L'auteur : Tomcat
La course : Saintélyon
Date : 5/12/2010
Lieu : St étienne (Loire)
Affichage : 3490 vues
Distance : 69km
Objectif : Pas d'objectif
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Cette 57ème édition de la Saintélyon était particulière à bien des égards. La météo des jours précédents avait apporté de la neige, beaucoup de neige et le froid qui s'était bien installé l'a maintenue au sol, glacée par endroits. La météo de la nuit aussi : un départ sous des températures négatives, de l'ordre de -6 à -10°C... Et puis vraiment énormément de monde. 6000 inscrits sur la solo, 5000 partants et 4000 arrivants.
Ma course proprement dite :
Une première partie chaotique
Après un départ prudent dans les rues déneigées de St-Etienne, je me rends compte en voulant boire un coup que ma poche à eau était obstruée par la poudre magique que j'y avais mis et je perds 3 à 4 minutes sur le bord de la route à essayer de la déboucher en tapant dedans, en la sortant du sac et en m'énervant un peu -ca fait juste 2 fois que ça m'arrive en trois semaines-. Dès les premières montées, je reste coincé dans des bouchons et peine à trouver mon rythme. Je me casse la figure dans la poudreuse et subis un gros coup de mou entre St-Christo en Jarez (premier ravitaillement) et Moreau. A ce moment de la course, mon seul objectif est de finir, même en 10 h. De Moreau à Ste-Catherine, rien à dire, c'est superbe. On emprunte de beaux sentiers et de belles pistes et la neige reste confortable à courir. Malgré cela, je ne suis pas en jambes et je suis coincé au milieu d'autres coureurs eux-mêmes coincés entre eux. En clair, impossible de dépasser sans prendre des risques et certains en feront durement les frais.
Une deuxième partie où je reprends un peu du poil de la bête, notamment à partir de Ste-Catherine (km30). J'y fais un bon ravito, je mange du salé que j'avais prévu dans mes réserves (des boules de soja déshydratées qui me permettent d'accepter le thé trop sucré et les gels vraiment très sucrés). J'arrive à reprendre 570 places de Ste-Catherine à Beaunant (km 57). Bref, à ce moment j'ai les jambes, un très bon mental, je suis porté par la course et par mes sensations. En effet, on traverse alors la partie la plus technique, le bois d'Arfeuille, on suit quelques monotraces et le peloton est étiré. La neige commence à se transformer en glace par endroits mais miraculeusement j'échappe encore à ma deuxième chute. Je positionne même la frontale en mode pleine puissance alors que depuis le départ, j'économisais les piles... Plus anecdotique, j'ai également savouré le 42196è mètre de cette course, signe que j'étais devenu officiellement un ultracoureur.
Enfin, la dernière partie, toute en volonté et détermination.
Mes temps de passage depuis Soucieu (km 45) me laissent espérer un finish en 9h environ alors qu'à St-Genoux (km 34) j'étais sur 10 h ! Donc, après Soucieu, il faut grimper et redescendre trois bossettes sur 14-15 km. Mais ça passe, et je n'ai aucun problème d'alimentation (ceci pouvant expliquer cela). Bon, je me rétame bien méchamment vers le 50è, mais je m'en remets. Puis, dans le final, c'est à dire à partir des hauteurs de Lyon et surtout le long de la Saône et du Rhône, il faut lutter évidemment contre la fatigue mais aussi contre le vent, souvent de face, toujours glacial, et les plaques de verglas de plus en plus présentes et traitresses. Je m'accroche et je décide de courir le plus possible. La fin est interminable mais tout se passe bien, je continue de dépasser des concurrents. Au final, entre Beaunant (km 57) et l'arrivée, je gagne 76 places. Je me permets même de faire un sprint de 50m pour passer sous l'arche (enfin, c'est l'impression que j'avais et quand on passe, au bout d'une nuit de course, de 9 km/h à 12-13, on a l'impression d'être Usain bolt, si-si, je le jure !).
Résultat : je finis, heureux, 1384è / 4039 en 8h55'59".
En résumé, j'ai vraiment bien apprécié cette expérience. Sans doute parce que j'ai réussi, pour une première, ma course et que je n'ai pas vraiment souffert. La neige ne m'a absolument pas gêné du tout, au contraire !
Les points négatifs que j'ai relevés : beaucoup (trop) de coureurs et à certains passages, c'est vraiment gonflant ; un accès aux ravitaillements rarement aisé : les tentes étaient gavées de monde et il fallait jouer des coudes pour se faire servir un verre de thé (c'est la seule chose que je prenais, j'étais autonome sur tout le reste) ; un speaker un peu relou ! (lui aussi avait fait le trajet entre St-Etienne et Lyon car il a lancé le départ et je l'ai reconnu à l'arrivée) ; et trop peu de monotraces (mais pas trop grave compte tenu du monde).
Pour le reste nickel ! Et beaucoup de solidarité et d'entraide entre les gens.
A noter que j'ai dépassé un mec avec qui j'ai discuté 5 minutes dans la montée de Ste-Foy-lès-Lyon qui m'a dit que cette édition était vraiment très dure, que lui l'avait déjà courue deux fois en 8h mais que là, il allait dépasser les 9h (il est vrai qu'au sommet de la côte j'ai relancé en courant et lui a continué de marcher).. Donc, je peux faire mieux dans des conditions un poil meilleures !!!
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4 commentaires
Commentaire de yves_cool_runner posté le 12-12-2010 à 17:21:00
Bravo pour cette première bien gérée. Donc à l'année prochaine pour un "chrono" dans de meilleures conditions (peut-être...) !
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 12-12-2010 à 18:05:00
Pour sûr que c'était pas facile !
Bravo pour ton chrono plus qu'honorable !
Commentaire de Mustang posté le 12-12-2010 à 18:46:00
bravo pour ta course!! Je suis arrivé à qq mn derrière toi! l'an dernier je l'ai courue en 8h et qq mn soit près de 50 mn de moins! Donc, tu as de la marge pour progresser!!
Commentaire de JLW posté le 15-12-2010 à 22:25:00
En dessous des 9h, c'est top. Bravo.
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