Dimanche matin, Marseille, le mistral est déchainé et la température glaciale. L'attente dans le sas est longue et le froid se fait sentir malgré le sac poubelle enfilé.
Départ. Comme je m'étais donné un objectif entre 2h et 2h15, ne connaissant pas la difficulté de la montée du col de la Gineste, je démarre en suivant les meneurs des deux heures qui se trouvent juste à coté de moi. Du public malgré le froid, des orchestres. Je suis le rythme durant les quatre premiers kilomètres, puis je passe devant les meneurs. L'ascension du col se passe sans problème, je garde ma cadence. Le vent ne se fait pas trop sentir et le soleil est apparu dans la montée, illuminant le paysage. Déjà le sommet, je passe en pile une heure. Sur le plateau, le cordon de coureurs s'étire à perte de vue. Je déroule tout naturellement dans la descente. Du public de nouveau à l'entrée de Cassis.Ça descend bien. La dernière petite montée dans la ville surprend, heureusement elle est courte. Débouché sur le port et l'arrivée. 1h51, mieux que ce que j'espérais! .
Ça été une course de rêve. Je ne me suis jamais senti dans le rouge et c'était un plaisir de courir dans ce cadre et cette ambiance. A plus de 60 ans, c'est plutôt cette sensation  que je recherche plus que la performance à tout prix. Et aujourd'hui ce fut réellement une réussite!