Mercredi 16 octobre, cela fait 4 jours que je suis arrivé à La Réunion et le jour est venu de récupérer mon dossard au stade de La Redoute à Saint Denis. Comme chaque année on nous a expliqué que le matin seront distribués les dossards de la Mascareignes (67 km) et du Trail du Bourbon (92,6km) et que l’après-midi se sera au tour des dossards du Grand Raid. Ayant eu quelques échos de l’organisation des années précédentes ainsi que l’expérience de l’année dernière, je sais qu’en venant le matin je pourrai quand même récupérer mon dossard.
Je décide donc de partir vers 10h de la Possession, où je suis hébergé chez l’oncle et la tante de Christelle depuis dimanche, direction Saint Denis. J’arrive vers 11h au stade, le temps de trouver une place pour me garer. Je récupère mon dossard (n°1491), les sacs vides fournis par l’organisation et que l’on pourra remplir pour avoir des affaires de rechange à Cilaos et à Halte Là, et les tee-shirts partenaires fournis par l’organisation. Il n’y a presque personne. Par contre il faut ensuite faire la queue pour passer devant chaque partenaire afin de récupérer quelques échantillons et cadeaux en tout genre. Il y a environ 2h d’attente et en plein soleil. L’année dernière j’avais attendu avec L’Bagnard et Olivier Bertin mais cette année hors de question d’attendre et d’attraper un coup de soleil dans le cou ou sur les orteils la veille du départ. D’autant plus que j’ai dû jeter la moitié des échantillons l’année dernière car je n’en ai rien fait.
Je ressors rapidement du stade, il fait plus de 30° à l’ombre et je décide de sortir de Saint Denis pour aller déjeuner au calme à Saint Paul.
Je passe ensuite l’après-midi à préparer mon sac ainsi que les sacs qui seront déposés sur les bases de vie (Cilaos et Halte Là). Suite à mon expérience de l’année dernière, je décide de mettre une paire de chaussures de rechange dans le sac pour Cilaos. Ensuite dans chaque sac je mets quelques barres et gels, des piles de rechange pour la frontale, de la crème anti frottement pour les pieds, un tee-shirt et un short de rechange, quelques pansements,une paire de chaussettes et c’est tout. Dans mon sac de course je mets le matériel obligatoire : La couverture de survie, le sifflet, 2 bandes de contention de 2,5 m chacune, une frontale (+ 1 autre que j’attache à ma ceinture) avec des piles de rechange, un haut long, un vêtement de pluie, ma réserve d’eau et des barres et gels. Je rajoute également mon téléphone, un teeshirt de rechange et une paire de chaussettes.
Le soir venu je m’offre un dernier petit apéritif avec Joël et Céline qui m’ont accueilli comme un roi.
Jeudi matin, j’essaye de me lever le plus tard possible mais rien à faire, je suis debout à 8h. La course approche et l’anxiété et le doute également. A cela s’ajoute une autre angoisse. Christelle, mon épouse, doit arriver avec les enfants et mes parents samedi matin à la Réunion. On est jeudi et mon fils n’a toujours pas son passeport. Je ne sais pas s’ils pourront venir. Heureusement, ils récupèreront le passeport vendredi matin pour un départ vendredi après-midi. Je partirai donc l’esprit tranquille.
Jeudi après-midi, la cousine de Christelle vient me chercher à la Possession, ou je laisse la voiture afin que Christelle puisse la récupérer Samedi (quelle organisation !!), et me dépose chez ses parents(oncle et tante de Christelle) à Saint Pierre. Quel bonheur et quelle chance,je suis à environ 3 kms du départ et en plus hébergé jusqu’au dernier moment.Pas besoin de faire le pied de grue dans l’aire de départ !! Il est environ16h, le départ est à 23h. J’en profite donc pour m’allonger et essayer de me reposer en regardant les reportages diffusés par Canalsat en direct du départ.
19h, plat de pâtes avec un peu de bœuf, de la salade et des bananes en dessert. 20h on décide de se diriger vers le départ. Yvon et Céline (l’oncle et la tante de Christelle) m’accompagne jusqu’au sas de départ et m’abandonnent. Il y a énormément de monde. On se croirait au départ d’une épreuve du tour de France. Je dépose mes sacs dans les camions qui se dirigeront vers Cilaos et vers Halte Là, puis je passe le poste de contrôle du sac de course et du matériel obligatoire. Il est environ 21h30, le départ est dans 1h30. J’appelle mes parents et Christelle. Ils me disent : « On se retrouve dimanche au Stade de La Redoute ». J’espère que j’irai au bout…
22h30, le Ministre, de l’Outre-Mer, présent ce jour-là sur l’ile, a décidé de venir donner le départ. Un petit mot pour encourager les traileurs et direction la ligne départ. Il est 22h55. Je me mets à la fin du peloton de 2200 coureurs car je sais que mon rythme se situe plutôt dans cette partie là. De plus l’ambiance est plus décontractée et cela m’évitera de partir trop vite. 23h pile le départ est donné, l’aventure du grand raid commence !!! Au programme 164 km et 9900 mètres de dénivelé positif.
Les 7 premiers km se font sur le front de mer. Durant ces 7kms, une foule interminable nous encourage de chaque côté du Boulevard. C’est ça la magie du Grand Raid. Depuis plusieurs mois, toute l’ile ne parle que deça. Les chaines de télé et les radios sont mobilisées. C’est un des grands événements de l’année. La foule nous emporte, je pleure. Je pense à ma famille qui arrive dimanche, je pense à la joie que j’ai à chaque fois que je me retrouve sur cette ile, je pense aux kilomètres à venir et à l’inconnu de cette distance, je pense aux 3 nuits que je vais passer dehors et qu’il va falloi rgérer et enfin je pense à tous mes amis qui sont derrière moi et qui m’envoient des messages d’encouragements depuis plusieurs jours.
Je pars lentement et je ne me fais pas piéger par l’euphorie du départ. L’expérience acquise sur les différentes courses et la connaissance de soi permet de gérer parfaitement cela.
Au niveau du port je retrouve Yvon et Céline car la course passe juste devant chez eux. Je leur fait un bisou avant de continuer mon périple. Je me sens bien, il ne fait pas trop chaud, ma tendinite à la cheville ne me fait pas mal. Je suis seul, sans ami contrairement à l’année dernière. La course devra se faire au moral, d’autant plus que mon entrainement durant l’année fût très light. En plus depuis fin août je n’ai couru que 20 km environ.
Quelques gouttes de pluie apparaissent mais les nuages se dissipent rapidement pour laisser entrevoir une pleine lune magnifique.
On quitte St Pierre et on commence l’ascension vers le pitonTextor. Ascension qui durera 40 km pour arriver à 2165 mètre d’altitude.
Le début de la montée se fait à travers les champs de canne à sucre. Je suis dans les derniers, il y a peu de lumières derrière moi. Mais qu’importe, je sais que la course est longue, qu’il y aura beaucoup d’abandons et que je remonterai au fur et à mesure
14ème km, au Domaine Vidot, je passe à 1h14 du matin. Il règne une ambiance de fous !! Tout le monde est dans la rue.Dans la côte la foule s’écarte au dernier moment devant nous comme dans une étape du Tour de France.
Je m’arrête rapidement au ravitaillement et repars aussi sec. On commence à passer en forêt par des petits chemins. Le rythme ralentit,on se retrouve à la queuleleu. Puis d’un seul coup, bouchon !! Pendant1h00 on va faire environ 1km. On commence par s’inquiéter car les barrières horaires risquent d’être plus dures à franchir. Tout le monde commence à se refroidir, je sors mon coupe-vent avant d’attraper froid. On finit par se demander s’il n’y a pas eu un accident devant. En fait il n’en est rien. Le parcours et tellement difficile et pentu dans cette portion que le passage de2000 coureurs a créé un énorme bouchon. On repart et j’arrive à Forêt Mont vert les Hauts à 5h10 du matin. Je viens de mettre 4h pour faire 10km ! On est au 24ème km et le jour commence à se lever.
J’arrive à Piton Textor, 40ème km, à 8h51. Cela fait 9h51 que la course a commencé. Je suis en forme et la vue est magnifique.Le terrain est sec, ça fait 5 mois qu’il n’a pas vraiment plu à la Réunion.
La première côte est terminée, on est à 2165 mètres d’altitude.
J’entame la descente vers Mare à Boue. La descente se fait entre les fils barbelés des parcelles de pâturages. Le terrain est sec. Cela change de l’année dernière ou c’était une vraie pataugeoire de boue. Je repense également à Olivier qui a déchiré son Gore-Tex l’année dernière en glissant sur un barbelé.
Ravitaillement Mare à Boue, il y a beaucoup de monde car les familles viennent également ravitailler leurs coureurs. Ça me fait rire cette assistance. On se croirait dans les stands de formule 1. Chaque personne de la famille a son rôle. Le coureur s’assoit dans la chaise mise à sa disposition.Ensuite une personne s’occupe de remplir son sac, une autre lui masse les jambes, on lui change de tee-shirt et on lui donne à manger. Comme quoi, on n’est pas tous sur le même pied d’égalité…
Moi ma course elle sera sans assistance et juste avec les ravitaillements mis à disposition par l’organisation…
Au ravitaillement de Mare à Boue, je décide de manger un plat chaud : coquillettes et poulet puis je repars pour attaquer la montée des coteaux de Kerveguen. Cette montée de 9,6 km et de 710 m de D+ est interminable. On n’en voit jamais le bout. Je m’arrête souvent mais je poursuis mon ascension. Arrivé en haut, on plonge vers Cilaos. Le chemin est un mur vertical. La descente est difficile et dangereuse. Les genoux me font mal.J’arrive enfin à Cilaos à 16h24 (65 km). L’année dernière c’est ici que j’ai abandonné.
J’ai 2h20 d’avance sur la barrière horaire et je décide doncde me faire masser par les kinés car ma tendinite me lance un peu. Les podologues regardent également mes pieds car j’ai pas mal d’échauffements mais pour l’instant pas d’ampoules donc on ne touche à rien.
Je récupère ensuite mon sac et je me change pour attaquer la nuit et l’entrée dans le cirque de Mafate. J’avais prévu de dormir un peu à Cilaos mais après les massages et le temps de me changer, il ne me reste que 1hsur la barrière horaire. Je préfère donc continuer et je ne prends même pas le temps de me ravitailler.
Vient ensuite la cascade Bras Rouge et sa succession de montées et descentes. C’est très dur. J’arrive au ravitaillement qui se trouve au bord de la route. La nuit est tombée, il est 19h39. Certains abandonnent etre descendent sur Cilaos. Je me pose des questions car je suis fatigué et je sais qu’une fois dans Mafate je n’aurai pas d’autres moyens que d’en sortir à pied. En effet le cirque de Mafate n’est accessible qu’en marchant. Aucune route n’y accède.
Je repars donc direction l’ascension du col du Taïbit. Je redoutais cette montée mais tout compte fait elle se passe plutôt bien.J’arrive en haut et redescend vers Marla, dans un épais brouillard. Il est….J’arrive à Marla. Je décide de ne pas me ravitailler et de profiter de mon temps pour dormir un peu. Je sors ma couverture de survie car il fait très froid (environ 7°C) et je m’installe sur l’herbe avec d’autres concurrents. Je mets mon réveil et m’accorde une sieste de 12 min.
Il est temps de repartir, j’ai froid. Direction le col des Bœufs. Je pense à la semaine suivante et à la balade que l’on a prévue de faire avec les enfants. On prendra le même chemin.
Je poursuis ma traversée de Mafate, le jour se lève et j’arrive devant une difficulté que je n’avais pas repérée : la montée de Roche Plate, juste avant l’ascension du Maïdo. Succession de toboggans et le soleil qui commence à taper. Je monte à mon rythme avec beaucoup de pauses. J’attaque ensuite la montée du Maïdo, il est 10h32 et il va falloir grimper environ 900 m de dénivelé sur 6km. Il s’agit normalement de la dernière très grosse difficulté. Sachant qu’on est à 105 km du départ et que je n’ai dormi que 12min sur 2 nuits, la montée est très dure. Je regarde sans cesse mon altimètre et décide de faire un arrêt tous les 100m de dénivelé. J’arrive enfin en haut mais le ravitaillement se trouve environ 1,5 km plus loin. Je râle. J’arrive au ravitaillement, il est 13h48, je me dis que normalement je dois maintenant terminer. Il reste pourtant 50 km à faire.
La descente de 1700 m vers Sans souci est plutôt agréable.Dans la descente, je fais la rencontre de Michel, qui va m’accompagner pendant plusieurs kilomètres. On discute du parcours, de nos familles et de tout ce quipeut rendre notre parcours plus agréable. On arrive à Sans Souci à 17h50 et je m’aperçois que la semelle du pied gauche de ma chaussure Salomon s’est décollée. Les chaussures avaient juste 30 km avant le Grand Raid. Salomon, on est super bien dedans mais niveau durée de vie c’est de la merde. Je demande donc des ciseaux aux bénévoles et je découpe la semelle. De toute façon je n’ai pas le choix et pas d’autres paires de chaussures. Je me ravitaille, il y a même des crêpes. J’en avale 2 et je repars avec Michel. Je lui dis qu’il faudra que je m’arrête pour dormir dès qu’on pourra car je commence à avoir des propos incohérents et je m’en rends compte.
Les kilomètres suivants vont être compliqués à raconter car j’ai souvent perdu la mémoire à ce moment-là. Je me souviens être reparti avec Michel direction la prochaine grosse base de vie dénommée Halte Là. Je marche au radar en suivant Michel et je commence à perdre mes repères. La nuit vient de tomber et je connais bien cette partie car Christelle était bénévole à Halte Là l’année dernière. Pourtant je suis perdu, je sais qu’il faut traverser la rivière de Galets mais je ne comprends pas pourquoi on va si loin sur le chemin. Heureusement Michel est là et je le suis. On arrive à la Possession et le poste de ravitaillement doit être à 1 km. On se retrouve avec un autre groupe et dans le peu de souvenirs qu’il me reste, j’ai l’impression qu’on n’arrive pas à trouver le chemin pour arriver au poste de ravitaillement. Je rouspète et d’un seul coup c’est le trou noir. Je ne sais pas ce qui s’est passé. Est-ce que je me suis endormi debout mais d’un seul coup je retrouve mes esprits et je suis tout seul sur une route, avec des champs de cannes à sucre tout autour. Il fait noir et je ne sais pas ce que je fais là. Je rassemble mes esprits, je pars à droite, je fais 2 mètres, puis je fais demi-tour et je repars 2 mètres. Je m’arrête et je me dis que je dois être en train de rêver et qu’il vaut mieux que je dorme au bord de la route. Puis d’un seul coup je réalise que je suis sur le Grand Raid et je me souviens que je me dirigeais avec un groupe vers le ravitaillement Halte Là. Mais pourquoi suis-je seul maintenant. Je suis vraiment très mal car conscient d’être déboussolé. D’un seul coup un coureur arrive sur ma route. Il s’arrête et me dis : « ça n’a pas l’air d’aller ». Je lui réponds que j’ai perdu la mémoire et je ne sais pas du tout vers ou je dois aller. Il me dit de le suivre et m’emmène vers le poste de ravitaillement. Je l’ai suivi au radar, je ne voyais rien d’autre que son sac devant moi et en faisant un très gros effort de concentration.
En arrivant, Michel me récupère. Il me dit que j’ai décroché du groupe un moment donné. Je n’en ai aucun souvenir. Je récupère mon sac de base de vie et je décide d’aller voir les podologues car j’ai des ampoules quime font mal. Les podologues vont me soigner 8 ampoules. Ils les percent et injectent du produit à l’intérieur. Ça pique et je me retiens d’hurler. Il est19h24, la base ferme à 21h45. Je reste 1h entre les pieds (c’est plus approprié que les mains) des podologues. J’espérais pouvoir dormir mais la barrière horaire me fait trop peur. Je repars donc avec Michel, nous sommes au 130èmekm.
Les kilomètres suivants ne sont que des souvenirs flash. La fatigue est trop présente. Mes propos sont incohérents et j’en suis conscient.Je m’excuse auprès de Michel et lui dit de me surveiller. Par exemple : sur chaque point de contrôle, je cherche mon passeport. Ou bien plusieurs fois je propose à ceux qui sont autour de moi de couper pour se rendre en ligne droite vers le point de contrôle….
Juste avant la Possession Ecole, j’ai repris de l’avance et je décide de laisser Michel continuer car il faut que je dorme. Je sors ma couverture de survie et m’allonge au bord du sentier. Je décide de dormir 20min. Ma montre me réveille et je repars. Je suis un couple qui est inscrit sur le Trail du Bourbon. En effet sur cette partie et jusqu’à l’arrivée, le parcours est identique aux 2 courses. J’arrive à Possession Ecole et juste avant de pointer j’ai un doute et j’ai l’impression d’y être déjà passé avant de dormir. Je pose la question au bénévole qui me répond : « non c’est bon tu n’étais pas encore passé à La Possession ». Ouf mais je m’aperçois que je n’ai toujours pas les idées claires. Il est 2h48 du matin et le point suivant, La Grande Chaloupe, se situe à 7km ( 377m de D+) et je dois y passer avant 7h15 du matin. Je me dis : « c’est bon, je pouvoir dormir un peu plus ». Les 7 km se déroulent sur le chemin des anglais. Il s’agit d’un chemin avec des gros pavés, de tailles différentes et pas toujours plats. Le chemin est fatiguant. Au bout de 5km je ressors ma couverture de survie et m’endors sur le bord du chemin. Le problème c’est que je ne vais pas entendre mon réveil….
2h après m’être endormis, j’entends 3 personnes qui me réveillent. « Bonjour vous êtes sur le Trail du Bourbon ». Je suis un peu perdu, il est 6h00. Je réponds : « Non, Grand Raid ». Et là les 3 personnes me signalent qu’ils sont les serre-files de la course. Je me lève d’un seul coup, panique je n’ai pas entendu mon réveil !!! Ils me disent qu’il me reste 1h15 pour faire les 2 km restant jusqu’à La Grande Chaloupe. Normalement pas de problème mais après 150 km ce n’est plus pareil.Je suis également à ce moment-là le dernier du Grand Raid. Je prends mes affaires et je dévale les pavés à toute vitesse. L’avantage d’avoir dormi 2heures c’est que j’ai la patate ! Je remonte des dizaines de concurrents et j’arrive à la Grande Chaloupe à 6h31 soit 45 minutes d’avance sur la barrière. Maintenant je sais que c’est gagné car le prochain point de contrôle se situe au Colorado ( 9,3 km après la Grande Chaloupe) et je dois y arriver avant 13h15. Je vais avaler les 9,3 Km et les 673 m de D+ en 2h50 et remonter pas mal de concurrents. J’appelle Christelle afin qu’elle ait le temps de se rendre avec les enfants et mes parents au stade de La Redoute.
La descente du Colorado au stade de la Redoute est dure car il fait très chaud mais l’approche de l’arrivée fait oublier cette souffrance.Je n’arrête pas de répéter : « Tu l’as fait, tu as réussi ». En plus j’ai la chance d’avoir ma femme, mes enfants et mes parents sur la ligne d’arrivée.
J’arrive en bas de la descente, il reste environ 500 mètre,mon père, ma mère et mon fils m’attendent. Je les embrasse, ils sont fiers de moi et moi je suis le plus heureux à ce moment-là. Ils terminent en courant avec moi. On entre dans le stade où l’on est acclamé. Christelle et Jade m’attendent sur la ligne d’arrivée. Je viens de terminer le Grand Raid en 59h52 min ( 163Km et 9917 m de D+) et 2H30 de sommeil. Je suis classé 1260 sur 1940 coureurs au départ
4 commentaires
Commentaire de chanthy posté le 01-11-2013 à 14:24:45
bravos et merci pour ce beau récit.
ça me fait peur tes absences dues à la fatigue.comme quoi, c'est mieux d'être accompagné.
encore bravos et surtout à ta famille.
Commentaire de 2ni_57 posté le 01-11-2013 à 22:55:45
Merci de nous faire partager cette belle expérience, et bravo à toi d'être arrivé au bout de cette fabuleuse course, de ce défi. Mais quel suspense... surtout sur la fin, durant tes moments d'absence... et qui m'impressionnent vraiment !
Et quelle joie cela a dû être de passer la ligne d'arrivée avec un tel comité d'accueil !
Encore bravo : tu peux réellement être fier de toi... tout comme ta famille !
2ni
Commentaire de poulo posté le 02-11-2013 à 19:47:23
Bravo pour ta course, ça ne doit pas toujours être évident d'être sous pression des barrières horaires et des serres fils!!
Commentaire de bouh17 posté le 03-11-2013 à 18:06:56
Un grand raid pour toi, bravo!
Heureusement tout se fini bien, la galère ces moments d'absence....
Encore bravo à toi!
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