Récit de la course : Saintélyon 2016, par Matt38

L'auteur : Matt38

La course : Saintélyon

Date : 3/12/2016

Lieu : St étienne (Loire)

Affichage : 3260 vues

Distance : 72km

Objectif : Pas d'objectif

3 commentaires

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Ma revanche

La Saintélyon 2016 : la revanche

 

Cela fait un an que cette course est cochée sur mon calendrier. Cela fait un an que je regrette d'avoir déposé ma puce de sac sur cette table des abandons de Saint Genou !

 

J'arrive seul cette fois ci à la halle Tony Garnier le samedi en fin d'après midi pour récupérer le dossard et me rendre à Saint Etienne en bus. Tout est fluide et rapide. On voit déjà que l'organisation a fait de gros efforts pour améliorer les points négatifs de l'année précédente. Le cadeau de bienvenue est originale, un belle paire de chaussettes. Je fais vite un petit tour de la halle et prend en photo l'arche d'arrivée que je compte bien traverser demain matin vers 10h. Mon objectif est claire, d'abord finir et ensuite si cela peu se faire un moins de 10 h se sera parfait !

Je prends le bus de la peur car le chauffeur ne semble pas a son aise et nous fait deux frayeurs sur la route. Une fois arrivée à Saint Etienne, au parc des expo, je vais vite déposer mon sac pour me rendre à la pasta party. C'est pas vraiment bon, mais le principale n'est pas là. Je retourne vite a ma place et m'allonge pour me reposer jusqu'à ce qu'il soit l'heure de se préparer. Il est 19h30 et le départ est a 23h40. Je somnole légèrement puis quand l'agitation commence a se faire sentir de partout, je me prépare et m'habille pour le combat contre la nuit et le froid.

Un dernier passage aux toilette et il est bien temps de me rendre sur le départ. il est 23h30. Je suis plutôt au fond et le départ par 6 vagues espacées de 10 minutes me fera partir a 00h11.

C'est le moment de vérité et mon départ est donné sous le son de "Light my way" de U2 (hymne officiel de la saintélyon).

 

 Voila le programme, 72km et 1800mD+. J'ai bien programmé ma course, départ lentement et je ne cours pas dans les montés. par contre, des que c'est plats, faux plats montant et descendant, je cours.

 

Saint Etienne - Saint Christo en Jarrez :

 

Comme prévu le départ dans les rue de Saint Etienne est propice aux départs trop rapides, erreur que j'avais commise l'an dernier. Cette année, il n'est ps question de ne pas aller au bout. Donc, je pars tranquillement sur un rythme pépère. Je trouve qu'il y a un peu moins de monde dans les rues que l'an dernier. il semble que cela soit du au parcours qui a été modifié et qui ne passe plus dans les mêmes quartiers. En tous cas je suis dans mon rythme. Pas de ralentissement notoire, le peloton est dense et le restera un bon moment pour moi. Je marche dès les premières pentes significatives et je profite du moment en espérant que cela dure le plus longtemps possible. Dès que c'est possible, je me retourne et regarde derrière moi le long serpentin des frontales. J'aime ce spectacle particulier. 

J'arrive au premier ravitaillement. Je fais le plein de mes gourdes, je mange un peu et ne perds pas trop de temps ici car la nuit va être longue. (1h50 pour 16km, 3270ieme)

 

 

Saint Christo en Jarrez - Sainte Catherine :

 

Difficile de commenter et de se rappeler le chemin parcouru, il fait nuit et je ne vois principalement que les deux mètres devant moi. Cette année je ne suis pas gèné par ma frontale car j'ai bloquer le capteur de luminosité pour éviter l'effet stroboscopique a chaque fois que j'éclaire une bande réfléchissante d'un autre coureur. Malgré tout je n'ai pas de sensation de lassitude, j'avance régulièrement, a l'écoute de ce qui se passe autour de moi. Je suis vigilant pour éviter de glisser sur quelques plaques de verglas. J'arrive a Sainte Catherine en 3h35 (30 minutes de plus que l'an dernier) Je constate que l'organisation a grandement amélioré le fonctionnement des ravitaillements, et ce qui m'a paru une foire d'empoigne l'an dernier n'est plus. Je rempli rapidement mes gourdes et prends une bonne soupe avant de repartir après 10 minutes d’arrêts. (je suis 3183ieme)

 

Sainte Catherine - Saint Genou :

 

Je repars dans le froid. a chaque départ d'un ravitaillement, il me faut 5 a 10 minutes pour me réchauffer. Mais ensuite cela va bien mieux. Sur cette partie, nous attends la descente du bois d'Arfeuil puis un sacré monté vers Saint André la cote. Après avoir traversé quelques passage boueux, et tenté d'éviter une vrai marre de boue, nous attaquons la fameuse montée ou tout le monde se tait. Je monte a mon rythme suffisant pour n'être doublé par personne.un fois en haut, je continu et m'étonne de voir que je repars en courant sans trop de problème pour les jambes. Je me dis de ne pas m'enflammer car l'an dernier la descente qui avait suivi, m'avait fait exploser. Là rien de tout cela. Je cours, je double et j'avance sans fatigue particulière. Je reconnais le chemin et sais que le ravitaillement de Saint Genou est au bout. Cette année pas question d'en rester là. Je rentre dans le ravitaillement (5h30 de course, 2989ieme), Je reprends une soupe et rempli mes gourdes. je mange un peu puis je regarde la tente où attendent ceux qui abandonnent ici. C'est ma revanche.

 

 

Saint Genou - Soucieux en Jarrez :

 

Je repars en marchant le temps de sortir mes écouteurs et de lire quelques messages (merci Guillaume pour le message d'encouragement dans la nuit. Je t'avais dit que cela serai ta peine pour ne pas m'avoir accompagné cette année et tu l'as fait envoyer un sms à 5h du matin, merci !)

A partir de maintenant j'ai le sentiment de commencer ma course. Je n'ai pas trop de souvenir dans cette partie. mon rythme est bon, je cours la plupart du temps et j'apprécie les passages en sous bois car les températures sont "bonnes" alors que dès que l'on en sort il fait froid.Il y a encore du monde par endroit pour nous encourager. C'est assez incroyable vu l'heure et le froid. Le peloton est déjà beaucoup moins denses et c'est bien plus agréable de courir sans avoir le sentiments d'être en plein centre ville le jour des soldes. Je double, je double et J'arrive à soucieux en Jarrez. Cela fait 7h17 de course et je suis 2594ieme. (mine de rien sur cette partie j'ai passé 400 personnes !!!)

 

Soucieux en Jarrez - Chaponost :

 

J'ai hésité à me changer ici. finalement, après avoir bu ma désormais traditionnelle soupe, je suis reparti non sans avoir profité de la chaleur de se ravitaillement car chauffé (les deux derniers étaient en extérieurs !!)

Je ne ressent toujours pas de fatigue particulière. Aucune envie de dormir. finalement, la nuit s'est bien passé, le jour se lève et je reçoit un coup de téléphone de Marie qui rentre de son travail. Je n'ai pratiquement pas regarder ma montre depuis le début et je ne sais pas très bien quelle peut bien être mon heure d'arrivée estimée. Je fais quelques calculs et je me dis que finir sous les 10 heures risque d'être compliqué. d'autan que j'ai un voile sur les yeux qui me gène. Je ne sais pas trop a quoi c'est dû. Cette partie passe rapidement j'arrive au dernier ravitaillement en 8h30 de course. je suis 2446ieme. Pour ce dernier ravitaillement, ce sera express. je reste 2 minutes sur place, juste le temps de boire un coup et de repartir directement. il reste 10 kilomètres et visiblement il me faudra environ 1h30.

 

Chaponost - Lyon :

 

Le chemin est bien sympatique, nous longeons un petit lac puis un cour d'eau. Difficile d'imaginer que nous sommes si proche de Lyon et de l'arrivée. Quelques montés sévères nous attendent mais en marchant tout passe bien. décidément j'aurais des cuisses en béton cette nuit. (faut croire que faire des squats a du bon, a noter pour les 80 kilomètre du Mont Blanc l'an prochain.) la montée de l'aqueduc est mortelle mais le plaisir de voir qu'il ne reste que 5 kilomètres me motive. ça y est, on est dans la ville.Je regarde a nouveau ma montre et je constate que les moins de 10h sont dans mes cordes mais il va falloir se dépouiller pour y arriver. Je décide de tout donner. j'accélère. je descend les marche vers la saône en courant,Je traverse le pont , il reste un kilomètre, je suis ému, fier et heureux de prendre ma revanche sur l'an dernier. Le dernier kilomètre. Je cours malgré une douleur derrière le genou droit, je vois la Halle Tony Garnier, les derniers virages et enfin je rentre.

L'arche est là je retire mon bonnet et ma frontale et traverse la ligne d'arrivé les yeux brumeux et humides après 9h57mn07s. (2407ieme) Contrat et défi personnel remplie.

 

3 commentaires

Commentaire de Albacor38 posté le 11-12-2016 à 15:36:23

Félicitation Matthieu pour cette belle revanche et merci pour ton récit.

Je reviens sur un phénomène que tu décris : "j'ai un voile sur les yeux qui me gène. Je ne sais pas trop a quoi c'est dû"... Pour info j'ai eu le même symptôme sur un oeil et Bipbip sur les 2. Ca s'est installé en fin de nuit et pour ma part j'ai traîné ça jusque après la course.

Je pense que c'est dû à la fatigue oculaire des heures d'éclairage à la frontale.

Commentaire de Matt38 posté le 17-12-2016 à 08:57:32

Merci Albacor38, je pense en effet que fatigue et peut être hypo sont à l'origine de se désagrément, je poserais tout de même la question a mon ophtalmo a l'occasion,et bravo pour ta course.

Commentaire de Arclusaz posté le 21-12-2016 à 13:56:48

Contrat rempli à la perfection : le retour de la vengeance du justicier masqué !

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