L'auteur : Gilles45
La course : La Montagn'Hard - 63 km
Date : 6/7/2019
Lieu : St Nicolas De Veroce (Haute-Savoie)
Affichage : 3200 vues
Distance : 63km
Objectif : Pas d'objectif
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Allez hop un petit CR rapide sur la Montagn’Hard 60 après être de retour sur Orléans.
Pour repositionner le contexte, la MH est une course que je ne peux jamais faire étant toujours en congés en famille et en Corse du 20 juin au 20 juillet.
Cette année patatra, des problèmes de boulot m’obligent à décaler mes congés.
Je saute sur l’occasion mais…c’est complet. Bref inscription sur liste d’attente…attente…et bingo quelques jours avant le départ, j’en suis.
C’est la course idéale à cette période pour préparer les échéances de fin août. Surtout j’en ai tellement entendu parler que je vais enfin me faire ma propre opinion
J’arrive à Saint Nicolas le vendredi en milieu d’après-midi. Je trouve une place pour ma papamobile équipée pour dormir. J’ai la vue sur le massif du Mont Blanc et je suis à l’ombre…superbe.
Tous les habitués le savent, mais la simplicité est vraiment le maître mot de cette organisation :
- Simplicité pour récupérer les dossards, sans contrôle du matériel obligatoire (c’est bon la confiance mutuelle, le fait d’être traité en adulte !)
- Simplicité pour se doucher (les blocs douches ont été ouverts en soirée), c’est un vrai plus pour ceux qui dorment en voiture et une délicate attention
- En après course : Simplicité d’un Ugo Ferrari au micro qui me propose 4 médailles (« comme tu as 4 enfants !!!! ») J
- Simplicité du « barman » qui m’offre ma bière d’arrivée sans demande de ticket, sans dossard…confiance mutuelle toujours
En ce qui concerne la course, je vais faire assez court car je n’ai pas la mémoire des lieux et des enchaînements. J’avais à peine lu le Road Book avant de venir
A 7h, le départ est donné sans emphase. Pan ! c’est parti et cela attaque dur par 1300m de D+ direction le mont Joly qui porte bien son nom
La montée n’est pas réellement technique jusqu’à l’épaule du Mont. C’est parfois certes un peu raide mais à ce stade de la course cela passe tout seul : le température est fraiche, le bonhomme aussi.
Le sommet est rapidement visible légèrement sur la droite de notre passage (ah oui quand même on va là-haut !), c’est magnifique.
Le derniers hectomètres sont font en posant ponctuellement les main sur les rochers mais le sommet est rapidement atteint, je dois osciller entre la 30 ème et la 40 ème place.
S’ensuit une ligne de crête qui de mon point de vue est le moment le plus magnifique du parcours à gauche, à droite, devant, derrière…je ne sais plus ou regarder. Je partage la descente avec un coureur d’Ile de France, on papote tranquille.
Après une montée vers un dernier piton droit devant, nous descendons vers le ravito des Tierces puis vers le Pontet.
Même s’il est encore tôt le matin, ce tronçon est le seul sur lequel je vais sentir la chaleur. Le fond de vallée est assez étouffant mais une légère brise et quelques nuages nous accompagneront tout le parcours. Ce ne sera pas aussi intense qu’annoncé niveau chaleur..
Par contre j’ai les pieds qui chauffent sérieusement. C’est toujours le dilemme : je continue ou je « nok » ? Je prends la seconde option et comme toujours je ne le regretterai pas car mes deux arpions se feront oublier pour le reste de la course
Le passage qui mène au Pontet est assez souvent jugé comme monotone, long…j’ai été agréablement surpris sur ce point. On en viendrait presque à être exigeant à courir sur un parking en bitume…3 minutes…
L’ambiance est sympa, des enfants, des familles, longer le camping et le bord du ruisseau. Il y a au final pas mal de choses à regarder et c’est un moment de récupération assez agréable en attendant la suite
Le ravito est extra : Jambon de pays, tome, boisson Iso…zou, c’est reparti
Après avoir profité du ravito et dessiné un grand U autour du torrent, vient l’heure d’attaquer la montée vers le Bolchu. J’en garde des souvenirs assez vagues si ce n’est que mes sensations ne sont pas au top à ce moment (j’ai trop mangé). Je passe en mode gestion et – par crainte des crampes – je bois énormément ce qui n’est pas souvent mon cas. Finalement le ravitaillement du Bolchu arrive assez vite d’autant que l’on aperçoit de loin la petite tente Orange.
J’y passe à 12h00 pile pour un 12h45 sur mes prévisions. Je dois être aux alentours de la 20ème place.
Une sympathique bénévole annonce un raidillon jusqu’au col. C’est visuellement assez impressionnant lorsqu’on regarde en haut à gauche mais la brèche finale arrive assez vite comme c’est souvent le cas (lorsque l’on est pas trop mal physiquement…).
A partir de la descente du Bolchu, je rentre dans « la zone » qui n’est pas si fréquente en trail mais qui arrive parfois : Pas de douleur, les jambes légères, la capacité à dérouler sur un bon rythme et à relancer sans problèmes. Tant mieux car les premiers mètres sont bien techniques
J’attaque en forme la montée vers Tré la tête où je suis impressionné par la puissance et le grondement d’un torrent en furie (ou était-ce sur la montée du Bolchu, j’avoue ne plus m’en souvenir). Certains passages sont magnifique avec des vues incroyables sur des cascades à flanc de falaise.
Je rejoins le Bagnard, les chocolat, fondu, la bière vers 13h30. Tout est OK de mon côté. Je suis 12ème sur le suivi live
La suite est une alternance de Single dans des paysages souvent très changeants, je poursuis ma route sans stress. Montées, descentes c’est hyper ludique
Quelques minutes après avoir doublé un groupe mené par Bubulle qui donne le rythme en marche rapide un coureurs du 100 m’apprends la probable neutralisation de la course. Aïe !
En effet, à l’arrivée du chemin avant le montée vers Miage, je vois un attroupement, je devine que c’est la fin de l’aventure, il est 15h ou 15h15 environ. A ce stade je suis 9ème. (dommage, je n’ai pas souvent l’occasion de faire un top 10…bah jamais en fait…)
Les bénévoles, sont quasiment plus embêtés que nous mais seront d’une redoutable efficacité dans le rapatriement vers Saint Nicolas. Connaissant un peu la nature humaine, je suis très agréablement surpris des réactions de mes partenaires de course.
Les coureurs du 100 avec qui je partage le trajet sont certes déçus mais très compréhensifs. On a les coureurs qu’on mérite !
Au final seul le vainqueur du 60 fera le parcours complet. Il dira sur la ligne d'arrivée: "C'est la première fois que je fais à la fois premier et dernier sur une course". ce trait d'esprit à chaud m'a bien fait marrer.
La bière est fraiche, la douche est chaude. A 16h30 je prends la route vers les contrées Beauceronnes.
Comme j’ai pu le dire à Olivier91 c’était un fantastique WE, la déception de ne pas passer la ligne est vite digérée. J’espère vraiment pouvoir revenir, idéalement sur le 100.
Vivement de problèmes de boulot en 2020 et des vacances à nouveau décalées pour remettre ça !
Fin août changement de décor, UTMB : ça va me changer du Roc de La Lune, de La Montagn’Hard, du GRP, du Grand Raid 73 mais je vais découvrir cela sans à priori aucun et pense déjà à me plonger dans les récits Kikouresques
Gilles
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3 commentaires
Commentaire de Free Wheelin' Nat posté le 08-07-2019 à 12:20:47
Bravo pour ta perf, et merci pour ton CR qui met vraiment en valeur les qualités humaines portées par cette Montagn'Hard.
Ce n'est pas pour rien que certains Kikoureurs étant passés un jour par Saint Nicolas y retournent!
Bon UTMB!
Commentaire de elnumaa[X] posté le 08-07-2019 à 14:06:21
bien joué Gilles ! tu m'a l'air bien en forme , reste plus qu'a bien finaliser la prépa et la grande boucle de fin aout devrait très bien se dérouler !!
@++
Commentaire de Gilles45 posté le 08-07-2019 à 14:17:25
Merci Manu
Le tour des glaciers de la Vanoise avait aussi l'air extraaaaa.
Je m'intéresser à cette course de près.
@+
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