L'auteur : Zorglub74
La course : La Montagn'Hard - 100 km
Date : 5/7/2014
Lieu : St Nicolas De Veroce (Haute-Savoie)
Affichage : 3311 vues
Distance : 107km
Matos : Sac lafuma à 15 euros
un t shirt + un corsaire + brooks cascadia + une veste décathlon + des bâtons leki piables
Objectif : Se défoncer
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De retour cette année sur la Montagn’hard après un podium inattendu l’année dernière et surtout après une course durant laquelle j’ai eu la banane de bout en bout malgré la chaleur, je voulais me tester.
Je voulais savoir si j’arriverai à ne pas me mettre la pression et à éprouver le même plaisir, même si l’histoire ne se répète jamais deux fois.
Côté pression, j’ai bien réussi a gérer jusqu’à deux semaines avant le départ et puis les vieux démons sont revenus, j’ai analysé comme Bubulle toutes les étapes, fais des moyennes des temps de passages des 20 premiers de l’année dernière, me suis demandé où il serait encore possible de gagner du temps, consulté la liste des partants pour voir Sangé Sherpha et Daniel Biollaz… bref je me suis un peu mis la pression. Mais d’un autre côté j’ai la chance d’avoir une femme et des filles qui quoiqu’également sportives savent remettre l’église au centre du village… pour elles c’est sûr elles ne monteront pas (c’est frustrant d’attendre des heures pour ne me voir que quelques secondes) et préfèreront aller à Genève où se déroule la nuit de la science.
Vendredi après-midi, je croise aux Contamines la plus grande des mes deux filles qui rentre d’un stage ski-roue et biathlon avec le comité Mont-Blanc et je monte m’installer dans mon petit camping-car sur le parking au centre du village de Saint-Nicolas de Véroce. Tout en mangeant (soupe-pâtes-purée-yaourt) je prépare mon sac pour le lendemain et le sac de change de l’Etape.
La fin de nuit est pluvieuse comme prévu et je reste bien au sec dans le VW jusqu’à quelques minutes du départ où E. Jouvin croisé par hasard m’a rejoint pour finir de se préparer. C’est sympa de causer avec lui rencontré il y a quelques semaines aux Allobroges et cela permet de ne pas trop cogiter avant le départ.
Sur la ligne de départ, il fait frais, le ciel est couvert et il bruine un peu, les bâtons sont dans le sac. Je discute avec Daniel Biollaz qui me présente Raoul qu’il a côtoyé sur l’UTMB et me dit que celui-ci doit être de retour à 7h30 le dimanche matin aux Ménuire pour l'organisation d'une course de vélo
Je vois également Sébastien Talotti mais ne le connaissant pas je n’ose pas l’aborder. Avec Sangé cela fait donc déjà 4 gars qui seront rapidement devant moi, pas de souci, j’ai décidé de partir tranquille.
A 5h10 Olivier nous libère et après quelques centaines de mètres sur la route nous montons rapidement dans les bois à la lueur des frontales. Etant donné que nous sommes bien étalés je sors les bâtons comme la plupart autour de moi. Sur cette première montée je suis rapidement distancé par les tous premiers mais étonnamment je reste au contact avec Sébastien avant d’être rejoint par Daniel avec qui je causerai jusqu’au premier ravitaillement. Une entame agréable donc à la fraiche et sous une fine bruine. La première descente est gérée de façon à ne pas brûler inutilement les cuisses et nous remontons en sous-bois au-dessus de St Gervais avec par endroit de magnifiques concentrations de Lys Martagon.
En arrivant aux Toilles je fais remarquer à Daniel que je suis à une minute du temps de l’année dernière. Les premiers sont déjà passés depuis 7 mn, mais ils font une autre course. Après remplissage des bidons nous repartons en trottinant sur la piste 4x4 en compagnie de Raul avec qui nous plaisantons mais celui-ci s’éloigne rapidement.
Le chemin se redresse, Sébastien est juste devant, c’est sympa on va pouvoir faire un petit groupe jusqu’au pied du Prarion. Je quitte le sac pour sortir les bâtons et…. Merde alors ils ne sont pas dedans, je les ai oublié sur la table du ravito…. Sans réfléchir j’annonce la mauvaise nouvelle à Daniel et fait demi-tour, sans penser que l’un des spectateurs (Badgone ou un autre des traileurs du Môle) présent là-bas était prêt à les apporter au prochain ravito de Bionnassay.
Je reviens rapidement en arrière sur ce faux-plat descendant (peut-être sur 1 à 2 km), d’abord je ne croise personne puis 4 gars à mi-parcours puis de nouveau 6 ou 7 vers le ravito. Je récupère mon bien que Badgone était déjà en train de négocier sur le bon coin et repars un peu désappointé, cette fois avec presque 15 mn de retard sur le planning prévu. Quand on n’a pas de tête il faut avoir des jambes….
Je rejoins rapidement les derniers coureurs croisés et entame la montée du Prarion au pas de charge. Je cause un peu avec un parisien qui a le même sac lafuma orange fluo délavé que le mien, l’encourage pour la suite tout en me demandant comment il fait pour s’entrainer pour des courses pareilles sans montagne à proximité. Quelle chance j’ai de pouvoir faire du dénivelé varié et agréable juste en sortant de la maison au pied du Salève.
La vue sur le Mont-Blanc est bien bouchée mais il ne pleut plu, la température est agréable et la progression parmi les rhododendrons en début de floraison sur cette arête du Prarion est quand même très agréable. Dans la descente sur Bionnassay d’abord agréable sur une prairie alpine puis plus raide dans les bois je rejoins encore quelques coureurs croisés tout à l’heure et me retrouve de nouveau dans les 10 mais tout seul et loin des premiers au ravito. Je rerempli mes bidons, prends le temps de boire et de me préparer un sandwich au jambon cru (miam qu’est-ce qu’il est bon ce jambon de pays…) et je repars vers Miage. Après le pont suspendu rapidement atteint la remontée au Tricot agrémentée de quelques grondements de chutes de séracs est agréable. Au loin il y a bien un coureur (Franz Montigny) mais nous montons à la même vitesse et je ne le rattraperai pas avant quelques temps. Au col et avant d'entamer la descente raide et glissante sur Miage je resserts mes chaussures et gère gentiment cette partie raide mais pas trop technique en adoptant une foulée souple et pas trop en arrière pour préserver cuisses et articulations pour la suite.
Un petit sourire au photographe juste avant le ravito et un grand merci à Olivier pour cette charmante attention d’offrir sous l’arche d’arrivée à chaque traileur la photo prise à cet endroit.
De nouveau le plein des bidons est rapidement fait, je bois un verre de coca agrémenté d’abricots et d’une poignée de cahouètes histoire de réaliser un mélange sordide dans l’estomac et je repars sous le soleil transperçant les nuages en direction du plateau du Truc. Sur la piste 4x4 de plus en plus raide qui rejoint la vallée des Contamines je rejoins Franz Montigny, on cause un moment dans les premières rampes bien raides du vallon d’Armancette que j’ai parcouru cet hiver en ski de rando lors d’une tentative avortée aux Dômes de Miage avortée vers la Bérangère à cause du vent trop violent.
Après une petite accélération de ma part (désolé c’est le jeu ….) je le quitte et remonte rapidement le sentier serpentant entre les nombreux ruisseaux sous une température bien plus agréable que l’année dernière où à chaque point d’eau je mouillais mon large chapeau.
Au sommet de la combe je rattrape tout surpris Sébastien Talotti qui me dit avoir essuyé un énorme coup de fringale suite à la perte des barres lors d’une chute. Je le ravitaille avec un fond de tube de gel et une pâte de fruit et nous trottinons l'un derrière l'autre sur ce magnifique sentier en balcon jusqu’au refuge de Tré la Tête, tout en essayant de calculer où j’en suis par rapport à l’année dernière. J’ai une minute d’avance après 6h30 d’efforts !!! Ca c’est de la gestion de course.
Nous y retrouvons Daniel qui a des grosses douleurs gastriques et surtout nous dégustons un fond de bière offerte par le bagnard fidèle au poste. Nous laissons les fûts au frais pour les suivants et je refais le niveau avec un bon sirop de menthe à l’eau fraiche de la fontaine.
La descente suivante est technique et de plus en plus glissante, j’essaye un moment de suivre Sébastien qui s’envole et me prends un énorme aplat sur les c----lles qui me fait voir les chandelles et ralentir. Je distance Daniel qui doit s’arrêter un moment pensant qu’il me rejoindrait sur le plat. Dans le bas de la descente je croise Béné, un copain qui est là en famille et avec qui j’avais fait la course de ski alpi cet hiver au Ruitor en Italie. Et je m’étonne auprès de lui que le niveau y est nettement plus élevé qu’en trail (à se demander ce que font les skieurs en été). Sur cette course de 3 jours et 7'500 m de D+ nous étions dans le milieu du tableau en nous étant pourtant bien battus et sans être des manches à la descente et là sur un ultra je suis dans les 10 premiers.
Le plat des Contamines sous une température très supportable cette année est avalé d’une traite d’une foulée légère et aérienne le sourire aux lèvres . Au ravito je retrouve Manu le Rapace et quelques autres des traileurs du Môle qui me donnent un coup de main apprécié pour le remplissage du camel (gardé en réserve avec la poudre). La fatigue est bien là et j’essaye de rester concentré sur ce que je mange et bois (soupe + pain + coca + jambon cru (miam qu’il est bon ce jambon ) + abricot) afin d’avoir suffisamment de réserves pour les 3 heures à venir sur les pentes du Mont Joly.
Je repars quelques encablures derrière Daniel que je rejoins rapidement dans les premières pentes bien raides. Il n’est pas au mieux avec son estomac alors que pour ma part j’assure allègrement les 15 à 18 m/mn sur la Suunto. Après quelques mots d’encouragement je le laisse pour rattraper quelques minutes plus tard Sébastien qui n’est pas non plus au mieux avec une sensation permanente de manque de puissance. Décidément je suis en forme et ne vais pas me plaindre ; après la traversée en balcon ou la vitesse ascensionnelle chute je rejoins la bifurcation où je suis pointé 3e pensant pourtant être 4e. Sonnez trompettes, chantez les anges, c’est l’euphorie, je me sens pousser des ailes et rejoint rapidement le sommet où cette année personne n’est là pour le pointage.
Je range rapidement mes bâtons dans le sac sous un ciel encore bien nuageux et attaque la descente jusqu’à l’Etape où m’attendent des chaussettes et des habits secs. Je renok tout en buvant ma soupe et discutant avec les bénévoles qui sont aux petits soins pour moi (seul au ravito c’est la classe, pas de bousculade). Je reprends un pain jambon (miam qu’est-ce qu’il est bon ce jambon …) et repars avec un camel de nouveau plein en compagnie de Sébastien qui a été plus rapide sur la transition. Néanmoins la forme n’est toujours pas là pour lui et je le distance dans la descente. J’apprendrai à la Girotte qu’ensuite il s’est trompé d’itinéraire puis a jeté l’éponge.
Je retrouve Béné à Notre Dame de la Gorge qui m’accompagne dans le remontée sur les premières centaines de mètres puis je me retrouve seul (comme l’année dernière) pour tout le final sachant que devant les deux premiers sont hors d’atteinte. Je retrouve le sentier du col de la Fenêtre parcouru la semaine précédente sous une pluie et un vent très frais, la fatigue est bien là et je suis heureux d’atteindre enfin le col. L’accueil juste en-dessous au Bolchu est énorme au son des cloches et les cornes, j’en avais les larmes aux yeux. Le ravito pain + coca + cahouètes + abricots + jambons (miam qu’est-ce qu’il est bon ce jambon…) est rapidement pris tout en causant avec l’équipe fidèle au poste (en tout cas c’était les mêmes que l’année dernière). Cette longue partie jusqu’à la tête des enclaves est harassante , pas assez raide pour avoir la sensation de bien progresser et trop raide pour pouvoir courir efficacement. Je me traine, heureusement il y a un joli soleil qui éclaire ces paysages austères de cailloux agrémentés cependant de quelques petits lacs et pelouses alpines. Contrairement à l’année dernière on ne passe pas au sommet mais on le contourne par un détour qui me semble interminable à flanc (peut-être à cause des risques d’orages ?).
Après quelques névés, bien moins nombreux que l’année dernière malheureusement mais qui permettent quand même de bonnes glissades, je me retrouve dans le pierrier infâme avec une pensée émue pour ceux qui passeront par là cette nuit . De jour ça passe bien j’arrive à juger d’un coup d’œil où poser le pied et éviter les blocs trop branlant, mais de nuit à la frontale, avec la fatigue accumulée et tout en cherchant le reflet de la prochaine balise cela doit être terrible.
Je ne m’attarde pas trop au ravito du barrage (mais je mange quand même ce bon jambon cru miam ... et un peu de soupe), je commence à être pressé d’en finir et voudrait comme l’année dernière atteindre l’aiguille Croche avant la nuit, je sais que c’est jouable mais il ne faut pas trainer. La petite descente avant la dernière longue ascension se passe bien, je n’ai pas de douleurs aux cuisses, juste une ampoule qui s’annonce sous le talon gauche, je fais donc attention de bien poser l’avant du pied en premier dès que le terrain le permet.
Je déteste cette montée sur le col du Joly et le ravito du monument, d’abord j’ai l’impression de me trainer sur la large piste 4x4 où je tente de trottiner mais sans pouvoir tenir longtemps puis dans les parties herbeuses très raides de la piste où mon alti reste désespérément bloqué à 12-13 m/mn au lieu des 15-17 escomptés. Et pourtant en analysant ensuite les temps de passages, c’est la seule portion sur laquelle je suis allé plus vite que les premier (pour 1 ou 2 mn seulement il ne faut pas exagérer). Comme quoi les sensations ne sont qu’un pâle reflet de la réalité.
Au monument je retrouve l’équipe de l’année dernière ainsi que Badgone qui me rassure (un peu) sur le risque d’être rattrapé sur le final. Je mets mon Tshirt ML car je commence à avoir froid et repars rapidement à l’assaut de l’Aiguille Croche qui forme une pointe bien raide et bien noire sur le ciel éclairé par les toutes dernières lueurs du couchant. Comme l’année dernière je ne décide d’allumer ma frontale qu’une fois le sommet atteint. Raison d’autant plus valable que je vois nettement la frontale de mon poursuivant qui a déjà quitté le ravito et se présente au pied de la pointe alors que je n’en ai gravi que les 2/3, il faut la jouer tacticte sur cette fin de course et je ne voudrai pas vivre ce qu’ai infligé à Berthou l’année dernière alors que je l’avais rattrapé juste sous le Mont Joly . C’est donc sous un taux d’adrénaline maximum que je cours sur cette arrête avec la puissance mini de la frontale, me retournant fréquemment pour contrôler l’avance de Gaétan Jeannnay, et psychotant sur sa vitesse potentielle. En face j’ai la forme pâle du massif du Mont-Blanc éclairé par le quart de lune qui m’éclaire également puisque j’arrive à distinguer mon ombre sur le chemin.
J’attaque la descente finale à tombeau ouvert dans les blocs instables du sommet puis dans la raide pente herbeuse jusqu’à la bifurcation du 60 où je commence à doubler les derniers de cette course qui ont bien du mal à finir.
Mise à part l’ampoule sous le pied gauche qui commence à être douloureuse, tout va pour le mieux, et je suis accueilli tout rayonnant par mon père, ma sœur, mon beau-frère et mes neveux montés tout exprès depuis la vallée
Je franchi la ligne tout juste avant minuit comme l’année dernière accueilli par un Olivier tout heureux de nous voir apprécier sa ballade en montagne.
Un grand merci à Sanghé et Raul arrivés pourtant plus d’une heure avant moi d’être encore là pour que l’on puisse se congratuler mutuellement.
Après une bonne douche bien chaude, je décide de me faire reconduire dans la vallée par mon père pour bénéficier d’une bonne nuit de sommeil avant de remonter pour la remise des prix.
Du coup j’ai pu profiter de la belle matinée de dimanche pour aller en famille à la piscine pendant que les derniers traileurs courageux en terminaient avec cette longue randonnée sous un soleil resplendissant.
Dimanche matin j’ai pu croiser et féliciter Rayarun qui en terminait après près de 30 h de course et des moments pas facile dans le pierrier des Enclaves (chapeau bas pour la persévérance). Les derniers ont été accueillis sous les applaudissements et félicités par Sanghé et Martine.
Nous avons eu une chance énorme avec la météo, car à peine la cérémonie terminée que l’orage éclatait sur les sommets alentours et que l’on entamait une semaine bien maussade.
Je voudrai remercier Olivier et tous les bénévoles présents sur place pour l’organisation de cette formidable randonnée qui nous fait parcourir des sentiers bien difficiles dans des paysages magnifiques
Certes cette course n’est pas aussi populaire que d’autres évènements de l’été et il doit être difficile alors de convaincre des partenaires et de mobiliser des bénévoles, mais en tant que coureur on se sent alors comme des privilégiés d’être chouchouté ainsi de ravito en ravito (comme d’oasis en oasis) après avoir parcouru tout seul la montagne pendant des heures.
Désolé n’avais pas l’appareil photo avec moi et je ne peux donc pas agrémenter ce récit de quelques images. Peut-être que j’en trouverai ça et là plus tard et je les mettrai alors.
A l’année prochaine (peut-être ??)
P.S. cette course est vraiment dure….
P.P.S pour les statistiques, (chronos de l’année dernière) et de cette année
Les Toilles : (1h34) – 1h33 puis 1h46 à cause d’un aller-retour non désiré
Bionnassay : (3h07) – 3h15
Miage : (4h38) – 4h41
Tré la Tête : (6h34) – 6h33
Contamines : (7h29) – 7h25 j’ai moins souffert de la chaleur en fond de vallée
Mont Joly : (9h46) – environ 9h25
Etape : (10h38) – 10h22
Bolchu : (13h08) – 12h52 impossible de gagner du temps sur cette portion
Girotte : (15h15) – 15h10 grosse perte de temps sur cette portion
Monument : (16h34) – 16h26 => ici je suis le plus rapide sur 2012 et 2013
Arrivée : (18h58) – 18h49 => ils font comment devant pour aller encore plus vite ????
En conclusion et puis j'arrête : les circonstances et le déroulement de la course n'a pas été le même que l'année dernière (heureusement) mais le plaisir tout le long du parcours et à l'arrivée est le même voir encore peut-être plus grand encore car si l'année dernière était une surprise, le fait de répéter le podium dans de meilleures conditions encore est vraiment sympa à vivre.
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15 commentaires
Commentaire de caro.s91 posté le 09-07-2014 à 13:12:25
Tu n'es pas loin de la course parfaite. Ca me laisse rêveuse de pouvoir aller aussi vite. Devant toi, ce sont des chamois !!! :) Un immense bravo pour cette performance ! et un récit clair et précis!
Commentaire de Jean-Phi posté le 09-07-2014 à 13:55:19
Que ça a l'air facile écrit comme cela !! Quelle belle performance et ce 2 fois de suite. Ce n'est pas du hasard mais bel et bien du talent. Comme le dit Caro, ça laisse rêveur de pouvoir aller aussi vite en montagne. Chapeau Zorglub !
Commentaire de Zorglub74 posté le 09-07-2014 à 14:08:06
Merci bien, ce qui me laisse rêveur sur une course pareil c'est le nombre des coureurs des plaines (sans être péjoratif) qui non seulement n'ont pas pareil terrain d'entrainement toute l'année mais aussi se tapent des centaines de km pour venir le temps d'un week-end se mettre minables sur des sentiers techniques qu'ils ne connaissent pas (et les parcourent même de nuit), arrivent bien fatigués après une nuit blanche et repartent illico chez eux pour reprendre une semaine de boulot...
Franchement chapeau bas, j'ai en tête l'image de Rayarun dimanche matin et celle de toutes celles et tous ceux qui dormaient sur les pelouse dans le village.
Encore une fois, bravo à tous et respect.
Commentaire de Arclusaz posté le 09-07-2014 à 14:11:28
Que ça fait plaisir de voir que les champions apprécient aussi le jambon cru (miam qu'est ce qu'il était bon !).
Bravo pour ta performance et ta modestie qui me fait regretter de ne pas être aller te saluer à ta descente du podium.
Commentaire de Zorglub74 posté le 09-07-2014 à 21:24:39
Tu aurais dû, mais tu dis dans ton CR on est plus timide dans la vraie vie que derrière un écran...
Commentaire de bubulle posté le 09-07-2014 à 14:19:18
Quelle contre-performance.....au jeu des 365h. RayaRun, qui sait gérer ses courses, lui, t'a repris 13 heures. Je vous jure, aucun sens tactique, quoi.
Bon, sinon, enfin voilà quoi. Respect, chapeau bas, tout ça. J'y repenserai l'année prochaine à ta remarque sur le pierrier du col de la Gittaz car j'en connais un qui va sûrement le faire de nuit, celui là...:-)
Problème, maintenant, par contre : comment faire mieux ? Arriver sans mettre la frontale ?
Commentaire de Zorglub74 posté le 09-07-2014 à 14:54:08
En effet j'ai pris une sacré claque au jeu,du coup j'embrigade la famille pour des vacances dans les Dolomites en espérant combler mon retard et scorer un peu ;-)))
Faire mieux ? Impossible, les temps de passage sont sans appel, je pourrai encore gratter un peu aux ravitos mais le jambon y est tellement bon que ce ne serai pas raisonnable de m'en passer, cela influerait négativement sur mon état d'esprit un peu épicurien durant cette course => merci encore au bagnard pour ce fond bière
Commentaire de ejouvin posté le 09-07-2014 à 16:36:56
Je n'ai pas encore lu en entier le CR, mais je voulais déjà faire un commentaire pour dire au combien tu es un champion sympathique. 2 anecdotes :
1. Fin des Allobroges, tu accompagnes les personnes en perdition quand ils t’interpellent. Ce qui montre que tu es très abordable
2. Début Montagn'Hard, tu viens voir ceux que tu connais un peu et tu leur offre un peu de chaleur.
Non vraiment tu es un mec extra. Ces week ends sont réussis grace aux organisateurs mais également aux concurrents comme toi.
Tu as donc ta réponse de pourquoi on fait des kilomètres et des kilomètres pour venir courir dans des endroits inconnus. C'est pour passer un peu de temps avec des gens comme toi.
Félicitations pour ta course
Commentaire de Zorglub74 posté le 09-07-2014 à 21:27:52
Merci, c'est très sympa ce que tu écrit, mais comme dit, c'est en toute simplicité, cela aurait pu être avec quelqu'un d'autre ou ne pas se produire. Sauf que ce samedi matin je suis tombé sur toi en train de te brosser les dents avant le départ, j'ai donc trouvé naturel que l'on cause un moment à l'abri dans le VW avant le départ...
Commentaire de nicou2000 posté le 09-07-2014 à 18:11:52
ça paraît tellement facile quand on lit ce cr, qu'on se demande comment ne pas y arriver!! Bravo à toi pour cette magnifique performance tout en simplicité...
Commentaire de nicou2000 posté le 09-07-2014 à 18:12:51
ça paraît tellement facile quand on lit ce cr, qu'on se demande comment ne pas y arriver!! Bravo à toi pour cette magnifique performance tout en simplicité...
Commentaire de Zorglub74 posté le 09-07-2014 à 21:33:22
On ne peut quand même pas dire que c'était facile, il y a une part d'entrainement certes mais ce n'est pas une fixation, il y a des choses quand même nettement plus importantes dans la vie, mais d'un autre côté quand on se donne un peu les moyens on est content que tout tourne pour le mieux. Ensuite en ultra trail il y a tellement de facteurs qui peuvent jouer que quand toutes les briques se positionnent comme il faut c'est génial. D'un autre côté j'ai pu ressentir le désarroi de Sébastien Talotti qui était un peu désemparé avec son manque de puissance ou Daniel Biollaz avec ses maux de ventres et dans des cas comme ça le meilleur entrainement ne permet pas de faire la différence quand on est devant et le moral prend un sacré coup.
Commentaire de ptijean posté le 09-07-2014 à 19:52:34
Ah oui quand même..arrivé avant minuit, chapeau. je suis passer de nuit et sans frontale a la seule lumiere de mon portable dans le fameu pierrier. Pas glop. bonne recup
Commentaire de millénium posté le 10-07-2014 à 11:27:33
Oups...Je suis désolé de t'avoir dit "je pense que tu as de la marge" au monument....Il y en avait , mais bon , moins que je pensais ;-(
Deuxième échec de ma part : Tu es revenu si vite chercher tes bâtons oubliés aux Toilles que je n'ai pas eu le temps de les vendre sur le "bon coin"....;-)
Pour le reste je confirme que tu m'as impressionné par ton calme , ta lucidité et ...ton niveau évidemment. Le tout assorti d'une grande gentillesse , et de l'humour. Le top quoi. Bravo et merci
Commentaire de LULU3CL185 posté le 11-07-2014 à 18:17:27
Même sentiment que toi Zorglub, milieu de tableau en ski alpi, c'est pas facile...
La plupart des skieurs alpinistes font bien quelques trails, mais ils sont perdus dans la masse.
Faut être conscient que c'est un sport quasi confidentiel : environ 2000 compétiteurs à comparer au environ 1 million de "runners" : c'est comme ça qu'"y" faut "y" appeler ?
Super perf et super récit; félicitations.
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