Récit de la course : SaintéLyon 2003, par LtBlueb

L'auteur : LtBlueb

La course : SaintéLyon

Date : 7/12/2003

Lieu : St étienne (Loire)

Affichage : 6545 vues

Distance : 65km

Matos : Asics Duotech - Polaire -
Asics Trabucco
Collant - Bonnet - Petzl Tikka

Objectif : Se dépenser

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Le récit

Salut a Tous,

En cette periode d'avant-fete, j'ai un peu hésité a faire un CR puis a le
publier... neammoins, le voici, en version longue, au risque de provoquer chez
certains une indigestion avant l'heure (1 mini-CR ca va, 10 maxi-CRs bonjour les
degats) ;-)))

L'avant course
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19h10 samedi soir, je debarque un peu a la bourre au Mona Lisa, lieu de
retrouvailles de la branche Zoo des UFOs (ceusses qu'ont le beret bleu "Zoo" et
le tee-shirt "UFO"). J'ai tourné 30' dans le quartier avant de me résigner a
laisser ma ouature entre 2 camping cars, habités chacun par de charmantes dames
qui a priori se preparent a un autre type d'ultra, plutot a base de fractionnés ;-))
Une petite moitié de la troupe Zoo est deja là, attendant patiemment devant une
tablée d'assiettes le signal du départ... Bibi/Shadock ferment la marche un
moment plus tard. Salade de tomates, tagliatelles a la creme fraiche, tarte au
citron ou creme caramel, 2 petits verres de vin rouge, tout ca avalés un peu
vite fait. J'ai l'impression que j'ai un bon estomac because je n'ai absolument
eu aucun souci pendant la course. Certes je suis super heureux d'etre la au
milieu de tous ces animaux, que ne je connaissais que virtuellement pour
certains. Neammoins, le challenge de faire manger 15 personnes en 1h et quelques
(on vise la navette de 20h45) me gache un peu mon plaisir et je passe pas mal de
temps a regarder ma montre (pas MENFOUSDUCHRONO sur ce coup la)...C'est en
partie moi qui ait "amené" tout ce petit monde ici et je me sens un peu
responsable de l'empressement, du risque de louper la navette, de la bonne
digestion par chacun d'un repas pas si light que cela ((-:
Additions reglées, je fonce chercher mon ticket de navette avec le Raton Laveur
(queue de 10'), Nico nous rejoint et nous decouvrons une (autre) queue de 300
coureurs en attente de navette sur un trottoir ; il est 20h45, les autres ont
reussi, je ne sais pas comment, a monter dans un car, et nous resterons ici
transits de froid jusqu'a 21h50, le temps que des cars reviennent de StEtienne
pour nous chercher.
23h nous parvenons enfin au gymnase de depart a Sainté, repérons une troupe
d'animaux/UFO et un endroit pour se poser. Juste le temps de s'habiller, faire
les sacs, a peine le temps de saluer quelques UFOs (Phil, Bags, Bottle et
plusieurs "jesaisplukis") et il faut deja se rendre au depart . L'Boeuf et Nico
fendent la foule pour etre le plus proche possible de la ligne de depart ; je
rejoins toute la troupe du Zoo au coeur du peloton, qui moment magique, se meut
lentement sous l'arche eclairée...

Stratégie/Logistique
--------------------

Pour cette SaintéLyon, j'ai prévu le meme equipement qu'il y a 2 ans :
- trails ASICS Trabucco
- maillot Asics manche longue / polaire /collant long (je precise j'ai vu
quelque jambes nues)
- sac DK5l, poche a eau 1.2l + poudre Decathlon neutre
- 1 coupe vent, 1 recharge boisson neutre 100gr (dans le sac)
- 1 gel Maxim en cas de coup de barre
- 1 tube de sportenine (1 comprimé toutes les heures a partir de 23h)
- frontale tikka-plus achetée la veille . Essayez votre matos avant ki disent
les anciens : pas bete les anciens ;-))

Faire mieux qu'en 2001 (mon premier ultra en 6h58) n'est clairement pas mon
objectif ; en effet, ayant récemment démarré une montée en charge vers mon
objectif du printemps, je ne veux pas me detruire sur une course (il y a 2 ans,
j'ai boitillé pendant 4 jours et attendu 8 jours avant de faire un footing) .
L'ideal serait de faire cette course legerement en dedans; aussi la proposition
du Lapouneur de s'approcher des 7h me parait acceptable . Le Boeuf m'a rappellé
certains de ...mes temps intermediaires de 2001 alors y'a plus ka ;-)

Sainté-SteCatherine
-------------------
C'est parti dans une grosse cohue et il nous faut bien 1km pour trouver notre
rythme de croisiere avant un arret pipi synchronisé (Gé, Toutou, Lapouneur et
L'Blueb). C'est plat jusqu'a Sorbiers que l'on rejoint a ~11km/h, en ayant perdu
au passage l'Toutou et Gé. Apres ce 1er ravitaillement, la route s'eleve,
devient chemin, et Gé, dans son element, nous rattrappe...on ne le reverra plus
;-) Lampes frontales allumées, Lapouneur et moi meme attaquons les difficultés ;
ca commence a glisser, flaques d'eau, un peu de boue, certains ralent, moi
j'adore ;-) le serpentin lumineux s'allonge... sans y prendre garde, je distance
le Lapouneur, pour tomber un peu plus loin sur une silhouette que je connais
bien, celle du Poc, mon compagnon de 2001. Nouvel arret pipi qui me permet de
retrouver le felon normand dans la penombre. Je me sens bien, on rattrappe le
Poc, qui pense etre trop vite ; quant au Lapouneur, il n'a plus la forme
affichée dans les premiers kms... ensuite c'est le trou noir, je ne sais plus
comment ni pourquoi mais sans accelerer, je me retrouve tout seul dans la foret,
parmi les loups (nan je deconne pour la foret et les loups !! pas taperlatete
biopuce ;-) ). Il reste 50 bornes, je freine ou je continue ? Je vais jusqu'a St
Christo [km16, 1h43] , bois un thé, fais quelques etirements en surveillant les
coureurs qui approchent...Pour retrouver quelqu'un dans cette foule, il faut
s'accrocher et je risque juste de ne pas les voir passer devant moi. Alors je
repars... un tout petit peu de route d'abord, puis du chemin qui monte plus ou
moins; je ne leve pas assez les pieds et c'est la chute...sans gravité (juste
les gants mouillés : ca sechera).

Le brouillard est maintenant assez dense et, avec ma super tikka-plus ((((-:, je
n'y vois rien du tout; je distingue mes pieds mais pas vraiment au dela
(pourtant je ne suis pas myope). Ca monte sec jusqu'a Moreau [Km 23, 2h29], ou
je deguste quelques tucs, un verre de thé et pratique de nouveau quelques
etirements.

Hormis Ste Catherine ou l'arret sera plus long, je pratiquerai tous les ravitos
de cette facon (a raison de 2'a 3' a chaque fois). Il ne fait pas tres chaud,
par moment un vent frais vient me balayer la figure ; je suis a 2 doigts de
mettre mon coupe vent mais il passera toute la course dans la sac. J'arrive a
faire cohabiter le beret du zoo et la frontale (celle la j'aurais mieux fait de
la ranger dans le sac : au moins le port du beret eut été plus digne ;-) )
Ca grimpe encore un peu, jamais au point de m'obliger a marcher puis on amorce
la descente assez technique sur Ste Catherine. Refroidi par une 1ere gamelle,
l'absence d'un eclairage correct m'empeche de descendre a donf. [Km 30, 3h10] je
suis dans les temps de 2001 ou j'etais parvenu a Ste Catherine en 3h05. Thé,
coca, biscuits salés : tout ca se merite vue la foire d'empoigne dans la salle
des fetes ;-) pendant laquelle je fais la connaissance d'El Diablo. J'ai bu 0.8l
et je vide les 0.4l restants (au diable l'avarice) dans l'evier, remplit la
poche a eau (1.2l) puis cherche la recharge de boisson neutre dans mon sac,
cherche la recharge, cherche la recharge, ... finalement ne trouve pas la
recharge qui doit a l'heure qu'il est se trouver dans un car quelque part entre
Sainté et Lyon ((-; Bon et bien on continuera a l'eau claire : apres tout il y a
50 ans y'avait pas de boisson energetique ;-) En repartant, je croise Beaujolais
Runner qui arrive a la mi course... J'attrappe mon tel, decouvre un message du
Papy laissé 15' plus tot (pas de bol j'ai pas entendu la sonnerie)


SteCatherine-Lyon
-----------------
Reste 35km et je constate une certaine fatigue musculaire, combinée a quelques
douleurs articulaires suspectes (le genou, un mollet, une hanche). Coté estomac,
c'est par contre la grande forme : bonne nouvelle ! Je quitte donc Ste Catherine
sans savoir a quelle heure sont passés les premiers Zoocoureurs... (le tel du
Shadock ne repond pas) . Ce secteur fut pour moi le plus dur de toute la course
; heureusement j'ai encore des jambes sinon y'a moyen d'y passer du temps. C'est
la encore que je commence a ratrapper certains coureurs deja bien entamés. C'est
,pour tout le monde, régime marche forcée dans le mur qui précède le
ravitaillement, atteint en 4h19 [ST Genoux, km 37]. On se pele de froid et la
tente (bien vu la tente a cet endroit) est trop petite pour permettre un
deplacement fluide des coureurs. Re-thé, re-tucs, re-etirements et c'est re-parti...
Comme souvent sur cette SaintéLyon, derriere un ravitaillement, ca grimpe ; je
prefere assurer en marchant et constate ne rien ceder a ceux qui courrent. Un
regroupement d'une dizaine de coureurs (solos et relais) se forme au sommet et
nous abordons la descente groupée; tour a tour chacun prend le relais pour
ouvrir la route dans le brouillard. Pour la 1ere fois, on apercoit les lumieres
de l'agglomeration lyonnaise; qu'elle est longue cette descente ; heureusement
la presence de mes compagnons romp la monotonie, de meme que quelques courts
passages sur chemins ... J'arrive aux 3/4 de la course en 5h13 [Soucieux, km
47]. Anticipant une eventuelle reaction gastrique a l'eau froide, je demande a
un benevole de verser quelques verres de thé dans ma poche a eau. Puis j'insiste
sur les etirements plus que lors des precedents ravitaillements. Se pourrait
il alors que s'en m'en soucier, je reparte de Soucieux dans mes temps de 2001 et
que les 7h s'offre a moi sans qu'il soit necessaire d'aller au bout de mes
forces ? On verra bien et je repars en trottinant. Une portion de route suivie
d'une portion de chemin (je l'avais oublié celle la), puis re-route, puis
re-chemin, une passerelle, suivie d'un sentier en sous bois raide de chez raide.
A la sortie de Chaponost, l'itineraire s'engage dans un parc, puis fait le tour
d'un etang et traverse une zone de labour ;-) Je croise le panneau arrivée 10km
avec dépit, pensant arriver au dernier ravitaillement. Puis c'est ce fameux
dernier passage scabreux, veritable caniveau glissant et pentu, que certains
essaient de gravir (vainement) par les cotés, pour eviter le joli filet boueux
qui s'ecoule en son milieu ;-)))

Beaunant [Km 58, 6h38]. J'aurais mis 20' de plus (depuis Soucieux) qu'en 2001
pour parcourir 1 km de plus ??? J'applique mon regime ravitaillement du jour et
relance la machine sans me soucier du chrono puisque les 7h sont desormais
largement hors de portee. La cote de Ste Foy (j'avais annoncé 500m a Nico) fait
en réalité 2km... p$ù%!in qu'elle est longue a n'en plus finir; pourtant une
bonne allure de marche m'amene a 5km de l'arrivée . Je bascule dans la descente
en maintenant une foulée moyenne (12km/h). Je double successivement 2 coureurs
en tres grosse difficulté (hypoglycemie ?) , chacun d'entre eux est supporté par
son accompagnateur. Un passage en escaliers (la hantise des coureurs a 2km de
l'arrivée) que je trouve rigolo . Un coureur me depasse sur le pont. Puis c'est
la remontée du quai vers le Sud, j'optimise la trajectoire, une rue a gauche,
dernier virage a droite, l'arrivee est tout au bout a 500m. J'accelere
legerement trop heureux d'en finir. Un premiere arche : ahh cest pas la bonne. J
repars jusqu'a une deuxieme arche : toujours pas la bonne ;-) Des escaliers (y
vont nous faire arriver direct sous la douche ?), un couloir de patinoire
ridicule, bref tout ca casse le shuss d'arrivée et je fini en 7h20'... Je suis
accueilli par quelques animaux (Shadock, Langouste, Nico, Zebre, MillePattes) :
il est pas beau mon beret ? ;-))

Je récupere mon sac, fonce a la douche, puis rejoins la tablée des zanimos/UFO
pour des moments vraiment sympas : l'arrivée du Pok, de Michel Poletti, 1er UFO
a terminer LyonSaintéLyon (un enorme coup de chapeau), du trio infernal
Toutou/Tortue/Lapouneur, de l'Electron, de Nitram le 2nd UFO a boucler l'A/R,
puis quelque temps plus tard ... de notre Raton Laveur, en entrainement special
Raid28 et qui fut un parfait St Bernard pour une concurrente a bout de force;-)
L'annonce des podiums et résultats est le moment ideal pour reserver a Bibi une
salve d'aplaudissements bien mérités. Vers 11h45, je quitte Lyon (-; Phil et
Bags (?) ne sont pas encore arrivés...


Bilan
-----

Je n'ai pas aimé :

1) Les navettes et l'attente sur le trottoir le samedi soir : 10' en moyenne
pour remplir un car de 50 personnes, c'est long. Soit le nombre de car etaient
insuffisant, soit les horaires etaient inadaptés : en demarrant la 1ere navette
a 19h30, sachant qu'il faut a chaque car 2h pour faire l'A/R, il etait illusoire
de prevoir une derniere navette vers 21h

2) la petzl-tikka-plus : franchement je m'en suis voulu de privilegier le poids
et de laisser ma "Zoom" a la maison . Dans le brouillard, il faut un faisceau
ciblé et concentré (un cercle d'1m au sol suffit). Une frontale Led a un
faisceau large comme une autoroute de 4*4 voies, eclaire le brouillard et pas le
sol, bref n'est absolument pas adapté a un raid noctune hivernal. Neammoins j'ai
trouvé depuis quelques applications pour lesquelles la tikka excelle :
- le beurrage du pain grillé au petit matin dans la cuisine familiale (testé
lundi matin)
- la permutation de mes 4 roues été /hiver dans la descente de mon garage (testé
lundi soir)
- la promenade de 21h de mon setter irlandais (et encore j'ai marché sur un
"objet" mou et non identifié) (testé mardi soir)
- une quinzaine de tikka-plus (en fonction clignotante) et du papier crepon de
couleur permet de realiser une guirlande de sapin impeccable meme si un peu
chere (500 euros) (a tester)

3) L'arrivee de la SaintéLyon et ses multiples arches, tortueuse a souhait, une
montée d'escalier, le couloir de patinoire

4) Certains ravitaillements fort encombrés : il pourrait etre utile de prevoir
une table de chaque coté de la route. Globalement pas grand chose a faire de ce
cote la. La SaintéLyon est aujourd'hui victime de son succes (trop de monde ?).
Faut-il limiter le nombre des inscrits pour assurer un service qualité minimal ?

J'ai aimé

1) Retrouver des zanimos que je connaissais déja

2) Faire la connaissance de zanimos/UFOs dont je n'avais lu que les écrits

3) La course en general : l'ambiance, le depart, les benevoles ; son caractere
unique en particulier (nocturne)

4) La proportion route/chemin

5) Ne plus avoir mal aux jambes 2 jours plus tard (par contre certaines douleurs
articulaires subsistent)

6) Ne avoir eu le moindre souci alimentaire (liquide/solide)

Voila, je pense avoir fait le tour de la question; désole d'avoir été un peu
long et vivement la prochaine ;-)))

L'Blueb

1 commentaire

Commentaire de La Tortue posté le 09-12-2008 à 00:41:00

marrant de relire ça quelques années après !
j'avais une tika plus cette année, et je te confirme que ça vaut rien pour des chemins aussi techniques ;-)

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