L'auteur : Baobab
La course : Saintélyon
Date : 2/12/2007
Lieu : St étienne (Loire)
Affichage : 5517 vues
Distance : 69km
Objectif : Balade
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574 autres récits :
Lundi 12 Novembre 2007 J-20, sortie pour moitié dans une nuit noire (pour cause de panne d'éclairage) au parc. Je le prends comme un avertissement sérieux. Ne jamais sortir sans frontale entre 17h et 7h30...même en pleine ville
Mardi 13 Novembre 2007 J-19 : Je me surprend à tenter des pronostics sur l'itinéraire exact des 3 derniers kilomètres, à partir des cartes de Lyon des l'abri du tramway station Charpennes (à 2km à peine de l'arrivée !)
Mercredi 14 novembre 2007 J- 18 : sortie au seuil au Parc de la Tête d'or avec mon bonnet Saintélyon 2005. Je commence à bien me mettre dans le bain. Je me propose une tactique : marche sur les 5 premiers kilos (grosso modo 1h), puis course tranquillette jusqu'à Sainte Catherine. Ensuite au feeling en attendant la grooooosse descente (meunon je ne l'insulte pas) vers Soucieu. Dès que c'est plat ou que ça monte, re-course. Objectif : arriver avant midi. M'en fous j'ai une playlist redoutable pour mon mp3 :les 3 P. Connaissez pas les 3 P ??? Ça déchire grave les 3 P pourtant...ah ouais connaissent pas les 3 P... Pfff... Bon, un peu de pédagogie : les 3 P, c'est la trilogie sacrée du coureur de grand fond (objectivement, si si, je n'exagère pas) : Pantera, Pink Floyd, et Keith Jarret.
Arrêtez de rigoler dans le fond, j'ai les noms.
Et puis d'accord il me manque un P, mais j'ai un K qui vaut le détour. Même que c'est son album « Dark Intervals » (le Lutin doit certainement connaître ce monument)
Jeudi 15 novembre 2007, J - 17, Le 3ème fleuve est en peine renaissance. Beaujolais nouveau pour tout le monde au boulot. Je me demande combien de minutes ces quelques verres me feront gagner lors de la Sainté. A mon avis pour le 10km de Vénissieux c'est un peu trop tôt pour bénéficier des pouvoirs de cette potion. A suivre.
Dimanche 18 Novembre 2007 Les Foulées Vénissiane. Je déplace ma marque sur 10km : 40'49 réels.
Dimanche 25 Novembre 2007 J-7
La compil sainté est faite. Plus de 3 P, mais une sélection longuement réfléchie, à la lumière d'expériences sur du long, sur du court et de mes envies du moment.
1giga ça laisse une certaine liberté. Le lecteur est plein à 70% avec Keith Jarrett, Mahalia Jackson, Pink Floyd, the Klezmatics, Graëme Allwright, Jacques Brel et Jan Garbarek.
Première sortie longue spéciale Saintélyon Samedi avec Fimbur. 1h45. je ne sais pas si c'est à cause de mes pompes (des New Balance un peu sèches) , mais j'ai des douleurs de sciatique dans la jambe. Ça reste très léger mais ça m'inquiète un peu.
Après réflexion je me dis que peu importe, je ferai cette Saintélyon SANS prise de tête. Unique objectif ; finir dans la bonne humeur. Je mémoriserai mes chronos intermédiaires, mais juste pour me fendre la gueule après coup.
On verra bien Si c'est galère je marcherai et je me dirai que les sorties longues c'est pas juste pour le CV
Un peu pour jouer à se faire peur ou bien avoir peur pour jouer ?
Je prétends y aller pour le plaisir seulement, sans me faire de soucis pour quoi que ce soit et qu'est ce que je suis en train de faire ? Je scénarise une course à laquelle je pense depuis 2 mois. Drôle de façon de considérer la chose légère et anodine ! bien sûr que cette course est un monstre ! Elle est impressionnante !
Lundi 26 novembre 2007 J-6
Le monstre, médiateur vers nos peurs collectives. Il faut l'affronter et espérer le dépasser dans des situations effrayantes de par leur démesure et leur caractère extraordinaire (ou tel nous le semble)
Le monstre incarne parfois l'adversité dans le quotidien insaisissable et pourtant potentiellement omniprésente. Parfois elles revêtent les formes spectrales de nos interrogations, s'enracinant au plus profond des contradictions intimes.
Je pensais signer pour un tour de manège-qui-fait-peur, j'affronterai la Bête à mains nues. Pas de préparation spécifique. Je porterai ma bonne humeur telle une épée. Ridicule et vaine, cette arme m'offre pourtant l'apparence d'une certaine contenance.
Si je me plante (fatigue, sciatique, mal partout, etc...) je pleurerai mes yeux pendant longtemps. Mais bon, je suis bien décidé, j'ai deux éditions terminées dans les pattes et une prépa marathon en mai 2007.
Matériel : sous vêtements thermiques (haut et bas damard)
T shirt respirant
Ma veste de cycliste
Collant CAP
Trabucco
Poche-ceinture avec portable, gels, sporténine, mp3, piles de rechange, deuxième frontale
Sortie de ce soir : 1 heure cool avec un peu de fractionné court
Sur la liste des inscrits je suis tombé aujourd'hui sur le nouveau classement. Il a été organisé par numéro de dossard : dur dur de trouver un Nom ! Je me suis trouvé assez vite (coup de chance). Je courrai sous le numéro 7114 ! Waou, ça ne ressemble à rien mais c'est quand même la classe. C'est mon plus grand numéro de dossard !
Hier je me suis replongé dans mes deux éditions en ressortant les chronos intermédiaires. Ça avait donné la chose suivante : (dans la ligne 2007 j'ai extrapolé sur les bases de rien du tout)
| Saint Christo | Sainte Catherine | Soucieu en Jarrest | Beaunant (départ) | Lyon |
2005 | 2h18 | 4h11 | 7h24 |
| 11h06 |
2006 | 2h00 | 3h45 | 6h28 | 9h00 | 10h30 |
2007 | 2h45 | 4h45 | 6h45 | 8h45 | 10h15 |
Et voila, c'est reparti ! Contre serments et promesses, je refais des vœux de « record » !!! quelle gourmandise !
La course se jouera d'un peu avant Soucieu jusqu'à la fin. Autant en garder sous le pied et ménager la monture. On verra ce soir à l'entraînement l'état du bonhomme, en particulier où j'en suis de mes petites douleurs.
J -1 Samedi 1er décembre 2007
Réveil après une longue nuit de 9h30. Petit déjeuner, repas chez Marc. On a eu du mal à trouver l'adresse du coup j'ai été tente de râler, de pester contre la pluie, contre le « balisage », contre mon parapluie en mauvais état, contre ma mauvaise humeur aussi. Attention à ne pas casser les pieds à la famille, juste pour une « coursette ». Il faut un peu de savoir vivre nom d'une pipe !!!
Le repas est léger : apéro (bière/trucs soufflés et gras) raclette, vin. Pas de dessert (pomme), je ne veux pas abuser.
L'après midi je re-râle contre la ligne de bus C3, nouvelle en son genre puisqu'elle fait rouler des bus sur un parcours déja existant, mais avec des retards monstres (tu attends 20mn et puis outr d'un coup tu as 5 bus qui se suivent).
J 'essaie de dormir 20' mais pas moyen. J'ai bu 4 cafés depuis ce matin et je sens bien que je n'arriverai pas à fermer l(œil. Du coup je m'essaie à la visualisation positive : tout va bien à St genoux, tout va bien à Soucieu, je finis à Villeurbanne en forme, l'après midi je fais des fractionnés au parc (euh là c'est plus de la visualisation, c'est de l'utopie)
Je prépare des petits pots pour ma fille, fais du pain pour demain..je laisse filer le temps et je ne vais pas pouvoir me mettre à table. Tant pis je mangerai mes nouilles dans le train.
Bisous à madame, bisous au petit lapin, re-bisous à madame, je pars, je reviens (j'avais oublié mes pates), re-bisous au petit lapin, à madame, au revoir à demain !!!
Arrivé à la gare, je m'asseois ur un banc. Soudain une petite crainte me fait coucou. Est-ce que j'ai bien tout ??? Je résiste, pas longtemps. Hop, on ouvre le sac : veste gore tex, sac banane avec homéopathie, lecteur mp3, carte bleue, piles, frontales), haut, bas, deux paires de chaussettes... et mes pompes ??? Argh...j'y crois pas, le benêt !!! Il va faire la Sainté avec ses grosses godasses en cuir lourd !!!!
Je panique, je ressens un grand coup au sciatique (véridique), je retourne à la maison (15' à pieds). Je passe des coups de fils à des kikous et des non-kikous, un message en grands caractères sur le forum (où peu de gens sont connectés à 20h20).
Je prends mes chaussures, il était temps... re bisous à mon petit lapinou et à ma douce.
Sur mon portable, un message de Colimaçon qui me rassure en me proposant deux solutions : soit je cours sur les mains (avec des gants en polaire ça devrait le faire), soit pieds nus... non, en fait c'est pas ça, c'est pas un mauvais garçon ce Colimaçon !
De retour à la gare, je me vois accepté dans un TGV par un contrôleur sympa. J'ai un billet TER, pas de réservation, mais je file quand même dans un direct Lyon-Saint Etiienne, en 35' svp !!!
Je sors du train en quatrième vitesse, et je me mets à marcher rapidement, direction le hall (B je crois) ; boulevard Janin. J'y suis en 10' environ, me mets dan sl affile d'attente pour le retrait des dossards. Il est 21h59, moins une !!!! Il faut dire que l'heure limite annoncée était 22h (ah, je l'avais pas dit, z'êtes sûrs ??? ah bon...) Encore plein de monde attend dans les files d'attentes. C'est surtout impressionnant pour les coureurs solos, parceque dans ma file de randonneurs, je suis tout seul !!!
Je m'installe par terre, où je trouve un peu de place. Là je décide de ma tenue et m'habille : collant-damart en bas, t shirt technique léger+veste cycliste en haut (ni damart ni gore tex). Je remplis mon camel bak avec une boisson maison : thé vert + miel d'acacia+sirop de cassis+un peu de flotte pour complèter.
En revenant du dépôt des sacs, je crois Fimbur. On discute un peu puis il me conduit vers l'assemblée des kikous. Je ferai la connaissance de Colimaçon, de Nono (doit on vraiment encore rajouter « l'escargot » ???), de Bicshaw, de Le discret, de mythique el Khanardô, de Mathias (il n'est pas aussi gros qu'on aurait voulu le faire croire bande de petits farceurs, mauvais camarades), de Toto, de Hay David (je ne l'avais pas reconnu tout d'abord, c'est le coup des pains d'épices qui m'a aidé à le remettre), de Totote, et d'autres dont je n'ai pas retenu (ou entendu) ,les noms.
10' avant minuit, je pars vers le départ, me trompe d'itinéraire, fini par prendre à contresens le peloton. Pas de soucis à vous faire les gars, je vais me mettre tranquille peinard au fond...en cas d'erreur lors du tir, je ne craindrai rien.
Pas de « boum », juste un départ sympathique et illuminé.
Je passe sous l'arche en 2', fais partir le chrono (ça va être long mon vieux) et commence ma course.
Saint Etienne(0h02)----àSaint Christo(2h13)
J'ai prévu de marcher jusqu'à Sorbier, au moins. Ça part aussi vite que possible devant moi. Derrière c'est pareil : je me fais doubler sans répit. Je marche à 7km/h environ, je ne traîne donc pas. Il faut chauffer la machine tranquillou. Ne surtout pas oublier que je n'ai pas d'entraînement sur le long digne de ce nom, alors prudence. Le point sensible sera le nerf sciatique. J'ai pris mes talonnettes amortissantes, il ne me reste plus qu'à éviter les mouvements de rotation du bassin (ne pas danser la lambada dans la descente de Saint Genoux !!!)
Dans le public, je vois un gars qui me montre à son pote : (« il (moi) va marcher à cette vitesse sur tout le parcours ». Je le prends comme un encouragement : 7km/h de moyenne sur tout le parcours, ce serait pas mal du tout.
Je suis surpris par la topologie de l'itinéraire puisque ni l'an passé, ni en 2005 j'avais remarqué que la sortie de Saint Etienne était loin d'être plate !
On me double encore mais qu'importe ! Je suis un randonneur oui ou non ??? Après 20' ça se clairseme notablement. Je double des marcheurs, et je joue au yoyo avec des coureurs (un coup je cours, in coup j'enlève ma veste, un coup je bois...)
J'ai légèrement trop chaud aussi j'ouvre ma veste. A moitié d'abord, puis entièrement. Je passerai toute la course à ouvrir, fermer, ouvrir..etc
Je profite de la magie de ce départ.
Soudain on m'appelle. Tiens, un Colimaçon ! Il se met à marcher. On tape la discute, on partage nos stratégies de course. Jusqu'à Saint Christo nous avancerons ensemble, au même rythme, c'est-à-dire en marchant à bon pas.
Il n'est pas en grande forme Coli. Pas facile de commencer une course de 69km avec une grosse crève qui dure depuis des semaines. Je suis admiratif, moi qui n'ai pas du tout cette combativité devant ce genre de désagrément (un très mauvais malade il paraît).
Nous continuons, bavardant. Excellent moyen de faire mieux connaissance avec un kikoureur que de partager 16km !
Arrivés à Sorbier, on décide de continuer à marcher, d'autant que la pente a pris des degrés. Il est temps également de sortir les frontales. Waou, les piles neuves ça déchire !!!
Nous doublons de plus en plus de monde. Il faut dire qu'on la bouffe cette montée ! Coli a de temps en temps un coup d'œil sur son altimètre. Il annonce l'avancée, et c'est très encourageant.
Dans la montée vers Saint Christo nous nous faisons doubler par des balles. Voila les premiers relayeurs. Un seul tout d'abord puis quelques minutes plus tard trois autres, puis rien pendant un temps, puis au compte gouttes jusqu'au contrôle. On aura le gros de la troupe bien après.
Voila les lumières de Saint Christo on grimpe les larges marches, on admire les illuminations, p, passe au contrôle ensemble. Au ravito je prends des quartiers d'orange, un verre de thé sucré, des tucs, et quelques morceaux de bananes.
Puis je recule un peu et cherche comment résoudre une menace potentiellement dangereuse : mes chaussettes, mes pompes et mes pieds ne sont pas d'accords. Des frictions sont apparues, et je ne vois pas comment ça ne va pas empirer (il reste quand même 53km !!!). Je retire les pompes, les chaussettes et inspecte l'affaire : pas de quoi fouetter un trailer... Je vais à la solution la plus directe : je retourne mes chaussettes pour ne plus être gêné par les coutures. Après avoir rechaussé je me rends compte que ça ne va pas être grandiose. Bon, on serrera les dents plutôt que les orteils...Une ampoule n'a jamais tué quelqu'un (sauf une très grosse qui tombe de très très haut, peut être mais il ne faut pas avoir de chance du tout).
Saint Christo---à Sainte Catherine
On repart sans avoir pris plus de 5-6 minutes.
Il s'agit d'attaquer tranquillement mais franchement. On doit avancer.
Sur les grimpettes je me mets à courir. Coli qui n'est pas guéri de sa crève malgré 16 km serait plus enclin à continuer sur une tempo moderato. Il me mets à l'aise en me disant que je peux le laisser, qu'il ne sera pas vexé que je fasse le kéké à courir dans la pente. D'abord je pense rester un moment encore et puis finalement de la montée il n'y en a pas de trop sur le Sainté...autant en profiter maintenant ! Au début Coli est toujours à ma hauteur puis je le perds. On a du rester un moment à quelques mètres l'un de l'autre, mais c'est difficile de retrouver quelqu'un en arrière : j'éblouis les autres amis qui courent derrière, et je suis aveuglé par la masse de frontales. Inutile donc. Je continue en courant franco. De temps à autres je marche un peu. C'est là que je double le plus, curieusement.
Au ravito du Moreau je ramasse rapidement des morceaux de banane, d'orange, et des tucs, et je file directement. Je mange en marchant sur 200m puis reprends mon rythme de croisière (lentement mais sûrement). Je marche rapidement dans les grosses montées et les descentes et je cours le reste du temps. Ça donne un tableau marant : je me fais odieusement doubler dès que tout le monde court, par contre je double (à la limite de la provocation) là où tout le monde. Mais bon, quand on craint la Saint, on a parfois des comportements irrationnels, c'est comme ça.
Je sors le mp3 et commence avec quelques chansons des Fatals Picards. Grand moment de bonheur sur les petites routes et chemins. Je passe à proximité d'une ferme. Ça fait la troisième année que je la sens avant de la voir (à cause du fumier).
J'enchaîne sur une messe de Noël de Praetorius
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Je profite un max de la nuit. La vie est belle, je chante sur les chemins (espérant quand même ne pas trop écorner les oreilles des autres amis qui courent)
Mes chaussettes me gonflent de plus en plus.
Après s'être entendues sournoisement pour me faire des ampoules, voila qu'elles profitent de la situation délicate (boue, flotte dans les chaussures) pour faire l'accordéon sous le pied. J'ai horreur des boudins de coton sous la voûte plantaire. Habituellement je remonte les chaussettes (au risque de les déchirer au talon) et l'incident est clos. Sauf que là, ce sont des chaussettes à la tête dure.... Je m'arrête donc régulièrement pour les tirer. Ça va bien 10 secondes, et on recommence...après avoir patienté quelques minutes. Je ‘en veux de ne pas avoir choisi plus sérieusement cet accessoire. J'aurais du prendre mes chaussettes de rando en coolmax, pas ces 1er prix Kalenji !!!
Je m'arrête sur la bande d'arrêt d'urgence, même quand il n'y a pas sur les sentiers boueux : je tire mes chaussettes et jure qu'on ne m'y reprendra plus.
Les jambes vont bien, la tête aussi.
Sauf que, au hasard d'un remontage de chaussette (comme c'es original), je sens me venir une belle crampe dasn le mollet. Mmmm comme c'est gentil, une crampette après 25km de course seulement.
- « On ne se refuse rien madame ! »
- « Ah ben non ! La vie est trop courte, faut rigoler.. »
- « hé hé... »
- « hé hé...euh oui, là, pas trop »
Je fais la gueule. Je ne vais quand même pas me coucher sur le chemin, dans une flaque, pour tirer ma crampe ???? Pas fou non ?
Comment faire avec une crampe en gestation ? Je n'ai jamais eu ce genre de pathologie, sauf une fois après 1000m d'aller-retours en brasse à la piscine (pour ma récup de la Sainté 2006 d'ailleurs). Je pense à Rodo26 et le partahe qu'il avait fait de son expérience des crampes assassines sur les courses. Il faut boire et manger du sel. Du sel j'en ai point par contre de la flotte j'en ai plein le dos (dans mes chaussettes et dans mon camel).
« Et je bois, et je bois et j'imbibe ma carcasse »
Voila un extrait de Graëme (voir plus bas, mon navigateur refuse le copié coller (rrrrrrrrrrrrrrrrrrrr)
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Je poursuis avec Brel
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Sainte Catherine--------àSaint Genoux----à Soucieu en Jarrez
Sainte Catherine
Toujours dans l'enceinte des structures sportives, la one de contrôle, le ravito et les tentes des partenaires sont éclairées par un soleil de minuit dispensé par l'éclairage des terrains de sport.
Passage en 4h45
Je me dirige vers les tentes de ravitaillement. Rapidement je récupère ce qu'il me faut, refait le plein de flotte, esquisse quelques étirements (pour me rassurer parce que 10 sec chaque jambe, ça sert à que dalle)
Ambiance particulière. Lieu d'abandon pour certains solos (qui sont au chaud dans les bus), départ des relais 2, 3 et 4, mais aussi pas encore la moitié de la course pour les rescapés du raid solo. On aimerait se croire bien engagés dans la deuxième partie, mais non, rien n'y fait...
Je reprends la route avec la traversée du village puis la bifurcation par un chemin de terre. Ça monte mais je cours quand même, doublant au passage pas mal de monde.
Je continue avec ma playlist bien pensée. Je zappe quand même la fin de la messe de Praetorius pour attaquer sur du Graëme Allwright (un monument vivant). Comme je suis de bonne humeur, que je suis content d'être crade et vivant, que le risque d crampe ou de sciatique est proche de zéro, je chante en même temps que Graëme. Je pense quand même à modérer le volume pour ne pas lasser mes compagnons (je comprends que ça puisse gonfler quelqu'un qui en a déjà plein les pattes)
Vers Saint Genoux je me prépare à affronter mon destin (tatatinnnnnnnn) Est-ce que mon corps va craquer ??? ou est ce que ça tiendra malgré le manque de kilomètres de préparation ?. J'ai fini mon échauffement, certes, mais la course entrera dans sa phase délicate et décisive que dans 8km.
Je continue d'alterner marche et course, en privilégiant la course tout de même. Il ne faut pas exagérer, si je ne cours pas maintenant, je le ferai quand ???
Je ne reconnais pas l'approche de Saint genoux. Les deux années passées on était arrivés par un large chemin en serpentin, en faisant attention à ne pas trébucher sur les larges arches taillées dans la pente. Cette année on arrive par la route.
Saint Genoux.
Le ravito est bizarrement placé. Il faut prendre une file étroite entre deux barrières sur 20m puis accéder à une tente en cul de sac. Au fond c'est la guerre (ou presque) pour un pauvre tuc. Il n'y a pas à dire, ce ravito meurt de sa belle mort. Des milliers sont passés, sans pitié, et il ne reste que des ruines Bah, c'est pas grave. Hop je récupère mon habituel tiercé gagnant tuc-orange-banane, sans boire un verre (mon Camel est encore bien rempli).
Je poursuis la montée en mangeant et en buvant un coup. Dès que je peux je recours. Voila le début de la descente.
Je continue à chanter, à boire de la flotte, à éliminer la flotte par tous les moyens naturels possibles. De temps en temps je rigole avec des compagnons de route.
Les voyants sont au rouge : surtout ne pas se griller dans la vertigineuse descente vers Soucieu. 2 expériences m'ont suffit pour me convaincre de la sournois dangerosité des descentes sur bitume. Ça tape partout dans les jambes, on trouve ça rigolo, et d'un coup t'es cuit aux pattes. Je ne suis pas le seul à suivre cette technique. On est peu mais d'autres partagent ma défiance à l'égard de cette portion.
Parfois je m'oublie un peu et je cours sur les descentes modérées, mais la plupart du temps je respecte bien l'idée de départ : en garder sous le pied pour la lonnngue fin.
Je guette les signes avant coureurs que le paysage me donnera pour annoncer Soucieu.
Objectif majeur s'il en est. En 2005 et 2006, c'est là que j'avais pu discerner quel serait mon état physique et mental jusqu'à la ligne d'arrivée. Autant dire que j'ai hâte d'y être.
Je double du monde dès que la pente se fait moins forte. Heureusement parce qu'en descente j'ai failli prendre un coup de froid tellement il y avait du vent !!!
Voici les premières maisons de Soucieu. Bientôt le ravito, annoncé à 1km. Je cours, j'accélère, c'est un coup d'épée dans l'eau mais bon, il y a du public, des photographes, il faut avoir l'air heureux et positif sinon on va nous enfermer à l'arrivée, tant on serait fous de courir, la nuit, 69km, de bon cœur mais en traînant les pieds.
Le tapis de détection fait bip bip (le deuxième c'est sûrement pour faire joli).
Soucieu-----à Beaunant-----à Villeurbanne la Doua
Je récupère des tucs et des morceaux d'orange, et je fais remplir mon camelbak avec de l'eau gazeuse. Les bénévoles sont présents, motivés, serviables. Je remercie là aussi ceux que je voies : chapeau, rester toute la nuit debout dans le froid pour qu'on passe une bonne course, quel beau cadeau. !
Je ne traîne pas plus que nécessaire et repars en courant dans les rues du village. Je dépasse plein de relayeurs qui ont terminé et rentrent se coucher, d'autres relayeurs qui commencent, tout propres et motivés, le regard vif, le cerveau clair (on ne peut pas confondre un solo et un relayeur à ce point de la course), et des spectateurs (qui sont ils ??? je n'en saurait rien mais merci à eux pour leurs encouragements).
On descend par des chemins bordés de vergers. Nous nous dirigeons dans les gorges du Garon. Bien vite une épaisse brume nous environne. Est-ce la proximité du ruisseau ou bien l'aube qui s'annonce ? Peut être les deux.
Voila le Garon. Je me rappelle très bien de ce passage en 2005 (il faisait bien jour et j'en avais plein les bottes) en 2006 (avec Biru, on était encore relativement frais). Cette année je me sens bien. Je ressens des tensions dans quelques muscles, mais rien d'affolant. Pas de signe de fatigue derrière les genoux, pas de sciatique en colère, pas de fringale, pas d'ampoule !!! Mmmm, il y a moyen de finir sous les 10h non ??? Un rapide calcul me donne une arrivée probable entre 9h30 et 10h15. plus loin ma mère m'appelle pour prendre des nouvelles. Je lui dis que je serais peut être vers 9h30 à l'arrivée. Elle me trouve en assez bonne forme.
Quelques dizaines de minutes plus tard j'approche Chaponost (ou par là), c'est ma douce Claire qui me téléphone, au saut du lit. Je suis très heureux de pouvoir lui parler, mon rayon de soleil, mon éternel printemps. Elle aussi me trouve en forme (plus que l'année dernière dit elle, et c'est pas pour me faire plaisir, elle est plutôt franche dans ses échanges). On se souhaite une bonne matinée. Promis je te rappelle !
Chaponost est passé, après une belle descente dans un parc. Il y a deux ans je m'étais posé deux trois fois sur le bord, comme une loque et j'avais été encouragé par des coureurs.
Cette année je suis de l'autre côté, je suis en relative forme, et j'encourage des coureurs posés sur les bancs. Certains semblent bien mal en point (mais si près de l'arrivée on peut trouver des ressources insoupçonnées).
Sortie du parc, une longue portion de route. On voit loin, et j'observe la longue courbe sur l'asphalte. Peut être le moment où je me suis le plus ennuyé de toute cette course !
On s'engage sur un petit chemin, sympathique, ça sent le ravito. On y est presque, il suffit de passer la voie ferrée, de continuer un peu, la truffe en alerte, et...on voit le chemin de Choulans ! Même avec ma vue de taupe je distingue des concurrents qui grimpent (je dis concurrent pas parce que je me trouve gagné par l'esprit de la compétition 13km avant l'arrivée, mais parce que je ne peux pas parler de coureurs à cet endroit précis tant la pente est raide et sèche).
Beaunant
Au ravito je mange un peu, bois un verre de coca. Pas de bonne souplette cette année.
Puis je m'assois sur une marche (la première fois depuis le début de cette Saintélyon) et commence un examen minutieux de mes pieds, de mes chaussettes et de mes chaussures.
Les pieds ça va. Les chaussettes ne ressemblent à rien mais elles sont en forme quand même, les chaussures sont souriantes. Par contre les talonnettes d'amorti ont bien morflé. La gauche est défoncée à un haut degré sur une échelle qu'il reste à inventer. Ce modèle est formé de deux lamelles collés. La première a été évidée pour permettre l'insertion d'un disque de gel.
Les deux lamelles se sont désolidarisées peu à peu, la rondelle se barre, et une dépression s'est formée je ne sais pas trop comment. J'hallucine devant les dégâts... j'avais pourtant couru le marathon d'alsace en juin sans problème. C'est sûrement un effet combiné de l'humidité et surtout de l'abrasion provoquée par le sable présent dans la boue.
Tant pis on continue, je pleurerai mes deux amies plus tard.
Je repars gaiement. (vers 8h15 il me semble mais je n'en suis pas tout à fait sûr).
Je ne monte pas la Choulans en courant mais j'ai quand même un bon pas, ce qui me permet de doubler du monde. Le plateau de Sainte Foy se présente. On redescend ensuite vers Lyon par de larges avenues. Sur notre droite s'étend la plaine de la Chimie. Le vent nous porte d'ailleurs des odeurs nauséabondes. Le spectacle est à pleurer, l'odeur à déguerpir. Ça fera du boulot pour les kinés qui massent les bronchiolites des bébés. C'est bon pour la croissance économique il paraît. Je ne traîne pas et cours aussi vite que possible.
J'alterne marche et course avec plus ou moins de bonheur. Ça tire de plus en plus dans les jambes, mais j'ai envie de terminer honorablement alors je serre les dents.
Le spectacle suivant est plus réjouissant : voila la ville dans laquelle j'habite depuis 9 ans. La tour de la Part Dieu m'aide à repérer mes pénates. Coucou les pénates, j'arrive !!!!!!!!!!!
Banzai, la descente !!!!!!!!!!!!!!!! Des escaliers, du bitume (je me fais doubler par Carole qui fait un relais, on prend le temps -surtout elle d' ailleurs, elle file comme une balle- de se donner des nouvelles). Je me soulage la vessie au pied du tunnel de Fourvière (de toutes façons c'est moche et ça pue alors ...)
Voila la partie surprise (et pas la surprise party) qui débute. Quel itinéraire nous est réservé des quais de Saône à La Doua, en passant par Bellecour. J'ose espérer que ce sera le plus direct possible. Pas loin, mais ce n'est pas exactement le cas. On descend sur les quais de Saône, sur des pavés pas tous au niveau. Ça tape tant que ça peut, aussi je me mets à la marche. Plus loin on remonte par un plan incliné vers le quai Tilsitt. Nous nous dirigeons vers la place Saint Exupéry (au nord de la place Bellecour). Voila le ravito.
Bellecour (km63)
C'est une excellente idée d'en avoir ajouté un, une meilleure encore de l'avoir planté au beau milieu de ce coeur de Lyon, décrié par certains peut être, mais ne laissant pas indifférent. Un peu avant le ravito est installé un petit stand avec des gens qui attendent. Un grand gars téléphone, un signaleur signale je ne sais quoi, et un autre mec regarde le signaleur...la fatigue est extrême, et pas que chez les participants ! J'admire le panneau fait par Badgone : « photos des kikoureurs ». Je m'approche, j'ai l'impression que je vais déranger, alors je replie bagages et repars.
Je traverse en courotant la place Bellecour, direction Antonin Poncet, sa poste centrale, son monument en mémoire des génocides du XXème siècle, sa bouche de métro. Un virage à gauche puis à droite, je me trouve sur le pont de la Guillotière. Je le connais bien pour l'avoir pris pendant des années (quand j(habitais dans le coin). Nous descendons enfin sur les quais réaménagés. Il y a 5 ans ce n'était qu'un immense parking, glauque la nuit, moche le jour. La mairie l'a libéré de ces fonctions les Dimanche des belles saisons puis a entamé de longs mois de travaux. Un chantier énorme. Aujourd'hui les lieux sont paisibles, le week-end comme la semaine. Beau lieu de balade, même s'il manque aux coureurs une bande en terrain souple (bien que certains aiment le bitume).
La gestion des 5 derniers kilos s'annoncent difficile, mais j'ai deux atouts cette année : 1) le parcours me paraît plus intéressant 2) malgré quelques douleurs j'ai encore des jambes.
Je me fixe des objectifs proches : le pont Wilson, la passerelle, le pont du métro. Je cours jusqu'au pont suivant, je marche un peu, je repère le suivant, je cours, etc... je traîne de plus en plus les pieds, ça fait frotch frotch , c'est pitoyable. Mais pas grave, je ne suis pas le seul à en avoir plein les bottes. Je vois même des relayeurs de la série 2000 (relais de 2) marcher.
Tiens le Pont du maréchal de Lattre de Tassigny ! C'est déjà le parc de la tête d'or ou c'est un pont que je n'attendais pas ici ??? Malheureusement le parc est encore à 500m, alors on poursuit, frotch frotch frotch...
Pendant un moment je me déplace, en donnant l'illusion de courir, coude à coude avec un engin de nettoyage de la ville. Il brosse le sol et envoie de la flotte sous pression. Ce qui est drôle c'est que je le sème. Ahhh que ça fait du bien tout de même de doubler un engin à moteur après 64km !!!
Le parc de la tête d'or est dépassé, nous poursuivons sur le bas-quai. Je n'étais pas revenu ici même depuis les travaux. C'est bien agréable. On croise des coureurs (footing du dimanche), des promeneurs. Certains nous prodiguent de précieux encouragements. Mille mercis !
Remontée vers le parc u niveau du siège d'Interpol. Je me repère maintenant grâce aux arrêts de bus (que je pratique assidûment). Flûte, l'arrêt Interpol est bien après. Grrrr marre de faire du rab moi !
Passage devant le musée d'art contemporain, puis l'arrêt de bus-débinus du C1. On tourne à gauche vers la salle des congrès. Bizarre ... ah non, c'est pour mieux passer vers la suite. Ça sent l'écurie... Allez, il reste 1000m, on devrait finir sous 10h. Suffit de mettre le paquet.
Mon téléphone sonne, c'est ma belle. Je lui dit que l'arrivée est dans 500m (à peu de choses ce doit être le cas). Je lui promets de rappeler plus tard. J'allonge sensiblement jusqu'à la dernière ligne droite. On voit l'arche, ça motive. J'enclenche le rapport supérieur, je lâche la vapeur sur un sprint vertigineux à 13km/h...
L'arrivée !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Passage de la ligne à 9h57 soir après 9h55'05'' de course. Waou, je suis passé à un chrono à un seul chiffre !!! (9 contre 10 et 11 en 2005)
Avec 1km de plus j'ai quand même réussi à perdre 35' par rapport à l'année dernière, et 1h11 par rapport à 2005. Ce n'est pas encore du grand niveau (loin de là)mais je suis assez satisfait de ce temps.
Pour l'édition 2008 il faudra que je repense deux trois détails.
A mon avis je gagnerai à bosser la marche rapide, mais aussi à courir plus vite sur les portions propices. 10h de course c'est long. En 2005, 2006 et 2007 j'ai commencé à souffrir passé 8h de course. Il faut trouver l'équilibre entre le sur-régime et l'excès de prudence. On en parlait avec Colimaçon tout à l'heure, et ça commence à faire tilt dans ma caboche.
Je retrouve mes parents qui ont fait le déplacement depuis Clermont Ferrand pour venir me voir à l'arrivée. Je prends ma fille dans les bras. Elle ne comprend semble t'il pas trop ce que je fais là. Je vais avec elle chercher un beau T Shirt Finisher (en noir c'est la classe) puis rendre la puce (contre la caution de 15 euros)
Sans ma fille enfin je vais au gymnase récupérer mon sac. Très bien organisé ce rangement, je n'ai pas besoin de rajouter des kilomètres pour récupérer mon bien.
Mes parents sont garés « à peu près à 800m », mais surtout ils ne souviennent pas trop où. Je sens le coup fourré alors je prends le tramway avec mon petit lapin. J'en ai d'ailleurs un immédiatement.
20' plus tard me voilà « at home ». Mes parents arrivent 15mn après moi.
Je leur laisse ma fille, et file prendre un bon bain aux huiles essentielles d'eucalyptus :aaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhaoooooooooooooohhhhhhhhmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmgloupgloupgloupsplotchsplotchfrottfrottreschloupchloupblupblup !!!!!!!!!!!!!!
Je prends garde de ne pas m'endormir (pas tout de suite, ce ne serait pas drôle).
A midi, repas de famille. Ma belle épouse est revenue, ma sœur et M. aussi (avec une bouteille de jaja les bonnes gens !!!!).Je commence vaillamment après un petit somme (dont je ne me suis même pas rendu compte). Miam, je dévore la mangeaille préparée par mes parents. Slurp, ça fait du bien (je n'ai pas mangé le casse dalle préparé par les bénévoles, honte à moi).
Bientôt je ne tiens plus, me ressers une rasade de vin de Bordeaux et file au pieu. Je ne me souviens pas de grand-chose du reste de l'après midi. Il parait que le repas a continué sans moi (est ce possible, ciel ????)
Après 4h de sommeil je m'occupe de ma famille (mes parents, ma sœur et mon futur beau frère sont partis). Je donne le bain puis zone un peu. Le soir on mange les restes de poulet.
Pis c'est parti pour une bonne nuit de 10h !!!!!
Le lendemain je suis à peu près en forme. Les jambes sont un peu douloureuses mais sans plus. C'est ma grande surprise de l'édition 2007, avec le chrono. Peut être un effet « à retardement » de mon entraînement marathon au printemps dernier. Ou alors c'est l'accumulation de deux ans de pratique de la course à pied.
Mardi je cours pour attraper le bus (pas raisonnable)
Mercredi je suis opérationnel à 100%. Malgré les apparences, je décide de suivre une phase de récupération. Il faut dire que depuis novembre j'ai pas mal donné.
Au programme : 1 semaine sans sport, 1 semaine vélo/natation puis reprise progressive pendant 10 jours. Fin décembre je recommencer une prépa 10km avec pour objectif tomber la barre des 40' (elle m'en fait voir celle là !!!)
Postface
Merci d'avoir lu ce CR jusqu'au bout. J'espère ne pas avoir été trop long, trop pénible ou les deux. C'est en pensant à toi lecteur que j'ai écrit ces lignes. Passe une bonne journée, et n'oublie pas de prendre des vitamines, l'hiver approche.
Merci Aux bénévoles de l'édition 2007 pour leur travail remarquable
A C. pour tout ce qu'elle est
A mes parents mes sœurs, à M. (excellente ta raclette)
A mes beaux parents pour leurs encouragements
A Colimaçon et Fimbur pour les moments partagés
Aux Crabes alsaciens
Aux kikous présents ou non présents sur place
A Benoît et Carole qui ont fait des pieds et des mains pour me trouver une solution lors de ma galère de chaussures
Et surtout à mon Créateur pour m'avoir donné deux jambes (clin d'oeil à un kikou qui se reconnaîtra)
J'ai adoré préparer cette course, en parler (au risque de raser mes interlocuteurs polis). J'ai adoré courir cette nuit du 2 Décembre 2007.
| Saint Christo | Sainte Catherine | Soucieu en Jarrest | Beaunant (départ) | Lyon |
2005 | 2h18 | 4h11 | 7h24 |
| 11h06 |
2006 | 2h00 (-18') | 3h45 (- 26') | 6h28 (-56') | 9h00 | 10h30 (-36') |
2007 imaginé | 2h45 | 4h45 | 6h45 | 8h45 | 10h15 |
2007 réalisé | 2h13 (+13') | 3h56 (+11') | 6h25 (-3') | 9h57 (-33') |
« La ville s'endormait
Et j'en oublie le nom
Sur le fleuve en amont
Un coin de ciel brûlait
La ville s'endormait
Et j'en oublie le nom
Et la nuit peu à peu
Et le temps arrêté
Et mon cheval boueux
Et mon corps fatigué
La ville s'endormait
Et j'en oublie le nom
Sur le fleuve en amont
Un coin de ciel brûlait
La ville s'endormait
Et j'en oublie le nom
Et mon cheval qui boit
Et moi qui le regarde
Et ma soif qui prend garde
Qu'elle ne se voit pas
Et la fontaine chante
Et la fatigue plante
Son couteau dans mes reins
Et je fais celui-là
Qui est son souverain
On m'attend quelque part
Comme on attend le roi
Mais on ne m'attend point
Je sais depuis déjà
Que l'on meurt de hasard
En allongeant les pas »
« Tu es parti là-bas sans savoir pourquoi
Je n'crois pas que tu cherchais la gloire
Tu avais peut-être seulement du mal à jouer le jeu
Dans ta petite ville sans histoire
On t'a dit que là-bas la cause était juste
Qu'il fallait vaincre à tout prix
Puis c'est facile de laisser les autres penser pour soi
Alors sans savoir pourquoi tu es parti
Mais c'est bientôt fini Johnny
Vois-tu encor le soleil ?
C'est bientôt fini Johnny
Sens-tu venir le sommeil ? »
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23 commentaires
Commentaire de sarajevo posté le 05-12-2007 à 16:14:00
super CR baobab , je me trouvais pas loin devant toi ... finisher en 09h39 (voir mon CR).... on le fait ensemble en 2008 ....?????
En tout cas Chapeau pour ta course et super CR plaisant à lire.
a+
pierre
Commentaire de mirabelle posté le 05-12-2007 à 16:50:00
Ah non non, je t'attends, maintenant tu prépares les 10km de la Saint Sylvestre (il te reste presque 4 semaines tout de même, c'est pas la mer à boire non plus)...
mirabelle
Commentaire de NoNo l'esc@rgot posté le 05-12-2007 à 18:06:00
Trop bon ! Je me suis régalé à lire ton récit Vincent !
C'était que du bonheur et ça m'a vraiment donné très envie
de la faire en solo (même si je résisterai et la ferai
surement à 2 ou 3 en 2008 !) Félicitations pour l'excellente
gestion de course et ta progression d'année en année !
Au plaisir de te recroiser - L'esc@rgot
Commentaire de Grain de sel posté le 05-12-2007 à 19:10:00
J'ai pas compris si tu étais coureur, randonneur, ou les 2... ;-)
Mais ton compte-rendu est vraiment super.
Bravo pour ta course.
@+
Laurine
Commentaire de rodo26 posté le 05-12-2007 à 19:21:00
Salut Boabab
Belle perf, je suis content pout toi.
A bientôt j'espère.
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 05-12-2007 à 19:27:00
Merci d'avoir écrit gros, sans rire, c'est bien plus facile à suivre comme ça ! Merci de m'avoir signalé Dark intervals dont j'ai écouté des samples en te lisant (je n'avais pas encore écouté cet album).
Ton navigateur n'accepte pas le copier collé mais accepte le ctrl-C et le ctrl-v, c'est pareil.
Tes extraits ne sont pas accessibles, il y a un problème d'insertion (demande à Nono, c'est le génie multimédia de Kikouroù).
Marrant comment quelqu'un d'aussi jeune peut avoir des goûts comme les tiens. C'est plutôt sympa, nous les vieux, on se sent moins seuls. Tiens, je t'écris en écoutant Electric Ladyland, tu dois connaître ...
Bravo pour ta course et ta perf. T'as le bonjour du Lutin qui se permet de faire un bisou à ton petit poussin qui me rappelle ma princesse du temps où j'avais ton âge.
Commentaire de Kriko posté le 05-12-2007 à 21:05:00
Superbe, tu as tout fait presque sans souffrir, en gérant bien en tous cas, c'est excellent.
Commentaire de Khanardô posté le 05-12-2007 à 21:46:00
Wouaaah le récit... !
Je me l'imprime et je le relis tout à l'heure, au pieu, tranquilou bilou...
Excellent, vraiment excellent. Merci Vincent pour ce bon moment !
Alain
Commentaire de blob posté le 05-12-2007 à 23:06:00
une belle sortie en musique. Attention quand même à l'abus de Fatals Picards, ça donne des ampoules, c'est bien connu à Amiens
Commentaire de gagouelle posté le 05-12-2007 à 23:29:00
OUAAAAHHHHHOUUUUU le super récit !!!
Ben finalement je l'ai lu d'un seul trait tellement il se lit bien !
C'est vrai que la grosse police aide bien à ne pas décrocher !
BRAVO BRAVO ta pour course, ça donne envie de la faire mais c'est pas demain la veille. Qui sait, peut-être qu'un jour ...
Bisous à ton lapinou et à Claire !
Et à toi aussi
Gagouelle
Commentaire de LtBlueb posté le 05-12-2007 à 23:52:00
génial ton récit baobab, humour décapant ; bonne stratégie de course . un grand bravo pour un seul regret : ne pas t'avoir croisé ... à la prochaine !
L'Blueb
Commentaire de astra wally posté le 06-12-2007 à 00:07:00
ah Vincent ton CR est un vrai plaisir à lire. J'ai pas vraiment suivi la Sainté cette année (euh l'année dernière non plus) et me souvenais plus que tu faisais la rando. J'ai cru à un gag quand tu m'a annoncé l'oubli de tes pompes lol. Coli a eu raison. On aurait dû te proposer de marcher sur les mains, comme ça tu n'oubliera plus l'an prochain ! J'aurais vraiment voulu t'aider sur ce coup-là. C'est vraiment gentil de m'avoir appelé pour m'annoncer ton arrivée. Je tenais à te féliciter en tant que randonneur pour ta perf. Tu améliore chaque année tes chonos grace à ta connaissance du parcours et tu a bien géré ta course. Me souviens encore de ta sérieuse prépa pour le marathon du vignoble sauf que la tu avais tes chaussures ! lol Je ferais un jour cette course Rhone-alpine c'est promis.
Bonne récup' et bonne continuation pour ton objectif sur 10km. Un conseil : ne boit plus, ne soigne pas tes dents, mange de la viande rouge et ne fait pas d'étirement. Tu améliorera ton chrono avec une grosse tendinite. Fais-moi confiance ! mdr
Pour Pink Floyd, merci de les avoir pris dans ta playlist (y avait "One of these days" ?)
Laurent
Commentaire de raideur69 posté le 06-12-2007 à 10:59:00
Vincent je te dis d'abord un grand Bravoooo!!!tu progresses de jour en jour mon gars et puis bravo pour ton CR,comme le dit le lutin d'ecouves,aéré grosses lettres,couleur,humour bien à toi,je me marre encore.
Je te dis encore,et à bientôt sur le RTT.
Commentaire de Fimbur posté le 06-12-2007 à 18:28:00
Salut Baobab,
j'ai été super content de cette sortie d'avant Sainté, de la petite discussion avec Coli et toi après le départ, de lire ton cr,... Cool !
En 2008, tu vises les 9h ?
A bientôt,
Fimbur
Commentaire de gdraid posté le 06-12-2007 à 19:27:00
J'ai aimé la vidéo de pinston, si facile à digérer !
J'aime autant ton récit précis, mais aussi plein d'humour, de musique, et surtout de tendresse à la fin (belles photos).
Bravo pour tes progrès de Saintélyon en Saintélyon.
Dans 10 ans tu joueras enfin dans la cour des plus grands.
JC
Commentaire de vial posté le 06-12-2007 à 20:18:00
Dis moi Baobab t'avais peur qu'on te les pique tes pieds pour toujours regarder dans tes chaussettes s'ils étaient toujours là?
plaisant ton récit, avec rires parfois
bravo et "qui veut voyager loin ménage sa monture"
tu l'appliques et tu progresses d'année en année.
Commentaire de tabuki posté le 08-12-2007 à 20:26:00
Merci à toi Vincent pour m'avoir fait vivre cette course mythique ! Un jour les crabes alsaciens viendront t'accompagner c'est sur ;-)
Felicitation pour la gestion de ta course et ce chrono.
A bientôt Baobab
Virginie
Commentaire de bzh67 posté le 10-12-2007 à 10:11:00
Super CR avec beaucoup d'humour, à lire sans modération.
Félicitation pour se passage sous les 10 heures. J'espère vraiment pouvoir participer à l'édition prochaine, surtout que ton récit donne vraiment envie.
Commentaire de Sam67 posté le 10-12-2007 à 16:22:00
Hello Vincent
Bravo pour ta perf et merci pour ton CR: on te suit sans ennui et on ferait bien un bout de route avec toi.
Mon beau-père, Lyonnais du 3è (on en avait déjà parlé autour de tartes flambées à la lumière d'un soir d'été alsacien) m'envoie chaque année le dépliant de la Sainté ...
C'était prévu pour cette année mais avec la naissance prévue des jours-ci, penser à descendre de Strasbourg n'était pas raisonnable ;-)
J'attends l'année prochaine avec impatience ... toute la belle-famille sera là (pour un beau "Lyon à Pied" ;-)).
A bientôt dans un bouchon ou dans une winstub,
Au plaisir, l'Alsace te salue.
Vincent "Sam67"
Commentaire de bigout66 posté le 10-12-2007 à 16:47:00
Salut Baobab,
un grand bravo pour ta course, tu améliore ton record en plus.
C'est une course qui me fait envie mais je suis encore trop froussard pour me jeter à l'eau, peut-être dans quelques années...
Récupère bien à présent pour atteindre ton objectif des - de 40', je te comprends parce que moi non plus je n'arrive pas à la franchir cette satanée barre !!! Ce we encore j'ai mis 40'30" GRRRRR !!!
@+ ;-)
Commentaire de Gibus posté le 12-12-2007 à 21:24:00
Bravo, bonne gestion. Je suis comme toi je n'ai pas trop reconnu l'approche de St Genoux. C'était plus le bronx avant. Tu t'améliore d'année en année. Alors l'année prochaine, c'est combien ?
a+
Commentaire de Jerome_I posté le 22-12-2007 à 21:27:00
bravo pour ta course et ton CR. On s'est loupé sur la course, ca sera pour une prochaine.
Bonne prépa pour ton 10km sub 40'
Jérome
Commentaire de Fredy posté le 23-11-2008 à 22:07:00
A gagner un 1/4 d'heure par course, dans quelques années tu vas finir sur le podium.
A bientôt à l'arrivée.
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