Inscrit le 12 Avril, autant dire que j'ai eu le temps d'y penser à cette SaintéLyon 2011 !!!!
Quelques points marquants :
Les navettes de Lyon à Sainté très bien organisées ...
Le retrait des dossards bien mieux géré que l'année dernière (pas difficile)
La bonne idée du départ de Geoffroy Guichard... mais pourquoi diable vouloir nous faire partir du Parc Expo à 23h alors qu'il pleut dehors et qu'on est au chaud à l'intérieur ???
Y avait-il de la musique au départ ????
L'etiquettage des sacs : pourquoi l'étiquette n'est pas fournie dans le dossier d'inscription ? Je plains les 2 personnes qui essayaient d'écrire des numéros sur les étiquettes tendues par des centaines de coureurs à la fois pressés et stressés ...
Les bénévoles : nombreux et souvent souriants
Le balisage : très présent (bon, d'un autre côté au milieux du ploton, ce n'est pas primordial ...)
Les trop nombreux tubes de gels sur le parcours : quelle tristesse ....pour ne pas être grossier ...
La pluie et la boue : du grand classique pour la STL quoi ... La boue ne posait finalement pas trop de problèmes mais fatiguait énormément (certainement une des origine de ma douleur de fin de course)
Le chronométrage : pas d'erreur cette année, mais il y au n truc qui me gène : ou est le chrono à l'arrivée de la course ??? Deux années que je le cherche désepérément ....
L'équipement
Les chaussures : l'année passée, j'avais pris des routes (Asic 2150), c'était (pour moi) le bon choix. Cette années, j'ai pris les trails (Trabuco) sans aucune hésitation, là aussi le bon choix (pour moi) ...
Les habits : un TSML Mizuno breath Thermo + veste légère Goretex, un buff (bonnet après la pluie), des gants fin + collant + bas de compression BVS Booster
Le sac : 1,5 litres d'eau (+ Malto + miel + sirop Agave le tout dosé à 70g/l) + 33cl du même mélange pour la "recharge" à mi course
Quelques gels + Sportéine + .... Ibuprofène (bon j'avoue, j'en ai pris deux de 400mg pendant la course ...) + habits de rechange (pas utilisés)
La frontale : Pezl Myo RXP régulée avec piles rechargeables (qui tiennent toute la nuit !!!)
GPS Garmin 405 + batterie USB pour le recharger à mi-course (un peu ridicule, là ...)
Ma Sainté-Lyon 2011
Deuxième Sainté-Lyon après celle, mythique, de 2010 ...
Après une saision bien remplie avec quelques 2000km d'entrainement et quelques courses splendides , de la Nivollet-Revard à la Ronde des Teppes en passant par l'Utra Trail du Vercors ou la météo et le plaisir ont toujours été au rendez-vous, voilà qu'arrive la Sainté Lyon et sa météo typque de début décembre ...
Et pourtant une semaine avant le départ, je ne surfe pas vraiment sur les sites de météo (qui est alors le dernier de mes soucis) mais plutôt sur les forums médicaux essayant de comprendre ce qu'il m'arrive ...
Lors de mon dernier entrainement, une semaine avant le début de la course , au grossse douleur au mollet gauche a stoppé ma sortie m'obligeant à terminer en marchant.
Le diagnostic du net est sans appel : une myotendinite. J'enrage ... si près du but...
Je passe une semaine à m'interroger et à me tartiner de Voltaréne tout en sachant le peu d'efficacité de la méthode. Une tendinite c'est 3 semaine de repos complet minimum .. Point barre ...
N'y tenant plus, la veille de la course je me décide à faire une sortie pour me tester ...
7km et aucune douleur ... incompréhensible... j'y vois un signe du destin et du coup je me décide à y aller avec tout de même pas mal d'appréhension (le net peut-il se tromper ?) .
Toute la course je n'aurais donc qu'un objectif en tête : arriver au prochain ravitaillement et aviser ...
La course
Que dire … Difficile de trouver les mots …
J’ai trouvé l’édition 2011 plus dure que la 2010.
Pluie (pendant près de 2 heures), vent, humidité, boue épaisse et collante sur la totalité des chemins (soit 35km), nuit noire et lugubre … on était très loin de la neige de l’an passée qui rendait le parcours tout à la fois sauvage et magique …
Et pourtant …
Après les deux premières heures passées dans l’angoisse du réveil de cette douleur au mollet apparue la dernière sortie d’entrainement, frigorifié malgré la température clémente (6 à 8°) avec de grosses douleurs au ventre, j'arrive au premier ravitaillement avec comme seul objectif d’arriver à Sainte-Catherine pour y abandonner plus « honorablement ». Déjà 2h20 de course, j'ai peur d'une longue nuit de galère ...
Et là, le miracle du verre de coca !!!
En quelques minutes , tout change …
Les douleurs intestinales disparaissent, la pluie cesse et je me mets à voler !!!
En 35 km, je dépasse 1100 coureurs et gagne 1h30 sur mon temps de l’année passée. Je me régale en descente, ou mes expériences récentes de trailer me profitent énormément, je déroule « facile » sur le plat et en montée … bon comme d’habitude, je me traine !
Entre Moreau et Beaunant, je vis les 5 plus belles heures de ma vie de coureur …
Je passe Sainte Catherine, puis Saint Genoux et enfin Soucieux sans pratiquement m'arrêter mais je suis tout de même frappé par tous ces visages défaits, tous ces coureurs résignés qui hantent les ravitaillements ... Encore une fois il y aura beaucoup d'abandons pendant la course ...
Le passage au Garon peu après 7h me laisse espérer taper les 9h30 (performance très modeste pour beaucoup mais himalayesque pour moi … )
Bon, le retour à la réalité est plutôt violent . Et oui, si la SaintéLyon est une course légendaire, ce n’est pas pour sa facilité…
A 13 km de l’arrivée, une soudaine douleur aigue sous le genou gauche me fait rapidement ralentir puis m’oblige à marcher après Beaunant.
Mais, à ce dernier ravitaillement à 11km de l’arrivée, il n’est plus question d’abandonner … Même si à cause du nombre incalculable de coureurs qui me dépassent maintenant, le moral est en berne ....
Et malgré la douleur intense qui m’étreint lorsque j’essaye de suivre la foulée (lourde) de coureurs parfois dans le même état que moi, j'avance et je suis heureux d’être là.
La montée de Sainte Foy m'offre quelques moments de répit (dingue comme j'aime cette montée à ce moment là). Je serre les dents pendant la descente et enfin j'arrive sur les quais. Contrairement à beaucoup de coureurs, j’adore cette arrivée et ce passage à la confluence du Rhône et de la Saône …
Et finalement, oubliant la douleur, je prends l’arrivée non pas comme une délivrance mais comme un accomplissement.
Une saison magnifique avec de grandes joies, quelques déceptions et surtout plein de rêves pour 2012 …
Il est maintenant temps de se reposer, de faire une longue pause (3 semaines je pense), de se soigner (une tendinite ? là, c'est mon médecin qui le confirmera .. ) et j’espère que l’année de mes 50 ans, mon corps me permettra encore de vivre de grands moment comme cette nuit là …
Bernard
2 commentaires
Commentaire de Benman posté le 08-12-2011 à 15:39:17
Bravo pouye cette course, et merci pour ce récit vivant et plein d'optimisme. Comme quoi pas besoin d'avoir l'oeil rivé sur le chrono pour accomplir de grandes choses.
Commentaire de yves_cool_runner posté le 09-12-2011 à 15:04:38
Etre finisher, c'est ce qui compte, plus que le chrono. Moi aussi, je l'ai trouvée plus dure qu'en 2010, mais ma préparation était très insuffisante. Et je te rassure, j'ai 51 ans, et j'ai l'impression de rajeunir tous les jours !
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