Récit de la course : SaintéLyon 2024, par Henritoutcours

L'auteur : Henritoutcours

La course : SaintéLyon

Date : 30/11/2024

Lieu : St étienne (Loire)

Affichage : 377 vues

Distance : 82km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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SaintéLyon 2024 - 82K2500D+

Résumé exhaustif de la course :

Je prends le métro parisien pour la Gare de Lyon et je croise un ancien de la STL qui me donne quelques conseils.
Je prends le train pour Lyon et je suis assis à côté d’un coureur de la STL du sas perf (objectif 7h). C’était un prof d’EPS de Normandie très sympathique.
Grace à lui j’ai réalisé que la gare Perrache était plus proche du hall Tony Garnier, que la Part-Dieu.
J’arrive au hall vers 15h, je prends mon dossard sans grand peine et on m’envoie récupérer ma paire de chaussette cadeau au fond du village partners. Là j’oublie de prendre mon ticket de navette, je pensais qu’il était dans mon enveloppe de coureur.
Et je vais à ma navette bus à l’extérieur du hall. Sauf que là on me demande ce ticket navette que je n’avais pas, et donc je dois retourner dans le hall ! 
Le village partenaire est un enfer, trop de monde, pas de place de circuler, à la fin je passais même par les « issues de secours » comme chez IKEA pour couper.
J’ai perdu 1/2 heure   à piétiner, pourtant c’était pas le moment de s’épuiser.
Dans le bus je rencontre des coureurs triathlètes qui faisaient leur premier trail avec un objectif de 10h, je suis curieux de connaître leurs résultat  

A St-Etienne je rentre dans le parc des expos, me trouve une place facilement puisqu’il n’y a pas encore grand monde, et je prépare mes affaires pour la course, je m’habille aussi. Dans le parc il y a deux salles, deux ambiances, un coin tranquille pour le repos, les kiné/podo et les Lyon-STL/élites/Perfs. De l’autre côté c’est DJ, Pasta party et portes d’accès aux SAS de courses. 
De 18h à 22h je poireaute… Avale mon bol de pasta penne sauce tomate/camembert Président à 15 balles. Fixe mon matos vidéo pour la course. Et je recharge une dernière fois ma montre et mon iPhone.
Le speaker au micro fait l’accueil des Lyon-STL et la foule les applaudit. Je filme l’arrivée du « coureur engagé », un vidéaste sur YouTube qui a fait une super vidéo de présentation du parcours 2024.

A 22h je dépose mon sac annexe à la consigne et pars me mélanger à la foule. 

On attend jusqu’à 00h00pour enfin sortir. Car auparavant, ce sont les LSTL/Elites/Perfs qui partent à 23h30. Les premiers STL lambda partent à 23h45, moi à 00h15,

Dans le sas de départ l’ambiance est pas ouf, on est fatigué de l’attente, le speaker a du mal à chauffer la course et on veut juste en finir ^^

00h20 c’est parti !
Je suis sur équipé pour le froid car je suis frileux, mais dès 5mn j’ai trop chaud avec mon tour de coup, mon bonnet, ma casquette. Je decide de garder juste la casquette.
Le plan de route c’est trottiner sur le plat, marcher vite (très vite même) dans les côtes et courir dans les descentes.
Je pars sur un rythme de 6mn/km voir 11 au km dans les premières côtes. 
On court en foule compacte, il y a du monde, les chemins sont assez larges pas piégeurs pour le moment. On commence à voir nos premiers rubans de lumières dans les collines, et les étoiles apparaissent brillantes sans la lune. 
Les premières côtes sont étonnamment faciles. « Quoi c’est juste ça ? »
On a un bouchon pendant le début de parcours parce que la trace sort du bitume et devient un single-track étroit, mais rien de bien long non plus.

J’arrive à Saint-Christo-en-Jarret, 20km en 3h et premier ravito. Je découvre Bagdad !
Trop de monde, ça pousse pour prendre un verre de coca, on a du mal à sortir…
J’en profite pour me rhabiller car les collines sont plus fraîches que la ville.
Je sors un sac isotherme dans lequel je mets quelques victuailles salées/sucrées à manger après le ravito, je n'avais pas envie de m’éterniser là.
Je repars.
J’arrive à bien gérer ma caméra pendant la course, le spot me permet de bien éclairer les gens, c’est un stress en moins.

A partir de 30km, mes hanches me feront souffrir jusqu’à l’arrivée. 
J’ai une excellente forme physique, cardiaque et mentale, mais je manque clairement de renforcement sur les hanches. Oui juste les hanches !
Chaque descente étaient compliquées, mais les pieds et les genoux tenaient bon.

Au bois d’Artefeuille on a une merveilleuse montée bien verticale en forêt digne de mes plus belles préparations dans Meudon. Je suis content, je double tout le monde avec le sourire et une réelle insolence.  
Après les côtes j’arrive aussi à relancer sur le plat, je voulais vraiment garder ce rythme de trot au plus possible.

La montée du Signal passe aussi très rapidement, sur un chemin à travers champs bien large mais un peu verglacé. Je croise aussi les éclaireurs de 12h-12h30 et réalise que je ne  ferai pas la course en 10h ^^ 
J’arrive en haut et je découvre les premières lueurs du soleil avec le Mont-Blanc qui transpercent le brouillard. C’était magnifique. Il y avait même une très légère animation lumineuse en haut du Signal pour matérialiser le passage.

Bon par contre la redescente était catastrophique ! 
Hyper raide ! 
Hyper trempée ! 
Hyper pleine de pierres décrochées et roulantes !
Mais bon  il faut continuer, c’est comme ça.

J’arrive au ravito de St-Genou avec une lumière dorée-orangée qui réchauffe les cœurs, mais les hauts plateaux sont gelés par les vents froids. Je range mon stabilisateur de caméra et change ma batterie de GoPro. Elle aura bien tenu dis-donc ! Je passe en mode perche qui est plus facile à porter.

En redescendant on arrive dans le brouillard, c’est calme mais le moral s’épuise sérieusement. Je craque émotionnellement à 55-60km, cependant,  voir tous ces supporters nous applaudir, me fait chaud au cœur! Mais la course sur le bitume n'est pas agréable. J’avais presque envie d’avoir mes running pour leur amorti. Puis j'aborde une longue descente en pente douce pour arriver au ravito de Soucieux; Mon contrat m’oblige à trottiner donc le cardio remonte mais la fatigue cardiaque m’empêche d’exceller; Puis les jambes sont bien raides aussi, donc je compense avec les chevilles. 

A soucieux je m’arrête sur un banc. Ça faisait 10km que je courrais avec un caillou dans la chaussure; Mais comme je ne pouvais pas me pencher ou plier les genoux, il me fallait un banc pour m'asseoir. J’en profite aussi pour continuer mes mélanges coca-soupes-tucs-barres céréales-carrés de choloclat. 
J’essaye aussi de suivre la topo de la course sur la carte mais je la trouve pas précise sur la fin, et je comprends plus rien entre les côtes (qui sont encore faciles) et les faux plats qui m’obligent à courir. 

Puis j’arrive au ravito de Champonost. Enfin il faut d’abord faire un détour d’1km en croisant les autres coureurs qui en sortent. De quoi se démoraliser ! Je fait un refill d’eau dans ma poche, j’appelle ma femme et réponds au WhatsApp d’encouragement. Et je repars pour la fin. 

Sur le dernier tronçon, je remarque que je suis toujours avec les mêmes coureurs. Ils me doublent dans les descentes, mais je leur mets la misère dans les côtes ^^J’échange quelques mots d’encouragement avec une nana que je croisais régulièrement sur la fin. 

J’arrive finalement à la dernière « grosse » montée des Aqueducs. Mais juste avant c’était la descente qui était une terrible souffrance pour moi, j’ai préféré la faire en marchant, en mangeant ma barre céréale et grignotant mes carrés de chocolat noir.

Donc finalement, cette côte passe très facilement et signe l’arrivée vers la vallée de Lyon. Faut juste traverser la Mulatière pour finir sur la dernière pente face au hall Tony Garnier.

Puis vient la Saône à traverser, en passant par le quai bas pour récupérer le pont de la Mulatière face au musée des confluences.

Le sourire est là, il y a une certaine euphorie entre nous, le soleil encourage tout le monde pour le dernier kilomètre; Il y a aussi des familles sur le pont Raymond Barre pour nous acclamer. 

J’en ai les larmes aux yeux, c’est la fin, c’est vraiment la fin ! 

Un dernier détour puis on entre dans le hall, le speaker nous accueille comme il faut ! 

12h22 de course et me voici délivré !

Je pourrai dire que je l’ai fait , mais à quel prix  

Bon après je grignote encore des tucs et saucissons, je traverse le hall en boitant pour récupérer mon sac consigné. Mon-Dieu qu’il est grand ce hall après 82k de course et les hanches fracassées  

Puis je déjeune mon dû et je savoure ma bière bien méritée; J’aurai quand meme préféré un vrai McDo haha. !Une belle course de nuit, un temps merveilleux, des supporters tout au long de la nuit, des bénévoles aux ravitos toujours joyeux, et des coureurs motivés !

Concernant ma prépa sportive, J’ai compris qu’il fallait que je fasse plus de renfo sur les hanches pour garder un équilibre physique. Si un point n’est pas aussi performant que les autres alors ça bloque tout le reste.

Je suis fier d’avoir réussi cette course, ce ne fut pas toujours facile, mais j’ai créé pleins de souvenirs.

 

1 commentaire

Commentaire de Badajoz posté le 05-12-2024 à 10:56:20

Bravo pour ta course et merci pour tes vidéos qui rendent bien compte de l'ambiance et de la difficulté du parcours. Bonne récup!

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