Récit de la course : Eco-Trail de Paris® Ile de France - 80 km 2009, par patrickND

L'auteur : patrickND

La course : Eco-Trail de Paris® Ile de France - 80 km

Date : 14/3/2009

Lieu : St Quentin En Yvelines (Yvelines)

Affichage : 3316 vues

Distance : 80km

Objectif : Faire un temps

3 commentaires

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Eco-trail de Paris 2009

 

Deuxième édition de ce trail de 80 KM et déjà des «habitués » sur la ligne de départ, puisque nous sommes quatre de Champigny Triathlon à tenter le doublé cette année : Christian, Jean-Gérard, Christophe et moi, auxquels s’est joint Alexandre. D’une manière générale, cette course connaît un beau succès de participation puisque nous sommes au total près de 1200 inscrits (contre 900 en 2008), dont pas mal de triathlètes des clubs de l’Ouest parisien (Vélizy, Issy les Moulineaux notamment). Quelques « stars » du trail ont fait le déplacement, comme Vincent Delebarre et Benoît Laval chez les hommes ou Karine Herry chez les femmes.

 

Même si le parcours est quasiment inchangé (départ à Saint Quentin en Yvelines, arrivée au 1er étage de la Tour Eiffel, après avoir traversé les forêts de l’Ouest parisien), il y a quelques modifications par rapport à la course de l’année dernière : la date a été reculée au 14 Mars, soit un mois plus tard qu’en 2008, ce qui permettra de bénéficier plus longtemps de la lumière du jour et de ne pas avoir besoin de sortir les frontales avant 19H30, de plus il fait nettement moins froid que l’année dernière (12° au lieu de 5°), mais en revanche le terrain est par endroit plus « gras » et boueux, en raison des semaines pluvieuses que nous avons connues cet hiver.

 

Pas vraiment de préparation spécifique à cette première épreuve de l’année en ce qui me concerne, mis à part des enchaînements de 12 à 14 montées/descentes dans le passage des « 100 marches » sur les bords de Marne une fois par semaine depuis le début de l’année. Je ne me fais pas d’illusions sur mes aptitudes à négocier les passages « techniques » en descente, qui sont toujours aussi mauvaises, mais je devrais me rattraper dans les montées, où j’arrive en général à garder un peu de vitesse.

 

C’est toujours plus facile de gérer une course que l’on a déjà courue et dont on connaît les pièges. Lorsque le départ est donné à midi, je fais bien attention à ne pas partir trop vite, car je me souviens qu’après les 21 premiers km assez roulants, viendront les vrais difficultés du parcours avec une succession de bosses à enchaîner jusqu’au 50ème km. Jean-Gérard et Christian ont visiblement également retenu la leçon et partent à une allure plus sage qu’en 2008. Tout le monde n’a pas cette prudence, et je vois pas mal de concurrents courir visiblement en surrégime.

 

Nous essuyons quelques gouttes de pluie vers le 10ème km, mais heureusement cela ne dure pas. Il y a aussi peu de public pour nous encourager que l’année dernière, mais c’est en fait assez logique de croiser peu de monde sur les chemins forestiers que nous empruntons. La température est idéale pour courir, je tiens un rythme de 11,5km/h environ sans forcer et arrive au 1er ravitaillement du 21ème km (à Buc) en 1H49, à la 140ème place. Il faut alors bien remplir sa réserve d’eau, car le ravitaillement suivant est au 50ème km et que le parcours devient nettement plus vallonné sur ce second tronçon.

 

Comme je m’y attendais, je remonte pas mal de places sur les 29 km suivants : même si je me fais souvent doubler dans les descentes, je rattrape mon retard dans les multiples bosses qu’il faut monter. Le terrain est par endroits bien boueux, mais surtout dans les portions plates du parcours, donc ce n’est pas trop difficile à gérer. J’ai les cuisses qui tirent un peu, mais finalement le temps passe assez vite, rythmé par les gorgées de boisson énergétique que j’avale toutes les 10 minutes.

 

Malgré tout, je ressens quand même un peu de lassitude et je suis content de passer le 50ème km à Chaville en 5H02, en 76ème position. Je sais alors que les plus grosses difficultés sont passées et que le parcours va devenir de plus en plus roulant jusqu’à l’arrivée.

 

Il y a pas mal d’abandons après le 50ème km, les écarts se creusent entre les concurrents et du coup la densité de trailers baisse considérablement sur la suite du parcours. J’ai quelques coureurs en ligne de mire en repartant, mais après les avoir rattrapés je n’ai plus de « lièvres » devant moi et je dois faire attention au balisage pour rester dans le bon chemin (je ne tiens pas à rééditer mon erreur de parcours de l’année dernière, qui m’avait fait faire une boucle supplémentaire dans le parc de Saint Cloud). Je reste également vigilant dans les descentes, car ma foulée « rasante » m’expose plus que la moyenne au risque de chute.  A plusieurs reprises, je butte contre des pierres ou des racines mais arrive à chaque fois à rattraper mon équilibre et à éviter la chute.

 

Le point de contrôle du 63ème km, aux Haras de Jardy arrive assez vite (6H17), et c’est agréable d’y parvenir en plein jour, alors que l’année dernière c’est là que j’avais dû brancher ma lampe frontale. L’objectif de finir en moins de 8H paraît jouable, car il n’y a plus de difficultés jusqu’à l’arrivée. Il faut juste gérer la fatigue et les cuisses un peu douloureuses.

 

J’atteins  le dernier ravitaillement du 70ème km en haut du parc de Saint Cloud en 6H53, presque déçu qu’il fasse encore jour, car la vue sur Paris et la Tour Eiffel est du coup moins belle que l’année dernière. Je perds quelques places dans la longue descente vers la Seine, mais je préfère ne pas essayer d’accélérer dans cette descente, car une fois de plus je manque de chuter, et je sais qu’il me reste encore le long plat sur les quais pour gratter quelques places.

 

La nuit commence à tomber pendant cette dernière longue (et ingrate) portion du parcours, qui remonte Saint Cloud, Boulogne,  Issy les Moulineaux, entre les voitures et les péniches, avant de passer sous le périphérique, et d’emprunter les quais de la Rive Gauche. Il y a cependant suffisamment d’éclairage urbain pour que je ne sorte pas ma frontale. La Tour Eiffel se rapproche, mais je n’ai pas une marge de manœuvre énorme pour passer sous les 8 heures et je ne peux pas me permettre de ralentir. A quelques centaines de mètres du Pont d’Iena , je bute contre un pavé et m’étale de tout mon long sur le sol. Un peu de sang sur les mains et deux doigts légèrement douloureux, mais rien de grave et je repars. Il y a enfin quelques spectateurs pour nous encourager quand nous arrivons au pied de la Tour. Je vérifie mon chrono qui indique 7H52, fais le tour de l’esplanade et prends mon ticket au bas du pilier Sud pour avoir le droit de grimper jusqu’à la ligne d’arrivée au premier étage. Je me prends les pieds dans les premières marches et me retiens de justesse à la rampe, mais ensuite je parviens à enchaîner les marches deux par deux jusqu’en haut et passe la ligne d’arrivée en un peu plus de 7H55 et en 62ème position.

 

Je ne traîne pas longtemps, car il ne fait pas chaud et rejoins la tente dressée sur l’esplanade où nous attend un ravitaillement et où l’on voit passer les concurrents qui arrivent. J’y retrouve Christian qui a malheureusement abandonné au 50ème km, et Magali, qui avait prévu de courir, mais a du finalement annuler sa participation pour cause de blessure et s’est du coup reconvertie en bénévole pour l’organisation. Nous attendons Alexandre quelques temps mais ne le voyons pas arriver : j’apprendrai le lendemain que lui aussi a dû abandonner au 50ème km, après s’être tordu la cheville. Christophe et Jean-Gérard arriveront eux en respectivement 9H52 et 10H25, mais je suis trop fatigué pour les attendre et profite de la gentillesse de Christian qui me propose de faire le taxi et de me raccompagner chez moi.

 

Dans Triathlète Magazine du mois de Mars, il est indiqué que dans le cadre de la préparation de l’Ironman de Nice il faut absolument éviter de faire un trail long à cette période de l’année, mais je pense que cela fait quand même du bien de s’habituer à gérer de longs efforts, et il y a suffisamment de temps d’ici le mois de juin (j’espère !) pour récupérer pleinement.

 

 

3 commentaires

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 17-03-2009 à 13:11:00

Costaud le gars ! Bravo pour ta perf !

Commentaire de tintinmar75 posté le 17-03-2009 à 20:54:00

Salut, on a du se croiser sur la fin, nous finissons quasiment en même temps.

Commentaire de Bikoon posté le 19-03-2009 à 11:22:00

Bravo pour ta course et merci pour ton CR.
Apparement je t'ai eu sur les talons presque toute la course ;o)
Bonne prépa pour l'Ironman de Nice.

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