nous doublerons en étant très à l’aise dans les congères. Ils vont nous doubler en toute facilité en s’annonçant bien à l’avance : « Attention, Gauche, merci ».
Tout à coup : un gros bouchon. Plus personne n’avance… si, quelques coureurs coupent à gauche par le champ… après quelques minutes on s’aperçoit que le chemin descendant sur ste Catherine est complètement glacé. Les coureurs ont du mal à se tenir debout. Les relayeurs déboulent à toute vitesse et se cassent le nez contre le bouchon. De nombreuses chutes sont à déplorer. Moi, je suis très à l’aise avec les yaktrax et les bâtons. J’aide d’autres coureurs à tenir debout.
Les coureurs qui ont essayés de doubler se retrouvent coincé par des barbelés et n’ont du fait pas gagné grand-chose.
J’arrive à m’échapper du bouchon et à bien m’éclater en descente en courant. Le ravito de ste Catherine est atteint en 4h17. Juste à l’entrée du ravito. Nos supporters sont là avec Pierr et Seb. C’est l’occasion de manger un petit morceau (une demi banane) et de profiter de leur présence. C’est très agréable de se savoir soutenu.
C’est le moment de repartir. Je passe par la tente du ravito où je vais prendre un verre de thé et quelques madeleines. Et je repars en buvant mon thé bien chaud.
Et traversant le village, je fais quelques pas avec Fabi et mes parents avant de tourner à droite sur le chemin de la Madone. Ce chemin me permet de trottiner avant que la montée rattaque. Une guêtre commence à me blesser la cheville. Je tire un peu dessus pour la changer de place.
Tout le monde marche, sauf les relais qui sont pour la plupart tout frais. On traverse des passages de boues et je mets un pied dans l’eau mélangé à la boue… Oups c’est très froid. La guêtre n’étant plus en place, j’ai le pied trempé !!!
A partir de sainte Catherine, je ne connais pas le parcours et je n’ai pas vraiment étudié les km qui séparent les ravitos.
On arrive dans le bois d’arfeuille et c’est l’apocalypse.. des coureurs pas dizaines à terre, d’autres en plein milieu des bois…. Ca n’avance pas. Un énorme bouchon se forme et les relayeurs qui arrivent toujours à fond… mais qui tombent comme tout le monde. J’ai toujours les yaktrax aux pieds. C’est impressionnant la facilité que j’ai dans cette descente. Le bord gauche du chemin est libre car très verglacé et en pente. J’en profite pour passer par là et doubler un très grand nombre de coureurs.
Même les routes goudronnées ont leurs plaques de verglas qui enverront quelques coureurs à terre juste devant et derrière moi, malgré les indications….
Le dessous de pied gauche commence à bien me brûler. J’ai l’impression qu’une grosse ampoule commence à se former…
J’attaque la montée vers St Genoux. Mon téléphone sonne. Mes parents nous cherchent. Ils ont eu peur d’arriver trop tard et de nous avoir loupé. Pierr ne tardera pas à arriver vers eux.
Je commence à fatiguer. La montée est quand même faite à bon pas. Et je trouve sur le bord du chemin Fabi, les parents et Anto. Je m’arrête un instant à leur coté pour souffler un peu.
Il reste une petite montée avant d’arriver au ravito de St Genoux. (6h10)
J’attrape une tasse de thé, un petit gâteau et je ressors aussi tôt. On m’avait parlé de St Genoux comme d’un « Ravito Abandon ». Je n’ai rien ressentit de tel. Pas de coureur sous leurs couvertures de survit….. Il semblerait que je sois arrivé trop tard….
Je poursuis mon chemin mais j’ai de plus en plus de mal à avancer… Un coureur étudie son profil et pense avoir passé le ravito de Soucieu. Je corrige son erreur en lui expliquant que l’on vient juste de passer St Genoux quand un autre coureur me corrige en disant non on vient de passer Rontalon…… (rontalon et St genoux c’est pratiquement pareil…) Bref je les laisse filer et je m’arrête pour enlever mes yaktrax…….. AIIIEEEEEEE !!!!!!! Au moment de lever la jambe gauche, une douleur énorme me traverse toute la jambe. Mon genou est complètement verrouillé !!!! Impossible de bouger la jambe. J’arrive tant bien que mal à repartir. Mais impossible de courir et le geste de la marche devient douloureux.
Je viens de pénétrer dans la 4eme dimension : L’abandon est inéluctable !!!!!!
Je suis au 37eme km et je ne peux plus bouger !!!! Je n’ai même pas atteins la distance du marathon !!! Je n’ai pas l’idée de faire demi tour jusqu'au précédent ravito pourtant distant d’à peine un kilomètre.
Je reprends la marche en serrant les dents. Mon moral est très très bas. J’essaye de calculer le nombre de kilomètres me séparant de Soucieu. Je m’aperçois à ce moment de mon manque de préparation dans l’étude du parcours. Je suis incapable de dire combien de kilomètres je vais être obligé de faire avant d’abandonner…. Le chemin est long, si long !!!!! Les coureurs me passent par dizaines, centaines……
J’essaye de repérer les lumières du stade de soucieu au loin…. Mais en vain !!!
J’ai plus la force de marcher. Je veux m’arrêter, abandonner là en plein milieu de nul part !!!! A quoi bon continuer. Il n’y a aucun plaisir !!!!
Un vent glacial vient de se lever, en même temps que le jour. Mes mains sont de plus en plus froides. Les bâtons me soulagent le genou. Une relayeuse arrive à ma hauteur en pleur. Elle est crevée, elle n’en peut plus. Elle trouve son relais trop long !!!
Je pense à mes supporters qui ont tenus jusque là… à Pierr et Seb qui sont devant et qui semblent si faciles…. A tous ceux qui me suivent par la pensée, internet, le téléphone…..
J’approche de Soucieu, mon téléphone sonne… Fabi me cherche….. j’essaye de ne pas craquer… je suis à moins de 200m d’eux. J’arrive au rond point et je les aperçois. Je ne peux pas abandonner !! Je n’ai pas le droit !!!! Ils supportent le manque de sommeil et le froid pour MOI. Je ne peux pas les décevoir !!!
Je m’arrête à leur coté, ils m’encouragent…. Le vent nous transis de froid. Je ne veux pas les faire endurer plus longtemps cette température glaciale donc j’avance et leur donne rendez vous à la sortie du ravito. (7h50)
Je rentre dans la tente. De nombreux coureurs sont assis sur les bancs. Je prends un verre de coca et un verre de thé (goût plastique). L’air est chaud, ça fait du bien. Mais je ne m’attarde pas car je sais que mes supporters sont en plein vent… Je les rejoins à l’abri (relatif) du vent. J’apprends que Jean No n’est pas bien et que Serge a pu dormir un peu. Je laisse ma frontale à Fabi et je décide de repartir…. Pour 23km de marche !
Je partage un bout de chemin avec un gars bien sympa et nos chemins se séparent. Il préfère trottiner. Les kilomètres vont être très longs. Je me rappelle plus trop l’ordre des choses.
- Il me semble avoir traversé une petite passerelle ultra glissante. Chaque coureur passant la dernière marche fera une très belle cabriole.
- Juste après une énorme montée verglacée où je serai assez à l’aise en marchant alors que les coureurs non équipés seront à la peine.
- Le passage technique annoncé dans Chaponost ne sera pas si terrible malgré les marches de 30 à 40cm de haut toutes verglacées.
- La traversé d’un parc, le contour d’un étang gelé….
Cette portion sera longue mais le moral aura remonté. Mon rythme de marche n’est pas trop mauvais. Le verglas est toujours bien géré grâce aux yaktrax… jusqu’au passage d’un peu de goudron où je sectionnerai en deux l’une des chaînes.
Et puis, sur la colline en face de moi, j’aperçois les restes du viaduc. Nous sommes donc arrivé à Beaunant et son ravito. (10h20) Les supporters m’attendent. Ils m’indiquent que Seb est passé avant Pierr et qu’ils sont bien. Je mange quelques tucs, bois un verre de Coca au ravito. Et nous voila tous reparti en direction de la grosse cote de Ste Foy. Papa m’accompagne sur une dizaine de mètres où l’on fera même quelques pas de courses… Vraiment sympa de partager tout ça !!
Selon les dire de Pierr : « 2 kilomètres de montées à faire au moral puis une fois qu’on voit le Crayon, on est arrivé !! »
Je poursuis, seul, la montée sur un bon rythme de marche. Je doublerai pas mal de personnes et me ferai doubler par deux relayeurs….
Et une fois arrivé au sommet de la cote j’aperçois le Crayon !!!!!! Mais je suis loin d’être arrivé !!!!
On part complètement à l’opposé de l’arrivée, c’est interminable !! On descend quelques marches d’escaliers. Je suis obligé de me tenir à la rampe et de descendre jambe gauche tendue….
On traverse la Saône et on longe les quais. Je suis crevé !!! Je n’avance plus ! Un vent de face souffle et s’engouffre dans ma chasuble. J’ai l’impression de faire du sur place voir même de reculer. De très nombreux coureurs me passent. Moi, je reste scotché avec le moral dans les chaussettes. Je mets du temps à trouver la force pour sortir mon lecteur mp3. Je me fais une injection de Sepltura a fond dans les oreilles pour essayer de me booster. De grosses vagues se forment à la surface de la Saone. J’ai qu’une peur : y tomber dedans…. Les quais sont verglacés. Des passages constitués de galets sur la tranche me font un mal de chien. Les dessous de pied me brûlent !
Arrivé à la pointe de la confluence, j’aperçois en face d’autres coureurs. Le reste du parcours me semble si loin.
Je traverse le pont sur le Rhône et me « colle » à deux coureurs afin de me protéger du vent.
On rentre dans le parc. Un regain d’énergie me prend.. J’accélère le pas. Je marche comme si je n’avais plus de douleurs, l’avant dernière ligne droite, si longue, passe relativement vite. Je repense à tout ce chemin parcouru depuis St Etienne ! Je vais le faire ! Je vais passer cette fameuse ligne d’arrivée. Je tourne à gauche et j’aperçois Fabi, venue à ma rencontre, j’accélère pour vite pouvoir lui faire une bise. Mes yeux sont inondés !!!
En très peu de temps (microseconde) on partage ensemble énormément de choses !!!!
Puis, elle me dit de « Finir, d’en profiter» alors je me mets à courir, je passe devant les parents et Anto. J’ai la joie d’être encouragé par Karine et Danièle !!!!!!
Je tourne à droite et m’enfile dans le palais des sports.
La ligne d’arrivée est là ! Juste devant moi !!! Je ne ralenti pas et je là passe en courant !!
Je l’ai fait ! Je suis FINISHER de la Saintelyon 2010.
J’enlève moi-même ma puce. J’arrive tout de même à me baisser.
J’entends mon prénom et des félicitations à gauche. Nos supporters sont tous là !! Je vais rejoindre Pierr et Seb. Histoire de partager la joie d’avoir réalisé cet exploit !!!
Je passe récupérer mon joli t-shirt bleu avant de manger un petit bout. Et on se dirige vers les douches.. avant de faire demi tour. Notre courage nous a fait défaut.
On retourne se changer à coté de nos fidèles supporters avant de rentrer pour se reposer.
Un énorme coup de chapeau et un énorme MERCI à notre équipe de supporters qui ont passé la nuit et la matinée à nous suivre par des conditions météo exceptionnelles (-6° mais combien en ressenti). Quel courage et quelle force !!!!!
Merci à tous ceux qui m’ont encouragé par sms, internet……
Merci aux bénévoles qui ont sacrément dû se les geler !!!
Au final, j’ai passé beaucoup plus de temps à marcher qu’à courir mais mon objectif était de passer la ligne d’arrivée coûte que coûte. Objectif réalisé en 12h28. Je ne sais pas si je retenterai une autre STL….. Mais une chose est sûr : Pour ma prochaine longue course il me faudra de la préparation physique (un véritable entraînement) et une étude du parcours.
Cette première expérience au delà de la distance marathon m’aura permis de voir l’importance du mental. Même si j’ai énormément souffert et trouvé le temps très long, j’en garde un très très bon souvenir. Je suis pressé de me lancer dans un autre objectif avec un profil plus montagnard car la STL est faite pour de bons coureurs.
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4 commentaires
Commentaire de Mustang posté le 07-02-2011 à 23:17:00
Quelle épopée, beaucoup d'émotions à te lire!
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 08-02-2011 à 12:43:00
Ben voilà, tout arrive : ton récit et la fin de la Sainté ! Quel courage de s'attaquer à si forte partie avec juste le marathon comme expérience.
Bravo !
Commentaire de Rlan posté le 15-02-2011 à 10:06:00
bravo frangin. très jolie récit !!!
Vivement la prochaine course !!!
Commentaire de Arclusaz posté le 10-09-2011 à 17:54:08
Bravo !!!!
je lis tardivement ce récit en cherchant à me rassurer pour ma 1ere STL : ben, c'est pas gagné !!!
Grâce à toi, je comprends qu'il faut complètement oublier le chrono et ne retenir qu'une chose : le bonheur de franchir la ligne d'arrivée.
merci pour ce bel exemple que j'aurais certainement dans la tête le 4 décembre.
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