Récit de la course : Saintélyon 2008, par Vazimolo

L'auteur : Vazimolo

La course : Saintélyon

Date : 7/12/2008

Lieu : St étienne (Loire)

Affichage : 4185 vues

Distance : 69km

Objectif : Terminer

5 commentaires

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Le récit

 

  Mi-octobre

Je reçois un mail de Vincent -alias baobab- qui me branche sur la SaintélyonJ'ai déjà vaguement entendu parler de cette course, mais je ne sais pas en quoi elle consiste réellement. Un petit coup d'oeil sur le site internet, wouaaaaaa !!! 69km de nuit ! Courir pendant 69km.... improbable mais faisable. Réponse rapide "ok c'est parti".

Ah oui parce que -que je vous plante le décor- ça fait un peu plus d'un an que je suis à Paris, un an que je m'adonne à ce fameux métro-boulot-dodo qui me tient relativement éloigné de toute activité physique. C'est pas grave me dis-je, faut bien s'y remettre un jour.

J'en parle à quelques personnes autour de moi, les avis sont partagés : "ah ouais trop bien vas-y déchire tout" "..... mais attends tu sais ce que c'est 69km??" "mais pourquoi tu fais ça ? T'as un péché à expier ??"  (véridique !) "pffff mais laisse tomber t'y arriveras pas"  (certains se reconnaitront surement...) J'essaye d'en motiver 2 ou 3, en vain. "Par contre on veut bien venir à Lyon pour te voir à l'arrivée". Cool !  "Tu comptes la faire en combien de temps ?" Euh.... je vais déjà commencer par essayer de la finir, on verra après.

 

18 novembre J-13

 La course est dans moins de 3 semaines et j'ai toujours pas couru ! Qu'à cela ne tienne, je vais courir. 1h après j'y vois plus clair : j'ai des fourmis dans les jambes, j'ai la condition physique d'une moule, ça va être long 69km..... 

 

6 décembre

J'ouvre les yeux après une bonne nuit, c'est parti. La course est ce soir ! Enfin, je dis "course", il serait plus approprié de parler "d'aventure". Vu l'entrainement que j'ai, je serai content de la finir en un seul morceau... D'ailleurs je décide de ne pas prendre de montre, ça m'évitera de me fixer un objectif de temps.

Deux heures de TGV plus tard, me voilà à Lyon. Pendant ces deux heures j'ai vérifié au moins sept fois mon sac, a priori j'ai rien oublié. Après avoir retrouvé mon frère, sa femme, mes copains, je vais prendre le train direction Saint-Etienne.

23h On y est. Parc des expositions, hall B. J'ai retrouvé Vincent, on est en tenue, dossard sur le dos, 1h à attendre. C'est ma première compétition de ce type, je découvre. C'est marrant cette ambiance ! Ca sent l'eucalyptus et la pommade qui chauffe les muscles et tout le monde est là, à s'occuper en attendant le départ.

Certains sont en petits groupes, se racontent des blagues, résument leurs dernières courses, échangent leurs tactiques pour celle-ci (dont le départ est maintenant imminent), partagent un quart de banane.... d'autres sont seuls, couchés, concentrés. Je n'ose pas m'en approcher et les contourne en prenant soin de laisser un bon mètre cinquante entre nous pour ne pas les déranger.

23h50 Je suis au départ. Je vérifie mon sac pour la trentième fois et refais mes lacets. Il fait frais, l'ambiance est à la fête mais reste relativement silencieuse..... le calme avant la tempête sans doute...

0h00 La foule se met en route, c'est parti. Avec Vincent on passe la ligne de départ 3 minutes après, là c'est bon on y est vraiment. Je suis content de ne pas courir tout seul : c'est sa quatrième Saintélyon, il connait le parcours, sait à quelle allure partir pour s'échauffer, ça me rassure.

 

Sorbiers : 54'

J'ai l'impression qu'on était partis vite, en fait non ! Vincent me dit que d'après ses estimations on est pile poil dans les temps pour faire la course en 9h. Aïe si déjà là je commence tirer la langue, c'est vraiment pas bon signe. Bon je fais mine de rien, et attends le premier ravitaillement. Au passage je me retourne et reste sans voix en contemplant le spectacle que m'offre chaque frontale qui avance, dessinant une ligne blanche quasi-ininterrompue qui zigzague dans la nuit.

 

Saint Christo : 2h01

Je l'attendais ce ravitaillement ! Je prends un verre de thé (qu'est-ce qu'il est bon ce thé!), mange un cookie, une ou deux pates de fruits, reprends un verre de thé et me voilà reparti. Coup d'oeil à droite, coup d'oeil à gauche, apparemment Vincent est déjà reparti. Faut dire qu'avec le monde qu'il y a, pas étonnant qu'on se soit perdus de vue.

J'avance donc seul, en respectant scrupuleusement ses indications : ne pas se précipiter, marcher dans les montées pour se refaire, c'est à Soucieu que la course commence. Je trouve ça bizarre d'ailleurs ; si la course ne "commence" qu'à Soucieu, baa autant partir de Soucieu et laisser tomber les 45kms qu'il y a avant... Bref.

Le ravitaillement m'a fait un bien fou, je ne suis plus fatigué ! J'ai envie d'en profiter pour accélerer mais non, maitre Vincent a parlé. Et puis le terrain change : le bitume a définitivement disparu, laissant place à une mare de boue. Ca glisse, en plus ça commence à descendre. Je me trouve un copain de galère, avec qui j'échange quelques mots. Il vient de Lyon, fait sa première Saintélyon et me dit de faire attention, ça glisse. A peine sa phrase finie, mon pied gauche vient heurter une racine qui dépassait, je glisse sur 5m. Note artistique, 10/10. Je me relève, merci les gars c'est bon je vais bien, et repars.

Etonnamment je suis en bon état. J'ai trouvé mon rythme, je ne crois pas avoir d'ampoule aux pieds. Pour penser à autre chose, j'essaye de dessiner des formes au sol avec la lumière de ma frontale. Un rond (facile!), un carré (facile aussi!), le plus difficile sera de tenter une ligne droite...

Et puis une bénévole me ramène dans la course : "ravito dans 1km !" Wouaa déjà ?

 

Sainte Catherine : 3h34

Le menu de Saint Christo m'ayant pleinement satisfait, je ne change pas mon habitude. Je prends un verre de thé (décidémment il est vraiment bon ce thé), quelques pates de fruits et repars aussi sec. Il s'agit quand même d'avancer. Je regarde en vitesse la foule du ravitaillement, aucune trace de Vincent.

On reste dans la boue, ça remonte cette fois. Dans l'ensemble ça va mais je commence à fatiguer. Je ne pense pas à m'arreter mais quand même, 69km c'est long (surtout que j'ai pas fait la moitié encore). En plus je crois sentir un début de crampe derrière la cuisse gauche..... ah non pas maintenant ! Je ralentis, bois conscienceusement et chasse vite cette idée de crampe de ma tête, en espérant qu'elle aussi chasse vite l'idée de s'en prendre à moi.

Je me renferme dans ma bulle, j'altèrne marche (presque) rapide, course. Je pense à mes copains qui dorment, bien au chaud, les pieds au sec.... ils ne savent pas ce qu'ils ratent. Même si c'est long et usant, je suis super content d'être là.

Deux relayeurs me doublent, l'un disant à l'autre "bientot la descente du bois d'arfeuille". Le bois d'arfeuille..... c'est pas longtemps avant St Genoux ça ! Et St Genoux c'est à peu près la moitié ! Cool ! Si il savait ce relayeur comme il vient de me remonter le moral ! Allez courage

Il n'avait pas tort en plus, la descente arrive peu de temps après. Et là, surprise, je retrouve Vincent ! "Ca va ?" Ca va ! "Vas-y continue perds pas ton rythme" Bon ok.

Après la descente arrive la montée avant St Genoux. Là les choses se gâtent. Visiblement la crampe a décidé de ne pas me lacher. A chaque pas je la sens, en attente, prete à me sauter dessus pour peu que je plie trop la jambe gauche. Je peste, la traite de tous les noms et continue de monter en marchant, lentement mais surement. Au ravitaillement à St Genoux, je prends un peu plus le temps de m'arreter. Je m'étire, bois un verre de thé (au risque de me répéter, il est vraiment bon ce thé), m'étire à nouveau et repars.

Je ferai toute la montée en marchant. Arrive la descente vers Soucieu..... si mes souvenirs sont bons, presque 10kms de descente.... et puis je n'oublie pas que "c'est à Soucieu que la course commence". Il est temps de passer aux choses sérieuses. A ma grande satisfaction, madame la crampe a décidé de se faire discrète : c'est reparti.

J'attaque la descente en courant doucement, la pente est raide. Avec la fatigue ma foulée s'est quelque peu modifiée...  je n'amortis plus des masses et mon genou droit commence à raler. Du coup moi aussi j'ai envie de raler ! Qu'est ce qu'ils disaient déjà sur le road-book quand on attaque une phase de dépression ? Ah oui, il faut que mon mode d'attention bascule vers un mode large externe : en gros être plus attentif à ce qui se passe autour de moi (paysages, odeurs, bruits, coureurs...). Bon les paysages il fait nuit on voit rien, les odeurs j'ai le nez qui coule depuis 20km je ne sens plus rien, les bruits à part les bruits de pas y'en a pas, et les coureurs semblent tous être en forme (du moins plus en forme que moi), j'évite de les regarder. Du coup on revient au point de départ, j'ai mal au genou ! Et ma crampe commence à refaire la maligne. Du coup je finis la descente en marchant, vivement le ravitaillement !

Je crois que c'est là que je commence à me dire qu'un entrainement digne de ce nom n'aurait pas été superflu.... mais j'aurai l'occasion d'y repenser.

 

Soucieu : 6h02

Pour être certain de ne pas oublier son gout, je bois un verre de thé qui me fait un bien phénoménal. Je m'étire, bois, m'étire, mange, bois et repars.

Il y a du monde à ce ravitaillement, j'essaye de faire "style" en repartant en courant comme si tout allait bien.... je tiens au moins 20m et remarche. "Mais que diable allait-il faire dans cette galère ?" Il reste environ un tiers du parcours, et c'est là que la course commence parait-il ! Pendant une fraction de seconde, je me demande quand même si pour moi c'est pas là qu'elle devrait s'arrêter... mais vite j'oublie cette éventualité. Je l'ai tellement attendue cette course.

Jusqu'à Beaunant j'altèrne marche rapide-course. Enfin je dis "course", je n'ai plus trop l'impression de courir : je me traine, ma foulée ne ressemble plus à rien. Je vais quasiment aussi vite en "courant" qu'en marchant, mais je préfère courir... psychologiquement ça joue !

Je recommence mon jeu avec les formes à dessiner par terre avec la lumière de ma frontale, mais abandonne : c'est nul comme jeu ! Et puis je commence à m'interroger sur l'état des finances au niveau mondial. Cette crise financière dont tout le monde parle (et dont je ne comprends pas un broc soit dit en passant) qui va durer quatre ans selon certains analystes va forcément laisser des traces... et puis Patrick Devedjian nommé ministre de la relance...... Non évidemment je plaisante  Je ne sais même plus à quoi je pense à ce stade. Je suis cassé, mais fier de ce que j'ai déjà accompli. Mais cassé.

J'arrive à Beaunant tant bien que mal, il doit être environ 8h. Un coureur me demande combien de kms il reste. Je lui réponds quelque chose comme "ouaaapfffffff" (pour moi c'est clair, mais je doute qu'il ait compris ce que je voulais lui dire). Je ne m'arrete pas longtemps. Juste le temps de m'étirer, de boire ce fameux thé qui n'a pas pris une ride depuis le début de la course et de manger quelques tucs.

La vision de la montée de Sainte-Foy ne me fait ni chaud ni froid. Je suis une immense douleur, j'ai même mal dans les avant-bras ! J'arrête de me plaindre, et je monte (en marchant). Je fais la connaissance d'un compagnon de souffrance avec qui je partage toute la montée. Nous sommes à peu près dans le même état, on en rigole. C'est super, ça passe plus vite à deux ! Une fois en haut on s'échange un "bon courage" et on cours trottine. J'aperçois au coin d'une rue une partie de cette belle cité qu'est la cité des Gaules, qu'elle est belle cette ville avec ces couleurs matinales

Il reste une dizaine de kilomètres. Je passe un petit coup de fil à mes copains -que je réveille- "il reste10km.... vous serez là ? cool !..... non pas dans 1h non, plutot 1h30 voire 2h". Un autre coup de fil à mon frère, il sera là aussi avec sa femme et mon autre frère. Super ! Je reprends ma course, oublie que je ne pourrai pas marcher pendant une semaine, motivé par cette ligne d'arrivée qui se rapproche de quelques centimètres à chaque pas.

J'attaque la descente sur Lyon en trottinant au début, et en marchant par la suite. Et enfin, j'y suis ! Je suis en bas de cette  de descente qui m'a cassé ce qui me restait de genou ! Là par contre je débranche le cerveau, serre les dents et allonge ma foulée. Je ne m'arrete pas au ravitaillement place Carnot, je suis lancé. Je traverse le pont Gallieni, croise quelques passants qui m'encouragent, "la fin est proche mon garçon !"  Ah ça, tu crois pas si bien dire. Je m'agrippe à la rampe pour descendre l'escalier qui mène au quai. Je suis vidé. Je m'interroge d'ailleurs sur cette capacité qu'a le corps humain pour aller puiser de l'énergie là où il n'y en n'a plus....

Il est long ce quai. J'ai envie de marcher. Deux passants sont sur le côté, ils encouragent les rescapés. Je reconnais Laurent, que je n'ai pas vu depuis bien 4 ans. Salut Laurent ! A ma grande surprise il vient me rejoindre. On échange quelques mots et je comprends qu'il fera la fin avec moi.... je suis trop content ! Il reste moins de 2kms, l'air est frais, il y a du soleil, le ciel est a peu près bleu (il me semble).... je ferme les yeux (à moitié) et savoure ce moment.....

Un léger virage à gauche, et la voilà, la dernière ligne droite ! Je tente une légère accélération, croise le panneau "arrivée 100m", fais un signe à mes deux frères et à ma belle soeur sur le côté, et entre dans le palais des sports......... je passe sur le tapis et entends le "bip bip"..... c'est fini.

 

Lyon Palais des sports : 9h40

Ils sont là, mes copains, mes frères, ma belle soeur, j'aperçois au loin Laurent à qui je crie un merci, je sais pas si il l'entendra. Je l'ai fait, je suis super content ! A voir leurs têtes je dois être pas mal entamé . Je file rendre ma puce, on me donne le t-shirt finisher (on peut même choisir la taille!). Je vais récupérer mon sac, vais prendre une douche et m'assois dans les gradins, un peu à l'écart. J'essaye d'appeler Vincent mais je tombe sur son répondeur ; je réessayerai plus tard. J'ai mal partout mais je suis bien ! Usé physiquement mais super content. Content d'avoir réussi à réaliser mon objectif, à savoir terminer la course. Content d'être passé par tous ces moments de solitude en pleine nuit et d'avoir su les surmonter. Et aussi (oserai-je le dire) content d'avoir pu clouer gentiment le bec de ceux qui m'avaient rigolé au nez quand je leur parlais de ce projet il y a un peu plus d'un mois... allez va, je vous en veux pas finalement  

 

Bilan

Quand même, si je reviens l'année prochaine je me prévoirai un entrainement digne de ce nom. Une course comme celle-ci ne s'improvise pas, j'en ai pleinement conscience maintenant.

J'ai terminé la course certes, mais je suis cassé. Des courbatures évidemment, mais j'ai mal aux chevilles et aux genoux. Je me demande si ça n'aurait pas été plus sage d'arrêter à Soucieu. Je n'aurais pas eu la joie de franchir la ligne, mais aujourd'hui je pourrais marcher normalement !

 

Merci !

Merci à toi Vincent -Baobab- de m'avoir branché sur cette course. Merci aussi d'avoir couru ces quelques kilometres avec moi, c'était chouette. J'ai appris un peu après que t'as préféré abandonner, je partage ta frustration.... mais c'est reculer pour mieux sauter. Et puis il parait qu'on passe tous par là un jour, toi au moins c'est fait

Merci à ma famille qui m'a soutenu, sans forcément comprendre l'intéret que je portais à cette course....

Merci à mes amis qui étaient là à l'arrivée, c'était trop bien de vous voir ! Et à ceux qui n'étaient pas là et qui m'ont encouragé aussi (texto, téléphone....) trop sympa !

Merci aussi à Laurent, si tu n'étais pas venu j'aurai surement marché à la fin. 

Merci à l'organisation, au poil sur toute la ligne ! Le balisage, les kinés et les ostéos à l'arrivée, les ravitaillements (ce thé ma parole) ....

 

Et merci aussi à toi qui a eu le courage de me lire jusqu'au bout  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

5 commentaires

Commentaire de agnès78 posté le 10-12-2008 à 08:17:00

superbe première et quel mental! Un grand BRAVO! "Quand même, si je reviens l'année prochaine " : là je mise le billet que tu y seras... pour le thé ;-))))
Encore BRAVO pour ta très belle course et merci de nous l'avoir fait partagé à travers ce récit "comme si on y était". Bonne récup'
bises
agnès

Commentaire de peeweeonline posté le 10-12-2008 à 11:46:00

première course à pied à J-13 c'est énorme. Bravo à toi...tu as cloué le bec à ceux qui n'avait pas misé un kopeck sur toi. Bonne préparation pour l'année prochaine ;--)

Commentaire de sarajevo posté le 10-12-2008 à 13:41:00

superbe course et chouette CR....
bravo a toi ... tu as tout d'un grand .....
a+
pierre

Commentaire de Baobab posté le 10-12-2008 à 15:01:00

Salut Vazimolo (énorme le pseudo ; ) )

J'ai été très content de te retrouver, et encore plus que ce soit à l'occasion de LA saintélyon.

Maïtre Vincent est impressionné par ta perf qui témoigne d'une sacrée caisse quand même !!! 13 jours d'entraînement !!! Mais c'est de la guerre psychologique ça !!!!!! Tu veux dégoûter tous les assidus des plans en 12 semaines ???!

Je te l'ai dit au bigo, l'année prochaine avec un entraînement bien pensé, tu pars pour une heure de moins...sans problème.

Je serai au côté du colonel Vazimolo : j'essaierai de copier ta technique qui fait finir ; )


Enfin : have fun un max avec tous tes détracteurs du passé. Charrie bien tes amis qui te voyaient pantouflards. Oui, n'hésite pas : mets ton T Shirt finisher, même en hiver, surtout en hiver (par dessus l'anorak)

repose toi bien, à +

Commentaire de jean-chris05 posté le 10-12-2008 à 18:15:00

Un beau récit qui me fait revivre ma course mètre par mètre (ceux de la fin étaient plus longs). Nous avons vécu la même aventure, à quelques mètres, quelques secondes d'intervalle...
(St Christo 1.56; Ste Cath 3.34; Soucieu 6.04; Gerland 9.29)

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