L'auteur : zwiling
La course : Saintélyon
Date : 6/12/2009
Lieu : St étienne (Loire)
Affichage : 4528 vues
Distance : 69km
Matos : Collant Raidlight Trail Runner, Chaussures Kapeteren AW, Frontable Petzl Tikka XP, Mini Guêtres raidlight, Buff, Maillot Compressif manche courte Under Armour, Maillot manche longues Under Armour
Objectif : Terminer
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5 Décembre 2009, 7h30 du matin. Mes enfants se réveillent et déboulent dans ma chambre avec leur habituel ‘tact matinal’. Je laisse lâchement Julie s’en occuper et je me retourne dans mon lit pour me rendormir jusqu’à 10h. Si j’ai droit à tant de faveur ce matin, c’est que la nuit prochaine sera blanche et que la semaine qui vient de s’écouler ne m’a malheureusement pas permis de faire le plein de sommeil. J’aurai pourtant mieux fait de dormir 10h par nuit cette semaine car ce soir à minuit, je serai au départ du premier Ultra de ma carrière de trailer : La SaintéLyon 2009.
J’ai découvert l’existence de ce monument de la course à pied il y a 3 ans en arrivant en région Rhône Alpes et je comptais bien m’y frotter cette année mais dans la formule relais à 2. C’est donc ce que j’avais proposé à Julien, un ami ancien basketteur reconverti dans la course à pied tout comme moi. Julien habitant à Londres, je n’ai pas l’occasion de le voir souvent et cette course était également un très bon prétexte pour se retrouver. Malheureusement pour mes jambes c’est un coureur nettement plus performant que moi (3h11 au marathon) et si la SaintéLyon l’intéresse effectivement, c’est plutôt dans sa formule solo...
Je n’hésite pas trop longtemps pour finalement céder et m’inscrire en solo avec lui en me disant que j’irai jusqu’où je pourrai quitte à abandonner à mi parcours.
On s’inscrit donc ensemble à cette course mythique.
Sans le faire exprès on a du s’inscrire dès la première semaine d’ouverture des inscriptions vu les numéros de dossard de ‘winners’ dont on a bénéficié : le 84 pour moi et le 74 pour lui (sur 10 000 dossards) !
J’ai donc construit toute ma fin de saison autour de cette objectif très ambitieux en allant courir autant que possible en Octobre et en Novembre. Il est beaucoup plus facile pour moi d’aller courir à midi pendant ma pause déjeuner que le weekend donc j’ai un peu manqué de sortie longues mais, de ma vie, je n’aurai quand même jamais couru de manière aussi régulière que pendant ces 2 mois : 3 ou 4 Séances Hebdomadaires pour faire entre 35 et 50 kilomètres et environ 900 de Dénivelé Positif Cumulé. J’ai également réussi à glisser quelques sorties nocturnes pour m’habituer à courir de nuit.
Côté équipement je me suis payé des manchons de compression ‘Compresssport’ pour les mollets et les quadriceps, un nouveau collant Raidlight, les mini guêtres, de nouvelles chaussures de Trail (Kalendji Kapteren AW), un maillot manche courte compressif et un maillot manches longues bien chaud, une frontale (Tikka XP de Petzel) et un Buff Fluo. Je prends le pari qu’il ne pleuvra pas et je n’achète pas d’autre coupe vent que mon vieux Kalendji qui n’est pas vraiment imperméable. Je mettrai mes chaussettes fétiches, celle qui m’accompagnent pour toutes mes courses depuis mes débuts en course à pied il y a 5 ans.
Je n’ai jamais fait autant de frais pour une course mais c’est de loin la course la plus exigeante et donc la plus angoissante que j’aurai faite. L’équipement me direz vous ce n’est pas ça qui va me faire courir plus vite mais ça me rassure d’être prêt au moins à ce niveau là. C’est sûr que ça serait plus efficace de faire 100km par semaine plutôt que d’acheter tous ces trucs mais faire chauffer la CB c’est plus à ma portée ;o)
Je finis quand même par me lever, de même que Julien et Eddy. Eddy est un ami également londonien qui est de l’aventure avec nous. Il a déjà bouclé 2 Iron-men et un 100km donc la distance ne devrait pas lui poser de problèmes particuliers mais la Saintélyon est une épreuve de nuit et « Courir la nuit, ça n’a rien à voir » comme disent si bien les organisateurs de cette doyenne de l’ultra.
En fin d’après midi, nous prenons le train pour Saint Etienne. A en juger par les accoutrements de nos compagnons de voyages la moitié du wagon est constitué de coureurs.
Arrivé à St Etienne Chateaucreux. Il nous suffit de suivre le troupeau pour arriver au parc des expo qui se situe à 1 km de la gare. Le Hall B du parc des expos abrite le village départ de l’épreuve et le Hall A un concours d’élevage bovin.
Bien entendu on se trompe de Hall. On commence par se dire qu’ils ont vraiment prévu des animations ‘spéciales’ les stéphanois et puis une fois qu’on a réalisé qu’on est les seuls du Hall à peser moins de 80kg et que tout les autres ne trouvent pas du tout rigolo de voir défiler ‘marguerite’ et ses 800kgs sur un fond de musique jazzy on comprend qu’on n’est pas au bon endroit ;o)
On abandonne Marguerite ses formes généreuses et sa démarche chaloupée pour finalement trouvé le Hall B qui est lui aussi bien rempli par de drôles d’animaux. Le Hall est bondé de coureurs assis ou couchés par terre qui se reposent, se restaurent et se préparent. Ca fait un peu woodstock, c’est très sympa et très particulier comme ambiance. On y ressent complètement qu’on fait partie de la grande famille de la course à pied. On récupère nos dossards, on contrôle nos puces et on prend le cadeau qui cette année est une casquette fluo. Je suis dégouté car j’avais acheté un buff fluo justement pour qu’on me voit de loin. J’espère que tout le monde ne va pas courir avec cette casquette car un buff fluo au milieu de 9999 casquettes fluo…..ça passe un peu inaperçu… ;o)
On pensait manger à la Pasta Party mais en y allant on apprend qu’ils viennent de servir la dernière assiette… On se rabat donc sur les gâteau, pates de fruits et autres douceurs qui sont disponibles au ravitaillement et aussi sur les gâteaux sports maisons made in London préparés par Eddy.
Le départ approche. Le speaker fait monter la pression, interview des anciens vainqueurs et des participants. Mon téléphone sonne, c’est Roxanne ma collègue de Bureau Veritas qui participe également et que j’essayais de joindre depuis notre arrivée à St Etienne. Elle m’indique ou se trouvent les autres collègues. On passe donc leur dire bonjour avant d’aller tous ensemble de mettre sur la ligne de départ.
On est dans le premier quart d’un énorme peloton de 5000 personnes. Il fait froid mais on se tient chaud. La nuit s’annonce sèche ce qui est inespérée vu tout ce qui est tombé cette semaine (on a même eu un peu de neige vendredi). L’heure du crime approche. Le speaker met l’ambiance et nous demande à tous d’allumer nos frontales. On se retrouve dans une mer de lucioles et tout le monde est pris d’un mélange d’excitation, d’impatience et d’angoisse. 11h59min50, on compte tout ensemble les 10 dernières secondes et Pan ! C’est parti pour une nuit dans l’inconnu !
Le début du parcours est très roulant sur des routes bien larges, cela permet d’étirer le peloton avant l’entrée sur les chemins. Il y a pas mal de spectateurs sur le premier kilomètre. Vu que je ne me suis pas échauffé, je vais bien mais je ne suis pas si à l’aise que ça, il faut le temps de lancer la machine. A cause du stress de la course j’ai eu une petite douleur au ventre pendant toute la journée mais elle commence à s’estomper. Le trac passe toujours une fois qu’on est sur la scène parait-il ;o)
Roxanne est en forme et elle prend les devants. Je me suis fixé un objectif à 8h00 mais Julien vise plutôt 7h30 et c’est sur ces bases qu’il a réglé sa super montre GPS
Après quelques kilomètres on attaque les premières montées puis on arrive aux Sorbiers et on attaque les chemins. On marche quand ça devient trop raide mais on court globalement beaucoup sur ce parcours par rapport à d’autre trails. On est tellement nombreux que la visibilité n’est pas trop un souci. On est éclairés plus par les frontales des autres que réellement par la sienne.
Ce qui est vraiment magnifique c’est ce serpent de lumignons qui s’étire en devant et derrière nous. Ce soir, la fête ces lumières, ce n’est pas que dans Lyon mais aussi dans les monts du lyonnais.
Je commence à être chaud et je prends quelques relais, surtout en descente pour montrer à Julien et Eddy comment s’y prendre vu qu’ils ont beaucoup plus l’habitude de courir sur route. Ils apprennent très vite car j’ai rapidement plus beaucoup d’occasions de passer devant. On court beaucoup plus vite que ce que j’avais prévu initialement et on fini par perdre Roxanne.
On arrive au ravitaillement de Saint Christo en Jarez (km 15) dans les temps pour l’objectif 7h30 mais suite à une petite incompréhension j’y perds mes compagnons. En effet ils avaient prévu de ne pas s’y arrêter du tout alors que moi je marche un peu pour y prendre quelques bricoles et en sortant de la tente je ne les vois pas, j’attends donc quelques secondes, je marche un peu, me retourne à nouveau et finit par comprendre qu’ils sont devant et non pas derrière. Je mange un gel sur les 4 que j’ai récupéré, range les autres et force l’allure pour tenter de les reprendre, ce que je finis pas réussir à faire au bout de quelques kilomètres. Mais ce ‘sprint’ imprévu m’a obligé à me mettre un peu dans le rouge et, à plus de 50km de l’arrivée, ce n’est pas l’idéal.
Alors que je viens seulement de récupérer de mon effort imprévu, un autre souci technique va me pousser à dérégler à nouveau mon allure. Une pause pipi s’annonce de plus en plus inévitable et je finis donc par m’arrêter laissant Julien et Eddy prendre à nouveau la poudre d’escampette.
Une fois allégé, je fonce à leur poursuite et j’arrive à les reprendre à nouveau mais en y laissant encore quelques plumes. On passe le ravitaillement de Moreau (Km 22). Je ne suis maintenant plus du tout en état de prendre un relais. Je me mets dans la roue d’Eddy et je m’accroche. L’allure est souvent limite dans les descentes compte tenu de mon niveau de fraicheur déjà bien entamé. Julien est visiblement en super forme et il nous tire tant qu’il peut. Au niveau des temps de passages on doit maintenant être en avance sur l’objectif.
En arrivant au ravitaillement de Sainte Catherine (Km 28) je suis vraiment dans le rouge et je décide de faire une véritable pause, quitte à perdre pour de bon mes compagnons. Je prends donc le temps de boire et manger et en repartant je retrouve finalement Eddy qui avait aussi décidé de ralentir. On repart ensemble à une allure plus modérée sans savoir que Julien nous attends un peu plus loin. Dans la traversée du village, Eddy l’aperçoit au loin et se retourne pour me le dire sans apercevoir qu’il est en train de foncer vers une barrière de sécurité. Il se prend la barrière en plein dans les côtes ce qui le stoppe net et l’empêche de respirer correctement. Après quelques secondes de pause on reprend doucement, laissant filer Julien qui n’a pas vu l’incident et qui part désormais seul vers un chrono pour lequel je n’aurai de toute façon pas pu le suivre (il finira en 6h50).
Eddy galère pour respirer mais apparemment ses côtes ne sont pas cassées. On continue donc à une allure tranquille ce qui n’est pas pour me déplaire. Ca me permet de me refaire un peu. Il m’impressionne car il avance à un bon rythme compte tenu du coup qu’il s’est pris. Le peloton est maintenant assez étiré, on reprend quelques coureurs mais globalement on se fait pas mal doubler. La plupart des coureurs qui nous doublent sont des personnes qui font la course en relais. On les reconnait car les numéros sur leurs dossards sont écrits en jaune alors qu’ils sont en noir pour les solos. Les relais sont partis de St Etienne à une heure du matin mais vu qu’ils vont plus vite que nous, ils nous doublent en masse. A chaque fois qu’on se fait doubler on cherche donc à voir le dossard du coureur pour vérifier qu’il s’agit bien d’un relais et non pas d’un concurrent direct au classement des solos. Comme quoi même quand on a les jambes durs comme du bois on garde l’esprit de compétition ;o).
Les relayeurs annoncent leur arrivée en criant « Gauche ! » « Gauche ! » pour que l’on se colle à droite du chemin. Le souci c’est que parmi le groupe de cadavres ambulants que nous formons, la plupart sont déjà trop fatigués pour commander à leur jambes et ne décident plus vraiment d’aller à gauche ou à droite ou alors ça prend du temps ;o).
Du coup les relayeurs zigzaguent en passant à fond parmi nous. En les voyant je me dis que j’ai finalement très bien fait de m’inscrire en solo car cela ne doit pas être sympa du tout de passer toute la course à doubler les solo et les randonneurs.
Car il y a aussi des participants qui font le trajet à pied. Ils ont eu le droit de partir plus tôt dans la soirée et on les double donc pendant tout le trajet. Ils ont des petits sacs et des bâtons de marche et ils avancent donc bien. A mon avis en queue de peloton ils doivent même reprendre les coureurs qui sont au bout du rouleau.
Je commence à être au bord de la crampe alors qu’il reste 30km à faire…sympa. Heureusement les manchons de compression que j’ai sur mes quadriceps me permettent de retarder l’arrivée de ces crampes. C’est sur des détails techniques que se jouent les grandes expéditions et ces manchons, ce sont vraiment eux qui m’auront permis de boucler cette SaintéLyon sain et sauf.
On s’arrête au ravitaillement de Saint Genoux (Km 36) qui est situé dans la cour d’une ferme. Il y a du monde mais ça va. J’apprendrai plus tard sur des forums que ça a été un bel embouteillage à ce ravitaillement quand le gros du troupeau y est arrivé. Pour le moment on a toujours un peu d’avance sur le gros de la troupe donc on arrive à accéder aux tables et à remplir nos poches d’eau. Il y a déjà des coureurs qui ont du abandonnés. Ils sont assis en rang d’oignons emmitouflés dans leurs couvertures de survie en attendant que la navette vienne les chercher pour les emmener à Lyon. Le froid c’est un peu le second effet kiss kool pour ceux qui abandonnent. Leur corps doit d’abord être soulagé d’arrêter et puis le froid s’en mêle. Nos tenue sont parfaitement adapté aux conditions climatique à condition de trottiner au moins à 7, 8 km/h. En dessous, il faudrait déjà être habillé plus chaudement donc à l’arrêt, dans des vêtements trempés de sueur ça devient vite un frigo.
Pour nous, pas d’abandon au programme, on reprend la route après une pause assez longue à ce ravitaillement. Une petite montée puis la grande descente qui mène à Soucieu en Jarrest. Le kilomètre 42 (distance d’un marathon) n’est pas indiqué mais je pense qu’on y est arrivé après 4h30 de course, ce qui est très honnête comme temps compte tenu du dénivelé de cette première partie et du gros semi marathon qu’il nous reste à parcourir.
Dans ma vie j’ai déjà couru 42km à 3 reprise (Marathon de paris, Marathon du mont blanc, Pilatrail des 3 dents) mais jamais au delà. A partir de cette distance, j’entre donc dans l’inconnu, je ne sais pas du tout comment mon corps va réagir, si mes jambes vont tenir. C’est à ce moment là qu’Eddy me dit de partir seul car il a de plus en plus de mal à courir à cause de son coup dans les côtes et il veut baisser l’allure. C’est donc seul que je me jette dans l’inconnu.
Cette dernière partie en solitaire, je l’ai faite à la volonté en courant comme un robot à une allure faible (un peu moins de 9km/h je pense) avec des jambes que j’osais à peine plier de peur de déclencher des crampes.
Je passe le ravitaillement de Soucieu en Jarrest (Km 45). Puis je traverse la commune de Chaponost ou nous avons failli louer une maison quand nous sommes arrivés dans le Rhône en venant de paris. Mes jambes de bois me portent ensuite jusqu’au ravitaillement de Beaunant (Km 57) qui est suivi d’une terrible côte qui mène à Sainte Foi les Lyons. Cette côte me repose presque car elle me permet de marcher assez longtemps. Cela fait maintenant plus de 6h30 que je cours or le plus long effort que j’avais fait jusqu’à présent était justement de 6h30 (pour le marathon du mont blanc). Je me remets à courir péniblement. Le tracé nous emmène sur la colline de Fourvière puis nous fait redescendre dans le vieux Lyon. On passe sur la presqu’ile à l’aide de la passerelle situé près de l’Eglise St George, on traverse le marché de Noël désert sur la place située devant la gare de Perrache puis un pont pour arriver sur les quais du Rhône que l’on suit jusqu’au palais des sport de Gerland.
Je connais ce dernier tronçon le long des quais pour l’avoir emprunté en 2007 lors des 10km de Lyon mais il est encore plus interminable que dans mes souvenirs. De plus j’ai droit aux habituels spectateurs qui croient nous faire plaisir en nous annonçant qu’il ne reste plus que 500m alors qu’on est en réalité à 2km de l’arrivée…
J’allonge la foulée tant que je peux mais on ne peut raisonnablement pas appeler cela un sprint. Je me fais encore doubler dans les derniers 400 mètres… j’en aurai perdu des places sur cette seconde partie du trajet :o(. Je suis clairement parti trop vite.
La dernière ligne droite magnifiquement éclairée par des torches (c’est la fête des lumières ce weekend) m’amène sur le parquet du palais des sport, je passe sous l’arche d’arrivée, voila j’y suis, je viens de boucler les 69km, je suis un Finisher !
Je lève les bras et je sourie aux anges. J’ai finit en 7h40 donc 20 min de mieux que mon objectif, j’ai décroché la SaintéLyon de Bronze avec 40 min de marge, bref c’est un résultat inespéré pour moi. Je suis vraiment content de moi, ravi d’avoir pu repousser encore un peu mes limites en endurance. J’étais basketteur, je suis devenu coureur, puis trailer. Me voici désormais dans la famille plus resserrée des ultra-trailers ! Je viens de boucler sans pépins physiques véritable une course à laquelle je n’aurai même pas imaginé participer un jour voici 3 ans. « 69km, même pas mal » comme il est indiqué sur un panneau devant lequel on peut se faire prendre en photo. Au passage je viens également d’empocher mon premier point UTMB !
Je décroche la puce de ma cheville pour la donner aux gens de l’organisation, prend mon T-shirt vert fluo de Finisher et cherche du regard si je vois Julien. Le palais des sports se rempli peu à peu de spectateurs dans les tribunes et de coureurs dans les couloirs. Je ne le trouve pas et je m’enfonce donc dans les coulisses du stade pour y retrouver mon sac et les douches. Dans les travées je tombe sur Julien qui m’annonce sa performance impressionnante. Il a décroché la Saintélyon d’argent et ça fait presque une heure qu’il est là, il est donc douché, habillé, parfumé et rasé de près au milieu d’athlètes exténués, puants et titubants.
Je récupère mon sac et file dans les vestiaires bien remplis ou m’attend un bonne douche…froide. Ceci dit, ça fait du bien à mes jambes toutes raides et ça à le mérite de réduire la file d’attente. En effet, sous l’eau froide personne ne s’attarde. Globalement l’ambiance est bon enfant, on discute, on s’entraide (j’ai du demander du gel douche car j’avais bien sûr oublié le mien…) et on se raconte notre course. Il y en a quelque uns qui arrive à quand même se plaindre de l’eau froide. Alors que honnêtement une bonne douche froide c’est quand même de la rigolade par rapport à 69km de nuit dans les collines ;o)
Je pars ensuite retrouver Julien qui a remis la main sur Eddy. Il est finalement arrivé pas très longtemps après moi malgré ses douleurs. Pas de doute, c’est un Iron Man !
Il y a des masseurs et des kinés à disposition et également un repas chaud servi dans une cantine installée au beau milieu du palais des sports, sur le parquet ! Je reçois un texto de Roxanne qui m’apprend qu’elle a malheureusement du abandonner au km 50 pour hypoglycémie. Pas cool.
Une fois repus on se relève (ça craque !) et on se traine jusqu’au métro pour aller à Perrache ou j’ai donné rendez vous à Julie. Il est 10h30, les jambes sont raides, les articulations rouillées et les paupières lourdes mais nous avons plein d’images insolites dans la tête nous arborons tous le sourire béta qui accompagne la satisfaction du devoir accompli.
Cette nuit nous avons laissé un peu de nous même sur les sentiers sombres des monts du lyonnais et au fond de nous, on sens que l’on ne pourra pas s’empêcher d’y retourner un jour … certainement même dès l’an prochain !
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2 commentaires
Commentaire de Mustang posté le 17-01-2010 à 23:20:00
Bravo pour cette première!!
Commentaire de Belet posté le 18-01-2010 à 15:08:00
Bravo.
Départ rapide à suivre tes potes, c'était dangereux au vu de la distance mais tu tiens jusqu'au bout.
Arnaud.
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