Récit de la course : Saintélyon 2006, par tounik
L'auteur : tounik
La course : Saintélyon
Date : 3/12/2006
Lieu : Saint Etienne (Loire)
Affichage : 5585 vues
Distance : 68km
Objectif : Pas d'objectif
4 commentaires
Partager :
576 autres récits :
- Les récits de 2024 (2)
- Les récits de 2023 (7)
- Les récits de 2022 (12)
- Les récits de 2021 (13)
- Les récits de 2019 (21)
- Les récits de 2018 (24)
- Les récits de 2017 (24)
- Les récits de 2016 (30)
- Les récits de 2015 (26)
- Les récits de 2014 (29)
- Les récits de 2013 (42)
- Les récits de 2012 (44)
- Les récits de 2011 (30)
- Les récits de 2010 (44)
- Les récits de 2009 (54)
- Les récits de 2008 (48)
- Les récits de 2007 (47)
- Les récits de 2006 (33)
- Les récits de 2005 (19)
- Les récits de 2004 (15)
- Les récits de 2003 (9)
- Les récits de 2002 (3)
Le récit
Après les templiers je voulais faire une pause avant d’attaquer la saison 2007. Mais le commentaire de Gadou42 à la fin de mon CR des Templiers ventant la magie de la SaintéLyon me rappel quelques bons souvenirs. Une petite douleur au genou me fait longtemps hésiter, mais après un dernier test je me connecte le mercredi avant la course pour m’inscrire (vive la technologie moderne).
Evidemment la préparation n’est pas idéale, mais l’objectif principal sera d’améliorer ma gestion de course. En effet, sur mes dernières courses, de terribles crampes sont apparues dès le 35ème Km m’obligeant à gérer toute la fin course en marchant beaucoup. Il faut donc que je parte beaucoup moins vite pour terminer dans de meilleures conditions.
Comme j’habite à Décines (juste à coté de Lyon) la logistique ne pause pas de problème. Après un bon repas le samedi midi, une bonne sieste en début d’après-midi et la préparation du sac, il est déjà l’heure de rejoindre le Palais des Sports pour prendre la première navette. Le petit colibri (ma dulcinée) me conduit au RdV et viendra me chercher à l’arrivée. Je lui avais pourtant promis de ne plus faire de course en 2006 alors elle n’est pas très contente et pourtant elle s’est proposée. Parfois il n’y a pas de mots …
Je prends la première navette pour arriver tôt à Saint-Etienne et trouver une bonne place au calme pour me poser. Le voyage est sans problème, certains échangent des conseils, parle de leurs objectifs ou de leurs derniers résultats. Arrivée à Saint-Etienne, je récupère mon dossard et je m’installe dans un coin de la salle. Sac de couchage, livre et nourriture. L’attente se passe entre petits sommes, lecture et alimentation.
23H, il est temps de tout ranger, mon voisin (Stéphane) se réveil, nous échangeons quelques mots et nous nous découvrons des points communs alors nous restons ensemble en attendant de pouvoir rejoindre la ligne de départ. Le starter vient de lâcher les relais et nous nous faufilons pour trouver une place. 5,4,3,2,1 c’est parti, Stéphane part devant, alors fidèle à mon objectif je laisse faire et j’essai de trouver le bon rythme, c’est facile sur ce départ plutôt roulant.
La première cote refroidit les ardeurs des plus impatients et le premier ravito rappel que nous ne sommes pas sur un trail nature, des gobelets jonchent le sol alors que des sacs poubelles sont à disposition. Aucun reproche car les organisateurs ne parlent pas de la nécessité de respecter la propreté du parcours et donc de respecter les bénévoles qui devront tout ramasser, mais quant on a connu l’état d’esprit du trail on est toujours un peu triste.
Il y a beaucoup de monde, mais la route est encore large alors tout se passe bien. Cette portion n’est pas très intéressante alors je reste concentré sur mon rythme lent pour ne pas me laissé aspirer par les coureurs qui me doublent. A l’arrivée à Saint Christo il faut slalomer entre les relais 3 et 4 qui attendent. Au ravito, Impossible d’accéder à la moindre nourriture alors je ne m’arrête pas. Même constat que précédemment concernant la propreté.
Dans la cote qui suit, certains relais un peu fougueux, ils viennent de démarrer, trouve l’allure un peu lente et passent au forceps. On les retrouve au sommet qui marchent pour retrouver leur souffle. Je pense à tout cela alors que les chemins succèdent aux routes, un léger brouillard ne facilite pas la visibilité et il faut faire attention pour poser le pied au bon endroit, mais comme je ne suis pas concentré, le pied bute et je bascule ; trop vite pour me récupérer.
La chute est lourde. Je me relève et je repars en boitant un peu, rien de grave et tout rentre dans l’ordre après quelques minutes. Décidément je ne retrouve pas le plaisir des précédentes participations, je broie du noir, je remarque de plus en plus les tubes de gel sur le sol et fini par trouver que ce n’était pas une bonne idée de faire cette SaintéLyon. Evidement tout cela ne permet pas de regarder le chemin et … re-chute. Cette fois je ne cherche pas à me rattraper, je rentre la tête et l’épaule droite, un superbe rouler bouler et je me retrouve sur mes pieds, miracle pas de bobo.
La décision prend forme, arrivé à Sainte Catherine, je prends la navette et je rentre à Lyon. Finalement une fois la décision prise, on peut penser à autre chose, je me détends un peu et fini par retrouver le plaisir de contempler le ballet des frontales et les lumières de la ville en contrebas. A Sainte Catherine, un bénévole râle contre les coureurs qui jettent leurs gobelets ! ! Enfin je me sens moins seul, j’avais fini par croire que j’étais le seul à trouver ça anormal. Finalement ma décision est oubliée et je repars gonflé à bloc.
A Soucieu je reconnais la tignasse rousse de Féfé, un ami rugbyman. Avec Myriam, sa femme, il attend le passage de sa fille qui fait le relais à 4. On discute un peu et je continu ma route. Au passage j’encourage un solo qui semble avoir du mal à s’extirper du ravito. Il m’emboîte le pas et, après m’avoir expliqué que c’est sa première participation me demande des renseignements sur la suite du parcourt. Je lui parle des deux dernières difficultés, la côte après le petit pont et la monté sur Saint Foy. Je lui conseil de prendre son temps au ravito de Beaunant car la cote est raide et longue, mais après il pourra profiter pleinement du bonheur simple d’être certain de terminer la course.
Après le petit pont la côte est aussi raide que dans mon souvenir. Au sommet la relance est difficile mais les jambes sont encore bonnes. Ma gestion de course semble être payante. La traversée du parc et encore une petite cote avant la descente vers Beaunant. Après le ravito je marche jusqu’en bas de la cote et m’engage sous les encouragements des spectateurs. Un jeune a installé une sono et regarde passer les concurrents emmitouflé dans son sac de couchage.
Je relance dans la partie moins pentue un coureur que je double m’interpelle, c’est Stéphane. Il s’est tordu la cheville et à un peu de mal à finir. Bien qu’il me pousse à continuer, je m’arrête pour l’accompagner un moment. Nous marchons assemble et discutons de la pluie et … de la pluie et sous son impulsion je redémarre. Un coup d’œil sur ma montre et je m’imagine pouvoir passer sous les 7 heures, sa vaut le coup d’accélérer un peu. La descente avec vue sur Lyon puis les quais, c’est l’endroit le plus terrible pour ceux qui n’ont pas réparti leur effort.
Je double plusieurs coureurs lorsque Stéphane me dépasse et m’encourage à le suivre. Il va manifestement beaucoup mieux, je m’accroche sans pouvoir le suivre alors je le garde en point de mire. Cette nouvelle motivation me permet de finir sans trop souffrir. La dernière ligne droite et l’arrivée 7H02 ! ! ! Dommage. Stéphane est sur la ligne il passe sous les 7 heures, bravo à lui. Mon petit colibri est également la pour m’attendre et me ramener à la maison.
Conclusion :
Sur le plan sportif c’est plutôt positif, même temps que l’année dernière mais une fin de course beaucoup plus facile. Un mois après les Templiers il m’a manqué un peu de fraîcheur sur la fin pour mieux figurer mais l’objectif principal était de bien gérer la course. Pas de crampes et une récupération facile me permettent de penser que je suis sur la bonne voie.
Sur le plan humain, il y a la rencontre avec Stéphane et le plaisir retrouvé sur la deuxième moitié. Je pense que les organisateurs doivent réfléchir à l’avenir de cette course. Le charme de la course nocturne s’estompera rapidement si il n’y a aucune réflexion sur le nombre de participant et leur comportement. Les ravitos sont sous-dimensionnés et l’état du parcoure après le passage de la course est lamentable.
Cet avis n’engage que moi, mais la SainteLyon ressemble plus aujourd’hui, dans le comportement des coureurs, à une course sur route qu’a un trail.
Accueil - Haut de page - Aide
- Contact
- Mentions légales
- Version mobile
- 0.05 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !
4 commentaires
Commentaire de le_kéké posté le 06-12-2006 à 16:21:00
Bravo pour ta course.
Ne garde que le positif et la magie de la course de nuit et c'est vrai qu'il y a encore bcp de chemin à faire pour que tout le monde respecte les bénévoles et la nature.
En tout cas 7h pour la sainté tu as tout mon respect ...
A+ Philippe
Commentaire de Say posté le 07-12-2006 à 22:42:00
J'étais persuadé que ceux qui faisaient la STL en moins de 7h15 n'avaient pas le temps de cogiter ou de communiquer avec d'autres coureurs. Grâce à toi, je m'aperçois que si. Merci de m'avoir montré que je me trompais et bravo pour ta perf et ton esprit sportif.
Coli
PS : Trail ou route, rien n'excuse le comportement de sagoin de certains.
Commentaire de philkikou posté le 08-12-2006 à 06:58:00
peu importe le temps ..pourvu qu'on ait l'ivresse...mai apparemment elle n'était pas au rendez vous...
pour retrouver les sensations d'avant de la saintélyon,=> le puy firminy (si c'est pas déjà fait)
phil
Commentaire de Bourdonski posté le 10-12-2006 à 12:46:00
Super temps pour quelqu'un qui a failli abandonner ! Comme quoi, il faut toujours prendre le temps de la réflexion.
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.