Récit de la course : Saintélyon - Relais à deux 2009, par Matov

L'auteur : Matov

La course : Saintélyon - Relais à deux

Date : 6/12/2009

Lieu : St étienne (Loire)

Affichage : 4153 vues

Distance : 41km

Objectif : Objectif majeur

4 commentaires

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Enfin, c'est fini...

L’AVANT COURSE

L’année dernière après avoir bouclé la Saintélyon en solo avec un temps de 6h22, je me suis dit que je ne voudrais jamais revivre une telle expérience. En effet ce ne fut pas une partie de plaisir. Mon frère David avait beaucoup souffert mais avait bien terminé la course aussi. On s’est dit qu’on pourrait la refaire en relais x2 en 2009, avec pourquoi pas l’ambition de titiller le podium.

J’ai souffert de plusieurs blessures suite à la Saintélyon 2008. Des tendinites à chaque genou, une élongation de l’ischio m’ont ralenti dans ma progression. Cela ne m’a pas empêché d’établir un nouveau record personnel au marathon fin septembre 2009. A partir de là, je me suis dit que la forme était au rendez-vous et que je pourrais capitaliser pour la Saintélyon en relais. Mais seulement 15 jours après le marathon, début octobre, mon genou gauche me lâchait (syndrome rotulien). Ostéo et podologue m’auront permis de rechausser les baskets après plusieurs semaines, mais toujours était-il que cela m’avait fortement gêné dans ma préparation pour la Saintélyon. Tous mes projets de course en octobre et novembre seront passés à la trappe. Tant pis, le plus important, c’est la Saintélyon et je ne veux pas lâcher mon frère qui se sera beaucoup entraîné à Madrid.

Trois semaines avant la course, ce sera au tour de mon frère de ressentir de fortes douleurs au genou. Arrêt total pendant les trois semaines précédant la course. De plus on est tous les deux tombés malades peu de temps avant l’échéance. En bref, notre préparation a fortement été contrariée. On se demandait même si notre 4ème participation à cette épreuve était vraiment raisonnable. Mais avec toutes les sessions de quiné et de podologie que j’ai subies pour me remettre sur pieds, je n’allais pas lâcher l’affaire si facilement. David avait fait de gros investissements pour pouvoir venir à Lyon ce premier week end de décembre. Nos ambitions de jouer les premiers rôles s’étaient peu à peu évaporées, mais notre orgueil nous poussait à vouloir franchir cette ligne d’arrivée au palais des sports dimanche matin, coûte que coûte.

La semaine avant la course, une sortie assez tonique de 12 kms me replonge dans le doute. Je ressens à nouveau de sales douleurs au genou gauche. Peut-être y suis-je allé trop fort ce soir. Vendredi, un tour de parc rapide me rassure. Pas de douleurs particulières. Samedi je ne parviens pas à faire la grâce matinée comme souhaité. Ma femme se lève relativement tôt et je n’arrive pas à me rendormir suite à son réveil. Je me sens « caca » toute la journée. Mon dos et mon torse sont très tendus. Bizarre. Ça doit être les nerfs. J’essaie de me reposer samedi après-midi. Mais je n’arrive pas à dormir ou à me détendre. Le soir je mange une bonne assiette de pates et je m’envole pour Saint-Etienne avec David. Manque de bol, la voiture qu’on nous a prêtée n’a plus d’essence. On tourne en rond à Lyon pour trouver une station. On trouve enfin une station vers le confluent de la Presqu’île en face de la Mulatière. Là aussi manque de peau, une panne de machine pour carte bleue bloque toute la station et on perd 20 bonnes minutes avant de repartir. Il est 23h20 et on quitte tout juste Lyon. La course débute à 1h du matin ! Arrivée à Saint Etienne, on ne manque pas d’être bloqués par le passage des coureurs solo. Et oui, ils sont déjà partis et paralysent la circulation à Sainté. Après plusieurs détours dans les rues de Saint Etienne, on arrive enfin au centre sportif. David a environ 30 minutes pour s’échauffer. Je lui donne de la crème anti inflammatoire pour son genou car il ressent encore des douleurs à l’échauffement. 0h45, je remonte en voiture pour rejoindre Sainte Catherine où j’attendrai mon frère. Petite halte dans une station essence au bord de l’autoroute pour prendre un bon café, question de rester éveillé ! J’arrive aux abords de Ste Catherine vers 1h40. J’ai environ deux heures pour me préparer. Je vais encourager les premiers coureurs solo de passage à Ste Catherine, leur rappelant que la course ne fait que commencer, et leur mettant en garde contre l’idée de céder à l’euphorie. Je sais de quoi je parle car l’année dernière après avoir parcouru la distance séparant St Etienne de Ste Catherine en 2h22, je me disais que tout baignait. Mais la réalité de la course m’a vite frappé peu après Ste Catherine.

Il fait doux. Je décide donc de mettre des petits shorts au lieu du collant habituel. Je pars avec un balisto et deux gels. Pas de liquide, et je n’estime pas nécessaire de prendre le gobelet (mauvaise décision). J’arrive au point relais de Ste Catherine vers 3h10. J’ai encore le temps de finir mes étirements. David arrive peu avant 3h30 du matin. Il a parcouru sa distance en 2h27. Il me signale qu’il y a beaucoup, beaucoup de monde à doubler !! Franchement, je n’y avais pas vraiment pensé à ça. Il me dit qu’il a chuté trois fois ! Aïe aïe aïe, ça s’annonce mal. Mais je suis content de le voir arriver. Son genou a tenu et c’est maintenant à moi d’assurer.

LA COURSE

Deux minutes plus tard, je décolle et je me rends tout de suite compte que je vais devoir accomplir beaucoup d’acrobaties pour doubler les solos sans les gêner. Une foule de coureurs est amassée sur le petit chemin pentu par lequel on quitte Ste Catherine. Ça grimpe et les individuels marchent lentement pour gravir le sentier. Je cours en zigzag entre les solos. Dès le début de mon effort, je m’aperçois que je me sens très moyen. J’avais été tendu toute la journée précédent la course, et c’est maintenant une sorte de mal être qui se saisit de mon dos, de mon torse, et de mon état de forme général. Mes jambes tournent correctement mais je me sens tout de même assez fébrile et je n’ai pas l’impression de pouvoir tourner à plein régime.

Les chemins sont moins gras qu’on nous les avait annoncés. Souvent pour doubler je dois passer par les flaques d’eau. La descente après la Bullière est assez périlleuse. Je ne peux aller à la vitesse souhaitée car trop de coureurs me bloquent le passage. Conscient de la souffrance que la plupart endurent, je préfère ne pas crier pour doubler, donc j’attends presque à chaque fois le moment propice pour doubler, et généralement, je parviens à doubler sans gêner le participant. A quelques reprises je ne peux éviter la petite collision avec le coureur solo qui s’arrête brusquement ou qui se décale au mauvais moment. Mais globalement, je pense (j’espère) avoir été respectueux des solos. Il y a tout de même certaines descentes, notamment celle du bois d’Arfeuille, où je me demande comment j’ai fait pour ne pas me retrouver emplâtré dans un tronc d’arbre, ou brisé en deux sur un caillou. Agilité, équilibre et concentration absolue me permettent de passer par ces endroits difficiles et d’échapper aux nombreux dangers qu’ils me réservent.

La remontée vers St Genoux est pénible. J’avais oublié cette portion de la course. L’année dernière j’avais commencé à éprouver des difficultés peu après Ste Catherine ; du coup tout s’était embrouillé dans ma tête et j’avais à peine remarqué le dénivelé positif après le bois d’Arfeuille.

J’arrive au ravitaillement de St Genoux. Mon genou a tenu jusqu’ici ! C’est bon signe ! Je suis tout de même parti en ressentant des douleurs très aigües au tendon rotulien, mais ces douleurs ne se sont pas faites plus pressantes au fil de la distance. En général, dans un tel effort, les douleurs vont en s’empirant. Le ravito est bondé de monde et je perds deux minutes pour réussir à mettre la main sur un fond de bouteille d’eau que j’avale comme un assoiffé. J’étais bien déshydraté et cela me fait le plus grand bien, même si la grande quantité d’eau froide bue me fait mal au ventre après que je sois reparti. C’est d’ailleurs après St Genoux que je me sens plus que moyen. Cette sensation de mal être que j’ai évoquée au début de la course s’accroit. Je sens que je manque de jus et je crains les derniers kms de la course, notamment cette remontée sur Ste Foy et ce passage mystère à proximité de Fourvière (mais par où vont-ils nous faire passer ?). Je crains que ces douleurs affreuses au ventre se saisissent de moi comme l’année dernière. J’imagine que l’eau froide ait pu provoquer ce genre de réaction. Mais je ne ressens finalement qu’une petite nausée qui ne s’empire pas. La portion entre St Genoux et Soucieu se fait sans trop de difficultés. Ce mal être est comme suspendu au-dessus de ma tête et je crains d’être abattu brutalement par la massue de la fatigue. Mais cette peur ne se concrétise pas. Par contre, je me rends compte que j’ai fait une erreur dans mon choix vestimentaire. Au début, les petits shorts, ça allait. Mais là faut avouer que je commence à avoir froid aux jambes. Je commence même à avoir froid sous ma veste.

 A Soucieu, je souhaite prendre à boire à nouveau. Je trouve que les bénévoles ne se pressent pas trop pour nous aider. A mon arrivée il n’y a qu’une personne derrière la table, et elle s’affaire à trouver un cubitenaire de vin pour satisfaire à la demande d’un participant. Est-ce que j’ai rêvé, ou a-t-on vraiment demandé du vin au ravito (si quelqu’un peut me confirmer s’il y avait vraiment du vin sur le parcours ?). Après une bonne minute elle me remarque et me sert un misérable gobelet d’eau que je vais garder sur moi pour le prochain ravitaillement.

En quittant Soucieu, j’encourage à peu près tous les solos que je dépasse, car je sais bien que c’est là qu’on en bave le plus. L’année dernière, j’avais éprouvé toutes les difficultés au monde à quitter Soucieu. Je me retrouve très vite à Chaponost. Hormis les descentes où ça va encore à peu près, mes jambes commencent à coincer de plus en plus sur les portions plates ou montantes. C’est dans le parc de Chaponost que je commence à lutter pour ne pas trop ralentir. La fatigue est là et ne me quittera plus. La descente sur Beaunant me soulage un peu.

L’année dernière j’avais miraculeusement retrouvé la pêche avant d’entamer la montée de Ste Foy. Cette fois-ci je me dis que ça sera pareil. Mais la montée de l’aqueduc, je la gravis plus péniblement que prévu et je me fais larguer par un relais x2 qui me fait une blague que je n’ai pas saisi avant de me laisser dans la poussière. Bon, la montée, je savais bien que c’était lourd, mais j’avais oublié ce faux-plat interminable à Ste Foy avant la descente finale sur la Mulatière et Lyon. Psychologiquement, j’ai pas la niaque et je n’arrive pas à remettre la machine en route correctement. Dans la voie romaine à la Mulatière, je cours à peine plus rapidement que les solos. A ce point-là, je nie carrément le fait qu’il puisse encore y avoir une ultime montée nous menant à proximité du site de Fourvière. En descendant le chemin de Choulans, je me dis que finalement ce n’était qu’une rumeur. Mais non, une bifurcation aussi soudaine qu’imprévue nous entraîne dans une montée raide, avec des escaliers débouchant sur une rue pentue. Si je croise un des traceurs de ce parcours, je vous jure qu’il va passer un mauvais quart d’heure. Cette pensée me saisit l’esprit, jusqu’à ce que j’arrive enfin au lycée St Just, et cette belle montée du Gourguillon qui nous permet de redescendre vers la Saône une bonne fois pour toute. Mais même la montée du Gourguillon me semble de trop. Les pavés, la descente brutale, finissent d’achever mes jambes qui n’en peuvent plus du choc produit à chaque fois que mes pieds s’écrasent sur le pavé dans la descente. Je n’imagine même pas ce que doivent ressentir les individuels qui ne s’attendaient sans doute pas à une telle bosse en arrivant à Lyon.

Le passage par Gourguillon, St Georges, le quartier d’Ainay avec sa basilique – ok c’est sympa, mais franchement, le Choulans-Carnot-Berges du Rhône de l’édition précédente, cela me convenait parfaitement. Le tourisme, on peut se le garder pour une autre fois…

Evidemment, comme pour la plupart des participants, cette dernière ligne droite des berges du Rhône, ça parait interminable. Je cours vraiment au ralenti. Je me fais même dépasser par un ou deux individuels qui ont du retrouver ce dernier souffle comme ce fut le cas pour moi l’année dernière. Je sais que je peux accélérer, mais il n’y a vraiment rien qui me motive dans ce sens-là. Lors des derniers 100 mètres, je me fais doubler par un relais x2, et je retrouve comme par magie des forces pour lui tenir tête et le distancer dans les 50 derniers mètres. Bon sang, si j’avais pu retrouver ces forces plus tôt, j’aurais pu gagner quelques minutes. La seule chose qui m’a vraiment motivé lors de la course, c’était le fait que si j’étais là à courir, c’était grâce aux efforts de mon frère qui m’avait passé le témoin et à qui je devais d’aller jusqu’au bout.

Temps final : 5’50’’54. J’ai parcouru ma portion de 41 kms en 3h21. David a parcouru sa partie en 2h27 (on a perdu une bonne minute à Ste Catherine avant que je parte).

L’APRES COURSE

 

De gros frissons se saisissent de mon corps à l’arrivée. Je suis affamé et je prends quelques bouts de fromage, d’orange et de biscuits aux tables de ravitaillement. J’avale aussi quelques verres de coca. Je n’ai pas assez mangé ni bu pendant la course. Pourtant, je ressens une terrible envie de vomir. Mais rien ne sortira. Ma femme et mon frère m’accueillent et m’indiquent qu’on est arrivés 15èmes. (A l’heure que j’écris ce récit, je consulte le classement officiel  et je vois qu’en fait on est arrivé 14èmes parmi les relais x2).

On quitte vite le Palais des sports car j’ai froid et je tremble comme pas possible. J’ai tout juste le temps de croiser un collègue de Lyon 3 qui m’avait annoncé qu’il visait les 5h30 en solo ! Il m’annonce qu’il ne s’est pas senti bien pendant la course et qu’il n’a fait un temps que de 5h48 !! Je le félicite pour ce super temps. Un chrono pareil serait inespéré pour moi, mais pour lui c’est un petit échec…

Cette Saintélyon me laisse un gout amer. Trop d’obstacles à la préparation, trop d’efforts investis pour essayer d’être opérationnel pour la course. Beaucoup de stress finalement pour par grand-chose. Un temps et un classement loin de celui espéré. Une nuit pénible où les chemins étaient franchement surpeuplés de coureurs. J’ai déjà lu ce qui s’est dit concernant les ravitos et l’incivilité de certains coureurs (notamment des relayeurs) aussi bien aux ravitos que sur les chemins. Ce que je constate avec cette course, c’est qu’on a un conflit de motivations entre ceux qui veulent faire le parcours tranquillement simplement pour le terminer, et ceux qui s’engagent dans la course avec un esprit de compétition. Les premiers ont sans-doute à l’esprit la philosophie initiale de la course – celle de la convivialité à l’image de ces passionnées de cyclotourisme qui se retrouvaient une nuit d’hiver pour parcourir la distance entre les deux villes. Les deuxièmes, dont je fait partie, sont là pour la compétition ; ils sont là pour se défoncer et faire un temps. On pourra leur dire que de toute façon, rien ne sert de se dépenser comme ça, rien ne sert de crier pour doubler, rien ne sert de se bousculer, puisque de toute façon ils ne peuvent espérer arriver dans les premiers. Certes, seul le premier pourra avoir un peu de reconnaissance et les autres passeront inaperçus. Mais si l’on raisonne ainsi, on n’ira jamais très loin dans la vie. Je préfère y aller pour la compétition, me surpasser et accrocher une place honorable, même si personne ne la remarquera, que d’y aller pour me dire que l’« important c’est de participer ». Mon ambition est de donner le meilleur de moi-même quoi que je fasse, pas seulement de participer…

Aujourd’hui, on ne peut concilier les deux motivations qui s’opposent dans la Saintélyon. Je trouve nul que les organisateurs veuillent attirer chaque année plus de monde pour qu’au final ça soit le grand bazar sur les chemins, et que la course ne soit profitable que pour les premiers solos. L’année dernière je l’ai faite en solo et j’étais parmi les 100 premiers pendant une bonne partie de la course. C’est vrai que ça s’est bien passé pour moi sur les chemins et aux ravitos. Mais pour les 2 tiers des solos, et pour tous les relayeurs, c’est vraiment du grand n’importe quoi à certains endroits. On veut attirer toujours plus de participants, et on fait payer toujours plus cher. Je sais bien que certains qui liront ce récit n’apprécieront sans-doute pas mes commentaires, mais je pense que chacun sera d’accord pour dire qu’il faut revoir les chiffres à la baisse. Pour le reste, l’organisation a été énorme, à tous les niveaux !

 

Merci de m’avoir lu ! Allez-y vous pouvez maintenant me descendre !! 

4 commentaires

Commentaire de vial posté le 13-12-2009 à 17:51:00

beaucoup de stress avant le départ et dommage de ne pas avoir pu obtenir une meilleure place. tu as fini dans un bel esprit d'équipet, tout en respectant les solos. Et pour celà merci. Sans avoir couru cette année je partage tes réflexions sur l'évolution de la stélyon. La montée du gourguillon nous rejette à des années en arrière, sur le départ de la Lyon Ste Catherine. Que de chemin parcouru depuis....
michel

Commentaire de daviff posté le 14-12-2009 à 08:33:00

Merci pour le super recit! C'etait chouette de faire cette course avec toi, et je ne suis pas decu du resultat... du moins pas trop. Il faut avoir du bol je pense pour arriver sur le podium, tous les elements favorables pour une course doivent se reunir et pour nous ca n'avait pas ete le cas.

En ce qui concerne tous les coureurs, j'ai une opinion qui ne plait pas j'imagine, mais elle consiste a reduire de 4000 personnes le nombre de participants. Ici a Madrid, et comme toutes les grandes courses dans le monde, la San Silvestre est la plus populaire, mais les inscriptions se ferment en 3 jours. Faut avoir du bol. La SainteLyon, tout le monde la connait, ceux qui veulent vraiment la courir doivent s'inscrire tout de suite. Mais c'est toujours pareil, ils ne vont pas reduire le nombre de coureur, donc comme c'est le cas pour une course normal, ou ils mettent les plus rapides en tete de course au depart, ils devraient faire de meme pour la SainteLyon, les relayeurs avant, genre a 11h30. Ensuite, les solos. Les relayeurs a mon avis ne vont pas detruire le chemin, car un chemin ne se detruit pas si facilement non plus. J'etais derriere des milliers de coureurs cette annee ci, et le chemin l'an dernier, etant plus vers la tete du groupe, etait tout aussi precaire.

Mais faut pas abuser, les ravitos etaient satures, je n'ai presque rien pu prendre, et j'ai perdu un temps enorme. De plus, j'etais dans les 20 premieres equipes de relais X2, et je trouve ca triste pour ceux qui courent reellement pour la competition, comme nous on l'a fait.

Commentaire de Baobab posté le 17-12-2009 à 10:04:00

Merci pour ton récit Matthieu, ça m'a permis de m'y croire, presque, le temps de te lire.
C'est sûr que c'est un truc monstrueux cette Saintélyon. Rien que la nuit blanche, il y a de quoi faire des dégats. Après, le record à 10 000 coureurs, ça m'inspire rien de bon. Pour l'avoir courue de 2005 à 2008, je pense que la taille critique a été atteinte en 2007. L'année dernière, à 8000, c'était déja trop.
Bravo tout de même, votre 12ème place c'est pas un podium mais c'est vraiment un bon temps. certainement vous auriez pu faire mieux, mais tu ne dois pas être trop déçu avec la moisson que tu ramènes chaque année, il peut bien y avoir un petit "râté".
Pour 2010, si on ne se revoit pas avant, je te souhaite plein de belles courses. A propos, le marathon du Vignoble d'alsace en juin ne demande qu'à être inscrit sur ton calendrier. J'y serai, et si tu veux venir, je te garde une place à l'hotel de Colmar ; )

A+

Commentaire de Belet posté le 10-01-2010 à 23:13:00

Joli récit.

J'aimerai beaucoup lire votre prochaine tentative d'atteindre le podium, avec une préparation optimum qui vous a visiblement manqué cette année.

Je comprend ton agacement. Mais ce qu'il faut voir, c'est que toutes les équipes sont à la même enseigne. Les 11 équipes devant vous ont aussi doublés la majeur partie des solos, avec les mêmes difficultés aux ravitaillements.

Je pense que tu peux avoir l'esprit compétition sur cette course, mais il faut connaitre les difficultés. Le dépassement des solos en fait partie.

Arnaud.

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