L'auteur : marathon-Yann
La course : Eco-Trail de Paris® Ile de France - 80 km
Date : 22/3/2025
Lieu : Saint-Quentin-en-Yvelines (Yvelines)
Affichage : 188 vues
Distance : 82.7km
Objectif : Pas d'objectif
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C'est en vieil habitué que je viens à l'ecotrail. Je ne parle pas de ce stupide 50-et-quelques-ième anniversaire que nous venons de fêter, mais de ma 10ème participation à l'épreuve, la 9ème sur la distance reine de 80 km. Et pourtant, j'ai failli me faire encore avoir comme un bleu, la faute à l'interminable file d'attente devant les navettes reliant la gare de Saint Quentin en Yvelines et le départ. Énervé par la colère, je décide de faire ce parcours à pied, en guise d'échauffement, quand je découvre qu'il y a des lignes régulières (7818, ...) dont les bus vides nous emmènent au départ aussi bien que les navettes bondées, la file d'attente en moins. Ami kikoureur, si tu me lis, retiens l'info !
Mais n'empêche, j'arrive quand même tardivement au départ et je dois cette année encore partir dans la dernière vague. Ce sera donc, si les jambes le permettent, une remontée fantastique ! Au galop ! Dès le 2ème km, je rattrape les coureurs les plus lents de la vague précédente, et je poursuis longtemps ces dépassements. Honnêtement, sans être un avantage, ce n'est pas un problème, les chemins de plus en plus larges de l'Ecotrail se prêtent bien à ce genre de fantaisie. Je profite du chemin bien connu autour de l'étang de la base de loisirs, hésite à sortir mon téléphone pour photographier le superbe vélodrome que nous traversons une fois encore, et tremble comme tous les ans sur la passerelle de Saint Quentin en Yvelines, près de la fameuse gare !
La météo était ma principale inquiétude de la journée, des orages ayant été annoncés tout l'après midi. Pour le moment, il fait un beau temps de printemps, et je me félicite d'avoir choisi une tenue adaptée : casquette kikourou, short, tee-shirt, et veste de pluie dans le sac à dos.
J'arrive à Buc en 2h environ, c'est parfait. Comme l'an dernier, je ne m'y attarde pas, il y a beaucoup trop de monde à cette heure, et je ne fais même pas la queue devant les rampes à eau pour remplir mes bidons. Il me reste un litre de boisson que je trimballe depuis le départ, c'est assez pour tenir jusqu'à Meudon.
La première averse nous arrose juste après Jouy-en-Josas. Je sors ma veste de pluie, qui s'avère bien adaptée à la situation. Au bout de quelques minutes, l'averse se calme, et mon moral reste au beau.
Je n'ai aujourd'hui aucune ambition, ni pour le chronomètre, ni pour le classement. Cette course, la première d'une improbable série de 8 dossards en deux mois, doit me servir à "borner" avant ce 8ème dossard qui est le principal objectif de l'année (je vous en reparlerai si je survis à cette série). J'avance donc insouciant sur les sentiers roulants et bien connus de l'Ecotrail, et une pensée me traverse l'esprit et m'accompagnera longtemps : "ça devrait toujours être comme ça, la course à pied".
Aux alentours de la mi-course, alors que mes jambes commencent à tourner moins rapidement, je retrouve avec plaisir différentes connaissances et ces rencontres tomberont à pic. Je partage quelques kms avec Denis, "El tocardo", dont le blog fait mon admiration depuis des années. Juste après le ravitaillement de Meudon, j'ai le plaisir de piquer des chips à Bert ' , qui a dressé dans les bois un ravitaillement sauvage (prudemment placé juste après le ravitaillement officiel). Enfin, je retrouve Christophe, Andrée et leurs enfants dans le magnifique parc du hangar Y, et cette fois c'est d'un verre d'Orangina dont je profite.
Autant de rencontres qui me donnent la force d'aborder les kms particulièrement boueux après l'observatoire de Meudon, les seuls vraiment gluants de l'après-midi, et de basculer dans la deuxième partie de la course.
Lorsque j'arrive à Chaville, le ciel s'obscurcit de nouveau. "Ça a l'air énervé, ce qui se prépare", me dit un concurrent. "Oui, force à nous", je lui réponds en enfilant de nouveau ma veste de pluie.
Et nous nous prenons le ciel sur la tête. Un bel orage avec éclairs et tonnerre, qui heureusement ne dure pas longtemps. Et heureusement aussi que j'ai déjà passé les passages les plus boueux, les chemins suivants puis ceux du Parc de Saint-Cloud ne se dégradent pas trop avec la pluie.
Le challenge habituel, "ne pas allumer la frontale avant le ravito de Saint Cloud", est presque relevé. "Presque", parce qu'effectivement je ne sors ma fidèle Petzl qu'au ravitaillement, mais honnêtement le dernier km se fait un peu à tâtons. N'empêche, malgré les quelques kms en plus parcourus cette année (83 km) et le déplacement de ce ravitaillement en bas du parc, je suis content d'avoir relevé le gant, et je suis sincèrement surpris de voir sur une horloge qu'on approche déjà des 8h. Je pensais qu'il était plus tôt.
La dernière partie, sur les quais, est la moins marrante, et pourtant c'est une section que j'aime de plus en plus. Ni place, ni chronomètre, je ne goûte qu'à l'ultra sensation d'avancer dans la nuit, sur ces trottoirs quasi déserts, d'une foulée plus ou moins automatique.
Et puis il faut le reconnaître, il y a le plaisir rare de monter la Tour. La vue sur la ville lumière est magnifique et je savoure une nouvelle fois le plaisir sans pareil que procure la course à pied, surtout quand elle est finie ! Lorsque je redescends, je vois arriver de nombreux camions de pompiers, et l'on me dit qu'en raison d'une fuite de gaz, la Tour doit être évacuée, ce qui perturbera l'arrivée des concurrents suivants. J'ai bien fait de me dépêcher, je suis arrivé juste à temps !
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