Récit de la course : Eco-Trail de Paris® Ile de France - 30 km 2015, par matmat39

L'auteur : matmat39

La course : Eco-Trail de Paris® Ile de France - 30 km

Date : 21/3/2015

Lieu : Meudon (Hauts-de-Seine)

Affichage : 2932 vues

Distance : 30km

Matos : Addidas Boost
Mes gros cuissots
Un coach super
Des coéquipiers exceptionnels
Un dessin de ma fille

Objectif : Terminer

5 commentaires

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Ecotrail de Paris 2015 : 30km Un jurassien dans la ville…

Samedi 20 mars 2015… Voilà on y est… Cette date était cochée depuis le mois de décembre sur mon agenda, ainsi que dans celui de 11 autres membres du club de Dole (JURA) qui souhaitaient tous arriver sous la Tour Eiffel cette année…

Ensemble nous avons suivi un plan d’entrainement spécifique pour cette course concocté par notre coach Laurent. Nous avons enchainé les séances de fractionné et les sorties longues pour arriver au top de notre forme dans la capitale.

Malheureusement 15 jours avant la course ma binôme d’entrainement et amie Alice se blessa lors d’une séance 3x3000m… Verdict de l’IRM… arrêt d’1 mois et forfait pour Paris… Les 10 jours qui ont précédé le départ ont été difficiles pour Alice qui a dû faire face à la déception et pour moi aussi… Depuis le mois de septembre nous partageons toutes nos séances d’entrainement, nos sorties, nos courses et avions fait de Paris notre premier objectif commun. Nous voulions arriver ensemble main dans la main sous la dame de fer… Ca ne sera pas pour cette année à notre plus grand regret.

Dans notre DUO ma complice était plus costaud que moi en Trail et moi sur la route… Elle était l’élément moteur dont je m’efforçais de suivre l’exemple et le rythme en course. Avec son forfait, je me retrouve « seul » et il va bien falloir que je me débrouille pour trouver mon rythme et gérer ma course sans mon lièvre habituel. Les jours qui ont précédé le départ ont été difficiles. D’habitude la pression je la bois… mais là elle montait de plus en plus et le cœur n’y était plus vraiment de mon côté…

Nous avons donc quitté le Jura le vendredi 19 mars à 11 « présents physiquement » mais bel et bien à 12 dans la tête de tous les membres de l’équipe du DAC. Alice était présente dans tous les esprits. Nous étions bien décidé à lui faire honneur chacun à notre manière.

Après une nuit calme à proximité de Versailles et un bon petit déjeuner, il est l’heure de retourner dans les chambres et de finir les préparatifs. Le gros point d’interrogation était le choix des pneumatiques… Avec les 9 dernier km sur bitume et pavés, vraiment pas simple…

La météo ayant été clémente la semaine précédant la course, je décide de partir avec ma paire de route avec un super amorti mais aucun crantage… S’il y a de la boue, cette course risque de se transformer en remake d’Holiday on Ice pour moi… Etant plutôt un poids lourd, je crains d’aborder le dernier tiers de course avec la fatigue et l’amorti réduit de mes trabucos… Le camelback est chargé, le ravitaillement aussi…  Comme on dit Y a plus qu’à… Juste avant de partir je trouve dans mon sac un joli dessin de ma fille et un mot d’encouragement de ma femme qui me donne plein de courage !!! Quel beau cadeau…

La météo n’est pas très clémente ce matin 5 degrés mais un vent de nord qui fait dresser les poils… On annonce 12 degré vers 12h. Même si dans le jura on n’est pas sensible au froid… Il faut être clair je me pelle les miches mais je choisis tout de même de partir avec un cuissard court, un tee shirt et des manchons.

Il est 8h45, notre super chauffeur Lionel dépose 5 membres de l’équipe au départ à Meudon… Il y a nos drôles de dames : Mimi, Valérie et Biba. Pour encadrer tout ce petit monde nous ne serons pas trop de deux représentants masculins : Eric et moi. Croyez-moi y a du boulot ;-)

Les sacs sont déposés dans les camions (organisation au top) et nous partons nous échauffer tranquillement sur la grande allée pavée qui monte à l’observatoire. Quelques tours de parc, au moins 3 arrêts toilettes (voir plus pour certaines…) et nous redescendons tous ensemble nous placer dans le SAS 20 minutes avant le départ. Nous aurons l’honneur de partir dans la première vague. Etant 3200 au départ de ce 30km nous voulions éviter de partir derrière…

10h approche. Je ne parle plus. Nous sommes derrière la ligne de départ et dans ma tête tout un tas d’émotions se bousculent. C’est la première fois que je m’aligne sur une grande course, je ne cours que depuis 2 ans et surtout je n’ai jamais couru 30km… Je suis partagé entre l’envie d’y aller, la peur de ne pas assurer, la fierté d’être au départ de cette course et la tristesse de ne pas avoir ma binôme à mes côtés pour notre partagé tout ça. Mes amis du club sont tous souriant, chantent, souris, rigolent. Et moi… je me ferme et pour être franc je flippe ^^. Je n’ai que 4 trails derrière moi… Je n’en mène pas large… Mais la présence et les encouragements de mes copains  me rassurent  et m’aident à garder la pêche.

PANNN !!! 10h tapante et nous nous élançons ! Direction Paris ! Comme prévu ça part très vite. Pour ma part l’objectif est d’arriver sous les 2h45 et de juste prendre un maximum de plaisir.

D’ordinaire ma tactique de course est des plus simples... J’ai une queue de cheval vêtue d’un maillot rouge et blanc devant moi que j’essaie de ne pas lâcher jusqu’à l’arrivée… On voit le grand stratège. Mais ça fonctionne plutôt bien… Après une rapide réunion avec moi-même, je décide d’essayer de tenir une vitesse moyenne approchant les 12km/h, ce qui selon nos dernières sorties devrait être faisable. Je sais que je peux courir plus vite mais sur 30 km c’est l’inconnu… J’aimerais dans un monde idéal, arriver « frais » au 20eme km et pouvoir faire parler ma vitesse sur les 10 derniers km… Mais ça c’est dans un monde idéal… On verra dans 1h45…

Là, dès les premières foulées… à moi de tracer ma route tout seul comme un grand sans mon sherpa…  Sans surprise le premier km est très rapide 4.20 min/km, ça double de part est d’autre mais dans d’excellentes conditions et dans un grand respect. Très vite nous arrivons dans la foret au milieu des feuillus…

Premier grand moment, on double la Geolette partie 5 min devant nous avec un enfant handicapé à son bord. Tout le monde applaudit en doublant et moi je me dis qu’un jour j’aimerais faire partie d’une équipe comme celle-ci pour partager ma passion avec ceux qui ne peuvent pas courir. Je ne les reverrai pas mais je leur tire mon chapeau avec beaucoup d’émotion.

Seconde belle surprise, le sol est ultra sec dans le bois et aucune trace de boue. Le sol est sablonneux et même sans crantage, l’accroche est très bonne. Je ne pense pas m’être planté et privilégiant le confort de mes running à mes trails. Les kilomètres s’enchainent parmi les chemins avec des petites montées et descentes. Le parcours est vraiment sympa ! Très vite une première jolie cote arrive au 5eme km. Tout le monde en mode marche, certains soufflent déjà énormément… Pas étonnant nous sommes pratiquement à 13km/h depuis le départ… Pour certains amis traileurs la journée risque d’être longue… Fin de la cote, je relance directement et reprends mon rythme sans soucis sous les feuillus.

Après 50min je passe au 10km… Niveau rythme on ne peut pas faire mieux. Les jambes sont bonnes et franchement je m’éclate. Le parcours est très roulant, je me ravitaille régulièrement en solide et liquide pour éviter la fringale ou le coup de bambou…  Nous attaquons donc le 2eme tiers où sont concentrées la majorité des difficultés de la course. Je déroule dans les descentes et double sans être handicapé par mes chaussures. Sur le plat je commence à me faire remonter et pourtant ma montre affiche 4.25min/km. Je suis vraiment bien, je sens que je peux accélérer mais l’arrivée est encore loin. Je laisse filer ne voulant pas hypothéquer ma fin de course. Je repense à ce que notre Gourou Laurent m’a répété plusieurs fois « c’est quand tu te sens bien que ça devient dangereux »… Je temporise donc volontairement sur les portions plates, nous faisons le tour d’un joli lac. Le jurassien que je suis n’aurait jamais pu imaginer qu’à quelques km de paris on pouvait trouver autant de sentiers et de verdure ! Vraiment magnifique…

La route s’élève de nouveau et à ma grande surprise, je vois tout le monde marcher dès les premiers mètres alors que la pente est encore douce. Je rattrape mon retard et double dans les montées qui se succèdent. Les jambes répondent bien, je suis alimenté pour l’instant tout est sous contrôle. Je suis agréablement surpris. Km 18, nous entrons dans le domaine de st cloud, depuis 2km je ne fais que remonter sans avoir augmenter mon allure c’est bon pour le moral. Nous commençons à redescendre à la file indienne pour rejoindre un grand parc qui borde la seine.

Ma montre affiche 20km et j’ai la bonne surprise de découvrir un temps de 1h40… Pile sur mon objectif. Me voici dans le dernier tiers de la course… Rapide checkup. Les jambes sont bonnes, aucune douleur, la tête va bien… Le dénivelé est passé maintenant c’est la dernière ligne droite…

Après ce petit intermède, je m’aperçois que je n’ai toujours pas vu de ravito pourtant prévu sur une terrasse surplombant Paris… Alors que là on est déjà redescendu au bord de l’eau… Là il y a mal donne…

Autour de moi c’est l’interrogation, on discute tous ensembles, on compare nos montres, certains s’inquiètent… Il y a pourtant de la rubalise… Personne ne comprend jusqu’à ce qu’on aperçoive une file de coureur descendant la colline 200m devant nous… Maintenant c’est sûr il y a eu un gros souci de balisage et on s’est planté… Il faut se faire une raison… pas de ravitaillement pour nous et à en juger le nombre de coureurs devant moi nous sommes au moins 60. J’apprendrai à l’arrivée que 400 à 500 coureurs auront subit la même mésaventure.

Je ne m’inquiète pas et reste dans ma course. Je n’avais pas prévu de m’arrêter et je dispose de réserve suffisante jusqu’à l’arrivée. D’autres coureurs moins prévoyant ou comptant sur le ravitaillement pour refaire le plein sont en panique. Devant moi, un traileur en dépanne un autre en lui donnant à boire, de mon côté je rattrape une coureuse qui crie, elle vise le podium V1et craint d’être déclassée car nous n’avons pas validé notre puce au PC du ravitaillement… En courant à ses côtés, je lui dis que ça ne sert à rien de perdre de l’énergie, qu’il reste 10km et qu’on a plus le choix. Elle craint la fringale, elle n’a plus rien à manger. Je lui tends une de mes barres céréales, lui souris et je continue…

Juste devant moi en sortant du parc un autre coureur hurle et pourrit les signaleurs qui veillent sur nous. « Putain il est où le ravito, c’est une honte, quelle organisation de m**** » Quel état d’esprit déplorable. Ces hommes et ces femmes donnent de leur temps pour nous permettre de réaliser NOTRE rêve. Sans eux nous ne serions pas là et ils ne sont pas responsables de ce débalisage sauvage dont nous sommes tous victimes (coureurs et organisateurs…). En passant à sa hauteur je lui dis gentiment de la fermer et qu’il devrait plutôt remercier au lieu d’hurler… Pas de réponse…

Plus que 9km, nous suivons un canal sur les trottoirs. Nous longeons la rue avec la circulation et la fameuse pollution qui sévie sur Paris depuis plusieurs jours. Mes poumons plus habitués à l’air frais du Jura qu’aux particules fines n’apprécient pas franchement. Le souffle est plus difficile mais je décide d’accélérer.

Je commence à produire mon effort… En d’autre temps on aurait pu entendre Léon Zitrone à l’arrivée avec ses jumelles commenter la course en hurlant « et voici la dernière ligne droite, le ‘’sanglier jurassien’’, casaque rouge toque blanche revient du diable vaut vert à la corde!!!  » ;-)

Je remonte petit à petit des groupes de 2-3 coureurs. Ma montre affiche un joli 4.20/km au 22ème km, je m’étonne moi-même. Mes Addidas Boost font merveilles sur le bitume et mes cuisses répondent bien. Pas de doute ça sans l’écurie et surtout la traditionnelle bière d’après course !!!

Nous longeons maintenant une grande avenue en empruntant un chemin de halage en travaux. Il y a des trous, des mini pelles, des barrières, de la poussière... Vraiment pas agréable du tout comme fin de course…

Je suis lancé comme un frelon, tous les voyant sont au vert, je plonge ma main dans le camelback pour me ravitailler une dernière fois… Un instant de déconcentration et là c’est le drame du KM 23… Mon pied droit vient heurter une pierre qui dépasse de quelques cm… et … si j’avais été coureur du tour de France on aurait entendu à la TV Jean Paul Olivier crier « Chute à l’arrière !!!!! »…

Je m’étale lourdement de tout mon poids à plat ventre dans les cailloux.

Comment vous décrire la scène… Plusieurs images me viennent à l’esprit…

  • Pour les amateurs de football, j’ai fait un plongeon en avant digne de Fabien Barthez au ras du poteau… mais sans gazon…
  • Pour les amateurs du jeu télévisé Intervilles… J’ai fait l’épreuve du Ventriglisse qui consistait à se lancer dans une combinaison en plastique à plat ventre sur une piste gonflable pleine de savon noire et d’aller le plus loin possible… Sauf que dans ma variante, je n’ai pas de combinaison, la piste est composée de cailloux et de bouts de verre…
  • Enfin pour les amateurs de natations… J’ai fait un plat digne de Gégé de Koh Lanta dans l’émission splash…

Je pense que si Nelson Montfort avait été là j’aurais eu une note artistique de 6.0 !!! Dommage qu’il n’y ait pas de ralentit car j’en ai jamais pris une comme ça… J’ai du penser que chuter en descente n’était pas original… Alors pourquoi ne pas se différencier et se mettre la tronche par terre sur le plat ???

Ma rotule droite vient s’écraser sur une pierre en plein dans le tendon, mon cuissot gauche tape un autre tas de caillasses, mes deux mains sont coupées par des espèces de bouts de verre qui trainaient par terre…Je suis au sol dans la poussière… J’ai tellement tapé fort que je pense que les cailloux sont encore en train de pleurer après avoir reçus mes 78kg lancés sur la tronche…

Je reste par terre une poignée de seconde… En tant qu’ancien rugbyman, je ne suis pas trop douillet mais là j’ai vraiment très mal. Je me relève mais je n’arrive plus à respirer. J’ai le souffle coupé, je ne peux plus plier mon genoux droit, je sens les hématomes se former dans ma cuisse gauche…

La preuve en image ^^

 

Dans ma tête tout s’écroule… Tout allait trop bien… Mon corps à mal mais avec le recul je crois que les plus gros dégâts ont été fait à mon moral. Je repars quand même, j’ai envie de pleurer, je boite vraiment bas… Je ne sais pas comment je vais finir… Anne Claire la V1 que j’ai dépanné 2km auparavant revient sur moi je décide d’essayer de m’accrocher.

A ce moment je pense à ma coéquipière Alice qui est chez elle blessée et je me dis que je n’ai pas le droit de laisser tomber et de baisser les bras. J’entends sa petite voix me dire de continuer et de me battre comme dans nos séances d’entrainements quand je suis dans le dur… Même à 400km de distance c’est fou ce que l’esprit d’équipe peut faire…

Chaque pas est douloureux, j’ai mal partout… Plus les mètres défilent et plus j’arrive à oublier la douleur. Durant le kilomètre suivant ma chute, je me traine et j’essaie de ne pas me faire lâcher…

Nous traversons maintenant un premier pont et à la faveur d’une descente d’escalier je relance et commence à retrouver mon souffle et un rythme correct. J’ai l’impression que la douleur s’en va en même temps que mon esprit lâche prise.

Dans un petit parc, je vois des affiches d’encouragement pour les KIKOUROU dont je fais partis depuis 1 mois… Ça fait du bien au moral. Des enfants applaudissent je leur tape dans la main ça fait du bien par où sa passe….

Je vois la Tour Eiffel approcher plus que 5km J’arrive à maintenir un rythme soutenu. Je remonte un grand nombre de concurrents en difficulté, quasiment à l’arrêt sur ces portions de bitumes rectilignes… Comme les sages du club (Jean Mi,  Phiphi, Tof et Laurent) me l’avait dit avant le départ… Je rattrape les morts… J’essaie d’avoir un petit geste ou une parole pour chacun mais je ne veux plus me déconcentrée. La fatigue est là et le manque de lucidité commence à se faire sentir...

Mon cerveau est totalement déconnecté, je regarde les bateaux sur la seine et j’essaie de ne pas regarder cette tour Eiffel qui semble s’éloigner à chaque pas… Les kilomètres défilent…  

Tout à coup, je croise un coureur qui m’annonce encore 300m… Je lève la tête et je la vois cette fameuse tour… Nous passons vers les bateaux mouches. Il y a un grand nombre de touristes qui regardent un peu incrédules les coureurs se succéder. Ils n’imaginent pas que nous avons 29km dans les jambes. Nous devons slalomer et franchement à la fin je m’en serais bien passé…^^ Des bénévoles me montrent un escalier que je dois encore escalader. Je double encore 4 à 5 coureurs en montant les marches 3 par 3 je tourne à gauche et là je vois la ligne…

Plus que 30m, je grimpe les 5 marches du podium d’arrivée et c’est terminé.

J’arrête mon chrono et sur l’écran géant je vois 2h26 et une 144eme place au classement. Et là c’est « séquence émotion !!! » comme dans USHUAIA !!! Au risque de passer pour une chochotte… je suis submergé par une multitude d’émotions différentes… Et je craque…

La beauté de cette arrivée au pied de la Tour Eiffel, une énorme pensée pour ma femme et ma fille qui m’ont accompagné dans la préparation de cette course, la fierté d’avoir dépassé toutes mes espérances, la douleur que j’ai combattu pendant 7km, la fatigue car je suis vraiment allé au bout de moi-même et la tristesse de ne pas partager ce moment unique avec ma complice Alice mais aussi un bonheur tellement intense…

Je m’assois dans un coin du sas d’arrivée pour récupérer et faire le bilan des bobos en regardant la dame de fer…

Dix minutes plus tard ma première coéquipière de club, Biba, arrive avec un énorme sourire comme à son habitude avec une belle 13eme place au scratch. Une jolie accolade et une joie partagée tout aussi intense de son côté.

Après une séance de soin sous la tente de la sécurité civile pour arrêter les saignements et direction le stade pour récupérer nos affaires, prendre la douche et surtout un bon massage pour clôturer cette aventure.

Je retrouve petit à petit les autres membres de mon club, tout le monde est ravi de sa performance. Valérie a même réussi à devancer son compagnon Eric (qui devrait songer à arrêter les m&m’s… J) Mimi qui en fini en 3h puis nos copains engagés sur le 50 km…

Christophe réalise une superbe performance en terminant 31eme, Joel 66eme et 3eme V2, phiphi 78 eme et notre coach Laurent 111 eme. Pas de doutes !!! Les jurassiens ont assuré comme des bêtes à la capitale !

Mention spéciale à Estelle et Jean Mi qui ont fait la course ensemble. Estelle qui a commencée à courir en septembre au club, coachée de main de maitre par Jean Mi, termine son premier 50km en 5h35 avec un sourire et une fraicheur impressionnante. Jean Michel lui a souffert, s’est accroché à sa partenaire et a terminé. Encore un exemple du pouvoir de l’esprit d’équipe et de l’amitié sur le mental d’un coureur…

La fin de ce récit approche et c’est l’heure du bilan… et forcement il est plus que positif. Une performance inespérée pour moi qui ne parvenait pas à descendre au-dessous des 47min au 10km il y a 6 mois ! je boucle les 10 derniers kilomètres en 46min !!! Mais aussi des émotions par dizaines, des magnifiques moments partagés avec d’autres passionnés, une ambiance de feu avec mes coéquipiers, une arrivée magique… Le bonheur c’est ça !

Je voulais terminer en remerciant tous les bénévoles pour leur aide et leur soutien, à notre coach qui nous a tous permis d’atteindre un niveau de performance dépassant toutes nos attentes, aux secouristes et tous les coureurs que j’ai croisé avec une pensée particulière pour Anne Claire à qui je me suis accroché 1km quand je souffrais après ma chute. Je l’ai attendu à l’arrivée pour la remercier mais deux fois valent mieux qu’une.

Il fait vraiment bon vivre au Dole Athlétique Club et au-delà des performances,  ensemble, nous avons partagé un grand plaisir collectif en toute simplicité…

Ma dernière pensée va à Alice qui sera bientôt de retour et avec qui j’aurai bientôt le plaisir de repartager de belles émotions sportives dans les sentiers ! Le duo des « inséparables » sera bientôt de retour…

La suite au prochain épisode…

5 commentaires

Commentaire de Bérénice posté le 24-03-2015 à 00:17:46

Oh la la , quel récit ! Surtout un grand bravo pour la perf et la qualité de la préparation. J'ai eu mal pour toi quand tu as chuté mais heureusement ça finit bien !

Commentaire de SophieK posté le 24-03-2015 à 10:05:47

J'admire ton courage. Il m'est arrivé la même mésaventure que toi, à la différence que j'allais moins vite... Tout allait trop bien jusqu'au 9ème km et... badaboum, la tête la première dans les cailloux. Des plaies et des bosses et The end pour moi :(

Commentaire de matmat39 posté le 24-03-2015 à 10:28:30

Merci Bérénice! J'ai ajouté des photos plus parlantes^^

Sophie je suis désolé pour toi, j'espère que tu n'as pas trop de casse pour toi. C'est dur quand on prépare une course pendant des mois et de devoir s'arrêter.
Remets toi bien et je ne doute pas que tu seras de retour l'année prochaine en forme!
Il est vrai qu'au 9eme il y avait une descente assez technique avec des feuilles qui cachaient racines, pierres et les ornières... Bon rétablissement et grosses bises du Jura!

Commentaire de Bert' posté le 25-03-2015 à 08:29:42

Simplement bravo ! Malgré la mauvaise chute, celle de l'histoire est bien meilleure :-)

Commentaire de cap92 posté le 27-03-2015 à 22:13:10

Salut matmat39,
Tout d'abord, bravo pour cette belle performance malgré cette chute monumentale qui a bien dû te faire perdre quelques précieuses minutes! On a mal pour toi en te lisant, même si tu relates l'événement sur le ton de l'humour. J'ai d'autant plus mal pour toi que j'ai vu tes blessures après la course alors que tu récupérais ton sac!... En effet, il me semble bien que je sois la "Anne Claire" que tu décris dans ton récit (en fait je m'appelle Claire-Agnès mais je préfère rester anonyme)!
A partir de là, je me dois d'apporter quelques précisions à ton récit me concernant :
J'ai bien bel et bien crié mon désarroi en m'apercevant que l'on avait loupé le ravito du Parc de Saint-cloud, craignant le déclassement alors que je me disais qu'un podium V1 était peut-être possible. MAIS je n'ai jamais dit que je craignais d'avoir faim et qu'il ne me restait plus rien à manger. Pour la simple et bonne raison qu'il me restait toujours mes 2 barres céréales du départ - et qui resteront d'ailleurs bien au chaud à leur place jusqu'à la fin-! Ca doit donc être une autre fille que tu as dépannée puisque ce n'est pas moi ;)
En tout cas, s'il s'agit bien de moi cette fois-ci, j'ai été flattée d'apprendre que j'ai été ton Alice bis (même sans queue de cheval ni maillot rouge et blanc) pendant le km qu'il t'a fallu pour reprendre ce rythme de course effréné que tu avais avant la chute!
J'aurais dû essayer de te suivre sur les derniers km, mais à ce moment-là j'étais en pilotage automatique, le cerveau déconnecté et les jambes incapables d'aller plus vite...

Alors encore bravo pour ton temps de 2h26, et bravo d'être venu de loin pour participer à ce trail parisien.

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