L'auteur : bubulle
La course : Eco Trail de Paris® Ile de France - 80 km
Date : 16/3/2013
Lieu : St Quentin En Yvelines (Yvelines)
Affichage : 3970 vues
Distance : 80km
Objectif : Pas d'objectif
Partager : Tweet
225 autres récits :
Troisième Ecotrail pour moi, cette année. Après le 50 en 2011 et le 80 l'an dernier (ma première sur la distance), j'attaque donc mon cinquième ultra en ce 16 mars 2013.
Changement radical par rapport à 2012 : au lieu d'avoir un temps printanier et 22-24°C au départ, il a neigé dans la semaine et ce week-end s'annonce maussade et pluvieux. En fait, la pluie annoncée en début de semaine pour toute la journée du samedi va se décaler vers la fin de journée pour nous laisser un après-midi assez potable.
Assez potable, mais quand même froid, à 11h, quand j'arrive à la Base de Loisirs. Le coupable est un méchant vent de Sud-Ouest qui balaie ces étendues peu abritées. Et comme l'orga a réduit les abris à leur plus simple expression (une constante qui se répétera sur les ravitos), eh bien, on se gèle un peu.
Gros rassemblement de kikous au départ, comme toujours. Un peu tous frigorifiés (le recordman étant Xavhië et ses 6 couches qu'il réduira à "seulement" 4 avant de partir : eh oui, c'est pas la Réunion ni le Vaucluse, ici! C'est le Noooooooord.
Le gent kikoutière se rassemble donc près d'une tente, vaguement à l'abri. Des têtes connues (je vais en oublier, mais tant pis : Patfinisher, Sabzaina, Jack91etquelques, L'Papy, Xavhië et Françoise84, Le_Loup, Jean-Mi Touron, Le Bagnard en supporter, Tontontrailer pareil) et des nouveaux avec qui on regrette toujours de ne pas passer assez de temps sur un départ: Vinch64, Japhy, Jean-phi...avec qui je ressors mon meilleur accent de Sainté, Velvet....et sûrement plein d'autres que j'oublie comme un gros nul que je suis. Désolé les gars...).
Le temps passe finalement très vite, je me prépare assez vite vu que j'ai tout sur moi : short, t-shirt RL fétiche, manchettes Kikourou, chaussures de trail (finalement, j'opte pour elles vu l'humidité de la semaine). J'ai la flemme de passer du Nok aux pieds car cela implique le retrait de chaussures et chaussettes assis dans la boue. Ce sera la première erreur.
La Gore-Tex était destinée à partir dans le sac à dos, mais finalement je la garde car, vraiment, ça pince bien.
Vers 11h50, nous nous dirigeons tous en groupe vers le sas. Je reste avec Pat, Japhy, Jean-phi et Sabzaina. Ça papote, ça papote, ça rigole (et ça continuera pour certain(e)s). Nous sommes environ aux 2/3 du peloton.
Briefing standard, on nous promets une "magnifique" surprise à l'arrivée, pour compenser le manque de montée au 1er étage de la Tour. Et, hop, avec 3-4 minutes de retard, c'est parti.
Comme toujours, je vois filer Pat devant, c'est toujours pareil..:-). Et il s'avère que je lâche les filles et Jean-Phi sans m'en rendre compte (je m'étais dit que je ferais le tour de l'étang avec eux et qu eje verrais ensuite), simplement parce que je fais attention aux pièges de la grande aire herbeuse du départ
Quelques bouchons au départ car il y a quelques rétrécissements : l'un avant le tapis de contrôle (qui sert à vérifier que personne ne coupe en démarrant directement du km 2) et l'autre au fossé où on fait demi-tour.....et où le passage est rendu plus compliqué par une superbe flaque de boue. Le bubulle commence donc à jour au warrior et traverse la flaque droit dedans : 20 places de gagnées du coup, probablement..:-)
Tour de l'étang sans histoires et sans rien de bien passionnant à dire. Je largue la veste Gore-Tex en arrivant au golf et la remets dans le sac. Me voilà en tenue Ecotrail comme l'an dernier mais j'ai moins chaud!
Ce tour confirme que le trajet sera boueux : ces sentiers sont usuellement plutôt secs et là, les flaques se succèdent. À un endroit, même, c'est l'étang qui est au raz du sentier.
Au bout du tour, un petit signe à la famille de Sab et on part pour la traversée de St-Quentin. On met un beau bazar sur l'avenue des Prés..:-). S'ensuit le long faux plat descendant qui va nous emmener au bout de l'étang du Moulin à Renard. Toujours la constante, là : essayer de ne pas se mettre en sur-régime et rester sur un rythme de 10km/h maxi. Ce que j'arrive à plutôt bien faire, les kilomètres s'enchaînant entre 6' et 6'10.
C'est le seul moment de la course où le chrono a un intérêt d'ailleurs car, arrivée aux étangs, on va passer en mode trail. À part, donc, un petit "coup de cul" après les sources de la Bièvre, tout est en descente légère. Il suffit donc de penser à dérouler tranquille et à bien boire.
Passage au Moulin à Renard : comme prévu Jay est là, il a accroché son maillot à un arbre. Pauvre maillot qui ne court plus, pour l'instant (ça va revenir, Jérôme!). J'aperçois un Bagnard de loin et je fais le guignol.
Crochet autour de l'étang et on part pour la remontée vers l'Épi d'Or. Traîtresse, cette montée. Elle est longue et peu pentue donc on court, court, court.....l'an dernier, je pense qu'elle a été responsable de bien des désastres ultérieurs. Donc, je l'aborde prudemment et la finis même en marchant tranquillement. Boire, ne pas oublier de boire.
Retour par les chemins le long des pistes d'essai de Satory. J'ai l'impresison qu'on prend des chemins plus larges que l'an dernier. En tout cas c'est rigolo car....très boueux. Parfois un gros cloaque. Du coup, je grignote plein de places en tirant tout droit dans le gras au lieu d'éviter soigneusement (ce que je trouve personnellement plus fatigant). C'est là que les parties de piscine en forêt de Rambouillet avec Jean-Luc (ou tout seul) sont utiles. J'adore la boue..:-)
C'est donc repeint jusque dans le dos que j'aborde la redecente vers les étangs (dite "descente à Pat") et la première grosse côte où on marche. La deuxième telle côté sera d'ailleurs un joli jeu car c'est carrément un ruisseau de boue qui en dégouline et, qui est-ce qui va patauger dedans pour gagner des places? :-)
Tout cela nous amène bien pépère à Buc (où on ne fait plus le tour de l'école : 500m de moins), en 2h27 et 805ème position. Cela confirme le départ prudent même si j'ai 18 minutes d'avance sur l'an dernier. Je repars en fait très vite, après une pause technique (j'ai bien bu, donc) et un remplissage rapide de la gourde avec la popche à eau. Tactique que j'aime bien que de n'utiliser la poche à eau que comme réserve, mais boire à la gourde (la pipette, ça fatigue).
C'est parti pour le gros morceau de l'Ecotrail : Buc-Meudon-Chaville. Un grand sourire au Bagnard posté judicieusement sur le petit chemin en retour vers l'étans, puis se profile la quatrième côte : un beau tout droit dans le pentu après être repassé rive gauche de la Bièvre. Deux plus petites côtes plus loin nous attend notre Alpe d'Huez des kikous : le spot parfait où Jean-Luc "TontonTrailer" immortalise les casquettes rouges. Je me suis préparé mentalement et je me lance (sur 10 mètres) dans un superbe sprint de guerrier qui va donner sur les photos.
Je sens que ma photo de profil FB va changer...
Arrivé en haut au niveau de Satory, un peu de relance et descente sur le haut du Buc, traversée de la route où les automobilistes nous détestent et on repart à l'assaut de la septième côte, dans le bois de Versailles. J'ai, à ce moment là, une pêche d'enfer et me sens vraiment très très bien. Juste un peu de douleur à la cheville dans la descente sur la route des arcades de Buc, après le chêne de Louis XIV. On déroule toujours tranquillement sur ces portions plutôt en faux plat descendant entrecoupées de petits coup de cul, mis à profit pour quelques secondes de marche. S'économiser, toujours s'économiser.
Passage du Petit Jouy sous la voie ferrée et, là encore, des automobilistes....un peu impatients devant ce flot ininterrompu de coureurs (surtout que le 50 passait déjà là quelques heures avant). Et on remonte dans le bois des Metz.
Là, surprise, le parcours a un peu changé. Au lieu du chamin montant caillouteux déjà assez rude, on part dans une sevère côte droit dans la pente qui casse bien méchamment les jambes. Bon, c'est plus court mais, du coup, on souffle moins. Ça nous fait donc huit côtes dignes de ce nom, déjà.
Ensuite, le bois des Metz, c'est assez coquin. C'est un faux plat montant permanent jusqu'à la passerelle de Vélizy avec, parfois des allées bien droites....et bien longues. Cassant, surtout à 30 kilomètres. En général là que ceux qui doivent craquer craquent. En plus, on a droit à pas mal de boue dont un superbe cloaque près des mares centrales où tout le monde cherche son chemin et où je tire tout droit encore une fois, dans la gadoue. Ce coup là, les pieds sont bien trempés et je ressemble à une statue boueuse jusque sur les cuisses..:-)
À la passerelle de Vélizy, qui offre un petit répit de marche, nous tombons sur Raph91, puis PtiLudo un poil plus loin, qui nou slancent leurs encouragements. Sympa d'avoir du kikou régulièrement sur le parcours.
Bois de Porchefontaine, maintenant. Là, le programme, c'est de la "route de cordon", allées qui suivent plus ou moins les courbes de niveau pour enrouler toute la colline en contrebas de Vélizy. Cela, entrecoupé de deux grandes côtes où j'ai prévu de me mettre en mode "PomPote-saucission" (on a ses habitudes). Je fais quaqiment tout ce chemin avec XXXXX, croisé sur l'Origole en décembre, quand je faisais ma séance photo à l'envers sur la troisième boucle. Il a des problèmes de douleurs au pied dûes, si j'ai bien compris à de nouvelles semelles orthopédiques et j'ai l'impresison que ça l'aide qu'on fasse le chemin ensemble.
On cause d'ailleurs de l'Origole avec un autre coureur : ça nous occupe dans la très longue remontée vers Vélizy, toute droite, dizième côte du parcours. Nous allons en fait rester plus ou moins ensemble jusqu'au Tapis Vert de Meudon. Remarque mutuelle que nous nous faisons : on a l'impression de peu de monde dans cette partie : eh, si ça trouve, nous sommes plutôt "devant", du moins dans une bonne première moitié!
En haut de Vélizy, re-re-Bagnard (c'est sa troisième apparition sur le parcours, on a un Bagnard qui se téléporte!), cette fois-ci avec Astrophytum. 2-3 mots échangés, et Laurent me fouette pour que je reparte sans me refroidir.
C'est parti pour les montagnes russes du bois de Meudon, maintenant. La partie cassante, mais l'avantage est que je la connais maintenant par coeur depuis que je parcours régulièrement cette forêt sur mes trajets vers le boulot.
Descente, donc, en direction de l'étang aux Écrevisses. Bifurcation sur "mon" allée Blanche.
Et remontée sur le cimetière de Vélizy (et de onze!). Petit bout de plat, descente surl'étang du Trou aux Gants....et remontée (et de douze). Vroum, bifurcation à gauche, loooooongue descente, on recroise l'Allée Blanche (je m'étais laissé des encouragements mentaux mercredi dernier) on arrive à l'allée Noire et....de treize : côte du Précipice. Pour moi, toujours la plus violente de ce parcours, comme j'ai expliqué l'an dernier.
En haut, la relance commence à devenir délicate. Petite pensée pour PatriciaB avec qui j'avais fait ce bout de chemin l'an dernier et qui se remet en ce moment de blessure en reprenant progressivement, entraînant avec elle son (et notre) amie Caro dans sa très longue convalescence. Vous nous manquez, les filles!
Avant la passerelle, surprise : ma copine Sylvie, encore, comme l'an dernier et l'année d'avant. Plus coureuse sur route, croisée sur marathons et semis, nsou gardons ponctuellement le contact. Et hop, je vais encore avoir une photo !
Après la passerelle de la N118, suite des montagnes russes (d'ailleurs les "Montagnes Russes" de Clamart ne sont pas loin). Deux suites de montée/descente nous amènent en haut du tapis vert (et de quinze), puis une redescente sur l'étang de la Garenne nous mettent face au deuxième col de 1ère catégorie de cette forêt de Meudon : la côte de l'Anémomètre. Moins pentue mais plus longue que le Précipice, elle casse bien. Et de seize.
En haut, ça devient dur de redescendre. En plus, depuis plusieurs kilomètres, j'ai une douleur genre "brûlure" qui semble se développer sous les pieds et l'avancée du pied dans les descentes est assez douloureuse. Les jambes vont très bien, mais cette douleur est un peu envahissantes. Donc, la descente sur Meudon, l'entrée dans les jardins de la fondation Saint-Philippe sont un peu pénibles. Et le mini ravito (eau uniquement) est bienvenu.
Je passe le tapis, ne suis pas dans ceux qui sont contrôlés et, du coup, je ne m'attarde pas trop. Je passe en fait en 5h16 et suis 570ème. Mine de rien, j'ai repris 235 places. Et j'ai désormais 54 minutes d'avance sur l'an dernier, mais je ne le sais pas car je ne me rappelle pas mes temps de l'an dernier..:-). Démarrage de la Garmin 405 n°2 (pas assez d'autonomie, ces trucs!).
Dix-Septième côte que la remontée qui suit, suivi d'une redescente, d'un passage vers l'Onera (coucou!) et longue remontée en bitume vers l'Orangerie de les terrases de Meudon. Et de 18 côtes, 18!
Là, c'est clairement mon gros gros moment difficile. Le parc de l'Observatoire, ce sont d'immenses allées, désertes à cette heure, où les coureurs sont échelonnés de loin en loin. Et j'ai cette douleur de pieds qui me tarabustent et, il faut bien l'avouer, une petite fatigue générale qui arrive. Cela fait quand même pas loin de 6h de course, quand même! J'adopte donc une méthode Cyrano sur 1' de marche, 5' de course. L'un dans l'autre, je ne perds pas grand chose sur les autres et ça donne un rythme métronomique qui convient bien à ces passages longs.
Cinq ou six cycles "Cyrano" plus tard, on repasse sous la N118 et.....la pluie s'invite au rendez-vous. Assez brusquement, il se met à faire pluto froid, l'atmosphère un peu sombre n'arrange rien. Je remets vite fait la Gore-Tex et elle restera là jusqu'à l'arrivée. Quelle géniale invention quand même, que ce matériau. Les vestes Gore sont très chères mais elles en valent le coup. Astuce personnelle : demandez-en une au Père Noël!
En passant, un peu après la N118, je revois Sylvie qui, comme l'an dernier, suit les coureurs en forêt de Meudon, avec son VTT. La pauvre me voit passer un peu dans le dur. Faudra que je lui mette un mail pour lui dire que ça s'est arrangé!
C'est donc en mode autopilote que je fais la partie jusqu'au ravito de Chaville, comme l'an dernier où j'avais des débuts de crampes. Elle est en fait longue et les gens croisés qui annoncent tous le ravito "bientôt" devraient essayer une fois pour voir qu'il n'est PAS bientôt.
Deux côtes plus loin (ça nous fait 20), nous y sommes enfin à ce ravito. C'est un peu la Bérézina. De la boue partout, il pleut nettement, pas d'abri, des bols de soupe microscopiques. En mode Facebook : j'aime PAS. Je l'ai atteint en 496ème position et 6h35. 7h30 l'an dernier, 55 minutes d'avance sur l'an dernier. Clairement, ça a été ma partie la plus dure : je n'ai rien gagné sur l'an dernier.
Je m'y attarde quand même 10 minutes environ, le temps de ranger la casquette, sortir la frontale, lancer correctement Runtastic (qui va du coup me perdre 5km) et me motiver en me disant qu'il reste en tout et pour tout 3-4 grosses montées.
Le problème....c'est que ce ne sont pas les montées le problème! Ce sont ces pieds douloureux, donc les descentes et les faux-plat descendants où faut bien courir. Donc, va falloir serrer les dents épissétou.
Frontale sur le crâne (encore éteinte, il fait glauque mais pas encore noir), c'est reparti. Une petite montée (21), descente sur la route des Gardes et côte des Gardes (enfin, la version forêt). Les bagnoles klaxonnent parce qu'on les gêne, mais je les e......e. C'est (enfin) à la frontale que je fais la descente sur la ligne de chemin de fer, puis la N10. Ça fait mal aux pieds, très mal.....et la côte est bienvenue.
Cette remontée dans Fausses-reposes (23) est le plus gros dénivelé positif d'une traite de la course. Pas forcément la plus dure car elle permet aussi de souffler et on sait quand même qu'il n'y en a plus guère. Elle me permet aussi d'arriver à faire redescendre la température des pieds. Une petite nouveauté, qu'avait annoncé Jacques "jpoggio", qui connaît chaque racine de Fausses-Reposes, son jardon : un petit raidillon bien gras pour terminer cette côté. Et une redescente tout aussi grasse vers les étangs de Ville d'Avray.
Aux étans, je me remets en mode Cyrano : je connais ce traître faux-plat montant et il fait mal, l'air de rien. Donc, on économise : de toute façon, s'il me reste de l'énergie, elle servira sur les quais.
La dernière vraie côte se profile enfin. Assez longue, on sait que ce sera quand même le dernier moment de marche longue et qu'ensuite faudra bien courir.: -). Elle me permet donc d'annoncer qu'il y a vingt-quatre côtes (de plus de 20m de D+) sur l'Ecotrail!
C'est par un trajet un peu nouveau qu'on arrive sur Marnes la Coquette, raccourci de probablement un bon kilomètre, mais qui évite l'assez longue traversée du village par la route.
Je déroulerai tout le parc de Saint-Cloud en mode automatique. Je m'accorde de petites pauses de marche mais sans le rythme régulier d'une méthode Cyrano (la nuit, la pluie et sans lunettes....je ne peux pas vraiment voir une montre réglée en économie d'énergie).
Le ravito est quand même un soulagement. En fait, pas vraiment pour faire grand chose (je me suis peu alimenté sur cet Ecotrail) mais plutôt pour la coupure qu'il apporte dans ce qui commence à ressembler à un chemin de croix. Ce ravito de Saint-Cloud est atteint en 480ème position et 8h20. Bizarre car j'ai l'impression d'avoir perdu des places sur le trajet. En fait, assez probablement, j'ai pris moins de temps que beaucoup de coureurs à Chaville.
C'est à ce moment la première fois que je regarde vraiment la motnre et que je fais des calculs. Je repars vers 8h25-8h30 donc je calcule que je peux tout à fait arriver avant 10h! Donc, là où je m'annonçais un objectif de 10h30 (pour 11h05 l'an dernier), je pourrais en fait gagner 1 heure!
C'est ce leitmotiv qui va me motiver pour tout le reste de la course : voir la Tour scientiller à mon arrivée, donc arriver à 22h.
Et il faut ça car, en repartant, c'est la tempête : part face au vent, avec une pluie conglante (ça n'a quasiment pas arrêté depuis le km 50), je suis trempé et j'ai froid!
Et j'ai mal aux pieds dans la descente!
L'arrivée sur le quai est la bienvenue et....j'enclanche le pilote automatique. Au début, je me dis que je vais faire du Cyrano mais, à voir les coureurs me passer, je me motive pour courir en quasi-permanence. Je vais compter les ponts, tiens! Bon, en fait, je les connais bien, mais ce n'est pas grave : ça aide de se dire : après Sèvres, Billancourt, puis Issy, puis le Périph, puis Garigliano, puis Mirabeau, psui Grenelle, puis Bir-Hakeim, puis.....c'est fini!
Merci les Off des Ponts de Paris pour me les faire connaître par coeur, ces quais.
Et donc, je déroule métronomiquement. Je suis tellement dans ma bulle que je rate complètement Bert' qui était à l'entrée du parc de l'ïle Saint-Germain, après ses pancartes. Je ne pense qu'à une chose : la tour avant 22h.
Et, pont après pont, avec quelques séances de marche pour donner un peu de répit aux pieds, avec beaucoup de passages dans d'immenses flaques et, même là, dans la boue : J'Y SUIS.
Dernier virage après Bir-, je pars droit dans les flaques de la promenade le long du quai Branly : le tour ne scientille toujours pas. Par contre, moi, je mets la frontale en mode stroboscope et je me fais une arrivée royale. La surprise est assez minable avec cette Tour Eiffel en ballons, mais je m'en moque.
Je m'en moque d'autant plus quand je vois le chrono. Elle n'est pas prêt de scientiller, la Tour! Il est 21h39!
J'ai mis 9h36'40" pour faire l'Ecotrail. Presque 1h30 de moins que l'an dernier (OK, deux kilomètres de moins, certes). Énorme, je n'en reviens pas. Ma famille non plus, d'ailleurs, quand j'envoie le SMS fatidique....
526ème, 64ème V2H et (tradition) 29ème féminine....
Le post-course est un peu plus tristoune : vu qu'il n'y a pas de mini-ravito à l'arrivée et que je me sens flagada, je vais à la tente du repas. Du coup, je vais prendre ledit repas sans me changer. Mauvaise idée : j'ai froid et n'ai que le tee-shirt de finisher pour me changer.
Par contre, je partage la table avec Papy qui me raconte, avec le sourire, son abandon (il garde le moral, ce n'est qu'une péripétie...). Il me conseille toutefois d'aller vite me changer, me voyant grelotter, ce que je fais assez rapidement.
Coup de chance, le trouve une des navettes pour le gymnase et m'épargne les 200 mètres de marche à pied dans le froid, au milieu des touristes. Et le gymnase est un havre de chaleur même si...j'ai oublié la moitié des affaires pour me changer (gros boulet!) y compris les chaussures et les chaussettes.
Et c'est, comme souvent, ma chérie à moi qui récupère son bubulle tout crotté (et puant) pour le ramener vers une couette voluptueuse.
Au final, je suis content de ma course et de sa gestion. Cela a été une progression régulière, certes avec un ou deux coups de mou, mais c'est incontournable sur cette distance. L'erreur majeure, cela a été le coup des pieds. Je ne sais pas si le Nok aurait évité lesproblèmes car, a posteriori, je n'ai pas eu d'ampoules du tout, mais juste une douleur qui reste, un jour après, comem une mini-brûlure. A travailler, donc, sur les prochaines trails longs, pour voir si c'est lié aux chaussures, aux chaussettes ou à l'humidité.
En tout cas, je vous confirme : contrairement à ce qu'on peut parfois lire : l'Ecotrail, c'est un vrai trail. Il suffit d'essayer avec ce terrain et cette météo.
Accueil - Haut de page - Aide
- Contact
- Mentions légales
- Version mobile
- 0.15 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !
26 commentaires
Commentaire de tommies posté le 17-03-2013 à 20:15:47
chouette compte rendu. 24 côtes ? perso j'aurais dit 23 :)
Commentaire de PtitLudo posté le 17-03-2013 à 20:25:42
Bravo pour ta course, bien préparée avant et bien menée, une très bonne performance !
Commentaire de sabzaina posté le 17-03-2013 à 21:01:53
J'ai beaucoup aimé lire ce CR, je suis toujours impressionnée par les personnes, comme toi, qui se rappellent avec tant de précisions tout le parcours. Pour moi, y avait des côtes, des descentes, de la boue et des ravitos. Point Barre.
Mais en te lisant, je me suis rappelée de pratiquement chaque endroit que tu décris. Merci donc pour ce plaisir de la lecture et bien entendu, je te le redis ici: bravo pour ce chrono monumental. A très bientôt Christian.
Commentaire de Free Wheelin' Nat posté le 17-03-2013 à 21:49:07
Woaw, 1h30 de moins, c'est pas rien!
Un ecotrail presque parfait et un récit bien bien sympa!
Félicitations pour cette belle course: boue, flotte, froid, faut tenir la distance...
Commentaire de Tonton Traileur posté le 17-03-2013 à 21:51:55
chapeau bas Bubulle ! Franchement, t'avais bien préparé ton coup, là. Tellement bien que ca m'a donné envie de le faire cet Eco-Trail ...
à bientôt sur nos chemins, bonne récup ;-)
Commentaire de bubulle posté le 17-03-2013 à 21:56:17
Bon, faut que je prenne le temps de corriger les innombrables fautes de frappe, on va croire que je suis nul en orthographe...
Commentaire de vinch64 posté le 17-03-2013 à 22:07:48
Bravo Christian pour ton superbe chrono et très content de t'avoir enfin croisé après le rendez-vous manqué du marathon de la Liberté.
Un pote est venu me voir au départ du coup j'ai eu, à regret, peu de temps pour discuter avec tous les Kikous. Ce n'est que partie remise.
En tout cas, merci pour ton mantra "si tu te sens bien, c'est que tu vas trop vite". Je lui dois mon chrono inespéré.
Bonne recup et à+
Commentaire de PhilippeG-638 posté le 17-03-2013 à 22:09:18
Félicitation Christian pour ta gestion de course ainsi que ton récit !
Je rejoins Sabine, tu connais tout par coeur ?
Tu refais le parcours dans ton sommeil ;-) Trève de plaisanterie, beau récit presque un rood-boak pour les non initiés...
Bonne récup.
Commentaire de jack91290 posté le 17-03-2013 à 22:52:22
Bravo bubulle un beau cr et une belle course. Content d avoir fait ta connaissance
Commentaire de jack91290 posté le 17-03-2013 à 22:53:03
Bravo bubulle un beau cr et une belle course. Content d avoir fait ta connaissance
Commentaire de Benman posté le 17-03-2013 à 23:05:48
Un bubulle dans sa bulle... ça doit être quelque chose! Bravo pour la qualité de gestion de course et celle du CR aussi.
Commentaire de Arclusaz posté le 17-03-2013 à 23:20:16
CR à la précision chirurgicale comme ta préparation. Y a pas à dire, l'entrainement ça paye ! Ta"trailisation" est maintenant terminée, passage à la "montagnisation" qui ne devrait être qu'une formalité.
Juste un conseil : c'est pas sympa pour ta chérie de te coucher tout crotté et puant sous la couette voluptueuse. Tu pourrais au moins enlever tes chaussures ... de trail !
Commentaire de RayaRun posté le 18-03-2013 à 01:11:02
Toujours un vrai plaisir à lire tes CR, bravo, la préparation a payé. A bientôt sur un off des ponts de Paris !
Commentaire de jepipote posté le 18-03-2013 à 07:38:57
on sent bien que c'est ton terrain cet écotrail, tu connais tout par coeur, merci pour la visite guidée. félicitations.
Commentaire de RAPH91 posté le 18-03-2013 à 08:54:11
Toujours aussi plaisant de te lire et reportage très imagé. Grosse perf ! Je suis très content pour toi ! A bientôt
Commentaire de a_nne posté le 18-03-2013 à 10:50:22
Tu vois, l'année dernière tu me demandais comment mettre 9h30...ben tu l'as fait !
Bravo pour cette belle course bien régulière, il ne manquait effectivement que les marches de la tour pour que cela soit magnifique !
A bientot sur les chemins
Commentaire de Olivier d Elancourt posté le 18-03-2013 à 12:40:36
Je suis impresionné par ta progression chronométrique par rapport à l'année dernière ! Félicitations ! Bravo pour ton classement féminin et ton classement tout court ;-) ! Je me suis surpris à consulter régulièrement ta progression sur le site de la course alors que je ne te connais que virtuellement par l'intermédiaire de tes récits qui sont toujours aussi intéressants à lire et qui mettent l'accent sur la description détaillée des parcours empruntés. Cela doit être l'effet "kikourou" qui donne l'impression de connaître des personnes qui partagent le même plaisir de courir et qui prennent du temps pour partager les émotions qui les ont traversés pendant l'épreuve ! Objectif atteint !
En espérant te croiser prochaiement sur une course (un peu moins longue) et pourquoi pas à l'occasion du travail des lavoirs qui approche à grand pas !
P.S : comment gères-tu l'après-course ? Courras-tu ce week-end ? Si oui, combien de kilomètres ?
Commentaire de bubulle posté le 18-03-2013 à 19:21:19
Olivier, si les Lavoirs, tu es sur le 44, on devrait se voir. Sur les autres courses, faudra voir. Je serai peut-êtr eau départ du 63km.
L'après-course? Non, je n'ai pas couru ce week-end. Ié né souis pas oune machine...:-)
Normalement, je reprends mes trajets piétaf demain mardi ou mercredi.
Commentaire de sabzaina posté le 20-03-2013 à 15:59:47
65... ;)
Commentaire de Jean-Phi posté le 18-03-2013 à 14:52:41
Fouilla ! c'ten est un d'superbe CR, ça ! Et bravo pour la perf au passage ! Quelle belle progression en un an ! Compte tenu des conditions, les 2 kms sont largement compensés cette année !
Au plaisir de te revoir. Je ne dirais à LPF car j'ai d'autres projets mais ne jamais dire fontaine ! ;)
Commentaire de patfinisher posté le 18-03-2013 à 22:38:46
Un régal....à savourer sans modération ! détails, précisions, bravo....que du plaisir de te croiser en off, on, où en training ! à très bientôt sur le terrain..... ;-)
Commentaire de Japhy posté le 20-03-2013 à 09:48:57
Ha ben toi au moins, tu as progressé depuis l’an dernier, et pas qu’un peu !
Je vais me mettre au pied-taf moi tiens ! Seul problème, c’est trop court, je n’ai que 500 m ! :D
Je me suis déjà mise à la compote remarque ! Par contre j’ai pas encore tenté le saucisson, moi c’est les spéculoos !
Bravo pour ta course et pour le plaisir que tu y as pris, comme en attestent les photos de Tonton !
PS : je m’insurge, je suis pas nouvelle, j’étais déjà là l’an dernier nan mais !
Commentaire de LongJohnSilver posté le 20-03-2013 à 15:08:47
Ben voilà qui justifie de ne pas faire un doublé ecotrail/marathon! Du coup, un objectif clairement défini et atteint haut la main. Bravo bubulle
Commentaire de fifidumou posté le 22-03-2013 à 00:29:00
Bravo Bubulle pour cette course , ce récit et cette joli perf
Pas mal pour un V2 (je m'y connais en V2)
J'ai enfin compris ce qu'étais un Cyrano sur l'Ecotrail
moi j'ai pas fait comme cela : c'étais plutot 1 minute de course 5 minute de marche
On fait ce qu'on peut
Bravo
philippe
Commentaire de olafmax posté le 22-03-2013 à 19:56:41
bravo Bubulle ! content pour toi !
Commentaire de Bert' posté le 23-03-2013 à 15:45:33
Super Bubulle !! Magnifique progression :-))
Avec toutes tes sorties, ce n'est que mérité...
Et merci encore pour tes innombrables encouragements ;-)
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.