Récit de la course : Eco-Trail de Paris® Ile de France - 80 km 2008, par taroc78
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Le récit
ECOTRAIL………………….1ere édition 2008
Pour moi et notre bande de givrés (http://lesgivresdelasb.over-blog.net/) l’année 2008 s’annonce assez palpitante en terme d’aventures à partager en effet certains iront sur l’UTMB d’autres sur quelques 100 bornes ce qui promet plein de CR et surtout une belle « extension du domaine de la lutte » ?
Pour arriver un peu préparé sur ces différents ultra, l’ecotrail se profilait habilement car un peu imprévu et certainement pas très « objectivé » donc une épreuve plus au moral pour laquelle aucun d’entre nous etait à son pic de forme et surtout sans préparation très aboutie.
Nous voilà donc lancé sur ce petit défi certains d’entre nous passant par les fourches caudines du trail du Sancy qui cette année c’est couru sans neige dans des conditions printanières. Un trail terminé par tous avec des fortunes diverses .
Mais revenons face à l’hydre parisien.
Vendredi rien de particulier : Retrait des dossards un peu longuet mais pas un drame, cela nous propulse un peu dans l’ambiance.
Samedi matin : Départ aux aurores avec Titi78, histoire de ne garer pas trop loin de l’arrivée. Signe du destin ou pas on trouve une place à 200m de l’arrivée et 300m des douches. Il est 8h15 on doit prendre le train vers 10h30 avec les potos donc plus de deux heures à attendre. On refait le monde du trail, on marche un peu sous la tour Eiffel (mais ca caille sèc, 2° au compteur), on boit des cafés ( presque 7 euros un café+ un thé ! ! ! ! !) ,enfin nous voyons à l’horizon des couleurs vives ce qui est la marque du trailers comme du cycliste c’est à dire l’assortiment des couleurs vives et fluo un vrai bonheur du John Galianno au bas mot .
Allez tous dans le train vers le depart, derniers réglages de camel, passage suspect de gels de mains à mains ou de pilules blanches, vagues discussions de stratégies et un train rempli d’arc-en-ciel. Il fallait voir les mimiques des touristes et autres voyageurs perdus dans ce monde cela etait à mourir de rires on passait de l’interrogation suspecte jusqu’à la franche rigolade.
Arrivés en gare de st Quentin on file en bus vers le depart, on rencontre quelques têtes connues comme le castor junior certains en profitent pour sandwicher d’autres évacuer le stress par une prégnante énurésie
.Voilà l’arche de depart on se retrouve tous ,ce qui va faire 7 gars dans l’aventure. Le SAS de depart s’ouvre, il reste un bon quart d’heure avant de lâcher l’écurie on finit par se rassurer les uns les autres. Le temps est superbe et la ballade va s’annoncer splendide, c’est le moment des doutes mais à 12h30 bl le depart est lancé près de 900 allumés s’élancent sur ce pari un peu barge :80 kms pour relier Paris en évitant au maximum la route et avec 1500+ de dénivelés.
Ca part vite devant, j’essaye de ne pas m’enflammer et gère (du moins je crois ) sortie des étangs de St Quentin nous filons vers Buc en délaissant le bitume, je me retrouve vite à seul puis à deux avec un barbu qui me paraît très bridé dans son allure et refuse tout relais, sa foulée ne faiblissant jamais ! ! ! ! Vers le 1er ravito, il accélère et me laisse le vent comme compagnon (en fait cela etait le futur vainqueur ) mais quel bonheur les chemins sont agréables. Arrive le ravito du 21 kms, je me pointe en 1h31 et 14 em position, les jambes sont là la tête aussi. je m’alimente bois bien puis répare en espérant arriver au 50 em kilo pas trop entamé.
Mais mystère de l’ultra ,patatras 20’ après commence un très long passage à vide douleur aux jambes plus envie de courir, je marche systématiquement dans les cotes et chaque kilomètres devient un chemin de croix, je perds au moins 20 places et le moral frise le zéro absolu, une vague idée d’abandon me traverse l’esprit. Le syndrome saintelyon encore présent j’insiste et me fait violence en me disant d’avancer jusqu’au 50em après je verrai bien et puis la seconde partie du parcours c’est toute mon enfance se sont tous mes parcours de jeunesse en foret donc il faut tenir.
Arrive ce 2em ravito (je passe au 50 en 4h11 soit 30’ au-delà de mes prévisions )je suis à présent 35em au compteur, je me ré alimente correctement et je repars.
Remystere de l’ultra ! ! !les jambes reviennent l’envie de mordre avec.
Du 50em au 63em kilomètres je rattrape 5 coureurs, le moral est là mais des crampettes s’annoncent, enfin c’est pas si grave je sais que de toute façon je terminerai cet ultra. Cette partie du parcours est sinueuse à souhait cassante , beaucoup d’images de ma jeunesse dans ce concentré de 13 kms. Mais décidément l’ultra reste un doux mystère avec ses hauts et ses bats. Autre surprise immense, en pleine foret deux splendides femmes s’annoncent à moi, c’est Wendywoo et Anne qui m’accompagneront un petit bout de chemin, cela fait vraiment du bien merci encore mesdames.
Ravito du 63 em en plein du boboisant « haras du Jardy » on recharge un peu les batteries car passé 5 gels ,je n’arrive plus à en absorber aucun mais les raisins secs passent donc cela sera raisins, eau +coca. Je sors de là avec la frontale car la nuit pointe son nez discute un peu avec quelques cogaleriens ,on sent vraiment la fatigue présente .Reremystere de l’ultra, jusqu’au 70em kilomètres des sensations uniques et je rattrape encore 5 coureurs, c’est à ne rien y comprendre je pense courir plus vite que dans la 1ere partie de cet ultra ! ! ! !C’est donc souriant que j’arrive au dernier ravito ou on nous annonce deux kilo de moins pour le final et plus aucune cote mais que du bitume. Mystère phase 4 de l’ultra car la route arrivant ce sont les crampes qui surviennent sous forme de coups de boutoirs, j’avale méticuleusement mes sportenines, rien n’y fait je dois courir à 10 à l’heure alors que 15’ avant j’etais à plus de 13 ! ! ! ! .Je me maudis et en avale 4 d’un coup, je rejoins un pote de course vers Issy on se paume un peu (10’ a chercher les balises) mais on décide d’on finir ensemble se motivant l’un l’autre car les 4 derniers kilo sont quand même difficiles mais plus de crampes ,Coué doit être passée par là.
Arrive mon rêve turgescent et ses marches que mine de rien j’ai détesté au plus haut degré, la voie du speaker la banderole arrivée, le passage sur la bande rouge ou j’entends le bip salvateur de ma fin de course et mes 7h12 s'affichent de facon irrélele dans ma tete .
Un grand blanc, l’œil hagard le regard vague ……C’est fini mon pote. On annonce mon nom on me file un tee shirt et je ne sais quoi d’autre mais toujours vidé de chez vidé je me dirige automatiquement vers l’ascenseur, je me met presque tout nu (devant la horde de touriste ) car besoin de me changer de me mettre du sec et certainement changer de carapace aussi.
Les mètres maintenant pour rejoindre le buffet deviennent très pénibles ,les nerfs se relâchent, ils ne bloquent plus les informations et c’est alors robocop qui pars diner .un peu .Toujours avec Sylvain c’est débriefing complet et à nouveau comme avec Titi78 on se refait le monde du trail .
Le temps passant j’ai très froid mal partout et c’est la mort dans l’âme que je me décide à rejoindre la voiture car je ne verrai pas mes potes.
Tout le monde arrivera à son rythme chacun à la hauteur de ses souffrances d’où notre fierté globale au final pour une fois toute notre bande est « finisher » tout le monde aura alors son monde a partager.
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1 commentaire
Commentaire de sylvain61 posté le 25-02-2008 à 18:49:00
Bravo de l'avoir fini cet ultra malgré les déconvenues...aprés tout, on n'est (déjà !) qu'en Février, et il reste 10 mois pour s'amuser !!
A la r'voyure Rodolphe
l'GGO
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