Récit de la course : La Montagn'Hard - 60 km 2014, par bubulle

L'auteur : bubulle

La course : La Montagn'Hard - 60 km

Date : 5/7/2014

Lieu : St Nicolas De Veroce (Haute-Savoie)

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Distance : 60km

Objectif : Pas d'objectif

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Le n00b du Val Montjoie

Nous sommes le 25 juin et je commence à écrire le compte-rendu de la Montagn'hard 60....que je vais courir le 5 juillet.

Eh oui, nous innovons encore dans le compte-rendu bubullien en écrivant le CR *avant* la course. J'ai trouvé cela intéressant de voir comment je vois cette course avant de l'avoir faite. Et surtout, ça sera marrant (ou pas) à relire plus tard, non ?

Mais, bon, c'est la première fois que je commence à écrire une histoire sans en connaître la fin.

Mercredi 25 juin

Bref, Montagn'hard 60. Si vous ne me connaissez pas bien, vu ma logorrhée relative aux courses sur les forums Kikourou, vous vous figurez peut-être que je suis un Cador des Cimes, un Grand Maître des Cols et du D+, qu'en fait l'hiver je donne des perches aux tire-fesses de ma main burinée par le soleil de l'été passé dans les alpages à garder mes troupeaux après avoir ravitaillé les refuges alentours en y grimpant en courant avec un sac de 25kg sur le dos.

Que nenni.

Je suis un petit de la montagne. Un nain de l'ultra-trail. Le bébé qui vient de naître et enquille rarement plus de 400 mètres linéaires (et 50 mètres verticaux) dans le même sens. Ma carte de visite de montagnard buriné et hâlé se résume au marathon du Mont-blanc et au trail du Cenis l'an dernier, épissétou. Le Bébé Cadum de la Yaute, le bubulle. A peine si je sais tenir mes bâtons dans le bon sens.

Oui, mais voilà. Depuis ces deux courses fort réussies de l'an dernier, le virus est là. Pis, en décembre, "j'ai cliqué" pour m'inscrire à la course la plus pourrie qui soit, la TDS. Moi dont la plus longue course jamais faite, ce sont les 11 heures de mon premier Ecotrail (alias l'Everest du Parigot). Au fou.

Pis, j'ai entraîné dans ma folie mes deux compagnons d'infortune recalés à la CCC : Sab et Bert' "ont cliqué" aussi et nous sommes de TDS fin août. Oui, mais eux, ils sont de vrais montagnards burinés et hâlés. Une Sab qui nous a fait une CCC superbe l'an dernier....et un Bert alias "le roi du bâton et de la pédale réunis" qui n'hésite pas à s'inscrire à l'UTMB avec un genou et demi....et n'hésite pas non plus à le terminer. Les Titi Raiders sont là.

Et les Titi Raiders sont aussi inscrits à la MH60. C'est tentant, cette Montagn'hard qui est un peu le must du Kikoureur, la référence du trail de montagne roots, la course où on sent bien que les organisateurs font ça....parce que ça leur fait plaisir et qu'ils ne trouvent rien de mieux que de partager leur plaisir. Et puis d'abord, hein, Olivier, Alice, c'est rien que des gens bien.....et quand les gens bien organisent des trucs bien, on a envie d'y être.

Donc, nous aussi, on a envie d'y être.

Bon, pour moi, les Contamines et la Val Montjoie, la dernière fois que j'y ai mis les pieds, ce devait être en....1973, de mémoire. Bin oui, Sab, je sais, le Bébé Cadum de la montagne, il est quand même un peu rance, hein. Mais, c'est bizarre, il doit y avoir des gênes quelque part (coucou maman !) mais je me souviens de tout. Et un peu plus particulièrement des attaques de taons dans la montée de la route empierrée au dessus de ND de la Gorge, lorsque mon pôpa était persuadé qu'on pouvait se rapprocher du col du Joly en roulant sur une piste qu'on appellerait maintenant "de 4x4", avec une 404 (ou bien était-ce la R16, je ne sais plus). Au cas où vous vous poseriez la question, la réponse est qu'on ne peut pas. D'ailleurs, c'est pour ça qu'on y fait passer la TDS et pas le Paris-Dakar, d'ailleurs.

Bref, voilà, je ne connais pas le quartier, mais en bon psychopathe des cartes, j'en connais presque chaque caillou. Enfin, bon, vous me connaissez, n'est-ce pas ?

Et je sais une chose : c'est pas rien chouette par là-haut. Et donc, cette course, ça va être trop bien, d'abord.

Jeudi 26 juin

Deux jours sans courir, si ce n'est pas "faire du jus", ça... Je piaffe déjà. En rentrant, ce soir, je me refaisais mentalement le parcours. Je le connais par coeur après avoir fait des roadbooks, des hypothèses, des calculs. C'est comme ça, j'ai besoin de ça, moi. J'ai besoin de savoir où on passe, de visualiser mentalement les difficultés, de me réciter dans ma tête des noms de lieux qui restent pour l'instant virtuels : Déchappieu, Val Montjoie, Les Toilles, Prarion, Bionnassay, la (tarrible) passerelle, col de Tricot, Chalets de Miage, chalets du Truc, Contamines, Combe d'Armancette, Tré-la-Tête et la binouze du Bagnard, ND de la Gorge, Contamines, crête du Joly.

12h53, il dit le roadbook. Pourquoi 12h53 et pas 56 ou 47, allez savoir...:-). En fait, c'est le résultat de calculs savants sur mes perfs perso, sur celles de Sab, sur des comparaisons avec d'autres coureurs et coureuses et leurs résultats et même sur des cotes ITRA, c'est vous dire..:-)

Il paraît que c'est ambitieux. Sab ne veut pas y croire une seconde et dit "15h mais de toute façon pas de pression". Oui, bon, c'est comme d'habitude, hein. Pas de pression. Et on finit deuxième féminine au trail de Sully en mettant 1/4 d'heure de moins que l'an dernier. Je pouffe.

Je crois qu'on commence à faire peur à Bert. Le pauvre est empêtré dans des soucis à n'en plus finir et n'a pas vraiment la tête à la course. Du coup, d'ailleurs, on va probablement "descendre" avec ma voiture. J'espère au moins qu'il pourra profiter de cette course pour se vider la tête...et que nous n'allons pas l'exploser, lui qui court désormais si peu, avec notre rythme de psychopathes.

Vendredi 27 juin

C'est décidé : je vélotaffe, pas de course à pied. Si ça se trouve, je ne vais tout bonnement pas courir jusqu'à la semaine prochaine, tiens. Toujours aussi improvisés, mes plans de préparation.

Aujourd'hui, j'ai un peu la tête à Chamonix. Les courses du Mont-Blanc sont ce week-end et je me revois avec Elisabeth le même vendredi, l'an dernier, où nous descendions sur Chamonix pendant que je suivais le 80km en live. Du coup, je fais le live sur le forum : il va être passionnant ce 80km, avec un nombre de coureurs et coureuses de haut niveau impressionnant. Et aussi quelques kikous que j'avais croisés l'an dernier. J'ai toujours cette image d'olimori que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam et que j'avais accompagné sur ses 400 derniers mètres...ou de sapi74 attendu tard (TRES tard) au triangle de l'Amitié. Ou encore de Caroline venant le samedi chercher ses trophées après avoir tout simplement gagné la course du 80km alors que personne ne l'attendait (une semaine avant de gagner.....la Montagnhard 60 en y finissant 4ème scratch).

Donc, l'ambiance se met en place, quoi. Et pourtant, il reste une semaine encore. J'espère arriver à ne pas être insupportable et à ne pas oublier de continuer à soutenir ma chérie qui, elle, a la tête entièrement tournée vers une réunion familiale que nous organisons (enfin...qu'elle organise) une semaine après la MH !

Je poursuis ce CR le soir : un live du 80km du Mont-Blanc toute la journée, la superbe performance de Caro Chaverot, les kikous qui réussissent, les kikous qui échouent.....l'ambiance se met en place : j'ai un peu l'impression de faire une répétition. Est-ce qu'on nous fera un si beau live (ça doit être amusant à lire a posteriori) ? En tout cas, je me félicite d'avoir choisi de vélotaffer : j'avais les jambes pleines d'énergie et je n'ai pas trop tiré dessus. Le "jus se fait"...:-)

Samedi 28 juin / Dimanche 29 juin

Le live du Mont-Blanc m'a bien gardé dans l'ambiance. Extra de voir les amis kikoureurs nous faire de belles courses là-bas...et puis ça nous ramène à ce "fameux" MMB de l'an dernier, grand déclencheur pour moi. La météo a été assez horrible pour nos petits camarades du MMB, avec un parcours amputé de ses parties les plus techniques et des conditions difficiles (pluie, neige fondue, froid).

Du coup, on commence à zieuter la météo du 74 pour samedi prochain et, le moins qu'on puisse dire est que ce n'est pas enthousiasmant. Très changeant avec des prévisions qui passent du quasi grand beau à "averses orageuses" d'un jour à l'autre. Il semble toutefois se dessiner que ce ne sera pas le grand beau chaud.

On commence donc à penser au sac, du coup, et là, je viens de le tester en "mode TDS" : 1 poche à eau 1,5l, 3 flasques 0,5, la gore-tex, un haut chaud manches longues, 1 bas long, 1 surpantalon, 1 paire de manchettes, 1 paire de gants, un serre-tete chaud, un gobelet, le téléphone et une batterie de rechange, la frontale et une batterie de rechange, des sachets de poudre, trois gels et la place pour les saucissons....et le roadbook. Très probable que je n'emporterai pas tout cela, mais c'est intéressant de voir qu'on peut tout caser dans le sac Salomon, on ne nous a pas menti...:-)

Et bien sûr, la mascotte Bob l'Eponge est accrochée au sac...

Je teste tout ça ce soir sur une mini sortie de 5km avec ma fille....ça fait n00b absolu dans la plaine de Jouars avec le Salomon et les bâtons, mais je suis en situation, quoi.

Lundi 30 juin

Ce sera semaine vélo, cette semaine : "faire du jus", je veux bien....mais ne pas avoir d'activité physique, je vais avoir l'impression de m'encroûter. Donc trajet maison-Coignières, puis Viroflay-Chatillon, en VTT : ça fait 2x14 kilomètres, un début de journée à écouter les p'tits oiseaux dans la forêt, un peu de boue sur les guibolles. Bref, une bonne façon de rester actif (avant une bonne bière, coucou M. Desproges).

Rigolo, le retour en VTT pendant le match, y'avait pas foule dans le train.

Sinon, le sac est prêt et, après quelques péripéties, le trajet de vendredi vers la Haute-Savoie se fera avec Patricia.B : on ne devrait pas manquer de sujets de discussions en route...:-)

Mardi 1er juillet

Damned, on est en juillet, ça s'approche...:-)

Mercredi 2 juillet

Damned, ça s'approche encore. Du coup, j'ai défait le sac et l'ai refait. Deux fois. Sinon, je me suis inventé un "retour vététaf intégral" pour ce jour. 53km, 2h45 mais c'est du vélo, on a droit, non ? On continue quand même à faire du jus avec près de 3h de vélo, non ? Hein ? Allez, dites oui.....

Jeudi 3 juillet

Arg, départ demain. Et Sab qui flippe sur le forum. Moi, je fais le kakou mais, gloups, c'est vrai que je suis toujours autant le Bébé Cadum de la Montagne, un nain, une miette, un atome, face à ce profil de psychopathe qui me nargue.

D'ailleurs, pendant un pot au boulot, "on" m'a demandé ce que je faisais pendant mes vacances et, évidemment, quand j'explique, c'est là que je me rends compte que, décidément, non, ce n'est pas tout à fait normal d'envisager de faire 60 kilomètres *et* de monter l'équivalent d'un Mont-Blanc, tout ça dans une journée.

Vendredi 4 juillet

Fourth of July... Ta-ta-ta, ta-ta-taaaaaaa, ta-ta-ta, ta-ta-taaaaaa, ta-ta-ta, ta-ta, taaaaaaha, ta-ta-ta ta-ta-ta-ta.... Les cousins US, qui viennent la semaine prochaine, célèbrent, nous on a une grosse pensée familiale en ce début juillet plein de souvenirs bons et moins bons. Au moins ce matin, la course est au second plan...certes pour pas longtemps. Dans deux heures, je rejoins Patricia et Thierry avec qui je vais partager le voyage aller, ça va être sympa. Du coup, on pense moins aux cent collines d'Elancourt......meeeeeeerde, j'lai dit, ça y est, j'suis foutu.

Voyage...presque sans histoires, si on omet les aventures du pauvre Bert et de sa Volkswagen de Marseille. Bert, le seul parisien au monde à acheter sa voiture à Marseille...et même y retourner une deuxième fois dans la même journée : il devait en fait avoir inconsciemment peur de venir à St-Nicolas de Véroce....

Bref, la journée se termine tard, mais nous avons eu le temps de monter à St-Nicolas, avec mon neveu, pour chercher les dossards. Pour Jonathan, malheureusement, ce sera un dossard "collector" car il ne peut courir, s'étant fracturé le pied dans la semaine. Berk.

Un petit tour rapide au Schuss avec Tonton et Philippe pour "voir du kikou" et boire la dernière binouze du condamné. Puis retour à Sallanches pour une pasta party en tête à tête avec Jonathan, et attendre Bert, toujours sur la route....

Au final, couché vers 22h, le réveil est réglé à 5h car il faut monter de Sallanches à St-Nicolas.

Samedi 5 juillet

On y est enfin. La team Bubulle se forme finalement à 6h30 sur le parking où nous rejoignons Sab, le dîner de la veille au soir ayant été annulé, faute de combattants motivés.

L'avant-course se passe dans une espèce de tourbillon : il y a des kikous partout, des tas de pseudos que j'ai parfois vu une seule fois dans ma vie....voire d'autres, pas du tout...ou encore d'autres que je vois presque à chaque course ou Off....:-)

Juste le temps de remarquer que Sab n'a pas mis la jupe rose qui gagne. Sera-ce un signe prémonitoire...vous verrez bien...:-)

Le briefing est rapide...d'ailleurs on n'entend rien mais, bon, je connais tellement ce parcours....que je fais pour la première fois, je connais tellement bien les barrières horaires (que j'ai la ferme intention d'ignorer), que çe ne changera pas grand chose !

Et nous voilà partis : la team Bubulle, les Titi Raiders, sont rassemblés. Nous voilà partis pour de longs moment de course ensemble... Nous sommes bien sagement les bâtons à la main (normalement, ils devraient être accrochés au sac, mais ni Sab ni moi ne savons trop comment faire ça, donc ils sont à la main...pliés).

Par contre, autour, ça bafoue allègrement le règlement et les bâtons sont de sortie dès la première côte, après 500m de route. Le seul moment de la course où certains autres coureurs m'énerveront. C'est pas la peine qu'il y ait un règlement pour qu'il soit ignoré, même si "ça ne gêne pas" : c'est le principe et s'il y a une règle, elle s'applique à tous. Promis, ce sera la seule fois que je grogne.

Du coup, d'ailleurs, je remarque une petite tendance pour moi à prendre quelques mètres d'avance, donc je m'efforce de me caler dans les pas de Sab pour garder le rythme.....qui est plutôt soutenu même si vous sommes environ au 2/3 du peloton.

La première montée, pourtant de 400D+, jusqu'au Déchappieu, passe assez vite : largement tracée sur les pistes de ski, la pente est assez soutenue et donne une bonne idée de ce que sont les pourcentages sur cette Montagn'hard.

35 minutes pour cette première montée au lieu des 43 calculées. Bon, au moins, ça va montrer à Sab que les calculs du bubulle ne sont pas si délirants que ça..:-)

On bascule rapidement dans une descente assez roulante sur une piste de 4x4. Roulante mais quand même pentue et j'aperçois du coin de l'oeil Sab qui contrôle sa vitesse. En fait, Bert et moi prenons insensiblement de l'avance....jusqu'à ce qu'il perde son iPod....sans que je ne le remarque. Et, en fait, dans cette descente peu technique mais bien pentue, je me retrouve à prendre régulièrement de l'avance, je le vois quand je me retourne et j'ai en fait rapidement une décision à prendre : attendre Sab et Bert ou pas ? Je m'attendais en fait un peu inconsciemment à devoir prendre cette décision et nous nous doutions un peu de devoir la prendre avec Bert, dont la préparation a été un peu cahotique et qui s'est inscrit sur cette MH60 un peu sur un coup de tête.

Mais donc, voilà, que faire ? Le temps de me poser la question, Sab est vraiment loin derrière, je le vois à un moment où la vue vers l'arrière est vraiment dégagée et l'attendre revient à se faire dépasser par des wagons de coureurs...qu'il faudra redépasser en montée, je m'en doute un peu. Et donc c'est là, dans cette descente que je décide que ce ne sera pas une journée du duo Sabubulle ou du trio des Titi Raiders. Je vais partir devant et jouer ma partition. Si je la joue mal, eh bien Sab me rattrapera et on verra et sinon...eh bien on verra aussi. J'espère juste que ça ne lui mettra pas un coup au moral et que sa course n'en sera pas gâchée (ce qui est en fait bien mal la connaître...;-)).

Bas de la descente : 25 minutes d'avance. Nawak. Bon, j'ai du sous-estimer notre vitesse en descente (même celle de Sab : elle n'est certainement pas 25 minutes derrière, 5 tout au plus).

Voilà, me voilà donc tout seul ? Eh bien non. dans l'affaire, je suis descendu sur la vallée du Nant des Contamines avec Yves_94, à un rythme proche, et c'est ensemble que nous entamons la remontée de 500 D+ qui nous amènera au dessus du ravito des Toilles. J'ai sorti les bâtons (en respectant le règlement, MOI, et lui aussi) et c'est parti pour la séance de "pic-pic". J'en ai fait, ces dernières semaines, de l'entraînement "marche nordique" pour essayer de choper la bonne technique ! J'ai lu et relu sur les forums sur la manière de pratiquer les bâtons et j'ai essayé de retenir les bons concepts : ce n'est PAS comme le pas alternatif du ski de fond, on ne projette PAS son bâton devant, on le laisse à hauteur de la hanche (pas trop long, donc) et vers l'arrière, on utilise la dragonne comme appui, donc sans tenir le bâton à pleine main comme au ski. L'impulsion doit être ferme et efficace, sans insister trop pour ne pas se fatiguer l'épaule. Bref, j'essaie de bien pratiquer tout cela.

Et c'est d'une redoutable efficacité, je commence à m'en rendre compte et ça confirme mes entraînements. J'ai gagné une posture plus redressée et mon pas que j'estimais assez efficace en montée (alors que je suis un descendeur très moyen) y gagne encore en efficacité. Robocop est en route et la première montée commence à le confirmer. Yves et moi dépassons déjà pas mal et je me plais à imaginer notre Sab, elle aussi en plein apprentissage des bâtons, qui fait pareil derrière, avec la redoutable efficacité des "grandes jambes" décuplée par des grands piquets.

Bas de la vallée du Nant : 1h06 au lieu de 1h31. J'ai l'impression d'être parti pour prendre de l'avance sur le roadbook qui devait nous amener en 12h53 à St-Nicolas.

Pic-pic par ci, pic-pic par là, nous sommes rapidement avec Yves en haut de la descente qui va amener aux Toilles. Je le prends prudemment : elle est roulante mais je ne suis pas adepte des grandes cavalcades en descente. Je continue à penser qu'on y gagne peu en risquant beaucoup (non seulement chutes, mais aussi une fatigue importantes des quadriceps et une grosse sollicitation des articulations (et le genou de V2, ça se soigne). Donc, j'adopte ma foulée écnonomique dite "foulée de Beaux" en souvenir de la descente éponyme sur Le Puy-Firminy (4 km de route à 6% descendants, qui sont les meilleurs destructeurs de quadriceps, en milieu de course).

Ravito des Toilles. 2h03 à la sortie pour 2h44 prévues. Arrêt : 5 minutes.

Avance énorme : 41 minutes! Je ne sais pas où je l'ai prise. Je m'inquiète un peu : j'espère ne pas être en train de m'enflammer. Je croise trailaulongcours, qui se fait la MH sans bâtons pour s'entrainer pour le GRR, il a l'air bien.

Et on repart, avec Yves. Il est en fait un peu devant, il monte bien et nous "pic-picorons" tranquillement quelques coureurs, l'air de rien. Au train.

La montée du Prarion est progressive, on passe de chemins de 4x4 à du petit single, à la moitié. Un peu avant, le premier coureur de la Moins'Hard nous dépasse...courant dans une côte à plus de 10%. Un autre monde.

Il faudra quand même pas mal de temps avant de voir passer les autres, il a en fait visiblement déjà une grosse avance. J'essaie de bien guetter leur arrivée et de me mettre de côté. C'est apprécié et je ne manque pas de donner un petit mot d'encouragement en leur donnant leur position. C'est aussi apprécié et j'ai presque toujours un petit mot en retour. Eh, l'"esprit trail", ça existe peut-être bien un peu en fait.....d'ailleurs ce sera le leitmotiv de cette journée, que de constater que l'état d'esprit sur cette course, les petits mots entre coureurs, la solidarité et le plaisir partagé d'être là...sont tous bel et bien là. Olivier, qu'est-ce qu'elle est bien cette course (c'est la 3492ème fois que je lui dis).

Donc, Prarion. Montée au train. Un bon train, pas un train de sénateur. Je récupère Yves juste en haut après qu'il ait un peu patienté derrière un autre coureur qui était un poil plus lent.

La vue sur la vallée de Chamonix doit être somptueuse. Doit. Parce que c'est la purée de pois à gauche et à droite. Mais à part ça, la météo n'est pas mal : il ne fait pas froid. On a eu une petite bruine avant le ravito mais nous avons en fait à peine remarqué.

En haut du Prarion, je veux me ravitailler et puiser dans mon stock de mini saucissons. Mais je les ai en fait rangés comme une quiche et le contenu du sac plastique se répand par terre : 20 mini sauciflards étalés sur le chemin. Bon, on est roots, ce n'est pas 20 tubes de gel, mais quand même, quoi. Esprit trail : je nettoie et ramasse mes cochonneries. Au pire si j'en laisse un ou deux, Arclu les repérera à son passage.

Sommet : 3h19 pour 4h06 prévues. 47 minutes d'avance. Mais je le sais moins car le roadbook continue tranquillement à se buvardifier dans la poche du sac.

La descente du Prarion commence par du technique (enfin, pour moi, c'est du technique) : il est temps de commencer à travailler l'utilisation des bâtons en descente. Je m'en sors plutôt bien, avec juste l'erreur, que je réitérerai toute la course, de mettre les dragonnes. Là où c'est indispensable pour la montée, c'est une grosse bêtise, évidemment, qui peut évidemment conduire à des accidents en cas de blocage inopiné du bâton ou de chute. A améliorer par la suite, Monsieur Bubulle.

La première féminine de la Moins'Hard nous a dépassés vers le haut du Prarion, impressionnante de légèreté dans sa course, et en 12ème position. Et un petit mot gentil au passage. Merci c'est apprécié.

La descente sur Bionnassay est très sympa. Bien roulante, partiellement dans les bois, mais pas avec trop de racines, j'ai bien aimé et j'ai géré, toujours en mode "on se préserve, foulée Beaux". Je me fais un peu dépasser (notamment par la deuxième féminine de la Moins'Hard) mais pas trop.

Deuxième ravito, Bionnassay. Sortie en 4h10 pour 5h01 prévues (-51'). Arrêt : 6 minutes. L'avance est toujours là. Elle a un peu stagné : mes estimations de vitesse sur ce type de terrain devaient être meilleures, en fait.

Nous (Yves est toujours avec moi) prenons notre temps : remplir les flasques (j'ai une poche à eau de 1,5l dont je compte me servir en réserve mais éviter de remplir, une flasque de secours dont je ne me servirai pas et deux flasques avant où je mets eau d'un côté et mélange coca/eau de l'autre....et je tournerai en permanence avec ça), manger (au final je mange peu de ce que j'ai emporté et j'ai tendance à me nourrir aux ravitos). Mention spéciale pour la soupe du ravito.

Et nous repartons, bien ensemble. Montée bien régulière vers la passerelle de Bionnassay, plutôt facile sur du roulant. Nous avons un bon train et pic-picorons encore un peu, mais les allures et les écarts se stabilisent. Petite descente technique vers la passerelle qui me rappelle que Yves descend effectivement mieux que moi.

Passerelle atteinte en 5h05 au lieu de 5h51 prévues (-46')...

Sur la passerelle, le coeur bat un petit peu : dire que j'ai le vertige, ce n'est pas peu dire et ce que je dit au bénévole qui est à l'entrée et va réguler les passages pendant des heures l'incite même à me proposer de m'accompagner (je décline, quand même : on a sa fierté). Quel dévouement, quand même : des bénévoles aux petits soins et hyper accueillants, c'est aussi cela la Montagn'hard. Olivier, elle est vraiment bien ta course (3943ème fois).

La montée du Col de Tricot me fait entrevoir la forme du jour : explosive en côte. Je pars devant Yves, sur un terrain qui me convient au mieux : montée en combe, pas trop acrobatique, régulière et où on peut marcher en alternatif avec les bâtons. Ça appuie ferme sur les bâtons (quelle géniale idée d'avoir mis les gants pour ne pas risquer d'ampoules) et je m'éclate à pic-picorer les randonneurs qui ont l'air scotchés (bon, eux n'ont pas un sac de seulement 3kg sur le dos). Je prends même le temps de papoter avec Alex Forestieri qui nous fait une Bubulle : remonter la course à l'envers. Il a retrouvé quelques couleurs après la Mil'Kil, notre Alex, ça fait plaisir..:-)

Haut du col de Tricot. 5h42 pour 6h24 prévues (-44'). Finalement, mes estimations de vitesse de montée étaient justes.

Spectaculaire, comme attendu de voir l'intégralité de cette descente avec les petites fourmis éparpillées dessus. Je note l'heure pour estimer mon temps de descente. Je descends très bien. Seuls un concurrent de la Moins'Hard et la troisième féminine de cette course me dépassent et je mets donc 20 minutes pile. L'estimation était de 32..:-). Je pense (à vérifier) que c'est ce que Sab aura mis (elle dit "une heure" mais je n'y crois pas : sauf à le faire sur les mains, je ne vois pas comment mettre une heure pour ça).

Accueil super chaleureux aux chalets de Miage. Enfin, bon, c'est partout comme ça, mais là, encore un peu plus. Bénévoles de Miage, je vous donne la palme (en dehors de Tré-la-Tête, hors concours)...et pourtant le concours est diffile. Vraiment quelle super course (3944).

Et qui arrive aussi? Bien sûr, c'est "mon" Yves. Lui aussi a bien avionné dans la descente et m'a encore repris les quelques minutes pic-picorées dans la montée.

Arrivée 6h03, sortie 6h13 (6h56 estimées, 43' d'avance). Je m'attarde donc vraiment sur ce ravito, mais finalement pas plus que ce que j'avais prévu. C'est d'ailleurs ce qui expliquera à posteriori la légère baisse de régime apparente sur le live, le pointage étant ici effectué en sortie de ravito.

Et on repart encore. Alors, la côte des chalets du Truc, comparées aux autres difficultés de la course, elle n'a l'air de rien, d'une bossounette, une virgule, un atome. Banon. 1,5km, 200 D+, ça pique. D'ailleurs, je lâche du coup encore Yves qui m'indiquera plus tard avoir un peu coincé par là. Je ne m'en suis pas rendu compte, d'ailleurs : j'entendais du bruit derrière et, persuadé que c'était lui, je passais mon temps à accélérer..:-)

La descente sur les Contamines est roulante : globalement de la piste de 4x4 où on peut relâcher un peu la vigilance. Je me surprends à bien dérouler et je rattrape petit à petit des coureurs plus lents. Ce n'est en fait qu'en apercevant un maillot rouge avec un grand "K" derrière, une grande silhouette caractéristique surmontée d'une auréole blonde, que je me rends compte que je rattrape en fait la queue du 100km et que c'est Patricia, mon chauffeur du trajet aller, qui est devant moi.

Pas en grande forme, notre Patricia. Elle m'indique avoir eu des débuts de crampes dès le Prarion et elle s'inquiète que sa préparation un peu insuffisante ne soit en train de devenir évidente. Elle me dit qu'elle va essayer de s'accrocher à me suivre et je l'attends en réduisant l'allure. Je ne me vois vraiment pas passer comme une balle et abandonner notre pauvre Patricia ainsi, même si je me doute que c'est forcément ce qui va arriver.

Au final, ça me fait un genre de coupure qui sera peut-être bénéfique, allez savoir. Et....Yves me rattrape à nouveau..:-)

Arrivés au bas de cette descente (6h56 pour 7h40, 44' d'avance), qui nous amène sur le haut des Contamines, on entend de plus en plus distinctement le haut-parleur du ravito des Contamines (km 50) qui annonce les passages. Un peu frustrant, quand même, d'entendre annoncer le passage de Matthieu Bourguignon (qui finira 3ème du 60) quand, soi-même on doit d'abord monter vers un refuge au fond de la vallée, puis en redescendre avant de revenir passer au même endroit.

Pas de répit au bas de la descente. Cela repart à plus de 20% assez brutalement. Robocop dégaine donc à nouveau ses pic-pic et repart à picorer. Un petit arrêt à un abreuvoir rempli d'une superbe eau fraîche et délicieuse permet de rafraichir les flasques (et le gosier), Yves me rattrape encore..:-).

Et c'est reparti.... Assez rapidement, je "tombe" sur Elcap et Nini qui sont rayonnants et sont, selon leurs calculs, en avance d'une heure sur les BH. Un petit papotage tranquille, qui me permet de leur annoncer que je me sens être en train de faire péter les compteurs (les premiers à qui je dis ça, mais je le sens bien). Cela me requinque furieusement, s'il fallait encore que ce soit possible.

Du coup, la montée de la combe d'Armancette va être un rêve. Le terrain me convient d'abord magnifiquement et, même s'il fait bien chaud (mais bien moins pire que ce qu'ont décrit ceux de l'an dernier), on croise sans cesse un torrent rafraîchissant et je ne manque pas de mouiller et remouiller la casquette, ce qui me fait toujours un bien fou (et est quand même une des meilleures façons d'éviter les coups de chaud). Je passe de nombreux coureurs du 100, maintenant et, évidemment, le rythme est différent (mais l'objectif aussi!) et je me fais un devoir de glisser un petit mot d'encouragement, en essayant de varier un peu. Presque toujours, en retour, un autre petit mot, c'est vraiment sympa. Elle est super, cette course (3945).

Bref, euphorique, le bubulle dans la montée. Moins euphorique en me demandant quand même où est ce foutu refuge de Tré-La-Tête que je "visualise" comme "juste après" la Combe sur mon profil (la version papier du profil est en charpie depuis bien longtemps, dans une poche du sac vu que je ne l'ai pas plastifié, ballot que je suis --> erreur à ne pas recommettre à la TDS).

Ce n'est pas "juste après". Il y a en fait un plat descendant assez roulant où il faut relancer en courant et où on finit par voir le refuge.....loin devant...et bien au dessus. Eh oui, un petit 150D+, sur le profil, ça n'a l'air de rien, mais quand on ne l'attend pas....et qu'on rêve de sa binouze, c'est long !

"Bienvenue à Tré-la-Tête". Cela semble être la phrase traditionnelle. Ravito liquide uniquement : l'eau de l'abreuvoir (délicieuse, fraîche, parfaite). Mais surtout la binouze servie par l'indéracinable, indestructible et génial Bagnard. Lolo, t'es l'plus beau !

Et je retrouve Françoise84, tiens, ça faisait longtemps. Bécot, bécot, papote, sisitte à côté de l'abreuvoir, on resterait bien là tout l'après-midi. D'ailleurs, je m'attarde encore pas loin de 10 minutes là où j'en avais prévu 5. En fait, les ravitos sont les seuls endroits où je vais perdre du temps sur le plan de marche. Mais peut-être est-ce perdre du temps pour mieux en gagner ensuite, allez savoir ?

8h45 pour 9h31 prévues. 46' d'avance.

Il faut quand même repartir. Juste quand Yves arrive, d'ailleurs (eh oui, encore...:-)). On m'a annoncé la descente de Tré-la-Tête comme "très technique", "difficile", tout ça. Bon. Pourtant, ça démarre bien roulant, je repasse Françoise qui me semble se diriger vers sa première MH100 complètement bouclée (malheureusement, ça se gâtera plus tard) et je me lancer prudemment dans la dégringolade.

En fait, ça se complique progressivement, pour culminer par un cauchemar d'empilement anarchique de cailloux, racines, ruisseaux, marches de géants. Là, je ralentis sérieusement et on retrouve le "bubulle quiche en descente" que je pensais avoir oublié au Tricot. Rien à faire, j'ai trop peur de l'entorse ou de la chute bête. D'ailleurs, j'ai raison car au moins une fois, la cheville droite est bien partie et seul le bon maintien de la Salomon et le secours providentiel du bâton m'on sauvé de la chute....et de l'entorse.

C'est donc bien refroidi que je termine enfin cette descente cauchmardesque en ayant une grosse grosse grosse pensée pour Sab qui va détester, abhorrer cela. Tré-la-Tête/Les Posettes, même combat (en fait c'est infiniment pire, TLT, mais je sais qu'elle comprendra). Et là, y'aura pas de "check".

Le pont sur le Nant marque la fin du cauchemar et le début d'un autre.....il faut rallier les Contamines et pour la première et seule fois de la journée, on va suivre un fond de vallée. Alors, Olivier, ta course, je l'aime bien, mais si tu te débrouillais pour nous coller une côtounette de 500 bons D+, ça serait pas si mal. Mais je suis sûr que le bougre a cherché et n'y est pas arrivé, pensez-donc.

Donc, voilà, c'est pourri. D'abord, 1,5km jusqu'à ND de la Gorge, sur une piste 4x4 descendante avec quand même de "bonnes descentes" (200 D-). Un peu cassant.

Et faut ensuite enchaîner avec un plat si peu descendant qu'il est plat et qui fait exactement QUATRE KILOMÈTRES. Vous avez bien lu, vous qui lisez ce CR pour votre première MH. Préparez vous à 4 fichus kilomètres sur une fichue piste plate de chez plate pas drôle, et des promeneurs qui vous encouragent certes très gentiment mais en vous prenant assez clairement pour un zombie plutôt bizarre.

Et ne croyez pas que lorsqu'on voit des maisons, c'est là, Les Contamines ! Ce fichu bled est long comme un jour sans pain et on n'arrête pas de croire être arrivés et de ne pas l'être. Allez, un peu de cyrano...et aussi de course rythmée par un pic-pic de bâtons plus destiné à de sonner un rythme qu'à se propulser.

Enfin, on arrive aux Contamines. On remonte sur la route principale, on se remet quand même à courir pour faire le kakou avec les touristes et promeneurs attablés qui profitent du beau temps....et on entend enfin le speaker annoncer l'arrivée dans la liesse générale, du dossard 567. Petite pensée pour les retardataires en train de passer plus haut, s'il y en a encore (peut-être pas, quand même : la BH de Miage a du se fermer).

Là aussi, gros prélassement, aux Contas. J'y reste au moins 15 minutes. Petit rassemblement de kikous, aussi. D'abord, il y a mon inséparable Yves, qui m'a repris juste avant les Contamines. Mais aussi, je suis content de voir un jpoggio qui a l'air serein sur la promenade qu'il envisage de faire dans la nuit, un tontonTrailer qui a l'air plus mal en point (on me l'avait annoncé 20 minutes devant moi à Tré-la-Tête et je me disais que ce ne serait encore pas cette fois que je poutrerais  mon Tonton)...et un Rayarun qui a l'air extrêmement sceptique sur le fait de mettre le clignotant à gauche à la crête du Joly.

J'envoie un SMS : "Les Contamines. Super bien" à la famille pour pouvoir dire en gros "ne vous inquiétez pas".

Nous devisons quelque peu, j'engloutis deux soupes (ah, les soupes des ravitos de la MH....3946....).

Sortie de ravito en 10h12 pour 10h44 prévues. 32' d'avance. La descente, le plat interminables et le prélassement au ravito sont passés par là. Je repars avec mon inséparable Yves et même Tonton qui manifeste l'hypothèse de prendre le train.

Oui, mais là, ce n'est plus une mine que je mets, c'est un parpaing. Sentir que c'est la dernière grosse difficulté me booste totalement, je me demande même un peu présomptueusement si je ne pourrais pas faire moins de 12 heures et donc je pars comme une balle. Il y a d'ailleurs un autre coureur pas bien loin qui, lui aussi avance plutôt bien, et ça me booste fort.

La montée est sévère, très sévère. Un des pourcentages moyens les plus raides de cette course qui n'en n'est pourtant pas avare....Pratiquement aucun répit : 2,5km et 600 D+, 24% de moyenne. En passant, je retrouve jpoggio qui était reparti à son train "non pas de sénateur, mais d'assistant parlementaire" selon ses dires, je retrouve là du Jacques tout craché. En tout cas, il m'annonce qu'il part bien sur le 100 sans hésiter (en pratique, la deuxième partie de montée lui sera un peu fatale et il décidera en haut du Joly, de redescendre, pour être, au final, le seul finisher d'une nouvelle course, la MH66).

J'ai quand même bien tiré fort sur cette côte et, en haut, je sais qu'il y a un petit passage d'environ 1km, plus ou moins à flanc avant de reprendre un dernier petit coup de cul jusqu'à la bifurcation 60-100. Sur ce passage, je ne peux guère que trottiner. Sur la fin, j'ai été passé par un coureur en orange qui avance comme une flèche en montée et que j'ai laissé passer. Il m'annoncé que je vais sûrement le repasser à la descente car il a les quadris en feu, mais je n'y crois pas.

On arrive à un replat, des chalets. Ouééééé, je me dis : c'est "Le Schuss" (le resto des kikous), y' plus qu'à descendre. Youpiiiiii.

Abanon.

Et la petite bossounette sur le profil, Monsieur Bubulle, tu ne l'as pas vue ? Genre, la flèche, là, qui t'envoie sur la piste de 4x4 qui monte à 15% en direction de tout là-haut sur la crète. Rien que 200 D+ après tout, hein ? En plus que ces 200 D+ vont se transformer en 200D-, forcément. Et que le D-, à ce stade de la course, c'est ce qui pique le plus.....

Mais bon, quand faut y aller, faut y aller. Et c'est reparti : pic-pic-pic-pic sur la piste de 4x4 : 20% sur environ 1km, ça pique-pique. Elle est loin, cette petite tente de la bifurcation.

Mais, à force, ça finit par venir et m'y voilà. On fait un petit rassemblement des quelques égarés, on papote quelques minutes avec le bénévole qui nous bipe.....et j'admire encore plus les deux braves au dossard rouge qui partent à l'assaut des 500m de D+ de la crête du Mont Joly et qui démarrent certainement une bonne nuit de galère. Moi, j'ai juste à rentrer à la maison, là.

11h45 pour 12h15 prévue. 30' d'avance. Bon, dans mon souvenir, j'ai "mis une mine" aux Contas, mais les chiffres sont impitoyables.....:-)

Sino, "juste à rentrer". Y'a quand même 700m de D- à se farcir et les quadris commencent à protester que, normalement, on n'est pas censé leur faire ça et que si on pouvait arrêter, ce serait une bonnée idée. Donc, redémarrage en mode "t'es sûr que tu cours encore, là". La "foulée de Beaux", elle est loin, on est plutôt dans la foulée "maison de retraite".

Mais, l'un dans l'autre, petit à petit, le rythme se reprend. Les bâtons donnent un petit coup de main pour se freiner quand les pieds tapent trop fort à l'avant de la chaussure et je cours, cours, cours (Forrest). Le gars en orange, il est loin devant, mais effectivement, il se rapproche peu à peu...et ça motive (pas trop pour l'esprit de compète : qu'est-ce que ça va changer ? Mais plutôt comme but à atteindre, car le village de St-Nicolas est encore loin...et de toute façon on ne le voit pas..:-)).

C'est raide, les pistes de ski, quand on n'a pas de skis. Et quand on n'est pas sur une piste de ski, c'est pour faire un petit kilomètre sur une piste de 4x4 qui tape bien....et qui, en plus, descend moins vite....donc plus longtemps ! Donc, je préfère la piste de ski. Tiens, la bleue, là...allez, je compte les numéros sur les panneaux : 5, 4, 3 (purée que c'est raide une piste bleue), 2, 1, zéroooooo ! Finie la descente.

M'enfin ? Un haut de télésiège, tabarnak. Crotte de caribou. On est EN HAUT d'un foutu putain de télésiège. Le village, il est là-bas, en bas, tout petit, au bout de 392 poteaux de télésiège et au moins 5000 sièges. J'aime pas les télésièges. En plus, on en met parce que ça monte trop donc...ça va descendre trop.

Ça descend trop. La foulée de la maison de retraite de Beaux permet malgré tout de grignoter peu à peu cette descente interminable et je me sens accélérer doucettement, y'a l'adrénaline qui arrive dans les veines, je ne regarde plus la montre depuis longtemps, de toute façon je vais péter le score épissétou.

Bon, il faut encore traverser la route du Schuss à peu près 497 fois : freiner pour ne pas emplâtrer la barrière, ouille, ouille, ouille, ça pique. Aïe, aïe, aïe, c'est dur le goudron. Ouile, ouille, ouille, ça redescend.

Ah, des maisons, des gens, des humains normaux pas déguisés en warriors au teint grisâtre. Et puis, ils me disent que c'est bien, que bravo, je suis très fort, moi qui me sens minable de chez ratatiné. Bon, on va leur faire plaisir, alors, on va faire le kakou. Vavavouuuum, j'accélère au moins à 6 à l'heure, youpi. Ouuuups, une barrière sur la route, pas l'emplafonner, tourner à gauche et.....liiiiiigne. Je ne peux pas me retenir de faire un sprint de dératé parce que j'ai 3000 litres d'adrénaline qui affluent, là, et puis y'a les copains qui font du bruit là-bas.

Voilà, paf, c'est fi-fi-fini. Explosé de joie, le bubulle. 12h18 (Olivier, je veux que tu me rendes mes trois minutes!). J'en cogne la barrière avec le poing tellement je suis content d'être venu à bout de ce truc et d'y être venu à bout comme ça.

TRENTE-CINQ minutes d'avance sur le roadbook.

Après, je ne sais plus trop. Y'a plein de gens qui me disent que c'est trop bien, que c'est une super réussite. D'autres qui me vannent sur mes roadbooks foireux (en fait, je ne voudrais pas dire, mais pas si foireux, le roadbook, je l'ai respecté preque à la lettre à part les 40 minutes d'avance de la première montée/descente). Bert qui a mis le clignotant à Miage, ce qu'on sentait tous un peu confusément venir, surtout après ses aventures de la veille. La binouze de l'arrivée (j'en prendrais bien 14 autres si je m'écoutais). Le "Olivier, qu'est-ce qu'elle est bien cette course" (3493). Là, je ne sais plus, les images se bousculent un peu.

Et Yves, mon compagnon de longue route, qui arrive 3 minutes après, toujours aussi solide en descente. Génial de le voir arriver, de partager encore quelques mots, de voir sa chérie très fière. Ah, aussi, de recevoir les 587 SMS de la famille et plus particulièrement ceux de ma chérie à moi....qui n'aime pas toujours faire la groupie sur les courses, mais qui a quand même eu la tête autour des Contamines toute la journée (et même bien plus)....et ce n'est sûrement qu'une pâle représentation de sa journée.

Et, quand même, last but definitely not least at all, voire arriver notre Super-Sab qui a vaincu les descentes piégeuses, qui a géré sa course comme une warrior, qui nous fait un ènième podium et qui est certainement définitivement prête pour la TDS. On n'a pas fait le duo, cette fois....ça prouve aussi peut-être qu'on sait faire autrement....mais, quand même, il y a une façon de partager les doutes, les interrogations, et les bons moments qui fonctionne bien. On partagera sûrement sans problèmes l'avant TDS (le pendant....on verra bien !).....avec notre acolyte Bert et ça, ça nous appartient à nous trois...;-)

La jupe violette, elle marche bien aussi, donc.

Il y a tant à dire encore sur la suite. Je voudrais pouvoir décrire les quelques heures restées à traîner à St-Nicolas avec mon Jonathan, monté de Sallanches en stop avec sa guibolle en vrac, juste pour me voir arriver après le SMS des Contamines. Il est entièrement associé à ce week-end, le "john_help" de Kikourou et, attendez un peu de voir qu'il nous répare ses nonosses du pied....et comment il va péter les scores à l'automne...:-)

Je voudrais pouvoir décrire en long et en large le lendemain, retour à St-Nicolas, qui permet de voir ceux et celles que je n'ai pas assez, ou pas du tout vus : Tine, Badgone, Arcelle, Bottle, Olivier (3494), Land, Tonton, Philippe, Astro, ceux qui vont me détester parce que je ne les mentionne pas. En fait, je voudrais rester 1000 ans ici pour en profiter.

Mais j'ai une mission. Aller chercher mon Pingouino. Rayarun, qui a osé tourner à gauche vers 19h-19h30 hier soir, partir à l'assaut du Mont-Joly, se lancer dans les espaces infinis du côté du col de la Fenêtre, passer aux tentes du Bolchu à 3h du matin, ramer dans les pierriers et les névés du côté de la Girotte, piétiner sur la crête du Mont Joly, qui est bien plus jolie quand on la voit de face et de loin, depuis Tré-la-Tête.

Bref, on met les bâtons et je remonte chercher le Pingouin finisher. Tant pis, on rentrera tard avec Bert, il va me détester pendant 2 heures, mais JE MONTE. Le plan initial était d'aller chercher Nini et Elcap, mais la nuit et la sagesse ont eu raison de Nini aux Tappes. Alors, sus au Pingouin.

Je monte un moment, quand même...:-)...Au delà, même, de la bifurcation (après un petit papotage bien sympa avec nos deux courageux qui se les y gèlent....et où, grand fou, je leur dis "à l'année prochaine et je tournerai peut-être à gauche"). Je monte 800m de D+ (en fait, je veux scorer au jeu des 365h) avant d'enfin apercevoir Yann et ses compagnons de galère nocturne. Et ça va être un grand plaisir de redescendre ensemble en jacassant sans arrêt, ce qui fait trouver le temps moins long et surtout....en courant. Trop fort, le hamster des Buttes-Chaumont, il court en descente à la fin de cette Chose que d'aucuns appellent une "course".

Et ce sera un plaisir de le voir finir raya-onnant. Et on restera sur cette image là pour conclure. Parce qu'elle est quand même trop bien, cette course (3495).

Lundi 7 Juillet

C'est trop bon.

31 commentaires

Commentaire de sabzaina posté le 07-07-2014 à 13:58:29

Tout y est.
Nul doute que tu es fait pour ce genre de course, la 100 (enfin... 107) te tend les bras
pour l'année prochaine.
Ce qui est drôle c'est que quand je galérais en descente je me disais: "Chris est passé là et a dû penser que j'allais détester" ;)
Quelque part, on a fait la course ensemble donc.

Commentaire de Jean-Phi posté le 07-07-2014 à 14:28:24

Je note des incohérences dans ton texte :
1- On ne dit pas "Cours cours Forrest. On dit "cours, cours la mil kil Alex Forestieri !"
2- Tu dis que ta femme a eu la tête autour des contamines. Est-ce à dire qu'elle a un melon çaKom ? Elle va apprécier non ?! ^^
3- Tu disavoir pris du plaisir pourtant comment peut-on apprécier une course qui vente le D+ et qui met de manière infâme 4 kms de plat inintéressants ??
Bref, je ne te félicite pas pour ton CR et ta course que je qualifient de mascarade. En fait je sais que secrètement tu es venu pur préparer le Puy Foirminy à la seule fin de ne pas te faire poutrer par Mézigue ! C'est une honte M. Bubulle !!!
Ps : Bravo ! ;-)

Commentaire de Bert' posté le 07-07-2014 à 14:43:02

Eh ben moi je dis encore un grand Bravo !!
Bravo d'avoir aussi bien évalué et mis en oeuvre ce diabolique plan de course ;-)
Tu as bien fait de lâcher les chevaux et exprimé tout ton potentiel. J'aurais juste espéré être moins à la rue pour suivre ;-)
En tout cas, je ne me fait pas de souci pour la suite...

Commentaire de Greg136 posté le 07-07-2014 à 15:30:21

bravo! ça va être easy la TDS après tout ça (ou du moins, il y aura moins de surprises :))

Commentaire de Taldius posté le 07-07-2014 à 15:30:57

Beau CR et belle perf'

Commentaire de caro.s91 posté le 07-07-2014 à 15:42:53

Je ne t'ai guère vu ce weekend et pourtant nous étions à côté ou presque. Mais là, on te retrouve bien dans ton style Bubullien inimitable et maintenant je sais en détail ce qui m'attend quand je me déciderai à ne pas me contenter de la course des enfants. Mais samedi, le format 40k me suffisait bien.
Bravo en tout cas !
Biz,
Caro

Commentaire de yves_94 posté le 07-07-2014 à 16:21:35

Bravo pour ta belle course, et merci de m'avoir attendu dans chaque descente ;)
On remets cela pour la TDS ?

Yves

Commentaire de Françoise 84 posté le 07-07-2014 à 16:34:10

je me suis régalée à te lire, merci!!! Et bravo!!!

Commentaire de Arclusaz posté le 07-07-2014 à 17:33:04

Merci pour le saucisson du Prarion.

mais quand je suis passé, il n'y en avait plus, un choquard avait du s'en occuper (avant, je disais choucas mais Ogo m'a expliqué que non...).

Bien content de t'avoir fait la bise, d'avoir dans mon appareil une grimace bubulesque au départ (faudra attendre, j'ai oublié le cordon !) mais par contre on a oublié de chanter Etoile des Neiges. Mince, va falloir qu'on se revoit...

Bravo Bubulle des Montagnes.

Commentaire de Elcap posté le 07-07-2014 à 18:26:17

Bravo à toi ! Une course sacrément bien menée et lorsque tu nous as doublé, tu étais dans une forme olympIque ! Ça promet du bon pour fin août !!!

Commentaire de Benman posté le 07-07-2014 à 18:49:44

Un récit qui fait des bubulles... L'air de la montagne te fait le plus grand bien. Oh, bien sûr, on te pardonne la prudence du roadbook officiel. Oh, bien sûr, on te pardonne de ne pas être allé accueillir chaque coureur dans la nuit. Oh, bien sûr, on te pardonne d'avoir massacré la barrière à ton arrivée. Oh, bien sûr, on te pardonne de ne pas avoir fait toute la course déguisé en Bob l'éponge, juste un petit rappel de 10cm2. Oh, bien sûr, on te pardonne de ne pas avoir attendu la future championne du monde de descente qui pour l'instant n'est pas encore championne de 78 mais ça va venir. Oh, bien sûr, on te pardonne d'avoir négligé le repas d'après course pour aller chasser le pingouin dans les joly rochers. Oh, bien sûr, on te pardonne d'avoir écrit 3495 fois à Olivier que sa course est super, c'est vrai qu'il le vaut bien.

Mais peut-on pardonner autant de pétillance, une telle dégoulinade d'esprit trail, ce concentré d'amour que tu envoies tel une bouteille d'elixir merveilleux envoyée dans un lagon turquoise, avec à l'intérieur un message plastifié...
Non, j'ai beau relire, je ne peux pas pardonner, c'est plus fort que tout. Ce récit à été écrit par don.... Merci.

Commentaire de patfinisher posté le 07-07-2014 à 19:38:23

Beau et bien dédaillé ce CR....toujours un plaisir, tout y est ...le problème que pour s'y croire encore plus... il faut fermer les yeux...et là moins pratique ....pour lire ! A bientot sur le Terrain Bubulle ;-)
M...E! pour les échéancede fin Aout !

Commentaire de cloclo posté le 07-07-2014 à 19:43:26

Grand fou, va ;-)

Commentaire de flyingkitty posté le 07-07-2014 à 20:07:28

Félicitations pour cette course! et pour ce CR, tellement agréable et vivant à lire qu'on s'y croirait! la Montagn'hard dans un fauteuil c'est pas mal aussi!!!

Commentaire de tomatecerise posté le 07-07-2014 à 20:47:40

je découvre le site vraiment sympa. joli récit de course (mention spéciale pour les saucissons). félicitations à toi. merci pour le petit mot me concernant (première femme du petit parcours) et c'était super sympa de donner les positions (ça m'a bien motivée). mais je vous admire tous pour vous engager sur des distances pareilles. en lisant tous vos récits, ça donne envie d'essayer plus long. encore bravo. et peut être à bientôt sur une prochaine course.

Commentaire de stphane posté le 07-07-2014 à 20:56:34

bravo à toi Bubulle que j'ai croisé en fin de descente avant le long plat interminable vers le ravito des Contamines... reconnu grâce à ton Bob l'Eponge (ton doudou???)
très beau récit
PS: bien content que ta montre n'avait pas raison niveau distance car content d'arriver....

Commentaire de sapi74 posté le 07-07-2014 à 21:10:44

génialissime ce CR j'en ai les jambes qui me démange. bravo à toi tu a passer le stade de nain des montagnes à montagn'ard, je te souhaite autant de plaisir pour la tds que ce week-end et qui sais? peut être ce verras t'on a Chamonix à ce moment là.

Commentaire de RayaRun posté le 07-07-2014 à 23:58:21

Mon cher Bubulle, je suis sur que ce ne sont que les endorphines qui font que j ai le poil dressé et les émotions qui me montent à la gorge à te lire. Vraiment, je me régale toujours de surcroît quand je vois les lieux. Je ne te remercierai jamais assez pour 2 choses :
- ton plan de course "spécial BH" qui a en partie emporté la décision de mettre le clignotant à gauche vers le Joly et que j ai respecté avec 1h d avance, mais aussi, de faire le pacer dans la descente à la fin du Joly (les 5 ou 600m de dénivelé négatif sont passés comme si on se faisait un petit off à papoter tout en courant !)

Mais en fait, dès samedi, à partir de 7h du mat, je me suis sans arrêt poser la question de savoir où vous étiez, Sab et toi. Et dès que je descendais dans un "chemin technique" (un vague sentier pourri !), je me demandais comment vous vous en sortiez et si Sab ne t avais pas planté un bâton dans le dos ! Et quand je t ai vu arriver au ravito des Contamines, là je me suis vraiment dit que tu avais fait un carton !

J ajouterai simplement :

Bravo

Et Merci

Commentaire de Japhy posté le 08-07-2014 à 05:05:22

Bravo bubulle, encore un francilien qui se débrouille parfaitement à la montagne! Quel chemin parcouru depuis tes petits soucis de cet hiver/printemps (entorse puis genou). Tu n'as jamais perdu la foi, on voit le résultat!

Commentaire de franck de Brignais posté le 08-07-2014 à 10:49:32

Et bien... pour un bubulle des montagnes, un nouveau né du dénivelé, pour un gars qui n'y connait rien... je trouve que le road book est plutôt correct !!... Avec une telle course de prépa, tu auras aussi tout le loisir de prendre un pied d'enfer lors de cette course pourrie que tu feras fin Août...

Commentaire de sarajevo posté le 08-07-2014 à 11:48:01

Super récit Bubulle ... j'y étais !!! Merci et j'y vais l'an prochain !!
Pierre

Commentaire de nicou2000 posté le 08-07-2014 à 12:37:00

Encore une fois un plaisir de te lire! Merci encore pour ton road book qui m'a été bien utile...

Commentaire de Tonton Traileur posté le 08-07-2014 à 14:03:00

Bien joué, Christian !... un beau poutrage !!! ;-)

Commentaire de Mamanpat posté le 08-07-2014 à 16:11:08

C'est trop bien !

Commentaire de Lanternerouge posté le 08-07-2014 à 22:16:52

Super récit on s y croirait
Tu m a impressionner quand je t ai vu partir tranquillou dimanche midi
A la rencontre du pingouin alors que je me trainai pour me deplacer

Commentaire de Olivier91 posté le 09-07-2014 à 09:32:46

Il est trop bien ton CR Bubulle! ;-)

Commentaire de Casidescôtes posté le 09-07-2014 à 13:24:52

Salut Bubulle,
Super récit, j'ai juste un reproche a te faire c'est que t'essaies de me voler mon temps et ça c'est pas cool !!! :-) Et oui je suis juste le coureur qui termine devant toi au temps sur le site de la MH !!
Le gars en jaune qui t'as doublé au début de la dernière descente.

Commentaire de Zorglub74 posté le 09-07-2014 à 21:47:17

Bravo Bubulle, super récit au futur puis au passé. Mais c'est terrible, avec des récits comme cela, cette course ne sera plus confidentielle. Ne lisez pas les enfants, c'est une course pour les dahus pas pour les gens des plaines...
A l'année prochaine donc dans le chaos rocheux de la Tête des Enclaves ?

Commentaire de Arcelle posté le 12-07-2014 à 15:42:24

Je n'ai pas pris le temps de tout lire en détail, mais je comprends entre les lignes que :
- tu es toujours aussi nul en estimation de temps
- tu es toujours beaucoup plus rapide qu'attendu
- tu t'es apparemment éclaté sur cette course et ce WE, et c'est bien là l'essentiel
BRAVO !

Commentaire de kikourkool posté le 04-08-2014 à 19:55:53

Oui, je sais c'est réchauffé, mais
BRAVO
C'est que tu donnerais des envies ( si je pouvais).
Trop bon CR s'abstenir oublier l'amitié Kikou

Commentaire de xsbgv posté le 09-05-2015 à 23:22:44

Bon ben... Bravo.
Là c'est plus du réchauffé, limite moisi... Mais passionnant à lire pour moi qui m'apprête à goûter les plaisirs du coté de St Nicolas et de la tarte aux myrtilles cette année.
Euh... Côté road book ça marche comment? Droits d'auteur ? Demande d'audience en terre Mordor?... Je sais qu'il existe un site internet avec une adresse en www.machintruc où tu peux construire ton road book. Merci d'avance pour le tuyau si possible. Xavier

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