Récit de la course : Eco-Trail de Paris® Ile de France - 30 km 2016, par Laurent V

L'auteur : Laurent V

La course : Eco-Trail de Paris® Ile de France - 30 km

Date : 19/3/2016

Lieu : Meudon (Hauts-de-Seine)

Affichage : 2933 vues

Distance : 30km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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Un Eco Trail et ça repart

Ecotrail 30 km de Paris

 

A 15 jours du marathon de Paris, l'écotrail de 30 km tombe bien pour une ultime sortie longue. C'est aussi l'occasion de tester l'équipement pour le marathon, dont ma ceinture porte-dossard et porte gels énergisants. Et l'occasion aussi de tester mon pouvoir de persuasion au bureau.

 

Sur ce dernier point, le résultat est plutôt favorable : je prendrai le train vers le départ non seulement avec mon fidèle partenaire Stéphane, mais aussi avec mes collègues Charlotte et Antoine.

 

Rendez-vous à la Gare Montparnasse à 8h40. Le quai est plein de runners avec tenues bariolées. 

 

Arrivés à Meudon vers 9h10, nous boudons le petit-déjeuner proposé et nous positionnons immédiatement dans le sas de départ. Nous partirons donc dans la première vague, parmi les ambitieux. Gageons que cela ne soit pas une erreur de stratégie.

 

Le temps est frais pendant les 45 mn d'attente.

 

Au départ, comme prévu, le rythme est immédiatement soutenu. Les coureurs partent rapidement dans les 400 m de faux plat montant, pour bien se positionner dans l'entrée du parc de l'observatoire de Meudon.

 

Après, nous serons sur des sentiers et il sera difficile de dépasser.

 

Je suis donc Antoine à une vitesse de 12,5 km/h, ce qui est rude sans échauffement. Charlotte et Stéphane préfèrent d'emblée ne pas s'accrocher et gérer leur course à leur rythme.

 

Lorsque les allées du parc se transforment en sentiers, je me suis déjà fait dépasser par des paquets de coureurs. Je fais abstraction de cette donnée, pour ne me concentrer que sur mon objectif : faire mieux que ma moyenne de 9,9 km/h de l'année dernière.

 

C'est pour l'instant largement le cas, mais je sais que la moyenne chutera dans les 4 ou 5 grandes montées qu'il faudra gravir en marchant (pour un D+ de 500 m).

 

Le parcours est plaisant, dans la forêt. Dommage que les feuilles ne soient pas encore sorties. Je ne regrette pas d'avoir laissé mes chaussures de Trail au placard au profit de mes runnings classiques : le sol est bien sec.

 

Je m'aperçois vers le Km 7 que j'ai perdu Antoine, mais aussi 3 de mes gels, décrochés de ma ceinture. Antoine me rattrapera vers le km 12, pas les gels.

 

Je maudis les 3 coureurs que je vois quitter le sentier sinueux au profit de la route droite qui jouxte cette portion du parcours. Ils se mentent à eux-mêmes, mais aussi volent quelques places de classement au détriment de coureurs loyaux.

 

Après le tour d'un plan d'eau sympa à Ville d'Avray et quelques longues lignes droites sur des chemins de forêt, c'est l'entrée dans le parc du domaine de St Cloud.



 

Des bénévoles nous signalent le chemin du ravitaillement à droite. Ils omettent de nous préciser que pour y parvenir il faut gravir une côte improbable.

 

Nous y sommes. Antoine prend un morceau de banane et moi un de mes gels rescapés. Il nous reste 10 km à parcourir. Nous sommes actuellement à une moyenne de 10,6 km/h. Je sais que cette moyenne peut monter car nous allons maintenant courir sur les rives de Seine : il n'y aura plus à marcher. 

Je sais aussi qu'il va falloir être costaud dans la tête car nous attaquons la partie la plus monotone du parcours.

 

Et effectivement, nous nous retrouvons sur les trottoirs à côté des voitures et au milieu de badauds dont beaucoup nous encouragent où nous sourient. Sympa.

 

Autre nouveauté de cette année : un petit décrochage par la côte des gardes avant de rejoindre les quais de Seine via l'île Saint Germain. Comme prévu, ces derniers km sont durs. Je me cale dans les pas d'Antoine qui m'emmène à 12,5 km/h. Je pense mille fois à décrocher mais parviens à tenir grâce à je ne sais quelle motivation.

 

C'est maintenant à notre tour de dépasser des coureurs. Nous voyons cette si belle Tour Eiffel, mais il nous semble nous en approcher tellement lentement.

 

A 2 km de l'arrivée, je suis à la hauteur d'un coureur qui se plaint de crampes. Je lui donne un cachet homéopathique de Sportenine qu'il gobe sans chercher à savoir de quoi il s'agit. Effet placebo oblige, il repart comme un lapin à tel point que je me demande si je ne lui ai pas donné de la cocaïne (ceci est une blague, la cocaïne je ne la donne pas)(ceci est encore une blague, je n'en vends pas non plus)(maman, je n'en consomme pas non plus)(bon je peux reprendre mon récit ?)

 

Il doit rester environ 700 mètres quand Antoine s'arrête net, plié en deux par un point de côté.

 

Il me demande de continuer, il a besoin de marcher un peu.

 

Encore 2 virages, j'entends la sono d'arrivée. Puis vision sur l'arche d'arrivée à 200 m et les ultimes foulées sur un long tapis rouge bordé de spectateurs. Je me sens léger, je lève les bras.





A peine passé l'arrivée et avoir checké le speaker, je me retourne pour photographier l'arrivée d'Antoine qui a finalement pu repartir assez rapidement.

 

Alors que ma montre marque 2h43, le temps officiel indiqué est de 2h47. Je ne m'explique pas cette différence mais peu importe, l'objectif est atteint : 20 mn de mieux que l'année dernière, une moyenne de 10,9 km/h et une 378 ème place sur 2 540 finishers.

 

Stephane améliorera son chrono de près de 30 mn par rapport à la dernière édition (!) et arrivera en 3h07. Et Charlotte, qui n'avait jamais couru plus qu'un semi, arrivera avec un très honorable chrono de 3h28.

 

Et pour bien finir cette journée, je ferai la surprise d'aller attendre mon frère sur le chemin de son Ecotrail de 80 km. J'ai décidé de l'attendre dans le parc de Saint Cloud, après le ravitaillement, dans les bois. Malheureusement, avec les lampes frontales qui m'éblouissaient, je ne voyais pas le visage des coureurs. Je n'ai donc pas reconnu mon frère et lui non plus. Par chance, de dos, j'ai reconnu son teeshirt rouge Kikouroù. Je l'ai rattrapé et j'ai couru 1 km avec lui, avant de le laisser filer vers le premier étage de la Tour Eiffel. Il terminera 228 ème en 8h21, le bougre.

 

De façon générale, on peut saluer la belle organisation de l'ecotrail et remercier les bénévoles. Même si le ravito final n'était pas à la hauteur de celui de l'an dernier, la soupe chaude à l'arrivée a fait grand bien. Le teeshirt finisher est sympa. Mais surtout, le parcours essentiellement en forêt pour finir aux pieds de la Tour Eiffel est juste magique.

 

Assurément une de mes courses préférées sur Paris. Et... pourquoi pas le 50 km l'année prochaine ?


2 commentaires

Commentaire de marathon-Yann posté le 25-03-2016 à 16:20:42

Belle course et beau récit. Bonne récupération pour ton prochain défi !

Commentaire de Bert' posté le 25-03-2016 à 17:45:44

Cool et bien joué Jolie progression :-)

Et MDR pour le coup du Sportenine ;-)

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