Récit de la course : Le Grand Raid des Pyrénées 2010, par PaL94

L'auteur : PaL94

La course : Le Grand Raid des Pyrénées

Date : 27/8/2010

Lieu : Vielle Aure (Hautes-Pyrénées)

Affichage : 3544 vues

Distance : 160km

Objectif : Pas d'objectif

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Le récit

GRP 2 : Pénitence ?  

La sagesse me venant peut être avec l’âge,  j’avais résolu de ne pas échafauder des plans pour cet ultra sachant que ça ne se passe jamais  comme je l’imagine 

Je m’étais plutôt focalisé sur un dilemme qui me titillait depuis quelques temps, à savoir fallait-il que je prenne mes bâtons (comme je fais depuis longtemps) ou devais-je m’en passer puisque depuis pas mal d’entrainements je me sens plus à l’aise sans ? 

Question de faire dans la demi-mesure prudente j’optais pour le transport des bâtons sur les attaches de mon sac et on verrait pendant la course. 

Départ donc à 5h avec mon Canari préféré puisque si je suis sur cette place de Vielle Aure c’est parce que je lui avais promis de m’inscrire avec lui s’il tentait l’Ultra après le grand raid de l’an dernier.  Le temps est clément et après le traditionnel bisou à nos veuves éplorées, nous nous lançons de concert à l’assaut du col de Portet.

 

   

 La pancarte photographiée la veille nous donne une idée de ce qui attend les coureurs :        

      

J’ai résolu de ne sortir les bâtons que dans les rampes du col et Pam trimballe ceux de Marc pour tester leur effet au même endroit et en attendant nous progressons vers Espiaube d’un bon pas pour l’atteindre avec les premières lueurs.   

 Nous attaquons maintenant le gros morceau et le temps que je sorte mes bâtons et que je les règle le Canari m’a déjà mis 100 m dans la vue et je ne le reverrai plus. Pas grave car je lui avais prédit plusieurs heures d’écart à l’arrivée entre nous et un 43h pour lui.

 

Bon le Col est atteint avec un meilleurs temps que l’an dernier mais avec un vent à décorner les bœufs qui fait que je ne m’attarde pas et les quelques photos que je prendrai sont complètement floues. Je me dirige donc rapidement vers le restaurant Merlan pour y croiser les incontournables José et Pépé : 

 

  

Apres une courte pause et le rattachement des bâtons sur le sac, j’attaque la remontée vers le circuit de l’an dernier et je croise une première fois la bande de Kikous formée de Xav04, Fascia-lata et son frère Laurent (Boby13). Je louperai de peu L’Dingo.

Pas tout ça je sais ce qui m’attend et ce n’est pas le moment de flâner. Le parcours jusqu’à Artigues mais avec un meilleur climat que l’an dernier, me permettra quelques photos sympas. 

Lac de l’Oule encore bien sombre :

 

Au loin le col de Bastanet :  

L’arrivée au col suivi de la bande de Kikous : 

 

De l’autre coté les laquets :

  

Ensuite en vue du refuge de Campana dans la descente toujours très caillouteuse et technique :  

Puis après la descente vers le barrage de Gresiolles :  

 

Et la fameuse cascade du Garet avant le ravito :  

 De photos en descentes toujours sans l’aide des bâtons j’atterrirai à Artigues avec plus d’1/2 heure d’avance sur l’an dernier. Incroyable peut être que finalement ces foutus bâtons m’handicapent plus qu’ils ne m’aident.  Lolo toujours présente en est elle-même surprise. Jef,  Marc et Sergio  qui feront le grand trail demain sont là également pour nous supporter avec Sainte Jojo et Géraldine et sa fille. Ils m’informent que le canari qui flambe est reparti depuis un quart d’heure. 

Je rejoins dans la salle les Kikous qui m’avaient enrhumé dans la descente et je fais un rapide ravitaillement car comme toujours j’ai du mal à avaler quoique ce soit. La semaine passée ayant vu quelques embarras gastriques, je n’essaye donc pas d’outrepasser mes nausées et me contente de coca et de soupe sans vermicelle.  Néanmoins je suis frais et avec 45mn d’avance sur mon tableau de marche ce qui me laissera de la marge plus tard. 

Sus au Pic du midi et  1200 de D+ pour l’atteindre. Les cabanes de Tramezaygues tout d’abord : 

 Et ensuite plusieurs centaines de mètres de d+ après le pont des Vaques quand on se retourne on mesure le chemin parcouru : 

 

Et si on lève un peu la tête avant que les nuages se forment :   

Les 300 derniers mètres pour atteindre Sencours se feront pour moi dans les nuages qui me font redouter un accès de mauvais temps comme l’an dernier.  Je fais une courte halte pour constater que pour l’instant et toujours sans l’aide des bâtons je progresse mieux que l’an dernier. Allons-y pour l’ascension finale qui ne se passera pas si mal à l’exception des 100 derniers mètres de d+ faits en apnée sous la raréfaction de l’air. J’y croiserai un Canari en grande forme et allégé des bâtons qu’il a rendus à Marc. 

Enfin l’observatoire.  Ouf un gros morceau de passé et je m’accorde une petite pose en compagnie de mes supporters montés jusqu’ici.  L’orangina que lolo m’a apporté m’amène un peu d’énergie car je ne peux toujours rien avaler. 

 Bon je repars sous les encouragements de tous non sans avoir rappelé une nouvelle fois à Jef qu’il n’a pas le droit de ne pas finir le grand trail. Mais ces encouragements ne me font pas oublier les 4 cols à suivre. Je ne les avais pas trop ‘’appréciés’’ l’an dernier et je sais que cette année cela ne va pas s’améliorer. Et depuis un moment je m’y prépare. Tout d’abord la descente sans trop de problème sauf qu’il faut croiser dans la dernière rampe les concurrents qui montent ce qui est un peu décourageant pour eux et pas pratique pour ceux qui descendent. 

En fin de rampe je croiserai la bande de Kikous avec Fascia-lata en tête qui me semble un peu en baver dans cette montée.   Fugacement le croise en pleine course un coureur qui monte et je crois reconnaitre Didier, mon compagnon de route de l’an dernier mais à peine aperçu je suis déjà loin et puis je ne suis pas très sûr que ce soit lui car  je le sais bien meilleur que moi en montée. Une petite photo du lac d’Oncet en bas et des lamas à l’intermédiaire et je continu sans ralentir jusqu’au ravito de Sencours où je referai les niveaux.    

Arrêt donc au col pour charger la poche à eau et souffler un peu. Je tente une soupe sans vermicelle mais j’ai un peu de mal.  Encore heureux que j’ai des tablettes de glucose car je n’arrive pas à avaler autre chose que du liquide et encore c’est limite. 

Allons-y pour les 4 cols. Dans ma mémoire celui de la Bonida me semblait facile mais ce n’est pas si évident dans les petits lacets terminaux. Surtout les deux cols à suivre sont dans mes souvenirs les pires.

L’Aoubé bien dur comme toujours et je tente une partie de la montée avec les bâtons mais je ne suis pas convaincu de leur aide dans cette grimpette. Arrivée au col je les rattache et je fais une pose pour me retartiner les pieds car la descente du pic les a bien échauffés. Maintenant la descente vers le lac Vert et ensuite le Lac Bleu durant la quelle il y a matière à progression. Le ciel est capricieux et les nuages bas abondant par moment.  Arrivée au début du lac bleu où une mule, habituée aux randonneurs  vient nous quémander quelques friandises :  

Maintenant on fait le tour par le sud avant d’attaquer le col de Bareilles qui décidemment m’éprouve à chaque fois. Derrière le lac bleu s’est dégagé et c’est à nouveau le grand beau :   

  En haut le col et au dessus un vol de 5 à 6 vautours tournent. Je me marre en me disant qu’ils attendent le traileur fatigué. Je me promets de les photographier arrivé au col mais bien entendu quand j’y arrive ils sont partis. Dommage ! Reste la vue sur la descente technique et le vallon d’Ourec :  

 Ensuite ça sera la hourquette d’Ouscouaou bien raide mais qui sera avalée sans bâton et sans trop de difficulté. Le vent qui y fait et un peu piquant et je ne m’attarde pas, filant le plus rapidement possible vers Hautacam. J’ai toujours une avance de 40 mn sur mon tableau mais je veux arriver le plus tôt possible à Villelongue.  

Je fais mon possible pour filer vers Hautacam, trottinant parfois quand c’est possible mais avec toujours le souci d’économie sachant que je ne suis même pas à la moitié de  la course. Enfin le ravito avec les dernières marches où l’on croise les concurrents plus rapide qui repartent. Pointage et appel pour rassurer Lolo. Je tente une soupe sans vermicelle un peu limite et ensuite j’essaye un coca pour me nettoyer l’estomac mais je dois le dégazer au maximum pour pouvoir l’avaler.  L’ambiance à ce ravito n’est pas terrible car pas mal de coureurs ont le dossard en berne et je décide malgré la gentillesse des bénévoles de m’extraire de cet endroit car je compte sur la longue descente pour regagner encore un peu de  temps et ainsi me ménager une bonne pose à la base vie. 

Je suis tout d’abord un groupe d’espagnols mais qui avant le petit pont se font doubler par deux concurrents plus rapides à qui j’enchaine le pas. Mais passé le pont je ne pourrai suivre leur train et c’est comme en 2009, seul mais sous la nuit tombante que je déroulerai cette piste.  Pas pour longtemps  car les ennuis gastriques se rappelant à mon bon souvenir c’est tout en marchant que je vomis en plusieurs fois un mélange étrange de soupe de coca et d’eau pétillante. Un traileur loin derrière en se marrant me demande ‘’si j’ai fini par l’avoir’’, je suppose qui parle de la peau du renard et dans un dernier acquiescement je vide sur le bas coté le fin fond de mes tripes. Libéré enfin de toute contrainte je file vers les granges et la petite route de mes souvenirs promesse d’augmentation de moyenne. Hélas comme une farce et un pied de nez au road-book pourtant identique sur cette section à l’an dernier, nous allons descendre dans un chemin creux pas trop technique mais dans la nuit pas si facile. Je peste car, vieux blaireau, je n’aime pas trop les surprises en trail. Enfin faut faire avec et après une descente qui me semble interminable j’atterris enfin dans Ortiac. Je sais qu’il ne me reste que le vieux chemin qui coupe la route à négocier.  Je trottine dans les rues de Villelongue où quelques supporters oubliés nous applaudissent encore, je les remercie sans m’attarder pour découvrir le ravito qui a changé de lieu. 

 Je pointe et tente un soupe mais pas moyen. Pas grave, première chose changement de chaussette de chaussures et de tee-shirt. Je suis content les pieds sont en bon état et pas trop échauffés. Ceci fait je refais le niveau avec de l’eau pétillante qui m’apporte un peu de sel et n’ayant plus rien à faire je me redirige vers la sortie. Je croise Xax04 qui rentre et que je félicite car il semble avoir bien tourné  mais il me dit qu’il vient d’être rapatrié de Hautacam car avec des soucis au genou. Désolé gars ! Il m’apprend que les deux frangins ont continué et je suis un peu inquiet pour eux car la barrière ici n’est pas loin de dans d’une heure. Finalement passant tout tour à tour j’apprendrai après que nos deux loustics iront jusqu’au bout et finiront au petit matin à Vielle Aure. Bravo à eux deux car j’imagine qu’ils en ont un peu bavé.  Je croise également avant de partir Didier avec qui  j’avais fini l’an dernier. C’etait bien lui que j’avais croisé au Pic du Midi. Lui aussi a rendu les armes à Hautacam mais il est même étonnant qu’il soit arrivé jusque là car parti  sur l’ultra avec la veille 39 de fièvre. 

Je pars  donc de la base vie, grouillante de traileurs pour m’élancer dans la nuit à l’assaut du Caballiros. 1600 m de D+ m’attendent et si le temps est plus clément que l’an dernier ce n’est pas une raison pour flâner car la barrière à 8h30 de Cauterets m’inquiète.  

Bon ca commence bien ! Peu de temps après la sortie du village une voiture s’arrête et me demande si je suis bien sûr d’où je vais. Je vois au loin la conduite forcée près de laquelle il faudra grimper et blaireau jusqu’au bout des mots je réponds que je sais parfaitement où je vais.Ha ça oui je sais où est le Caballiros mais qu’est ce que je fous à longer la route départementale ? Je me suis rallongé de 500m pour rien. Etrangement je ne me gueule pas dessus et prends cela de façon détaché. 

Je rattrape après le rond point le parcours et enchaine aussitôt sur la grimpette de la conduite forcée.  Ensuite c’est seul que j’arpenterai les rues endormies de Soulom et de Pierrefitte.  J’attaque maintenant la montée toujours tout seul et je tergiverse toujours pour savoir si je sors mes bâtons ou si je continue sans. Après une pose pour enfiler le gore-tex je ne me pose même plus la question, je continue sans. Quelques groupettos de traileurs me doublent et dans  un des groupes on m’apostrophe à un moment pour me dire de ne pas m’endormir. Je ne comprends pas bien j’avance moins vite qu’eux mais j’avance, je n’ai pas l’impression de dormir mais c’est vrai que j’ai l’impression d’être un peu au ralenti.  Etait-ce un avertissement ? Toujours est-il que je progresse seul  et maintenant sous la lune et sur la pente de la montagne dépourvue d’arbre. J’éteins par moment ma frontale tellement la lune est lumineuse et pour admirer le ciel étoilé. Je me promène, peinant un peu bien que la pente ne soit pas dure mais l’esprit ailleurs. Pas de caillou pour accrocher les pieds, pas de monotrace, juste le chemin à suivre sous la lune. Je pense à Lolo, aux copains, au boulot, à la lune et aux étoiles. Je marche sous la lune et je suis mes pas.  J’oublie, j’oublie pourquoi je suis là, je perds le fil, je me perds petit à petit, je ne suis déjà plus là, ca y est : je suis ailleurs ! 

Un moment de lucidité et je réalise qu’aucun balisage ne longe mes pas. Je me retourne et là bas au loin les lucioles qui remontent la pente. Complètement planté ! J’ai ignoré le balisage irréprochable et impossible à louper dans cet univers de prairie et je suis parti je ne sais où, suivre un chemin que je ne connais pas.   Je  jette machinalement un œil à ma montre et m’aperçois que j’ai déjà perdu 45mn depuis la base vie dans tout ce délire, précisément les 45mn que j’avais d’avance sur mon tableau de marche au départ de Villelongue. Je me suis vraiment promené ! 

Je rattrape le chemin pour finir au ravito en zig-zag, un peu ailleurs et pointer au Tuc de Béné. Je marque mon temps sur mon tableau et un pompier bénévole me demande si ça va. Je réponds un bof mécanique et que j’aimerai bien m’allonger car j’ai l’impression tout d’un coup que la montagne vient de me tomber dessus. Il m’entraine avec un collègue sous la tente. Je lui demande un produit pour ne pas vomir et un verre d’eau. Verre d’eau que j’aurai toutes les peines à avaler.   Il me demande quand j’ai mangé la dernière fois, je lui réponds hier,  il me demande à Villelongue ? (il est 3 h du matin) je lui dis : non avant la course ! Du coup il pense que je fais une hypo mais je le rassure j’ai réussis à avaler un peu de coca.

Allongé avec une couverture, je tremble néanmoins comme une feuille. Je rassure le pompier qui s’inquiète, je suis habitué à ce genre de réaction nerveuse. Je tremble sans parvenir à me contrôler, je n’ai pourtant pas froid, je n’ai pas faim, je n’ai plus envie de rien, mais je tremble pour rien. J’entends vaguement que le pointage a un problème avec l’ordinateur et le pompier tend mon dossard pour tester en indiquant au bénévole que de toute façon je ne repartirai pas.  J’entends cela vaguement, étrangement détaché, je ne proteste même pas, j’ai l’impression que cela devait finir comme cela, comme si c’était déjà écrit depuis le début.   (Maintenant avec le recul je me dis que j’étais déjà arrêté dans ma tête et que c’est aussi bien car je me demande comment je me serais comporté dans la descente du col vu mon état)  

On me traine dans une autre tente pour subir d’autre examens, pouls, tensions, températures, glucose.. etc  Le Pompier au petit soin s’occupera de moi et des autres sans faiblir malgré l’heure avancée. Qu’il en soit remercié lui et tous les autres bénévoles car sa journée fut longue et j’ai crû comprendre qu’il enchainait sur un poste du grand trail à Artigues.

Ca ne sera que dans le 4x4  qui nous descendra au petit matin vers Villelongue que je finirai par arrêter de trembler et enfin m’assoupir. Retour ensuite à l’hôtel par le bus où après 3 heures de sommeil en pleine forme et un petit déjeuner pantagruélique, je réalise vraiment que je n’ai pas terminé. J’ai du mal à expliquer à nos hôteliers désolés pourquoi je suis là alors que je n’ai aucune blessure, courbature ou même fatigue.  Mais il faut que je me rende à l’évidence, je me suis arrêté en pleine course et sans vraiment de raison. C‘est étrange, alors que je déteste abandonner et même si cela me déçoit un peu, je me rends compte que globalement je m’en fiche. Peut être le contrecoup ?    

Mon souci sera plutôt de prévenir le Canari à qui personne n’a rien dit de peur de lui casser le moral. Fort heureusement le volatile est beaucoup plus solide que cela et même s’il avait espéré un temps qu’on finisse ensemble il encaisse sans broncher et comme il vient de passer Luz je lui annonce que c’est déjà gagné pour lui et qu’il n’a plus qu’à gérer. De fait il se fera rattraper comme prévu par Marc après le col de Barèges ce que nous apprendrons via le téléphone. Ils finiront ensemble en pleine forme après minuit.  Arrivée que je ne pouvais évidemment louper :   

 

Environ 43h44.  Finalement il n’était pas si loin des 43 que je lui avais prédit.     

Apres avoir abreuvé Marc de bière je retourne rapidement me coucher sachant mon canari entre les mains experte de sa femme car il me reste à assurer l’arrivée de Jef que nous supportons pour qu’il finisse le grand trail car l’an dernier il avait rendu les armes à Tournaboup. 

A 5h30, sur l’appel de Jojo branle-bas de combat ! Jef est à Soulan !    On y va  pour faire le pied de grue dans Vielle Aure endormie où seule la place de la mairie est éclairée et les bénévoles toujours à l’œuvre.   

Le voilà enfin notre Jef, il ne râle pas comme à son accoutumé et nous sommes content pour lui, il finit ! 3ème V4 ce n’est pas rien et on l’ovationne. Il dit qu’il n’en peut plus car il aura fait 7km de mieux puisque obligé de prendre la piste du Portet à cause du brouillard.  C’est en le complimentant et l’encourageant que nous lui ferons parcourir les derniers mètres en trottinant pour  se faire accueillir par Pépé et Miquel toujours fidèles au poste.      

Ce week end riche en événements se terminera comme il se doit avec un bon restaurant après  un apéro au champagne où nous remettrons à Jef le diplôme de ‘’Papy traileur’’ que nous lui avons confectionné avec Lolo et sur lequel tous les copains et les copines ont mis leur petit mot. 

Des que j’ai pu,  j’ai entamé ce récit pour ne pas perdre le fil de la mémoire de ces événements et je m’étonne encore de n’avoir aucune fatigue ni aucune courbature. J’étais bien préparé et c’est vraiment gâché de ne pas avoir été plus loin. Mais je me demande si j’avais vraiment envie de refaire cet ultra cette année. C’est un trail magnifique, surtout avec le beau temps qu’on a eu et je le referai avec plaisir car bien organisé et avec un petit côté familial que j’aime bien mais cette année je n’aurais du faire que le grand trail, il me semble que je n’avais pas envie d’en faire plus. Et puis, je n’aurais finalement pas trouvé de franche réponse à mon débat avec ou sans bâtons. 

 Maintenant qu’elle est écrite, cette aventure va pouvoir se diluer tranquillement dans les eaux troubles de ma mémoire mais cela me laissera quand même, un drôle de goût avec une petite pointe d’amertume et une trace d’indifférence pour ne garder que les exploits des copains. 

 Le temps est peut-être venu pour moi d’arrêter les gros ultras… 

 

1 commentaire

Commentaire de la panthère posté le 11-10-2010 à 12:53:00

respects......
un beau récit plein d'émotion...........
alors, t'as vraiment envie d'arrêter les ultras?

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