Communauté des sports d'endurance

 01/07/2007 Le  «TGV» : 72 km, 3800 m de dénivelé positif, 7600 m de dénivelé cumulé

 

Samedi 13h30 départ de Chambéry avec Daniel.

 

Dès notre arrivée à Pralognan nous rejoignons le stand de retrait des dossards. Une formalité rapidement réalisée par de charmantes hôtesses.

Nous reprenons la voiture pour quelques centaines de mètres jusqu’au Camping de l’ISERTAN où Daniel me fait une démonstration du montage de la tente 3s de chez décath’.

Nous nous mettons ensuite rapidement en tenu de jogging pour faire un petit footing de 30min. Nous en profitons pour parcourir les derniers km de la course.

17h retour au camping pour une petite douche avant le briefing. Nous retrouvons jongieulan qui nous accompagnera jusqu'à la place centrale de Pralo où on croisera plusieurs Kikous dont Coli grand organisateur de l’AAB.

Le briefing montrera tout son intérêt le lendemain notamment sur la nécessité de prendre le topo.

19h retour au camping pour un plat de pâtes express avec mes 2 compères. Je préfère « assurer » le dernier repas en ne mangeant que des pâtes natures et une compote. Ce choix me ferra louper l’AAB de Coli mais bon j’ai tellement eu de galères à cause d’une mauvaise digestion que rendre inutile plusieurs mois d’entraînement à cause d’une sauce mal digérée a suffit  à motiver mon choix. Le repas s’est donc fait à trois autour d’un réchaud.

 

20h préparation des sacs (à l’aide de la liste « électronique » http://www.kikourou.net/forum/viewtopic.php?p=32938#32938  ) et plein de la poche à eau

 

 

 

21h au dodo

 

03h30 réveil. Premier constat, on a super bien dormi. Peut-être le signe annonciateur d’une bonne journée. Deuxième constat, il ne fait pas chaud-chaud.

1 thé et un morceau de carbocake « cuisiné » par Daniel et il est déjà 4h20, l’heure de se rendre à la signature.

 

04h30. Signature express, comme on a froid on va faire un tour à la salle polyvalente pour se réchauffer un peu autour d’un nouveau thé. Sur la route du départ on croise Mathias prêt à en découdre avec les 72km du TGV.

 

05h00. Le départ. Ne voulant pas partir trop vite je décide de me caller derrière un coureur ayant de l’expérience sur le parcours en la personne de François d’Haene, collègue de l’EAC Entente Athlétique Chambérienne)  . Mon choix n’a pas été des plus judicieux car il fait une montée très rapide jusqu’au col de la Vanoise. Sur les dernières longueurs de la montée il m’explique qu’il est blessé au genou et qu’il ne peut pas courir en descente. Il pensait arrêter au col ou finir tranquillement en marchant. Résultat on arrive tous les 2 en 01h05 au col.

 

06h05. Col de la Vanoise. François prenant son temps au ravito je me retrouve seul. Je n’avais pas du tout prévu ça donc je ralenti un peu pour me faire rattraper par un coureur. Il s’agit tout simplement de Benoit Laval avec lequel je partagerai un bon bout de chemin. Aurélien Brun et un autre coureur nous rattraperons dans les énormes blocs de rocher qui devaient être balisés avec des cairns (on ne les a pas vu). On retrouve le chemin un peu plus loin. Le local de l’épreuve (Christophe Gotti) et quelques autres coureurs dont Dawa Sherpa n’ont pas eu notre problème et nous précèdent sur le chemin. On forme un petit convoi sur le sentier balcon très vallonné, on traverse une succession de torrents, franchissons plusieurs passerelles et névés en essayant de garder les pieds au sec.  Sur cette portion jusqu’au refuge de l’Arpont Benoit Laval (liens vers CR) ouvre le chemin. On croise un gros bouquetin pas pressé de s’écarter du chemin : impressionnantes les cornes à quelques mètres de la bête. Un troupeau de moutons et une chèvre dévalent un bout de pente avec nous, on se serait cru dans un peloton….

 

photo Jean-Paul Fourtin  

 

07h32. Refuge de l’Arpont. Après le remplissage express de mon bidon je repars derrière Aurélien Brun. On est les 2 seuls à partir si vite du ravito. Je le suis, on papote un peu, il me fait part de soucis d’estomac qui commence à le gêner. Je lui propose de passer un moment en tête sur le chemin vallonné. Je passe devant et là au bout de 10m je me retrouve à plat ventre. Bon, va falloir être vigilant, je repars au plus vite. Heureusement qu’Aurélien était derrière pour me rendre mon bidon égaré. Je lui laisse l’honneur d’ouvrir la route dans la première grimpette. A mi-monté je repasse devant pour monter à mon rythme. Je prends un petit peu d’avance. Au sommet grand moment de doute, je ne sais pas quel sentier prendre. Heureusement que le topo est bien fait. Je repars rapidement en direction du refuge de plan sec sur un long chemin en balcon. Tous les voyants étant au vert j’en profite pour dérouler. Le paysage est vraiment magnifique, les marmottes sifflent à mon passage, j’en rougi presque.

Après  quelques passages en descente je longe le parc à moutons (je suis rassuré, ça colle avec le topo). Une petite montée bien raide et me voilà au refuge de Plan Sec.

 

 

 09h20 Refuge Plan Sec. Je remplis rapidement mon bidon et fais le niveau de la poche à eau et repars rapidement. Après quelques centaines de mètres, un carrefour avec de la rubalise sur le poteau, faut aller où ??? Je ressors le topo et m’engage sur le chemin à gauche. Bonne pioche je retrouve de la rubalise. Petite descente en dessus du barrage d’Aussois et arrivée à un point de contrôle où un CRS me précise de bien prendre à gauche au col… Arrivé au col il y a deux chemins qui partent à gauche, je ressort le topo et découvre qu’il faut suivre les marques bleu/blanc/rouge.  Je retrouve le bon chemin. Après une nouvelle portion en balcon j’atteins enfin la première descente dans les bois. Comme tout va bien je me relâche et englouti la descente avec plaisir sans me faire mal. A la sortie des bois une portion de chemin m’amène à proximité du ravitaillement de l’Orgère. Les encouragements des GB (gentils bénévoles) seront bien utile pour atteindre le ravitaillement situé à la cime d’un champ bien trop raide…

 

10h48 Refuge de l’Orgère. Après avoir fait le plein du bidon je repars pour le gros morceau de la journée. A cet instant les écarts sur mes poursuivants sont : 7min sur Aurélien Brun et 33min sur Dawa Sherpa (écarts non garantis qui m’ont été donnés à l’arrivée).

Le col  de Chaviére sera vraiment difficile. Le chemin est interminable, on voit le sommet mais on ne s’en rapproche pas. Je passe mon temps à me retourner pour chercher du regard un trailer qui devrait me rattraper à vitesse grand V étant donné que j’avance à pas de fourmis. J’ai même souvent l’impression de ne pas aller bien plus vite que les randonneurs…

Enfin bon, après 1h15 laborieuse dans le col, enfin le sommet. Les encouragements des nombreux randonneurs au sommet et notamment Christian (le photographe et patron d’activasport à Chambéry) me feront le plus grand bien et me permettront de repartir le moral gonflé dans la descente.

 

 

 
12h03 col  de Chaviére. Les écarts pris au col sont les suivants : Dawa Sherpa est revenu sur moi comme un avion malgré sa blessure, il passe juste 15min derrière moi (soit presque 20min de prises dans le col). Aurélien Brun bien handicapé par son estomac passe 5min derrière Dawa.

Le début de la descente est un grand moment de bonheur (il n’y a plus de monté). La neige encore bien présente permet de descendre rapidement en mode « ski ». Le reste de la descente sera beaucoup moins ludique. Le long chemin forestier nous ramenant à Pralognan se transformera presque en chemin de croix. Heureusement que de nombreux randonneurs présents sur cette partie ne sont pas avares d’encouragements. Juste avant le refuge Péclet-Polset des coureurs de l’EAC sont présents. Ca fait plaisir de voir des têtes connues. Je ne m’arrête presque pas au ravitaillement, je remercie les GB de leur accueil et file pour les longs, très longs derniers km.

 

13h27 l’arrivée à Pralognan. Enfin, un grand soulagement pour mes mollets. Toute la traversée du village se fera dans un « état second », je suis porté par les encouragements jusqu’à la ligne d’arrivée. Je suis allé au bout, musculairement, je suis vidé mais tellement heureux d’avoir réussis mon premier ultra montagnard (j’avais déjà fait un ultra, la Saintélyon mais il n’y avait que 1500m de D+) sans m’être blessé. J’ai bien eu un coup de moins bien dans le col de Chavière, mais bon maintenant je n’y pense plus…

 

 

 

Tout juste remis de mes émotions Dawa est annoncé, je l’accueil un peu incrédule (moi un petit coureur, je finis devant la référence du trail !!!). Avec toute sa grandeur, il me félicite, je lui renvoie le geste.

 

 

 

Il sera suivi non pas d’Aurélien Brun victime d’une erreur de parcours à l’entrée de Pralognan mais de Christophe Gotti.

 

 

 

Je vais passer le reste de l’après midi la tête dans les nuages, proche de l’arrivée, à regarder arriver les différents concurrents. Je vais pouvoir féliciter Daniel et jongieulan  tous deux acteurs d’un superbe TGV.

 

Après un aller-retour express au camping pour une douche, je rejoins l’école de kiné de Grenoble pour un long massage réparateur…

Malheureusement l’orage vient gâcher la fin de journée et nous incite à rapidement plier bagages pour retrouver notre vallée…

 

Les deux figures ci-dessous permettent de visualiser le parcours. Elle ont toutes deux été récupérées sur le site de la course http://www.pralo.info/tgv/

 

http://www.pralo.info/tgv/http://www.pralo.info/tgv/

 

 

jongieulan, je suis désolé de ne pas avoir pensé à démonter les tentes sous le soleil avant votre arrivée mais bon, j’ai préféré me faire masser… Va comprendre.

 

Enfin, le suivi cardiaque de la journée. Un départ un peu trop rapide, merci François 

 

 

Photo off 21/06/2008