Récit de la course : Eco-Trail de Paris® Ile de France - 80 km 2023, par Snybril

L'auteur : Snybril

La course : Eco-Trail de Paris® Ile de France - 80 km

Date : 18/3/2023

Lieu : Saint-Quentin-en-Yvelines (Yvelines)

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Distance : 80km

Objectif : Terminer

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Des montagnes ? à Paris ?

Une ancienne légende celtique raconte que le titi Parisien s’adonne à la pratique du trail extrême. Que chaque année, à la fin du mois de mars, il effectue une transhumance par-delà les contrées exotiques du périf pour rallier le grand donjon de fer qui clignote à la nuit tombée.
Je n’y croyais pas vraiment, alors j’ai été vérifier sur place. Leur grande messe du trail s’appelle Ecotrail et sur un moment d’égarement j’ai voulu vérifier. J’y allais en terrain conquis, une promenade de santé pour le montagnard moyen. Grossière erreur j’ai avalé mon hostie, elle avait un goût amer.

Pourtant sur le papier c’était facile. D’après le vol des oiseaux, il faut moins de 25km pour rallier la tour Effeil depuis le plan d’eau de St Quentin en Yvelines. D’après les traceurs facétieux de l´Ecotrail on doit pouvoir trouver 80 km en faisant quelques boucles touristiques. Une distance respectable peut-être, mais il n’y avait que 1500 mètres de dénivelé dans ce pays de collines dociles. La plus grosse bosse ne devait pas dépasser les 50 mètres, attention à l’hypoxie. Quant au côté technique, hum on n’est pas vraiment au pays des cailloux.

Facile donc. Du coup je n’en avais pas fait un objectif, juste une sorte de sortie longue. Et j’ai dramatiquement négligé de m’entraîner en conséquence. Les Parisiens m’ont fait payer cher mon orgueil. C’est quinze jours avant l’épreuve que j’ai réalisé que je n’étais pas près. Bien trop tard pour y faire quoi que ce soit. Alors j’ai privilégié la fraicheur en croisant les doigts pour que la machine tienne.

En combien de temps boucler cet Ecotrail ? Malgré mes ambitions modestes, je me pose cette question pour tous les trails qui ont la gentillesse de me vendre un dossard. Déjà je dois vérifier si je termine avant que les barrières horaires ne me rattrapent. Ensuite, ça me donne un objectif sur les sentiers, cela me motive pour courir un minimum entre deux ravitos. Enfin cela me permet de me donner des petits challenges et de mesurer des améliorations, de vérifier si l’entrainement apporte bien une corbeille de fruits, ou pas. Là, j’avais encore quelques petites contraintes logistiques de plus, comme l’heurs des derniers métros et trains de banlieue. Ou bien la perspective de retrouver ma progéniture pour un câlin sur la ligne d’arrivée.

Bref, je devais estimer mes horaires, mais comment faire ? Sur une course plutôt longue, et assez roulante je n’ai aucun repère. Je jette un coup d’œil aux pronostics du gentil fantôme de Livetrail. Trop gentil pour l’occasion, il me prédisait 9h08 pour finir en fonction de ma côte UTMB. Ça fait près de 9km/h de moyenne, pendant 9 heures, sans compter les côtes, les bouchons, les ravitos… Bref, de la science-fiction en temps normal, alors avec le manque d’entrainement j’ai jeté la prédiction dans les orties. J’ai préféré regarder les côtes des coureurs similaires sur les précédentes éditions. Ça oscillait entre 9h30 et 9h40. Bien affûté et préparé pour l’épreuve j’y croyais déjà plus. Je me suis donc dis que j’allais partir sur 10h. Spoiler alert, c’est loupé !

Au départ, beaucoup de monde, de la boue, un vent glacial et le discours interminable des officiels. Les coureurs se pressent dans le parc à bestiaux, sas de départ qu’ils appellent ça. Je tombe la veste et je pars rejoindre mes camarades.

Je réussis à me faufiler dans le départ de la troisième vague. Contrairement à ce que je pensais, le rythme n’est pas trop rapide. Belle image que ce troupeau à patauger dans un champ de patates boueux. On rejoint rapidement une espèce de digue, chatouillée par les rafales. Heureusement que la pluie ne s’est pas invitée à la fête. J’ai froid, mais je me cale à mon allure prévue pour les dix premiers kilomètres de plat.

Nous longeons maintenant le lac. Les jambes sont là, je trottine tranquillement et je me fais violence pour ne pas accélérer. Le moral en prend un sacré coup lorsque des grappes de coureurs des vagues suivantes me doublent. Je serre les dents en me répétant que mon premier objectif est de finir sans me blesser. Et puis, je finirais bien par rattraper tous ces prétentieux.


On arrive au Vélodrome national de St Quentin, accueillis par les percussions d’une Batucada motivée. La côte est ridicule, à peine un faux plat mais comme beaucoup d’autres je me force à marcher. La route est longue.

Nous arrivons au premier bouchon pour passer les voies ferrées, un petit ralentissement pour monter sur la passerelle. Rien de méchant, les deux minutes d’arrêt imposées me donnent l’occasion de grignoter une barre. Tout va bien, je suis dans mes temps. En regardant la gare de St Quentin, je suis assailli par une vague de souvenirs. Hier encore je passais par ici tous les jours pour aller au lycée. Une autre vie. Je pense distraitement à aller prendre le RER, ce serait plus rapide pour rejoindre la dame de fer. Puis je continue mon chemin, je préfère la souffrance. Assez vite, nous rejoignons le parc des sources de la Bièvre. Je découvre ce secteur que je ne connaissais pas et pourtant si proche de la maison de mon enfance. Nous pénétrons en sous-bois, à longer la rivière et ses lacs. Forêt, lac, forêt, lac, le décor un brin répétitif est posé. Qu’importe, je maintiens le rythme sans effort. Je marche pendant les montées, je trottine sur le plat, et je double en descente. Je dois me trouver en fin de peloton, je sens que mes camarades sont déjà fatigués.

J’espérais une dizaine de minutes d’avance pour me faire une vraie pause mais j’arrive finalement au premier ravito du château de Buc pile à l’heure prévue. Déjà 24km de fait et 300m de dénivelé. Je me sens frais et il n’y a pas beaucoup de place pour s’assoir alors je ne m’attarde pas. Je grignote en marchant. Ça tombe bien on commence par descendre des escaliers pavés et passablement glissants je n’aurais pas couru de toute façon.


Bien vite nous quittons Buc et on retourne en forêt. Passé une première montée, je recommence à trottiner et je m’interroge. Les concurrents sont tous à marcher, même sur le plat. Je me sens bien alors j’en profite pour doubler. A posteriori je constaterais que j’aurais repris 400 coureurs sur une dizaine de kilomètres et sans jamais forcer ni me mettre dans le rouge.

Je savoure ma petite vengeance du démarrage où je me faisais l’impression de la tortue de la fable, entouré de lièvres hautains. Me voilà renard au milieu du poulailler. Je profite de cette période de bien, car elle ne durera pas. Il y a plus de 34 kilomètres à avaler avant le prochain ravitaillement solide, ce n’est pas le moment de s’enflammer.

Entre lacs et forêts, la distance s’étire et le temps se fige. J’ai beau regarder souvent ma montre, les kilomètres ne défilent pas plus vite. Quelques petites averses viennent nous rafraichir, néanmoins elles ne s’attardent jamais trop longtemps et la veste de pluie reste sagement au fond du sac. Tranquillement, les jambes tétanisent. La paresse infinie me conseille de marcher, méchant petit diable qui conspire à mon échec. Je tiens bon, je trottine sur le plat, je marche sur les montées. Ne surtout pas s’écarter du plan où je serais perdu. Je continue mon pac-man, un peu moins vigoureux. Les petits fantômes autour de moi souffrent encore plus, surtout dans les montées qui n’ont pourtant rien de terrible.

Je fini par arriver sur le ravito liquide du Lycée Professionnel Saint Philippe et sa très jolie chapelle attenante au sommet . Un établissement privé bien sûr, mais pour l’occasion ouvert aux hordes de gueux et de coureurs tout transpirants. Ça fait du bien de sortir de la forêt. Du haut de cette rambarde, on contemple Paris qui s’étale dans un rayon de soleil bienvenu. Pas besoin de recharger en flotte, je ne m’attarde donc pas. Je me questionne quand même, pourquoi ne pas avoir fait un ravitaillement solide par la même occasion ?

Sur la colline d’en face, la vue est belle aussi sur l’observatoire de Meudon, notre prochain objectif. Le parc de l’observatoire est magnifique dans l’éclaircie de fin de journée.  Puis commence la section que j’ai le plus détesté de ce trail parisien. Nous pataugeons dans une boue étrange. Pas très épaisse, elle arrive à se montrer glissante et collante à la fois. Nous longeons un mur interminable, dans un sens puis dans l’autre. Et je fatigue sacrément à décoller mon pied à chaque pas.

Je m’accroche à la perspective de rejoindre le prochain ravitaillement solide, il me reste moins de dix kilomètres. Je tiens toujours l’allure prévue, mais je dois maintenant puiser dans mes réserves. Le manque de volume pendant l’entrainement se fait douloureusement sentir.

Enfin j’arrive au ravitaillement de Chaville, une arche illuminée nous souhaite la bienvenue. Sauf qu’à l’intérieur, l’ambiance n’est pas vraiment à la fête. Une barrière continue nous empêche d’accéder au ravitaillement. Des bénévoles nous distribuent la nourriture au compte-goutte. Il faut quémander encore et encore pour en avoir juste un peu plus. Dégouté, je repars en marchant. A peine une centaine de mètres plus bas, juste à côté d’un accrobranche déserté il y a des tables de pique-nique. Je me pose là, le moral dans les chaussettes pour reposer les jambes et finir de manger mon chiche rationnement. Un autre coureur me rejoint, lui-aussi bien en colère contre l’organisation et ses ravitaillements déplorables. Il peste surtout contre l’absence de coca. Visiblement les réserves ont toutes été siphonnées par les premiers concurrents. Je l’abandonne là tandis qu’il sort sa frontale et s’organise pour la suite.

 

J’ai l’espoir débile de rejoindre le dernier ravito avant de sortir la lampe. Après tout, il fait encore jour. Pourtant le trail de St Jacques aurait dû me servir d’avertissement. Pour l’heure, j’ai d’autres soucis. Car malgré une pause bienvenue, la fatigue m’a définitivement attrapé et je suis dans le dur.

57 kilomètres de course et plus de 1300 mètres de dénivelé pour 6h40 de course. Je devrais avoir fait le plus difficile. A peine 25 kilomètres pour finir la balade. Une rigolade en théorie. Pour l’heure je me concentre sur mon prochain objectif, le ravitaillement du parc de St Cloud dans 13km et pas grand-chose comme dénivelé.  Si je m’en tiens au plan, sur le papier j’ai 1h45 pour faire la distance. Ça devrait être large.

Et pourtant non, j’ai perdu la foi et mes jambes sont des blocs de bois. Des troncs de chêne qui ne demandent qu’à s’enraciner dans le sol. Je me fais violence pour trottiner. Tout mon corps me supplie une pause et je le malmène pour continuer à trotter. Si je m’arrête, je serais perdu.

Le soleil se couche, et l’obscurité a gagné la forêt. Lors d’une petite descente, à peine plus technique que les autres, je m’emmêle les pieds. Un bête faux-pas de rien du tout. Sauf que je n’ai plus de jus et je n’arrive pas à empêcher la chute. Me voilà par terre. Un autre concurrent me propose son aide. Tout va bien, je me relève honteux et je recrache la terre que j’ai avalée et je nettoie comme je peux les paumes de mes mains. Cette leçon aura porté ses fruits, je me décide à sortir ma frontale.

Bientôt nous rejoignons encore un petit lac, entre forêt et village. Une charmante petite auberge me tend les bras. Je tiens bon. Et je continue vaille que vaille.

J’arriverais tant bien que mal à St Cloud. Après une dernière côte vicieuse, voilà le dernier ravitaillement. J’ai maintenant dix minutes de retard sur mes prévisions. Ça devrait pouvoir se rattraper. Spoiler alert : en fait non, bien au contraire.

Mes espoirs d’un ravitaillement conséquent sont bien vite douchés. Encore des barrières et des bénévoles qui nous servent au compte-goutte. Un peu déçu et surtout bien fatigué, je repars en marchant. Je marche longtemps et beaucoup de concurrents me doublent dans la descente de la balustrade de St Cloud. Je me souviens notamment d’un trio de mamies qui papotent gaiement. Mon moral bien bas décide de se mettre à la plongée sous-marine. Je comprendrais plus tard, en récupérant un peu de lucidité qu’il s’agit probablement des autres épreuves, de 30 ou 45 kilomètres.

Au bout d’un moment, je n’ai plus rien à grignoter, plus d’excuses pour continuer à marcher dans cette descente douce. Je n’ai pas envie mais je me force à trottiner, je sais bien que sinon les dix derniers kilomètres me sembleront interminables. On arrive bien vite à la Seine qu’il s’agira de longer scrupuleusement jusqu’à notre objectif. Pour l’heure, la dame de fer se cache. Le quartier en front de seine, le long du chemin de halage est plutôt sympa. Même si pour l’heure c’est plutôt l’envie que tout ça se termine qui m’occupe l’esprit. Et la ligne d’arrivée est invisible. Plus aucune estimation d’allure ne tient, je marche, je trottine. Est-ce qu’il me reste encore une heure, où plus ?

Alors que le quai devient moins sympa, plus urbanisé on traverse la Seine pour rejoindre l’ile Saint Germain et longer son parc. Il fait nuit, j’en ai marre, je ne vois aucun intérêt à cette petite ile si ce n’est pour rajouter d’interminables hectomètres. Puis on retraverse encore, pour trouver la laideur urbaine. Le côté nature de l’écotrail a laissé sa place au béton le plus désagréable, la circulation aussi est revenue. Et pourtant la tour échappe encore aux regards. On passe d’une rive à l’autre, sur les trottoirs parisiens, à côté des voitures. J’alterne quelques minutes à trotter doucement, puis quelques une minute à marcher. Comme il n’y a plus grand-chose à voir par ici, j’ai les yeux rivés sur ma montre.

Je sais qu’à partir de la tombée de la nuit, pendant quelques minutes au début de chaque heure, la grande dame s’habille de lumière. J’avais prévu d’être au milieu du spectacle à grimper les escaliers pour 21h si j’avais tenu mon objectif initial. C’est raté, mais j’espère avoir une petite chance de voir la rediff de 22h. Ça me motive. Et puis surtout il y a une petite fille malade qui attend de voir son papa au sommet de la tour. Alors oui, j’ai mal et j’en ai marre de trainer la patte le long des boulevards. Néanmoins, je serre les dents et je continue à trotter en regardant les heures qui coulent le long de la Seine.

Nous retrouvons un petit bol de verdure, soigneusement domestiquée, avec le parc André Citroën et sa montgolfière à touristes. Le parc est fermé à cette heure tardive sauf pour les forçats des sentiers. A peine sortie du parc, voilà l’Allée des Cygnes, au milieu de la Seine. C’est plus joli, mais surtout, enfin revoilà la grande tour. Cela ne suffira pas à me faire bomber le torse pour arriver fièrement devant les hordes de touristes. J’ai juste hâte que ça se termine. J’arrive au dernier pont. Enfin !

Et comme pour me provoquer, la tour Eiffel s’allume. Trop tard petit gars ! Le temps de contourner le monument pour trouver les escaliers qui nous sont réservés. Elle s’est rendormie. Il ne reste plus que quelques dizaines de mètres de dénivelé pour conclure la balade.

Alors oui, même si l’illumination s’est terminée, hors de question d’abandonner ici. Et si bien sûr je n’essaie même pas de courir, la montée se passe étonnamment bien. J’en profite pour doubler quelques coureurs en plus mauvais état qui maudissent marche après marche en s’agrippant à la rambarde.

 

Enfin !! Le sommet du premier étage, une dernière ligne droite. Je bombe le torse et je jette mes dernières forces dans l’arène. Le luxe de terminer 80km de souffrance au sprint, enfin bon, pas tout à fait.

10h 30 m’affiche le chronomètre officiel de la course. Je crois qu’on m’a donné une médaille, que le speaker m’a lancé quelques mots gentils. Je n’y ai pas fait attention.

J’avais trouvé tellement mieux comme récompense. Ma môman et ma fille sont là, à accueillir. La transpiration coupera court à toute tentative de câlin ou d’effusion trop appuyée. Il n’empêche que le moral remonte en flèche. Pas la fatigue dans les jambes malheureusement. Il me faudra m’assoir une dizaine de minutes avant d’envisager marcher à nouveau. Et pour la descente, je privilégierais l’ascenseur. Cette occasion de faire des rencontres, avec des touristes impressionnés par mon exploit. Difficile de le nier, ça flatte mon égo et je termine ma course avec le baume au cœur. Je ne profiterais pas du ravito de fin de course, ni même des masseurs et autres douches mises à disposition pour les coureurs.

Je n’ai qu’une envie maintenant, rentrer. Et aussi coucher ma choupinette qui aura veillé bien trop tard, en compagnie d’une sérieuse bronchite comme je l’apprendrais le lendemain. Existe-il un corollaire entre mauvais traileur et mauvais parent ?

Je termine donc l’édition 2023 de l’Ecotrail de Paris en 10h30 loin de mes prévisions pourtant pessimistes. Avec son dénivelé ridicule et ses mini-bosses, je l’ai négligée. Alors oui, ça passe sans entrainement adapté, mais ça passe mal. Pourtant, le parcours n’était pas difficile en vérité. Peu de montées longues, ni de descentes cassantes. Rien de technique, et pas trop de boue. Sauf pour la partie autour de l’observatoire de Meudon, quelle plaie. Je pense qu’une telle course doit pouvoir se courir intégralement. Pas à mon niveau mais quand même, il y avait mieux à faire.

Question entrainement, j’ai donc manqué en volume je pense. D’un peu de vitesse peut-être. Côté relances entre les montées et les descentes, ça va. Même si j’ai l’impression d’avoir scrupuleusement respecté mes allures et mes temps de passage, enfin sur les 50 premiers kilomètres, je dois pouvoir encore améliorer mon pacing.

Je dois impérativement travailler mon sommeil, un des plus gros points à améliorer de mon point de vue. Et mis à part de la chimie, et des pharmacies lourdes, je ne sais pas du tout comment faire. Sur l’alimentation je pense avoir géré l’avant course, mais j’étais à la ramasse durant l’épreuve. Il y avait des problèmes pour s’alimenter sur les ravitos, je pouvais difficilement le prévoir. Il y avait très peu de ravitaillements et de grandes distances à parcourir entre chaque. Ça, j’aurais dû l’anticiper. Plus de calories et plus de glucides m’auraient certainement donné un peu de carburant pour finir les 20 derniers kilomètres.

930ème au scratch sur 1700. Je côte un petit 460 à l’utmb index, plutôt bas en réalité alors que la machine me donne en théorie un petit 500. Soit environ 9h de course cette année. Il y a de la marge.

Les jours sont passés, puis les mois avant que je ne me décide à conclure ce récit. J’étais parti sur une idée de ne plus revenir à l’Ecotrail. La fatigue, les faiblesses de l’organisation et les paysages un peu monotone m’avaient dissuadé. Je ne suis plus aussi catégorique, j’ai été vexé de ma contre-performance alors peut-être que je retournerais pour jouer le match retour ? Correctement entrainé, je devrais pouvoir passer sous les neuf heures. De là à vouloir en faire un objectif principal, pas sûr. J’ai encore tant à faire sur les plus gros cailloux.

 

 

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